Dvdclassik : cinéma et DVD

AtCloseRange a écrit :La présence de Marie Rivère était déjà un point plutôt négatif a priori tant cette actrice m'insupporte

C'est assez iconoclaste comme démarche, d'explorer la filmographie de Rohmer, quand l'une de ses figures les plus emblématiques (Marie Rivière étant "L'"actrice rohmérienne par excellence) vous insupporte... Tu peux déjà te préparer à morfler sévère avec Le Rayon vert, alors !
J'aime beaucoup Marie Rivière (il y en a plein d'autres à qui on mettrait des baffes avant elle, je trouve, chez Rohmer), ainsi que la construction de La Femme de l'aviateur (où l'on a quasiment deux films en un), que je trouve ludique, dans sa manière d'exploiter l'aspect "terrain de jeu géant" de Paris.
J'aime aussi la manière dont le personnage ouvertement antipathique qu'incarne Marie Rivière dans ce film (jusque dans ses moindres détails : cf. la manière qu'elle a de réclamer son sandwich, à la brasserie) rend difficile (voire impossible) toute empathie.

Amarcord a écrit :Tu peux déjà te préparer à morfler sévère avec Le Rayon vert, alors !

c'est clair

Amarcord a écrit : (Marie Rivière étant "L'"actrice rohmérienne par excellence)

Elle ne fait peut-être pas assez khagneuse ou bas-bleu pour prétendre au titre, à mon avis...
Atclose, mince, je pensais que tu aimerais le côté "thriller domestique" de La femme de l'aviateur

Amarcord a écrit :

AtCloseRange a écrit :La présence de Marie Rivère était déjà un point plutôt négatif a priori tant cette actrice m'insupporte

C'est assez iconoclaste comme démarche, d'explorer la filmographie de Rohmer, quand l'une de ses figures les plus emblématiques (Marie Rivière étant "L'"actrice rohmérienne par excellence) vous insupporte... Tu peux déjà te préparer à morfler sévère avec Le Rayon vert, alors !

J'ai justement vu le Rayon Vert
Mais bon, la caractère pénible de certaines interprètes rohmeriennes (je reconnais qu'ici le personnage, en plus de cla, est très peu aimable), ça fait souvent parti du jeu et je suis près à faire avec mais là, je n'ai pas eu grand chose d'autre auquel me raccrocher. Sans compter la forme...
Si on compare par exemple avec l'Amour l'Après-Midi, c'est vraiment un rendu dégueulasse. ça ressemble à un épisode du Commissaire Moulin.
Maintenant j'ai un peu peur de revoir d'autres Rohmer années 80...

Petit aparte: j'ai eu l'impression de voir un peu un proto-Amalric dans le jeu de Philippe Marlaud.

yaplusdsaisons a écrit :

Amarcord a écrit : (Marie Rivière étant "L'"actrice rohmérienne par excellence)

Elle ne fait peut-être pas assez khagneuse ou bas-bleu pour prétendre au titre, à mon avis...
Atclose, mince, je pensais que tu aimerais le côté "thriller domestique" de La femme de l'aviateur

Bah, oui, c'est ce qu'il y a de mieux surtout au départ (d'autant que les Buttes-Chaumont, c'est un peu la parc de mon enfance) sauf que ça dure, ça dure. Au moins dans un premier temps, les scènes avec Anne-Laure Meury sont un peu actives et ludiques, il se passe quelque chose. Et puis, ils s'installent à un café et là, ça parle, ça parle. C'est saoulant.

AtCloseRange a écrit :Maintenant j'ai un peu peur de revoir d'autres Rohmer années 80...

Essaie au moins le désopilant L'arbre, le maire et la médiathèque avec un Luchini survolté et parfois hilarant ainsi que L'amie de mon ami dont j'ai trouvé la photo assez belle

Jeremy Fox a écrit :

AtCloseRange a écrit :Maintenant j'ai un peu peur de revoir d'autres Rohmer années 80...

Essaie au moins le désopilant L'arbre, le maire et la médiathèque avec un Luchini survolté et parfois hilarant ainsi que L'amie de mon ami dont j'ai trouvé la photo assez belle

L'Arbre est dans ma liste de révisions et un de mes Rohmer préférés dans mon souvenir.
Mais bon, je vais devoir faire une petite pause Rohmer avant de m'y remettre...

AtCloseRange a écrit :L'Arbre est dans ma liste de révisions et un de mes Rohmer préférés dans mon souvenir.
...

Moi aussi.

Jeremy Fox a écrit :

AtCloseRange a écrit :Maintenant j'ai un peu peur de revoir d'autres Rohmer années 80...

L'amie de mon ami

Voyons, Jeremy. L'erreur est certes courante mais elle est moins pardonnable de la part d'un fan avoué de Rohmer.

