Réalisateurs de films de genre en France

[nunu]

Remake avoué de Man on Fire ?

De quelle version celle de Scott ou celle d'Elie Chouraqui ?

[EliWallou]

Remake avoué de Man on Fire ?

Une source d'inspi assumée en tout cas

[TheGentlemanBat]

Envie de donner sa chance à cette nouvelle incursion dans le domaine du thriller post-apocalyptique (le film est sorti ce mercredi dans seulement 8 salles sur la capitale, sûrement moins dès la semaine prochaine).

[Duane Jones]

C'est triste à dire mais le genre post-apo commence à me fatiguer. Mais j'ai vu qu'il y avait du tsunami dedans, je suis faible...

Retour sur Vermines de Sébastien Vaniček. Très impressionné je fus. Pour un premier film, la maîtrise de l'espace m'a vraiment bluffé. Le réalisateur sait toujours où placer sa caméra et le montage est du même niveau. Certaines idées de mise en scène m'ont bien fait marrer, notamment la course-poursuite dans les escaliers avec la lampe rechargeable. Niveau tension, ça marche très bien. Il a également eu l'intelligence de bosser avec un scénariste et ça se sent, on n'est pas chez Bustillo et Maury. Les personnages sont bien écrits, les acteurs assurent. On sent que Vaniček a vraiment réfléchi en amont à la gueule de son film, à ce qu'il voulait faire, plus un divertissement qu'un film d'horreur. J'aurais bien aimé un peu plus de violence mais le film aurait moins fonctionné au box-office. Tout n'est pas parfait, la fin notamment, même si elle a sa logique dans le scénario. En tout cas pour un premier long-métrage de genre français, c'est assez impressionnant. Vivement la suite de la carrière de Sébastien Vaniček. Respect.

J'oubliais, j'ai vu le dernier carton Netflix, en l’occurrence Sous la seine de Xavier Gens. Un navet sur tous les points. Tous les acteurs sont à donf, hyper sérieux, avec des traumas relous. C'est moche, jamais vu les Catacombes aussi bien éclairées... Les effets spéciaux sont ratés. Pas très sanglants, suspense niveau zéro. Pas mal de monde s'extasie sur l'actrice jouant la maire de Paris... ouais... c'est juste qu'elle ne joue pas dans le même film que les autres. Bon j'avoue elle arrive à avoir plus d'une mono expression. Ça aurait pu être fun, c'est juste mauvais et très chiant.

[mannhunter]

(le film est sorti ce mercredi dans seulement 8 salles sur la capitale, sûrement moins dès la semaine prochaine).

mieux distribué en province -même s'il ne passe pas dans mon Pathé - , "285 séances" au total d'après Allo Ciné. Le film a démarré à 6 907 entrées-France Mercredi dernier.

[Flol]

Retour sur Vermines de Sébastien Vaniček. Très impressionné je fus. Pour un premier film, la maîtrise de l'espace m'a vraiment bluffé. Le réalisateur sait toujours où placer sa caméra et le montage est du même niveau. Certaines idées de mise en scène m'ont bien fait marrer, notamment la course-poursuite dans les escaliers avec la lampe rechargeable. Niveau tension, ça marche très bien. Il a également eu l'intelligence de bosser avec un scénariste et ça se sent, on n'est pas chez Bustillo et Maury. Les personnages sont bien écrits, les acteurs assurent. On sent que Vaniček a vraiment réfléchi en amont à la gueule de son film, à ce qu'il voulait faire, plus un divertissement qu'un film d'horreur. J'aurais bien aimé un peu plus de violence mais le film aurait moins fonctionné au box-office. Tout n'est pas parfait, la fin notamment, même si elle a sa logique dans le scénario. En tout cas pour un premier long-métrage de genre français, c'est assez impressionnant. Vivement la suite de la carrière de Sébastien Vaniček. Respect.

Ton avis m'étonne beaucoup. Parce qu'à en croire certains sur ce forum, le fait que certains personnages (issus de cité...aïe ) disent parfois "wesh" annihile totalement la moindre ambition et la moindre qualité que pourrait afficher le film.
Tu es sûr et certain de parler du bon film ?

[Shin Cyberlapinou]

Indépendamment des qualités et défauts de Vermines (que j'ai trouvé plutôt solide et faisant notamment un bon usage de son immeuble décrépit, je m'étonne que l'on sabre le champagne sur ses 300.000 entrées là où Promenons-nous dans les bois (qui ici s'en souvient?) en avait fait 800.000, sans doute aidé par la Fête du cinéma. J'entends bien que les choses ont changé en 25 ans -prix de la place, rôle des plateformes- mais est-ce qu'il n'y a pas un peu de méthode Coué, notamment après les grosses déconvenues du milieu des années 00 (Blueberry, Atomik Circus, les Bee Movies)?

[Flol]

En tout cas, son film a eu tellement d'échos que Raimi et sa boîte de prod' l'ont immédiatement repéré.
Et oui, on est obligé de comparer ses entrées à celles générées par d'autres productions du même type qui, elles, se sont royalement plantées. Et dans le contexte actuel, atteindre les 300 000 spectateurs, surtout pour un film sorti en fin d'année, entre Noël et le nouvel an (car c'est vrai, quoi : qu'est-ce qui évoque le plus l'esprit fête que des araignées géantes attaquant un immeuble de cité ?), c'est quand même un bel exploit.

Reste que le score de Promenons-nous dans les bois à l'époque est une put*** d'aberration.

