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Publié : 9 nov. 06, 11:44
par Beule
John Constantine a écrit :
Roy Neary a écrit :Tu enlèves la dernière lettre du prénom et il me vient une drôle d'image ! :o :mrgreen:
:o :lol: :mrgreen:
A y regarder de plus près, elle n'est pas si tordue que ça, cette image.
Après tout, Madeleine est un peu la fille de Swan, non?

Publié : 9 nov. 06, 11:51
par John Constantine
Beule a écrit :A y regarder de plus près, elle n'est pas si tordue que ça, cette image.
Après tout, Madeleine est un peu la fille de Swan, non?
En effet, deux personnages à l'ego surgonflé. Le film aurait pu s'appeler alors Le Narcisse Noir. :o

Publié : 9 nov. 06, 12:04
par tronche de cuir
Bon, c'est vu.

Je vais la faire trés courte: c'est, je l'avoue, moins mauvais que je ne le pensais, mais cela demeure médiocre. Polar vaguement rétro (musique, photo et tout le toutim...) hyper chiant, "Le Dahlia noir" est surtout pour De Palma l'occasion de dérouler péniblement ses figures de style usées (le final avec multiples twists est à cet égard, une compil de toutes ses meilleures fins...) qui à défaut de convaincre rendent amer par rapport à ce qu'est devenu ce cinéaste.

Publié : 9 nov. 06, 12:14
par Beule
John Constantine a écrit : En effet, deux personnages à l'ego surgonflé. Le film aurait pu s'appeler alors Le Narcisse Noir. :o
Oui, enfin ma comparaison se voulait tout de même moins subtile ou capilotractée, au choix. Genre Phantom de l'Opéra, 30 ans après. :|
Spoiler (cliquez pour afficher)
Linscott :arrow: Swan
Ramona :arrow: Phoenix
Georgie :arrow: Winslow
:arrow:
Et je n'y reviens plus, promis.

Publié : 9 nov. 06, 13:32
par Matthieu
Vu hier.
Bon, c'est loupé "à la DePalma", c'est à dire qu'il torche quelques morceaux de bravoure suffisamment énormes pour retenir l'attention (les vingt premières minutes, l'arrivée de Bucky chez les Linscott, la scène dite "de l'escalier", les apparitions du Dahlia -avec la voix de DePalma hors-champs).

Pour le reste, c'est comme s'il avait adapté les deux cents premières pages en une heure trente, et les trois cents suivantes en une demi-heure. Du coup, tout ce qui était déjà limite dans le bouquin, question vraisemblance, est ici grotesque. DePalma semble d'ailleurs le savoir, dirigeant Fiona Shaw comme il le fait dans ses deux scènes, tout droit sorties du Bûcher des Vanités. On peut se sentir insulté par le je-m'en-foutisme assumé du final, ou juste conforté dans l'idée que DePalma est décidemment juste un réal "à chapitre" idéal pour les soirées DVD.

Ellroy a certainement touché un gros chèque bien juteux pour défendre le film.

Publié : 9 nov. 06, 13:34
par Colqhoun
Matthieu a écrit :ou juste conforté dans l'idée que DePalma est décidemment juste un réal "à chapitre" idéal pour les soirées DVD.
C'est ç'là oui.

Publié : 9 nov. 06, 14:19
par Watkinssien
Le bouquin était inégal, le film l'est également mais pas pour des raisons identiques.
Cela dit, j'ai trouvé le film bon, léché, mais sans m'extasier.
Déjà les comédiens. La plupart des acteurs n'ont pas trop l'occasion de défendre des personnages que l'on sait consistant mais qui ne sont jamais vraiment traités à l'écran. Ensuite, les situations narratives incongrues, comme des ellipses malvenues et autres problèmes de scénario.
Mais la mise en scène de De Palma a de beaux restes, et son intention de cinéaste est claire, réfléchir sur ce que le genre a apporté dans le milieu distancié ici du cinéma et de son industrie, tout en donnant un film noir en couleurs efficace, jouant avec les codes, l'ambiance et les notations philosophiques.
Une oeuvre élégante et prenante, parsemée de défauts, loin d'etre transcendante, mais pourvue de fulgurances esthétiques bienvenues.

Publié : 9 nov. 06, 19:45
par Matthieu
Colqhoun a écrit :
Matthieu a écrit :ou juste conforté dans l'idée que DePalma est décidemment juste un réal "à chapitre" idéal pour les soirées DVD.
C'est ç'là oui.
Et oui, c'est ç'là.

Mission to Mars est absolument merdique, par exemple, mais la scène d'intro et le travelling spacial sont magnifique.