Personnellement je ne saurais quoi te répondre, AtCloseRange. La femme de l'aviateur est peut-être l'un de mes Rohmer préférés, j'ai été enchanté par cette espèce de jeu de l'oies faussement désinvolte qui s'applique à tordre son approche a priori ingrate (à travers notamment la platitude neutre de l'image qui te dérange) par tout un travail de déréalisation onirique. Je trouve le film très subtil, parce que le ludisme est peu à peu gagné par une gravité, une profondeur singulières.
Et je trouve Marie Rivière (ici comme ailleurs) superbe, donc bon. Encore pire (et pour rebondir sur la remarque d'Amarcord), je la trouve émouvante, j'ai été touché par sa fragilité, notamment lors de la dernière scène qui la présente comme souffrant de la jalousie du héros. Faut croire que je ne dois pas être normal...
De toutes façons, je crois que peu de cinémas, peut-être même aucun, possèdent une respiration aussi ténue que celui de Rohmer. Je comprends parfaitement ce qui peut déplaire, tes arguments sont on ne peut plus évidents. Pour ma part ce film dispense un charme unique mais qui tient à des choses peu formulables. On adhère ou on n'adhère pas. Je pense que je serais incapable d'expliquer à un détracteur pourquoi je l'aime, c'est un ressenti extrêmement "fragile". Et ça vaut pour à peu près tous les films du bonhomme.

Stark a écrit :

Jeremy Fox a écrit :
L'amie de mon ami

Voyons, Jeremy. .

Je me repose la question à chaque fois que je dois l'écrire et comme j'ai la flemme de chercher...

C'est simple, il suffit de se remémorer l'intrigue du film et son enjeu principal.

Elle tourne autour de l'amitié de deux filles (Emmanuelle Chaulet et Sophie Renoir), et de l'attirance qu'éprouve la première pour le compagnon de la seconde. La question que se pose l'héroïne, Blanche, est celle-ci : vais-je, et puis-je, tomber amoureuse du petit ami de ma meilleure amie ? D'où le titre.

Stark a écrit :C'est simple, il suffit de se remémorer l'intrigue du film et son enjeu principal.

Elle tourne autour de l'amitié de deux filles (Emmanuelle Chaulet et Sophie Renoir), et de l'attirance qu'éprouve la première pour le compagnon de la seconde. La question que se pose l'héroïne, Blanche, est celle-ci : vais-je, et puis-je, tomber amoureuse du petit ami de ma meilleure amie ? D'où le titre.

Encore fallait-il se rappeler du postulat de l'intrigue (on a beau être fan, quant on a la mémoire vacillante... Je serais incapable de parler de n'importe quel pitch de n'importe quel Rohmer ). Je pense que désormais je m'en souviendrais

Jeremy Fox a écrit :

AtCloseRange a écrit :L'Arbre est dans ma liste de révisions et un de mes Rohmer préférés dans mon souvenir.
...

Moi aussi.

Ha !!! Moi c'est La Marquise d'O !

Stark a écrit :Je pense que je serais incapable d'expliquer à un détracteur pourquoi je l'aime, c'est un ressenti extrêmement "fragile". Et ça vaut pour à peu près tous les films du bonhomme.

C'est vrai que c'est souvent difficile d'expliquer pourquoi un des ses fims "fonctionne" quand un autre ne "fonctionne" pas.
Mais pour faire la comparaison avec mon autre Rohmer du mois L'Amour l'Après-Midi, les enjeux m'y semblent tout de même beaucoup moins essentiels, moins profonds, l'écriture moins acérée. Je veux bien admettre qu'il se passe quelque chose sur la longueur dans la dernière scène dans la chambre avec ce va-et-vient permanent, cette indécision chez Rivière mais ça ne vous gêne quand même pas ne serait-ce qu'un tout petit peu ce laissez-aller formel?
Et je trouve aussi qu'il y a une certaine duperie à présenter (tardivement) le personnage d'Anne-Laure Meury comme une ado de 15 ans quand elle est en fait sûrement plus proche des 17 ans (et qu'elle ne fait clairement pas 15 ans). Je ne sais pas trop ce qu'a voulu faire Rohmer avec ça.

AtCloseRange a écrit : Je veux bien admettre qu'il se passe quelque chose sur la longueur dans la dernière scène dans la chambre avec ce va-et-vient permanent, cette indécision chez Rivière mais ça ne vous gêne quand même pas ne serait-ce qu'un tout petit peu ce laissez-aller formel?

Et je trouve aussi qu'il y a une certaine duperie à présenter (tardivement) le personnage d'Anne-Laure Meury comme une ado de 15 ans quand elle est en fait sûrement plus proche des 17 ans (et qu'elle ne fait clairement pas 15 ans). Je ne sais pas trop ce qu'a voulu faire Rohmer avec ça.

Repetita

Il faut avoir habité Cergy pour aimer, n'en déplaise à PJ !