[mannhunter]

je m'étonne que l'on sabre le champagne sur ses 300.000 entrées

268 940 entrées d'après https://www.jpbox-office.com/fichfilm.php?id=23486

pas si éloigné du score d'un des derniers Bustillo/Maury, "The deep house": https://www.jpbox-office.com/fichfilm.php?id=21235

[-magik-]

Reste que le score de Promenons-nous dans les bois à l'époque est une put*** d'aberration.

A l’époque, sortir son film pour la fête du cinéma garantissait quand même pas mal d’entrées, il y avait des queues de malade devant les cinémas (c’était avant les cartes illimitées, en tout cas dans ma ville).
Pour celui-ci (assez mauvais d’ailleurs, et je l’ai revu récemment, c’est encore pire que dans mon souvenir de l’époque), ma séance était pleine à craquer.

[Shin Cyberlapinou]

Signe que l'envie du public était là, mais la qualité des films a fini par susciter une méfiance toujours présente aujourd'hui. Quand je pense que Vidocq avait frôlé les deux millions d'entrées et valu un -éphémère- ticket hollywoodien à Pitof...

[Duane Jones]

Tu es sûr et certain de parler du bon film ?

Je confonds peut-être avec ce bon vieux Arachnophobia.

Ton avis m'étonne beaucoup. Parce qu'à en croire certains sur ce forum, le fait que certains personnages (issus de cité...aïe ) disent parfois "wesh" annihile totalement la moindre ambition et la moindre qualité que pourrait afficher le film.

Ouais j'avais lu certains commentaires sur ce forum. Venant de banlieue nord-est de Paris, ça ne me pose aucun problème de voir cette réalité à l'écran, surtout quand c'est amené de manière aussi naturelle. Je ne trouve pas que Vaniček en rajoute. Pour les "wesh", je suis un vieux gars en sweat à capuche qui sort des "wesh gros" de temps en temps.

Reste que le score de Promenons-nous dans les bois à l'époque est une put*** d'aberration.

Oui c'est le mot, aberration. Le film a fait 800 000 entrées et ça reste ultra mauvais du début à la fin.

[Flol]

je suis un vieux gars en sweat à capuche

Ah bienvenue au club !

qui sort des "wesh gros" de temps en temps.

Ah oui là non, par contre.

[Duane Jones]

qui sort des "wesh gros" de temps en temps.

Ah oui là non, par contre.

Pour en revenir à Vermines, le contexte du film, la banlieue et en l'occurrence une cité, me semble mieux amener que dans pas mal de films de genre français, ça fait souvent gadget. Tout cela me fait penser à La gravité de Cédric Ido, film récent de genre se déroulant également dans une cité que j'avais adoré mais qui n'a fait que 13 000 entrées. Ce qui est bien dommage. Et par rapport à La tour de Guillaume Nicloux, le constat social est bien moins pessimiste.

[Flol]

Pour en revenir à Vermines, le contexte du film, la banlieue et en l'occurrence une cité, me semble mieux amener que dans pas mal de films de genre français, ça fait souvent gadget.

Je suis bien d'accord. Contrairement à d'autres films, on sent bien que Vaniček connait bien le lieu et le contexte qu'il filme. Donc ça me fait doucement rigoler quand je lis certaines critiques parler de "clichés", quand le mec qui réalise et co-écrit le film a bel et bien vécu en cité.

Tout cela me fait penser à La gravité de Cédric Ido, film récent de genre se déroulant également dans une cité que j'avais adoré mais qui n'a fait que 13 000 entrées. Ce qui est bien dommage.

Oui !
Film éminemment casse-gueule mais qui propose un paquet d'idées inédites mais totalement ambitieuses, surtout au sein de la prod' française actuelle.
Tiens, j'ai retrouvé ce que j'en avais pensé au moment de sa découverte :

Spoiler (cliquez pour afficher)

Un film protéiforme plein de maladresses, pas très bien écrit, mais tellement ambitieux et original, que je me sens presque obligé de le soutenir en lui filant plus que la moyenne.

Parce que sincèrement : vous en avez vu beaucoup des films français comme ça, vous ? A la fois film de banlieue, film de SF (avec cette menace sourde et constate liée à un alignement de planète, qui a pour effet de rendre le ciel de plus en plus rouge), film d'action, film d'horreur, voire pourquoi pas le film de super-héros (le fauteuil roulant qui se transforme !). C'est absolument passionnant et presque rassurant de pouvoir encore tomber sur un film pareil, même s'il ne réussit pas tout.
Loin de là, même : encore une fois, en terme d'écriture, c'est très perfectible...notamment tout ce qui concerne le gars sorti de prison et qui souhaite faire payer, de façon à chaque fois totalement foireuse, ceux qui l'ont foutu derrière les barreaux.
Mais au moins, c'est du cinoche qui tente des choses, qui ose aller sur des terrains peu explorés par le cinéma de genre français, et avec de chouettes idées visuelles qui plus est (la horde de gamins en motos, tous habillés en bleu et avec une touche de rouge dans les cheveux, est particulièrement inquiétante).

Et je dois avouer être particulièrement client de Steve Tientcheu, qui s'en sort une nouvelle fois très bien, aux côtés d'un Jean-Baptiste Anoumon dont j'ai bien apprécié la gouaille.
Alors ça ne vaut pas Gagarine (dans à peu près le même genre), mais ça vaut franchement le coup d'œil.

Et par rapport à La tour de Guillaume Nicloux, le constat social est bien moins pessimiste.

J'ai l'impression de faire partie des "happy few", mais j'ai aimé le Nicloux. Justement pour sa noirceur, son pessimisme et son nihilisme à crever. J'avais trouvé ça très osé, comme geste artistique.