Dvdclassik : cinéma et DVD

Pancake a écrit :Pour ma part c'est ma plus grosse déception depuis des lustres et des lustres. L'imaginaire est là, foisonnant, la poésie aussi, et la patte visuelle, et rien que ça vaut son pesant d'or. Mais quel gros bordel narratif qui finit peu à peu par couper toute émotion. Ca reste bien mais je suis un peu extérieur. Pour moi son plus faible depuis Nausicää et ça remonte. Et pour avoir revu Chihiro et Mononoké il y a peu, pour moi il n'y a pas photo. Allez ça ira mieux au prochain...

4/6

exactement ce que je pense

Sincèrement, je comprends la déception de ceux qui n'ont pas pu s'accrocher aux partis-pris très radicaux du film. Je m'y attendais, d'ailleurs. L'identification des personnages n'est pas forcément évidente, bien que le film joue justement sur cette confusion. C'est évidemment triste d'etre déçu par un cinéaste qu'on adore, mais au moins, vous avez l'air de reconnaitre les nombreuses qualités du film, c'est déjà ça.

Pancake a écrit :Pour ma part c'est ma plus grosse déception depuis des lustres et des lustres. L'imaginaire est là, foisonnant, la poésie aussi, et la patte visuelle, et rien que ça vaut son pesant d'or. Mais quel gros bordel narratif qui finit peu à peu par couper toute émotion. Ca reste bien mais je suis un peu extérieur. Pour moi son plus faible depuis Nausicää et ça remonte. Et pour avoir revu Chihiro et Mononoké il y a peu, pour moi il n'y a pas photo. Allez ça ira mieux au prochain...

4/6

Pour ma part, c'est justement ce bordel narratif qui me plait dans ce film, et ce coté legerement jem'enfoutiste par rapport à l'histoire et aux personnages qui ne peut etre fait que par un tres grand cineaste tel que Miyazaki.
Quant à la fin happy end, on sent tres bien que Miyazaki, n'y crois pas une seconde et qu'il a un regard ironique là dessus.

Vous me faites peur : c'est déjà ces partis pris qui m'avaient fait décrocher de Chihiro J'irais quand même samedi.

Jeremy Fox a écrit :Vous me faites peur : c'est déjà ces partis pris qui m'avaient fait décrocher de Chihiro J'irais quand même samedi.

Ouh là, si tu as décroché à Chihiro, je te souhaite bonne chance pour celui-ci !

Au fait, je sais plus où je l'ai lu, mais Miyazaki a dit qu'il était conscient d'avoir fait un film trop adulte et trop fou et qu'il ne pouvait pas terminer sa carrière sur ça. Et que son prochain film s'adresserait plus aux enfants...

Ouf, Plantigradophile a écrit :Télérama a au moins le mérite de réviser et faire évoluer son jugement.

AH mais ça justement je ne le reproche pas. Ce que je reproche, c'est que Télérama fait comme si de rien n'était sur leur attitude passée, profondément virulante, et garde de profonds préjugés sur l'animation japonaise.
C'est ce qui m'énerve.

Bob Harris a écrit :

Jeremy Fox a écrit :Vous me faites peur : c'est déjà ces partis pris qui m'avaient fait décrocher de Chihiro J'irais quand même samedi.

Ouh là, si tu as décroché à Chihiro, je te souhaite bonne chance pour celui-ci !

Au fait, je sais plus où je l'ai lu, mais Miyazaki a dit qu'il était conscient d'avoir fait un film trop adulte et trop fou et qu'il ne pouvait pas terminer sa carrière sur ça. Et que son prochain film s'adresserait plus aux enfants...

Je comptais y aller en plus avec mes filles.

Je préfère en fait le côté simple, linéaire et sobre de Totoro, Porco Rosso ou Kiki plutôt que le côté 'fellinien' de Chihiro mais bon, on verra bien.

Au fait, je pense qu'une deuxième vision s'impose. La narration devient toujours plus fluide et l'émotion fonctionne mieux. Ca m'a fait pareil pour "Eternal Sunshine" ou "Ghost in the shell 2"...

Bob Harris a écrit :Au fait, je sais plus où je l'ai lu, mais Miyazaki a dit qu'il était conscient d'avoir fait un film trop adulte et trop fou et qu'il ne pouvait pas terminer sa carrière sur ça. Et que son prochain film s'adresserait plus aux enfants...

De toute manière, il nous fait le coup du dernier film à chaque fois, le père Miyazaki, et à chaque fois (heureusement), il continue.

Enfin vu, pas déçu.

Le père Miyazaki ne livrera pas encore un film ne serait-ce que juste bon.
Les 2 heures vilent à Mac 12 partagé entre poésie, invention, délire narratif et imaginaire ahurissant.
Comme les 3/4 des films de films de Hayao, la beauté, la naiveté, l'onirisme me plonge dans un état de grace qui me donne les larmes aux yeux.
L'histoire fait vraiment déballage gratuit dans un foutoir d'idées grandioses. Thématiquement et psychologiquement, c'est sur y-a rien de nouveau sous le soleil Ghibli, on est en terrain connu. De ce coté, le film est en cran au dessous du Voyage de Chihiro ou du manga Nausicaa Mais finallement ça ne m'a pas dérangé tant que ça, n'ayant pas eu le temps d'y penser pendant la projection. Et puis de tout de façon le recyclage de ces idées touchent au miracle à chaque fois ( cette idée d'acception du mal et de la part d'ombre comme obligatoire dans notre évolution ne me laisse jamais de marbre )

Alors, je me pose la question du vieillissement de ce chateau ambulant et s'il supportera les visions à répétitions ( là où j'ai déjà bien vu une demi-douzaine de fois les autres ).
Mais je suis sur que c'est doutes qui ne devrait pas m'effrayer. Miyazaki possède ce génie de me replonger dans l'innocence de mon enfance à chaque fois.

ps : en fait le seul point noir ( assez triste pour moi ), plus que la fin pastiche assumée comme telle, c'est que pour l 1ère fois chez Ghibli, le générique de fin n'est qu'un simple crédit et plus une continuation de l'univers durant quelques minutes.

