Dvdclassik : cinéma et DVD

ouais... reste à savoir si la suite aura autant de succès... pas sûr que tous les gens ayant été voir le premier (et donc permis au film de remporter un succès en terme de rentrées d'argent) ont réellement aimé et iront voir le second...

Je ne suis pas convaincu du tout.

D'un côté, Franck Dubosc se défend bec et ongles de ne pas vouloir écorner le camping, les gens qui en font chaque année, tout en montrant d'un autre côté des types assez détestables, aux petites manies et aux comportements proches de la beauferie. On a droit au mari volage, à la femme cocue, aux belles leçons de morale, au discours sur la différence, sur la tolérance (mot que je déteste, c'est quoi la tolérance au juste ?).
Je me demande si Frederique Bel ne s'est pas grillée pendant un temps en jouant la blonde à deux neurones (forcément) qui devient Miss Camping en allant coucher avec un nudiste adepte du volley. Ca fait beaucoup et surtout ça rajoute une étiquette de plus à ses performances courtes la montrant en cruche. L'histoire rappelle des souvenirs, des moments qu'on a pu vivre en faisant du camping, et j'en fais partie, j'en ai fait deux ans, c'était pas forcément chiant d'ailleurs, et j'aimais plutôt bien quand des touristes venaient nous saluer. Mais là le trait est trop gros.

Ajoutez un peu de Mathilde Seigner, femme rompue à l'exercice de la grande gueule qui va quand même finir par embrasser son mari qui l'a trompe en flirtant avec ce qu'elle appelle des pétasses, et ça dresse un portrait pas folichon sinon ultra caricatural du français moyen.
A ses côtés, un Claude Brasseur au bord de l'apoplexie, un Franck Dubosc en mode automatique "Je fais mon sketch de télé sur une heure vingt", Gérard Lanvin en chirurgien friqué qui ne peut pas saquer le beauf de base qui s'amuse à la danse des canards.

Le seul truc qui m'ait paru à peu près juste, c'est le portrait des ados, la fille de Michel bien sûr, mais pas que. Et pourtant ce sont peut-être ceux qui ont le moins à jouer, mais la copine blonde qui a dans les seize ans et qui s'amuse à parler en sirotant un Schweppes que c'est un espagnol qui lui a fait découvrir son point G a ce petit côté humoristique inattendu dans un film qui m'a fait arracher deux sourires. Pas d'éclats de rire, loin s'en faut.

C'est tout de même très plat, je me demande l'utilité du 2.35 quand on fait autant de gros plans.
Beaucoup de clichés, de stéréotypes pour un film qui n'hésite pas à montrer les touristes étrangers comme des bêtes un peu curieuses, un peu chiantes aussi qui emmerdent le français qui vient là depuis trente cinq ans en prenant sa place. Avant qu'ils s'enlacent en buvant un pastis. On est loin d'un Jack Daniels.

4/10

C'est marrant, car je suis à peu rpès d'accord avec tout ce que tu as écrit, mais quand, comme moi, on voit le film très peu de temps après Les Bronzés 3, on trouve au film des qualités insoupçonnées qu'on n'aurait même pas remarqué autrement.
Si vous voulez apprécier (un peu) le film avec Dubosc, subissez avant The Bronzés part III

odelay a écrit :C'est marrant, car je suis à peu rpès d'accord avec tout ce que tu as écrit, mais quand, comme moi, on voit le film très peu de temps après Les Bronzés 3, on trouve au film des qualités insoupçonnées qu'on n'aurait même pas remarqué autrement.
Si vous voulez apprécier (un peu) le film avec Dubosc, subissez avant The Bronzés part III

Je crois que même dans ce cas ça va être drôlement difficile...

Les conseils de quelques forumeurs mal avisés sur le topic de L'Hôtel de la Plage m'ont incité à regarder Camping récemment, ceux-ci comparant celui-ci à celui-là. J'ai pas tenu jusqu'au bout. Insupportable.

Par contre, j'ai regardé dans la foulée un DVD qui traînait chez moi depuis des lustres sur le même thème (soirée Théma) : Camping Cosmos de Jan Bucquoy (1996). Un film belge sur un camping de la mer du Nord en août 1986. Humour ravageur, mauvais goût appuyé et pourtant débordant d'humanité pour les personnages, plus médiocres les uns que les autres. Il y a une élection de Miss, un bal musette, des pervers et de l'adultère, Noël Godin "L'entarteur", des intermittents du spectacle qui jouent "La Mère Courage" sur des tréteaux, le tube de François Deguelt "Il y a le ciel, le soleil et la mer", des frites, des moules et du vent glacé. Il y a aussi Lolo Ferrari qui est Mme Vandeputte. J'ai adoré.

Qui l'a vu ? Et Camping qui a fait combien, 4 millions d'entrées ?

J'ai vu ce film sans déplaisir

Claude Brasseur a l'air complètement camé, Lanvin est dépassé et boudeur comme l'était Lino Ventura en face de Jean Lefebvre. C'est Dubosc qui remplace ce dernier, et son numéro de bellâtre pleurnichard, pauvre petite chose avide de tendresse m'a attendri bien au-delà de ce à quoi je m'attendais -ah, on me signale dans mon oreillette que c'est peut-être l'un de ses ressorts les plus constamment exploités sur scène ma foi c'est fort possible je connais mal Dubosc.

Souvenir pas pétrifiant à proprement parler mais confortable; idéal en 3e partie de soirée.