Page 47 sur 63

Re: Commentaires à propos de votre déception du mois

Publié : 30 avr. 15, 20:45
par Federico
Je pressens une bête de concours pour le mois de mai avec le DVD que j'ai eu la coupable*faiblesse de me faire expédier de chez nos brittons cousins et sur lequel je n'ai pour l'instant jeté qu'un rapide coup d'oeil.
Image
(*) Je sais, ce n'est pas une excuse valable mais la seule et unique raison de cet achat couillon c'est qu'il s'agit des tout débuts de mon craquant avatar... :oops:

Re: Commentaires à propos de votre déception du mois

Publié : 30 avr. 15, 22:34
par AtCloseRange
J'en suis le premier déçu mais bof.

Image

Entre scènes de famille pittoresques italiennes (et il y en a un paquet) et scènes plus graves entre une Natalie Wood toujours étincelante et un Steve McQueen un peu falot (et italien comme je suis pakistanais), la mayonnaise ne fonctionne guère.
Mulligan n'a pas su choisir entre le mélo et le vaudeville et on passe allègrement de l'un à l'autre sans crier gare (même si l'ambiance reste plutôt à la comédie).
Dommage d'autant que la scène de l'avorteuse laisse entrevoir ce que le film aurait pu être.

Re: Commentaires à propos de votre déception du mois

Publié : 30 avr. 15, 22:39
par Demi-Lune
Comme on dit, "+ 1".
Je ne comprends absolument pas la côte qu'a ce film en ces lieux.

Re: Commentaires à propos de votre déception du mois

Publié : 30 avr. 15, 22:45
par AtCloseRange
Demi-Lune a écrit :Comme on dit, "+ 1".
Je ne comprends absolument pas la côte qu'a ce film en ces lieux.
C'est à cause de Dale Cooper.
Attention, ça n'est pas un mauvais film mais au-delà de son sujet un peu "risqué", c'est malheureusement un peu anecdotique.
Quand on pense que le film précédent, c'était Du Silence et des Ombres.
A part la musique de Bernstein qui a quelques moments, même formellement, on en est très très loin (même si je comprends que c'est un film moins ambitieux).

Re: Commentaires à propos de votre déception du mois

Publié : 1 mai 15, 01:17
par bruce randylan
AtCloseRange a écrit :
Demi-Lune a écrit :Comme on dit, "+ 1".
Je ne comprends absolument pas la côte qu'a ce film en ces lieux.
C'est à cause de Dale Cooper.
Cinéphage et moi-même avions aussi adoré. J'en avais fait un critique très enthousiaste pour 1kult (mais comme le site est fermé :? ).
Avec le recul, c'est vrai qu'il est cependant dommage que la dimension sociale laisse place à une comédie romantique plus conventionnelle dans le dernier tiers.

Re: Commentaires à propos de votre déception du mois

Publié : 1 mai 15, 12:42
par cinephage
bruce randylan a écrit :
AtCloseRange a écrit : C'est à cause de Dale Cooper.
Cinéphage et moi-même avions aussi adoré. J'en avais fait un critique très enthousiaste pour 1kult (mais comme le site est fermé :? ).
Avec le recul, c'est vrai qu'il est cependant dommage que la dimension sociale laisse place à une comédie romantique plus conventionnelle dans le dernier tiers.
En effet, le film est avant tout une comédie romantique, unissant à l'écran deux des acteurs des plus glamour de l'époque (Steve Mc Queen, falot ? Non mais allo, quoi ?!). Les thèmes de fond, notamment le coté social, sont à peine abordés, et le film refuse toute gravité au delà du point de vue, un peu naïf certes, des jeunes gens.
En revanche, sur la forme, j'avais trouvé la photo superbe (même si moins ambitieuse que du silence et des ombres, c'est entendu).

