Dvdclassik : cinéma et DVD

Kevin95 a écrit :

Ben Castellano a écrit :Rien d'extraordinaire...

Rien de tres extraordinaire, en effet, mais .... ce n'est une bande-annonce !

C'est vrai, ce n'est qu'une bande-annonce mais elle laisse entrevoir un film à la composition et à la lumière peu habituelle, mise au service d'une ambition démesurée ( comment est-ce qu'une histoire d'amour va changer la course de deux nations) et porté par des acteurs en état de grâce... Qui plus est, elle confirme la singularité structurelle des films de Malick: dans un premier temps, exploration d'un Eden et dans un second temps, introduction de la violence suivi d'une "expulsion" hors de celui-ci...
Toute proportion gardée, les réactions suscitées me rappelle les premières réactions face au premier trailer de "Collateral": la même perplexité.

Bob Harris a écrit :Ca me fait un peu chier de l'avouer mais je partage le non-enthousiasme de Castellano concernant le trailer de New World.

Enfin, on verra bien à sa sortie.

Bob, il s'agit quand même du nouveau Malick !!!
On en reparle à la sortie...Moi, j'en connais un qui sortira avec le sourire quand il verra ce film et il le mettra, j'en suis sûr, tout en haut de son top 10 2006. Malick, c'est pas compliqué: 3 films=3 chef-d'oeuvres. C'est l'équivalent d'un Virgile ce mec.

tronche de cuir a écrit :Toute proportion gardée, les réactions suscitées me rappelle les premières réactions face au premier trailer de "Collateral": la même perplexité.

C'est à dire que le ciné de Malick (comme de Mann) est tres visuel et prend son temps pour créer une ambiance et un style.

Alors une BA, qui se veut dynamique et vendeur, peut laisser perplexe, c'est pour cela que je ne me fie pas trop à la BA.

Kevin95 a écrit :

tronche de cuir a écrit :Toute proportion gardée, les réactions suscitées me rappelle les premières réactions face au premier trailer de "Collateral": la même perplexité.

C'est à dire que le ciné de Malick (comme de Mann) est tres visuel et prend son temps pour créer une ambiance et un style.

Alors une BA, qui se veut dynamique et vendeur, peut laisser perplexe, c'est pour cela que je ne me fie pas trop à la BA.

Je comprends ce que tu veux dire.

J'ai beaucoup plus envie de voir The Island.

Ben Castellano a écrit : Sérieusement Hicks n'a pas grand chose à voir avec Mallick si ce n'est de s'intéresser à une forme de paradis perdu... Mais pour Hicks c'est celui qui est en chacun de nous, lié au temps et aux souvenirs... Mallick est seulement obsédé par la violation d'un état de paradis originel lié à une vision assez grandiloquente de l'humanité.

Ah, bon, Malick obsédé par la violation d'un état de nature. En gros, Rousseauiste, le Mr... Je crois que c'est un tantinet plus compliqué que cela chez lui: contrairement à ce que tu sembles indiquer plus haut, Malick c'est plutôt un phénoménologue de type Heideggerien qui aurait des lunettes de type philosophie transcendantale américaine à la Thoreau, Emmerson et bien d'autres choses encore... L'allure de ses films ainsi que le ton adopté, notamment à travers l'utilisation de la voix-off, rappelle le côté secret et intime d'un journal intime. Donc, on est assez loin du monomaniaque que tu décris.

Et, en quoi, Malick a une vision grandiloquente de l'humanité ?! Je vois pas là.

Ben Castellano a écrit : Hicks élabore des mises en scènes et des structures narratives extrèmement détaillées et riches du fait de ses thèmes, Mallick nous sert du contemplatif lourdaud à la poésie archi éculé et totalement figé... Que Scott n'ait besoin que de sa mise en scène pour représenter les intériorités dans "Snow" et que Terence se sente obligé de recourir à des aphorismes assez ridicule en voix off pour sa part me semble assez parlant.

