Dvdclassik : cinéma et DVD

Ce qui est beau dans la vie, c'est que tout le monde a sa chance... même Marie Rivière

C'est vrai qu'en dehors de chez Rohmer, on ne l'a pas beaucoup vue...

Mais elle y est magnifique - bah, tu peux pas comprendre.

Stark a écrit :C'est vrai qu'en dehors de chez Rohmer, on ne l'a pas beaucoup vue...

Mais elle y est magnifique - bah, tu peux pas comprendre.

elle joue dans Memory Lane de Mikael Hers et elle y est beaucoup moins pénible, je dois dire.

A noter que dans le dernier Depardon "Journal de france" vous avez quelques instants du tournage du rayon vert filmés par Nougaret assez sympa. On voit Rohmer entouré de ses comédiennes, sourire aux lèvres.

Yep, passage émouvant qui a fait gagné un point au documentaire sur ma note.

Bien aimé ce Rohmer après avoir revu Pauline à la plage, le beau mariage confirme pour moi que j'aime Rohmer et que j'ai encore plein de film à découvrir de lui.
Déjà le sujet me plait bien moi qui suit pas trop pour les mariages, mais surtout la façon dont Rohmer le traite, et puis cette fille: elle est pas possible quoi Arriviste, cruche, idéaliste, capricieuse, non mais franchement qui voudrait se marier avec elle .? L'actrice que je ne trouve pas du tout charmante mais qui joue très bien son rôle face à une Arielle Dombasle excellente (encore une fois je la découvre vraiment autrement et je me suis dit qu'elle a foiré sa carrière après Rohmer, elle y était très belle en plus) me faisait éclaté de rire par certaines situations ou dialogues (sa démission chez sa patronne, ses coups de téléphone pour "attirer" Dussolier, sa scène de caprice à son anniversaire ou encore cette excellente réponse de Arielle à son idée absolue de se marier:"non mais le mariage c'est la dernière chose que pense un homme" à peu de chose près).Je ne sais pas si Rohmer a fait exprès de rendre son personnage aussi nunuche ou si c'est moi qui en est rigolé autant par ironie voir par dépit, tellement elle est incroyable.
Dussolier est très bien, ça fait plaisir de le voir avec des cheveux pas gris , son rôle est parfais entre un avocat très pris par son travail et sa façon intelligente de régler sa relation avec elle dans cet excellent monologue dans son cabinet d'avocat.Cela dit il est touchant de voir que ce n'est pas possible entre eux et le doute est permis si lui est vraiment opposé à poursuivre cette relation ou si manifestement il n'en a que faire d'elle depuis le début.
7/10

Sabine n'a rien d'une nunuche. En tout cas je ne l'ai jamais prise comme telle. C'est une idéaliste, aveuglée par sa chimère absurde.

Demi-Lune a écrit :Sabine n'a rien d'une nunuche. En tout cas je ne l'ai jamais prise comme telle. C'est une idéaliste, aveuglée par sa chimère absurde.

Bien évidemment. Mais c'est sans doute une fille qui se fourvoie sur son idéal même. Il me semble qu'elle confond ce qu'elle croit être l'amour avec une conception singulière du rapport entre deux êtres, qui serait fondé sur une entente tacite, une sorte de contrat d'évidence que seule la volonté suffirait à valider. Est-elle amoureuse de Dussollier dans le film ? Ca me semble assez évident que non, même si elle s'auto-persuade du contraire. Ce n'est pas de l'amour qu'elle ressent pour lui, c'est un inclination butée à l'idée qu'il est un beau parti, qu'il ferait avec elle un "beau mariage". D'ailleurs, à la fin, lorsqu'elle s'est pris, en toute élégance, une méchante veste de sa part, on sent bien qu'elle encaisse le coup très vite. Lorsqu'elle fait part de son échec à son amie, on la sent requinquée comme jamais, ce qui tend à prouver qu'elle ne subit pas du tout un chagrin d'amour mais seulement une défaite passagère dans la réalisation de son plan. La toute dernière séquence est à cet égard ironique : dans le train, Sabine face à un autre garçon, et on comprend que c'est sur lui qu'elle va peut-être jeter, à nouveau, son dévolu.