Re: Commentaires à propos de votre déception du mois

Publié : 1 mai 15, 12:46
par AtCloseRange
cinephage a écrit :
bruce randylan a écrit : Cinéphage et moi-même avions aussi adoré. J'en avais fait un critique très enthousiaste pour 1kult (mais comme le site est fermé :? ).
Avec le recul, c'est vrai qu'il est cependant dommage que la dimension sociale laisse place à une comédie romantique plus conventionnelle dans le dernier tiers.
En effet, le film est avant tout une comédie romantique, unissant à l'écran deux des acteurs des plus glamour de l'époque (Steve Mc Queen, falot ? Non mais allo, quoi ?!).
Ah mais j'assume totalement.
De toute façon, l'acteur ne m'intéresse qu'à partir de la moitié des années 60. Avant, bof et ici, en dehors du fait qu'il n'est pas crédible pour un sou en italien, il en fait des tonnes et il est beaucoup moins convaincant que Natalie Wood.
On notera d'ailleurs que Mulligan se plantera à nouveau avec ce milieu americano-italien dans Les Chaînes du Sang.

Re: Commentaires à propos de votre déception du mois

Publié : 1 mai 15, 13:34
par bruce randylan
Autant McQueen est mauvais comme un cochon dans Baby the rain must fall, autant je l'avais trouvé très bon dans celui-ci

Re: Commentaires à propos de votre déception du mois

Publié : 1 mai 15, 17:03
par Jack Carter
bruce randylan a écrit :
AtCloseRange a écrit : C'est à cause de Dale Cooper.
Cinéphage et moi-même avions aussi adoré. J'en avais fait un critique très enthousiaste pour 1kult (mais comme le site est fermé :? )..
j'avais recupéré quelques critiques du site avant qu'il ferme, voila donc ce que tu en disais :

Un jeune jazzman met enceinte une jeune fille qu’il vient de rencontrer. Celle-ci pense à avorter devant le désir d’indépendance du musicien.


Le générique de Love with the Proper Stranger s’ouvre sur une salle vide qui se remplit progressivement d’une foule de plus en plus dense tandis que débute le thème musical délicat et épuré de Elmer Bernstein. Il serait facile de faire l’analogie avec l’afflux sanguin venant faire gonfler et palpiter notre cœur qui se charge lui aussi d’une douce, mais précieuse mélancolie.

C’est donc dit, Une certaine rencontre sera un « beau » film. Beau, le terme est un peu vulgaire, un peu galvaudé, mais il s’agit pourtant vraiment d’un « beau » film ou d’un film beau. Ou peut-être plus, un film plein de « beauté ». De délicatesse aussi. D’émotion encore. D’intelligence également. Et puis de tendresse surtout. Le genre de film dont on tombe amoureux dès les premières images sans qu’on sache vraiment pourquoi. Mais on sait tout de suite que ça va être un coup de foudre…

En l’état, Une certaine rencontre est déjà une date dans le cinéma américain puisqu’il fut le premier à aborder la question de l’avortement quand celui-ci était encore clandestin. Steve McQueen joue donc Rocky, un jeune musicien immature, insouciant, séducteur et un peu macho qui vit au jour le jour. Natalie Wood incarne Angie, une jeune vendeuse dans un grand magasin et qui aimerait s’affranchir d’une famille envahissante qui l’étouffe. Elle est également enceinte suite à une aventure d’un soir avec le jazzman. Cette « histoire d’un soir », Rocky l’a oubliée jusqu’à ce que la jeune fille vienne lui demander de l’aide pour trouver un « médecin ». Deux personnages qui n’auraient pas dû être amenés à se rencontrer mais que le destin rassemble une seconde fois.

Le contexte réaliste de l’histoire est renforcé par son tournage en extérieurs et par un ancrage social fort qui a l’élégance de ne jamais passer au premier plan : on y parle d’immigrés, de quartiers défavorisés, de l’avortement (qui ne sera jamais nommé directement) sans jamais tomber dans le film à « thèse ».