Snake Eyes démarre bien et ensuite zzzzzz....

Carlito est beaucoup beaucoup trop long et mou sauf dans sa dernière demi-heure.

Caïn est totalement ridicule, mais quel final !

Etc, etc...

Publié : 9 nov. 06, 19:53
par Colqhoun
C'est un peu léger de ne citer que quelques uns de ses films les plus récents et ne faisant de loin pas partis de ses oeuvres les plus appréciées.

Mais explique moi comment tu fais rentrer des Dressed To Kill, Blow Out, Body Double, Phantom of the Paradise, Sisters, Scarface ou encore Outrages dans ta définition de réalisateur à chapitre. Je suis intrigué.

Publié : 9 nov. 06, 20:00
par Addis-Abeba
Colqhoun a écrit :C'est un peu léger de ne citer que quelques uns de ses films les plus récents et ne faisant de loin pas partis de ses oeuvres les plus appréciées.
C'est clair.

Publié : 9 nov. 06, 20:01
par Matthieu
Colqhoun a écrit :C'est un peu léger de ne citer que quelques uns de ses films les plus récents et ne faisant de loin pas partis de ses oeuvres les plus appréciées.

Mais explique moi comment tu fais rentrer des Dressed To Kill, Blow Out, Body Double, Phantom of the Paradise, Sisters, Scarface ou encore Outrages dans ta définition de réalisateur à chapitre. Je suis intrigué.
Dressed to Kill : le musée, l'ascenseur, ensuite c'est Arabesque.

Blow Out : la scène à l'extérieur, le final, sinon c'est bien long.

Body Double : la filature dans le centre commercial, le meurtre à la perceuse, et ensuite c'est une belle blague (ah la belle tête d'endive de Craig Wasson).

Phantom of the Paradise : pas une once de graisse. Le plus parfait.

Sisters : pourri de bout en bout

Scarface : très très long, heureusement qu'il y a l'ami Pacino. celà dit la douche + le final (une fois de plus)

Outrages : pas vu.

Autant Scorsese, il a une certaine tenue tout au long de ses films, autant De Palma il semble tout mettre dans une ou deux séquences, et le reste du temps, ne pas être sur le plateau.

Publié : 9 nov. 06, 20:09
par Colqhoun
Matthieu a écrit :autant De Palma il semble tout mettre dans une ou deux séquences, et le reste du temps, ne pas être sur le plateau.
En fait nous ne serons jamais d'accord. Je préfère m'arrêter là (sans colère ou quoi que ce soit, pas que tu le prennes mal).

Publié : 9 nov. 06, 20:11
par Eusebio Cafarelli
Matthieu a écrit : Snake Eyes démarre bien et ensuite zzzzzz....

Carlito est beaucoup beaucoup trop long et mou sauf dans sa dernière demi-heure.

Blow Out : la scène à l'extérieur, le final, sinon c'est bien long.

Body Double : la filature dans le centre commercial, le meurtre à la perceuse, et ensuite c'est une belle blague (ah la belle tête d'endive de Craig Wasson).

Sisters : pourri de bout en bout

Scarface : très très long, heureusement qu'il y a l'ami Pacino. celà dit la douche + le final (une fois de plus)
:shock: :shock: :|

"Je vous demande de vous arrêter !" :wink:

Publié : 9 nov. 06, 20:11
par Addis-Abeba
Matthieu a écrit : Sisters : pourri de bout en bout
D'accord :lol:
Moi aussi je prèfère m'arreter-là.

Publié : 10 nov. 06, 14:44
par Simone Choule
Un film qui a les qualités de ses défauts.

L'adaptation d'Ellroy est un pur pretexte et est en cela complétement
ratée mais... j'ai vu dans ce Black Dalhia un grand film théorique à la Mission Impossible (en moins jouissif certes). Ou comment dynamiter (saborder ?) les codes et l'attente que pouvait susciter un tel film...

De Palma nous livre d'abord un produit très étrange, sorte de squelette de film où tout semble désincarné, faux, où ne subsiste qu'une forme de vernis hollywoodien un peu kitsch voire niaiseux. Puis la dernière demi-heure est une envolée dans le grotesque comme seul De Palma sait (ose ?) les faire. C'est alors que le vernis se craquelle et que l'on s'aperçoit que l'image était piégée de toute part. Le film vole en éclat et laisse comme un gout amer dans la bouche. Le film est deceptif dans la mesure où il ne fonctionne que retrospectivement. Mais j'y vois un grand film sur le désenchantement du cinéma...

De Palma le cynique-romantique is back !