Watkinssien a écrit :shubby a écrit :Faudrait que je le revois ce film. Au ciné VF j'avais détesté (je m'attendais à un Bad Boys)
Comment est-ce possible ?
J'avais scribouillé ça à l'époque :
"Colin Farrell est à l’ouest, Jamie Fox tire une gueule d’enterrement du début à la fin, on s’en fout, aucune complicité n’émane de toute façon de ce duo insipide. En vrac : la trame est à peine digne de la série, la BO est effroyable, les techniques d’infiltration sont grossières, les dialogues d’une pauvreté affligeante [blablablabla], jusqu’à ce gunfight final, dramatiquement nul et encore moins intéressant conceptuellement que les délires d’un Bad Boys 2, film fun (lui) auquel ce "Miami Vice" n’arrive pas à la cheville. Pour couronner le tout, le méchant ressemble à s’y méprendre à… (roulements de tambour) Laurent Voulzy ! (si, si !), à chaque fois qu’il débarque on a l’impression qu’il va nous sortir sa guitare, cramer sa came sur la plage et chanter : « quand vient la fin de l’étééééééé… » en sniffant la fumée comme un ouf entre deux couplets. Mann, qui jalouse depuis toujours - et à raison - le Live & Die in LA de Friedkin s’est bien ramassé sur ce coup là. On se rattrape où l’on peut, le film est un nanar rigolo au troisième degré, un niveau de lecture où l'on peut s’éclater à suivre la beauf attitude de Farrel, les effets de style gratos de Mann, ses penchants pour le matos rutilant du branlos de base, du hors bord au téléphone portable, en passant par des avions, des bagnoles et leur joli pare-brise reflétant la ville dans de looongs plans bien inutiles.
Malgré l’aspect périmé de la série, notons que le sourire en coin du torturé Don Johnson et la nonchalance de Philip Michael Thomas, complémentaires dans la série, manquent gravement à l’appel, de cette ironie sous-jacente et noire qui les faisait sourire lorsque le destin leur en foutait plein la gueule. Un beau gâchis que ce film."
Depuis : la complicité, on s'en fout. On n'est pas forcément pote avec son collègue, reste l'objectif commun.
La trame : ambiance ok, la romance a de la gueule, les enjeux accompagnent juste les persos.
La BO : ça dépend des jours ^^
Comparaison avec Bad Boys 2 : Miami Vice, y'avait du fun dans la série. Ambiance sérieuse ici ; ultra branlou. Y'a des jours, ça passe. Ca n'est pas un buddy movie, indeed.
Laurent Voulzy : depuis il a joué dans Quand vient la nuit, que j'ai bien aimé.
Bref : le "moi" de la première vision n'était plus celui de la seconde. Et les compagnons de visionnage non plus - le contexte joue à mort, systématiquement.
Je sais pas comment dire. Johnnie To à son Exiled, Michael Mann son Miami Vice. Ca me parle.
Mais ce me semble que sur le tournage, à en croire certains articles c'était sport avec les acteurs - overdose de Farrel, égo ingérable de Fox...
Le boulot accompli sur le director's cut est formidable. La romance avec Gong Li m'a bien mieux emballé.
A revoir une 3ième fois, donc, pour affiner.