Ce portrait d’une époque est seulement évoqué par les lieux et les personnages que croise ce faux couple. L’utilisation des lieux et des décors traversés est d’une rare justesse soulignant l’absence de communication (la rue fantôme du premier rendez-vous avec le « médecin »), le malaise (le centre commercial où travaille Angie), l’enfermement (le square où se trouve la famille de Rocky), l’oppression (la « clinique » clandestine)…

Cette appropriation émotionnelle de l’environnement par Mulligan est aussi subtile qu’intelligente et est particulièrement visible dans sa façon de filmer l’appartement de la famille d’Angie : entre l’introduction où son personnage essaye de partir et le moment plus tardif où elle commence à s’assumer, le décor est cadré sous des angles de prises de vues totalement différents au point qu’on peut ne pas reconnaître l’environnement. Mulligan évoque ainsi le changement qui s’opère en elle lorsqu’elle se prend en main et voit la vie littéralement sous un autre jour.

Sa manière de cadrer, ou non, un personnage en dit plus que des lignes de dialogues (voir comment la maîtresse de Rocky disparaît totalement de l’espace dans on appartement quand le père d’Angie débarque). Ce miracle opère dans plusieurs scènes, dont deux particulièrement remarquables : celle où « le couple » se retrouve dans une arrière-boutique et, plus loin, quand ils se revoient dans le logement d’Angie à la fin. Ce hors-champ permet aussi à Mulligan d’appuyer par un montage harmonieux une réaction ou un geste qui accentue l’action.

Cette justesse dans la réalisation se retrouve également dans sa gestion du temps. Les ellipses sont un modèle du genre : celle de l’œil au beurre noir de Rocky est un sommet de concision audacieuse pour un résultat drôle et éloquent. Il joue également avec le temps à l’intérieur d’une même scène, dilatant sa durée pour mieux inscrire le couple dans une intemporalité qui marque leur rapprochement.

Mais sa qualité la plus évidente est celle du mélange des genres. Alors qu’au début, Une certaine rencontre rappelle les grandes œuvres du néo-réalisme ou de la nouvelle vague, le film surprend en basculant dans son dernier tiers dans ni plus ni moins qu’un ancêtre de la comédie romantique new-yorkaise des années 80-90. Si on peut regretter que ce virage occulte le drame mélancolique à la gravité silencieuse, on ne peut que se laisser emporter par la fraîcheur, l’humour et la sensualité qui émanent de ces retrouvailles. Un sourire radieux et ravi s’empare de vous pour ne plus quitter votre visage pendant 20 minutes.

Mulligan réussit aussi à évoquer avec un bonheur de chaque seconde les maladresses, les gênes et les hésitations des premiers rendez-vous amoureux. Un moment jubilatoire qui s’avère aussi touchant que désarmant, avec son humour euphorisant, un peu appuyé certes, mais à l’efficacité évidente.

Ce film, qui est aussi un magnifique portrait d’une femme en quête d’émancipation, est contre toute attente inédit en DVD malgré sa réputation culte et son casting glamour (et sacrément vendeur). Son sujet sur l’avortement ferait-il toujours grincer des dents ?

Re: Commentaires à propos de votre déception du mois

Publié : 2 mai 15, 18:33
par nobody smith
Pitof a voulu se prendre pour Peter Jackson et il a tout juste réussi à devenir Uwe Boll.

Image

Re: Commentaires à propos de votre déception du mois

Publié : 4 mai 15, 12:49
par Flol
C'est drôle au moins ? Parce que Catwoman, ça l'était beaucoup.
Drôle de parcours que celui de Pitof, quand même.

Re: Commentaires à propos de votre déception du mois

Publié : 4 mai 15, 16:31
par Père Jules
Ratatouille a écrit :Drôle de parcours que celui de Pitof, quand même.
Acteur porno monoboule si mes souvenirs sont bons.

Re: Commentaires à propos de votre déception du mois

Publié : 4 mai 15, 16:33
par tindersticks
Père Jules a écrit :
Ratatouille a écrit :Drôle de parcours que celui de Pitof, quand même.
Acteur porno monoboule si mes souvenirs sont bons.
Ca c'est Titof.

:uhuh:

Re: Commentaires à propos de votre déception du mois

Publié : 4 mai 15, 16:48
par bruce randylan
Mettons "réalisateur gonzo mono-neurones"

Re: Commentaires à propos de votre déception du mois

Publié : 4 mai 15, 16:48
par Père Jules
:|
Quand une vanne tombe à l'eau, c'est une mauvaise vanne.