Oui tout à fait d'accord avec stark, son comportement est nunuche dans sa façon absolue de trouver un homme pour faire un beau mariage ! Elle ne se rend pas compte de l'absurdité de son plan et ce regard final entre le passager du train et elle en dit long sur la suite de son idée...

Vous parlez à juste titre d'aveuglement (Demi-Lune), de fourvoiement (Stark) ou d'absurdité (Dunn).
A cela, j'ajoute la notion de "méprise", qui me paraît présider grandement à la série des Comédies et proverbes (en plus de ce grand dénominateur commun qui fait que les protagonistes commentent énormément leurs actions, comme pour s'en expliquer, sinon s'en excuser).
Dunn, tu dis qu'il te reste pas mal de Rohmer à découvrir : y compris d'autres Comédies et proverbes ? Car il est très intéressant (et surtout ludique), quand on connaît les six films de la série, de les relier les uns aux autres, avec l'approche qu'on veut, d'ailleurs (un schéma, une simple idée, une démarche commune à plusieurs personnages d'un film à l'autre...) : au final, ça donne à chacun des six films (qui, du coup, semblent se faire écho) une nouvelle dimension... Et ça marche aussi avec les Contes moraux, évidemment.

L'Arbre, le Maire et la Médiathèque (1993)

Je viens de me faire littéralement cueillir par ce film. Certes, il m'a fallu effectué un petit travail d'adaptation car il s'agissait simplement de mon troisième Rohmer, et que ma dernière incursion dans l'univers du cinéaste ne datait pas de l'avant-vieille. Passer ces quelques minutes, j'ai été transporté par cette petite illustration du théâtre politique, sortie peu avant les législatives de 93. Tout y est vraiment corrosif et exquis à la fois, vertigineux à diverses reprises. J'y ai tout à fait retrouvé l'extrême musicalité (ou plutôt l'extrême rythmique) des dialogues, dont quelqu'un parlant plus haut (Demi-Lune, peut être ?). Je trouve cela extraordinairement fin et maîtrisé, en tout cas, bien éloigné des habituelles remarques expéditives exprimées à l'encontre du travail de Rohmer. Et puis, le regard sur les magouilles politiciennes est aiguisé comme il faut, sans tomber dans la facilité et l'anarchisme de circonstance. Chaque personnage bénéficie d'un traitement assez nuancé. On est ému par le désarroi d'un Pascal Greggory, lorsque celui-ci, que l'on imagine manipulateur en certaines occasions, se retrouve brisé à son tour. Luchini fait du Luchini, mais avec de telles répliques, c'est un régal !

8,5/10

cinéfile a écrit :il s'agissait simplement de mon troisième Rohmer, et que ma dernière incursion dans l'univers du cinéaste ne datait pas de l'avant-vieille.

Ah ben! C'est bien la peine d'être localisé sur le genou de Claire !

Amarcord a écrit :

cinéfile a écrit :il s'agissait simplement de mon troisième Rohmer, et que ma dernière incursion dans l'univers du cinéaste ne datait pas de l'avant-vieille.

Ah ben! C'est bien la peine d'être localisé sur le genou de Claire !

Oui, en fait, ma localisation est à prendre au sens littéral du terme. C'est une référence à mes racines annéciennes, j'ai passé mes 20 premières années là-bas et ma famille y vit toujours. J'éprouve donc un attachement particulier envers Le Genou de Claire. Idem pour Ma Nuit Chez Maud, car j'ai effectué mes études à Clermont et c'est d'ailleurs à cette occasion que j'avais découvert le film ! Il s'agissait de mes deux seules incursion chez Rohmer avant hier soir. Par contre, je n'ai jamais mis les pieds en Vendée où L'arbre a été tourné !

Alors me concernant, ça fait 25 ans que je n'ai pas passé de vacances en Normandie, mais j'ai beaucoup aimé Pauline à la plage.
Et j'aurais bien aimé croiser la Arielle Dombasle de l'époque (ce corps ).

Un joli canaillou ce Rohmer, on croise quand même souvent dans ses films, des pépées dont on ferait son ordinaire !