Malick fait de la poésie de comptoir et Scott Hicks élabore des mises en scène élaborées... C'est un peu simpliste, non ?
Je trouve que pour un fils de Malick, Hicks se débrouille pas mal. mais que, comme Manny l'a dit, on peut trouver à redire sur l'aspect plaidoyer, n'échappant pas toujours au film à message qui, pour le coup, est lourdement humaniste...Et de manière générale, j'ai trouvé que le film est d'une joliesse trés carte postale, ce à quoi échappe le cinéma de Malick, et, au fond, assez creux. C'est un film trés bien fait, c'est clair, mais qui ne sort jamais du genre ou du type dans lequel il s'inscrit. De ce point de vue, "The Thin Red line", par ex, n'est pas qu'un film de guerre. Ce sont des films qui échappent à la catégorisation, comme ceux de kubrick ou de Hellman d'ailleurs.

Bob Harris a écrit :J'ai beaucoup plus envie de voir The Island.

Allez, hop, tu .

Carton rouge !!!

Je remarque que visuellement il y a pas mal de choses qui rappellent son précédent film. C'est un peu comme pour Les Moissons du ciel, qui était stylistiquement et thématiquement très proche de La Balade sauvage, en reprenait beaucoup d'éléments en les variant et "conjuguant" différemment, ce qui rendait le deuxième film encore meilleur que le premier.
Si les variations sont aussi riches entre La Ligne rouge et Le Nouveau monde qu'entre ses deux premiers films, on peut effectivement attendre un nouveau grand film de Malick.


Question à ceux qui n'aiment pas du tout La Ligne rouge (Castellano, tu es le premier visé ) : qui pensez-vous des deux premiers films de Malick ?

J'ai trouvé Badlands pas mal mais déjà un peu lourd... Pas vu "les Moissons".

-Kaonashi Yupa- a écrit :Je remarque que visuellement il y a pas mal de choses qui rappellent son précédent film. C'est un peu comme pour Les Moissons du ciel, qui était stylistiquement et thématiquement très proche de La Balade sauvage, en reprenait beaucoup d'éléments en les variant et "conjuguant" différemment, ce qui rendait le deuxième film encore meilleur que le premier.
Si les variations sont aussi riches entre La Ligne rouge et Le Nouveau monde qu'entre ses deux premiers films, on peut effectivement attendre un nouveau grand film de Malick.

Tu as tout à fait raison.

Moi, ce qui m'intrigue surtout, c'est de savoir si il y'aura une voix-off dans celui-ci. Et, comment sera t-elle utlisée ? Si je suis ton raisonnement, doit-on attendre, dans ce cas, pour "The New world", une polyphonie ?

tronche de cuir a écrit :Moi, ce qui m'intrigue surtout, c'est de savoir si il y'aura une voix-off dans celui-ci. Et, comment sera t-elle utlisée ? Si je suis ton raisonnement, doit-on attendre, dans ce cas, pour "The New world", une polyphonie ?

Ah ça, aucune idée. A priori, le sujet ne semble pas trop se prêter à une voix-off multiples, mais on verra. En tout cas j'ai du mal à concevoir le film sans voix-off. Et si cette fois-ci Malick s'en passait ? (j'en doute quand-même)
Bref, on verra le 04 janvier (ou sûrement mi-décembre à l'AP Positif ! ).

Ben Castellano a écrit :J'ai trouvé Badlands pas mal mais déjà un peu lourd... Pas vu "les Moissons".

Tu as donc à voir absolument le meilleur des trois films de Malick.

-Kaonashi Yupa- a écrit :

tronche de cuir a écrit :Moi, ce qui m'intrigue surtout, c'est de savoir si il y'aura une voix-off dans celui-ci. Et, comment sera t-elle utlisée ? Si je suis ton raisonnement, doit-on attendre, dans ce cas, pour "The New world", une polyphonie ?

