Ça ne m'étonne pas, je me rendais bien compte en écrivant mon message que j'étais peu clair.AtCloseRange a écrit :Je ne comprends pas ta phrase (ni dans un sens ni dans un autre d'ailleurs).Demi-Lune a écrit : C'est la première fois que je vois une digression chez Lynch, chose exceptionnelle compte tenu de l'imprévisibilité de son système narratif.
On est d'accord sur la composante digressive de la narration chez Lynch (d'ailleurs tu me rappelles effectivement la scène avec Crispin Glover que j'avais oubliée... mon argumentaire sur l'utilité de chaque scène de Sailor & Lula prend donc un peu du plomb dans l'aile, du coup).
Mais autant ces digressions me paraissent fluides et claires dans d'autres œuvres pourtant plus complexes (parce qu'elles sont potentiellement la substance même du jeu narratif, comme par exemple pour Lost Highway et sa construction en ruban de Möbius), autant sur cette scène de l'accident, et plus généralement dans Sailor et Lula (je constate que je l'avais déjà écrit il y a plusieurs mois, ça me rassure), c'est la première fois que je ressens vraiment ce caractère digressif chez Lynch. Dans d'autres films, la petite musique lynchienne me fascine totalement et le réalisateur peut malmener autant qu'il veut la narration, ça passe, ça m'impressionne, j'applaudis. Bon, j'avoue que parfois, j'ai besoin d'une redécouverte comme dans Fire walk with me où quelques digressions m'avaient également fait sortir du truc.
Là, cette digression me fait sortir de l'histoire que raconte Lynch. Et c'est sans doute parce que, contrairement à d'autres de ses œuvres, je ne voue pas pour Sailor & Lula suffisamment d'admiration ou d'envoûtement pour me laisser aspirer dans cette sorte de "trou noir" que représente la mort de Sherilyn Fenn dans le film.
Ça va, je donne pas trop l'impression de ramer ?