Donc pour le moment c'est du 5.5/6 ( soit en dessous des 7/6 de Porco Rosso, Totoro, On your mark et Chihiro, des 6 de Mononoke et Kiki, du 5.5 de laputa et conan et du 5 de Lupin III ).

Johnny Doe a écrit :

ratatouille a écrit :Celle du Lido.

Ah bah quand même !? Merci Thierry !

Jeremy Fox a écrit :

Bob Harris a écrit : Ouh là, si tu as décroché à Chihiro, je te souhaite bonne chance pour celui-ci !

Au fait, je sais plus où je l'ai lu, mais Miyazaki a dit qu'il était conscient d'avoir fait un film trop adulte et trop fou et qu'il ne pouvait pas terminer sa carrière sur ça. Et que son prochain film s'adresserait plus aux enfants...

Je comptais y aller en plus avec mes filles.

Je ne sais pas quel age ont tes filles, mais je pense que tu peux y aller avec.
Je me souviens d'avoir vu mon petit neveu de 4 ans scotché sur Chihiro, il a bien du le voir 10 fois. Pourtant je doute qu'il ai compris grand chose à l'histoire. Mais c'est pas grave,un enfant n'a pas besoin de comprendre une histoire pour apprécier un film, car il se fait lui même sa petite histoire.

miam a écrit :Je ne sais pas quel age ont tes filles, mais je pense que tu peux y aller avec.
Je me souviens d'avoir vu mon petit neveu de 4 ans scotché sur Chihiro, il a bien du le voir 10 fois. Pourtant je doute qu'il ai compris grand chose à l'histoire. Mais c'est pas grave,un enfant n'a pas besoin de comprendre une histoire pour apprécier un film, car il se fait lui même sa petite histoire.

Voilà, l'imaginaire suffit pour se laisser emporter...

Pas besoin de tout comprendre de A à Z.

bruce randylan a écrit :De ce coté, le film est en cran au dessous du Voyage de Chihiro ou du manga Nausicaa

En même temps, le niveau du manga Nausicaä est vraiment très élevé. Je ne suis même pas sûr que Mononoké soit aussi intense, aussi fort, aussi parfait... Et pourtant j'adore ce film !
Un truc qui est intéressant à noter, c'est que Chihiro est sûrement le premier film d'une nouvelle ère dans les films de Miyazaki. Tout le reste de sa filmo, de Nausicaä à Mononoké, est profondément hanté par les réminicenses, raisonnances et influences du manga Nausicaä (normal, vu qu'il l'a terminé un peu après Porco Rosso). Dans tous ses films de cette période, de près ou de loin, il y a de multiples éléments déjà esquissés dans le manga ; de ce point de vue (au moins) Mononoké est le sommet de son oeuvre, et ce n'est pas étonnant qu'il ait alors déclaré qu'il ne ferait plus de film.
De fait, rétrospectivement et après lecture du manga, il n'y a que très peu de choses appartenant à la grande saga écrite par Miyazaki ; il y a toujours, évidemment, ses thèmes, et son refus catégorique de tout manichéisme, mais il y a un souffle nouveau.
Je ne sais pas encore ce qu'il en est du Château ambulant, mais rien que le fait que ce soit la première adaptation littéraire de Miyazaki est à mes yeux une preuve que le réalisateur est "dans une nouvelle période" de sa carrière.

*ça ne doit intéresser que moi tout ça... *

bruce radylan a écrit : Mais finallement ça ne m'a pas dérangé tant que ça, n'ayant pas eu le temps d'y penser pendant la projection. Et puis de tout de façon le recyclage de ces idées touchent au miracle à chaque fois ( cette idée d'acception du mal et de la part d'ombre comme obligatoire dans notre évolution ne me laisse jamais de marbre )

C'est quelque chose que j'aimais bien sans vraiment comprendre jusqu'à ce que je lise Nausicaä : dans le manga, c'est dit avec une conviction absolument surpenante et bouleversante. Lorsque Nausicaä dit que l'opposition obscurité/lumière pour résumer la vie est absurde, ça sonne comme un opposition aux raisonnements simplistes et de bas étage de certaines philosophies...



Bon, il faut que je vois le film, moi...

-Kaonashi Yupa- a écrit :Tout le reste de sa filmo, de Nausicaä à Mononoké, est profondément hanté par les réminicenses, raisonnances et influences du manga Nausicaä (normal, vu qu'il l'a terminé un peu après Porco Rosso).

Euh, Nausicaa date de 1984 et Porco Rosso de 1992. Ou j'ai du mal comprendre ce que tu voulais dire...

Et Le Château Ambulant reprend bien toutes les thématiques de Hayao, les personnages sont plus ambigus que jamais. Ce qui peut expliquer la déception de ceux qui auraient aimé plus d'empathie pour les personnages.