Ah ça, aucune idée. A priori, le sujet ne semble pas trop se prêter à une voix-off multiples, mais on verra. En tout cas j'ai du mal à concevoir le film sans voix-off. Et si cette fois-ci Malick s'en passait ? (j'en doute quand-même)

Un Malick sans voix-off, l'effet serait curieux...

tronche de cuir a écrit :
Ah, bon, Malick obsédé par la violation d'un état de nature. En gros, Rousseauiste, le Mr... Je crois que c'est un tantinet plus compliqué que cela chez lui: contrairement à ce que tu sembles indiquer plus haut, Malick c'est plutôt un phénoménologue de type Heideggerien qui aurait des lunettes de type philosophie transcendantale américaine à la Thoreau, Emmerson et bien d'autres choses encore... L'allure de ses films ainsi que le ton adopté, notamment à travers l'utilisation de la voix-off, rappelle le côté secret et intime d'un journal intime. Donc, on est assez loin du monomaniaque que tu décris.

Et, en quoi, Malick a une vision grandiloquente de l'humanité ?! Je vois pas là.


Malick fait de la poésie de comptoir et Scott Hicks élabore des mises en scène élaborées... C'est un peu simpliste, non ?
Je trouve que pour un fils de Malick, Hicks se débrouille pas mal. mais que, comme Manny l'a dit, on peut trouver à redire sur l'aspect plaidoyer, n'échappant pas toujours au film à message qui, pour le coup, est lourdement humaniste...Et de manière générale, j'ai trouvé que le film est d'une joliesse trés carte postale, ce à quoi échappe le cinéma de Malick, et, au fond, assez creux. C'est un film trés bien fait, c'est clair, mais qui ne sort jamais du genre ou du type dans lequel il s'inscrit. De ce point de vue, "The Thin Red line", par ex, n'est pas qu'un film de guerre. Ce sont des films qui échappent à la catégorisation, comme ceux de kubrick ou de Hellman d'ailleurs.

Hicks, "fils de Mallick"... Bon déjà ils ont commençé à faire du cinéma à la même période, et ni "Shine", ni "Hearts in Atlantis" n'ont à voir avec Mallick. Donc ça me parait pas très juste d'affirmer celà, Hicks ne se réduisant pas à "Snow falling on Cedars" suce la moelle à "La ligne Rouge"....Les deux films ont été tourné grosse modo en même temps ("Snow" ayant vu sa sortie retardée). Maintenant c'est quoi le genre de "Snow falling on cedars"? Tu crois que ce n'est qu'un film à procès et un plaidoyer humaniste pour les Oscars joliement photographié? Non ça échappe complètement à ces deux genres pour être avant tout un film sur la mémoire et le temps... Ce qui n'a pas grand chose à voir avec ce qui intérèsse Mallick encore une fois.

Pour Mallick il y a une idée de souillure, sans simplifier c'est ce que je ressent dans les deux films que j'ai vu de lui ("Badlands", "La Ligne Rouge")... Maintenant tu as l'air étonné quand je dis que la vision de Mallick est grandiloquente, mais c'est justement par les perspectives phénoménologiste que tu soulignes: il y a une idée de donner de l' univers une perspective globalisante et totale, comme le fait Kubrick d'ailleurs. C'est quelque chose auquel je tique souvent et auquel je n'adhère pas vraiment... Chez Kubrick ça peut encore arriver à m'intéresser, mais j'ai le sentiment que dans "The Thin red line" on a vraiment à faire à de la philo de comptoire. Je ne ressent pas du tout l'aspect "journal intime" dans la voix off, c'est pour moi une intention de faire un chant choral de l'humanité que je trouve fait assez prétentieusement, avec des textes qui sont particulièrements lourds, autant que le traitement visuel.

Les deux films n'ont pas du tout une même perspective philosophique... Et je trouve la façon dont Hicks mèle la mémoire individuelle à la mémoire collective plus juste et modeste que la façon dont Mallick lance ses soldats dans les hautes herbes.

gehenne666 a écrit :De quels dessin animé, ces images sont-elles tirées... mmhm...

Je l'ai au bout des doigts pourtant...

je me demandais où tu étais là , sinon j'ai trouvé la nouvelle ba superbe