Mark Dixon Detective de Otto Preminger (1950)
Preminger, Dana Andrews, Gene Tierney, toute l'équipe du mythique "Laura" ici de nouveau réuni pour une nouvelle grande réussite du film noir. Film noir plus par son intrigue et ses personnages plutôt que par son esthétique, avec des scènes essentielement tournées en studio, une tonalité plus lumineuse que la moyenne du genre et des scènes urbaines rarissime et privées de leurs dimension inquiétante. Le film repose entièrement sur la personnalité trouble de Mark Dixon fils de gangster fuyant ses origines devenu flic dur à cuire. Paraissant quasi invincible au début, il se désagrège lentement au fur et à mesure que le film avance rongé par la culpabilité (de son crime et de ses origines) ce qui permet de l'humaniser également grâce à son début d'histoire d'amour avec Gene Tierney. Très belle prestation de Dana Andrews, mélange de force et de fragilité, poussé par une droiture limite suicidaire. Hormis quelque facilités pour amener l'histoire dans la direction souhaitée (les déduction limite extralucide de Karl Malden, l'interlude avec le céquipier et sa femme) très bon et prenant film noir. 5/6
EDIT:
posté par 2501 le 7 août 2007
Mark Dixon détective
"Mark Dixon détective" met en scène un policier aux méthodes musclées, le fameux archétype du dur à cuir qui ne vit que pour son métier, idéalement incarné par le charisme carré de Dana Andrews. Piégé par un passé lié à la pègre, Dixon commettra une erreur qui le fera ressurgir comme si la fatalité le ramenait de l'autre côté de la barrière.
Otto Preminger va directement à l'essentiel. Sa mise en scène est rythmée et le film ne souffre d'aucun temps mort. Tout est parfaitement calibré pour que l'histoire soit racontée sans fioritures, à la façon du grand Hollywood, tout paraît couler de source.
Le récit suit donc le parcours apparemment sans issue d'un héros qui essaie vainement de sauver sa peau. D'une manière brute, la photographie souligne la part de ténèbres qui rejaillit par accident, et qui semble constamment présente, menaçante. L'étau se reserre jusqu'à un final attendu mais efficace. Face à notre détective aux abois, on retrouve toujours avec plaisir la sublime Gene Tierney qui permet d'amplifier le drame en y ajoutant une touchante histoire d'amour impossible.
7/10