Boba Fett 69 a écrit : ↑13 févr. 25, 18:22
Les "fragiles" ne seraient-ils pas plutôt ceux qui ne supportent pas de voir des œuvres d'anciens temps avec leurs yeux contemporains sans se sentir offensés et sans aucune remise en perspective ?
Tout le monde est fragile. Suffit de voir à quel point des vieux briscards "solides" ne supportent pas la vue de points médians au point de finir au bord de la crise de nerfs.
La question c'est surtout à qui on demande de pas être fragile ou de développer sa carapace.
Est-ce que les gens directement méprisés par des oeuvres racistes, homophobes, misogynes, transphobes ou je ne sais quoi, peuvent supporter que celles-ci soient diffusées telles quelles car contexte/remise en perspective iraient de soient pour tous les spectateurs potentiels, ou est-ce que les gens qui ne sont pas directement méprisés par ces oeuvres peuvent supporter la concession de remises en contexte visant à la paix sociale au prix potentiel d'insulter leur intelligence ?
Et là le truc c'est surtout que, suite à l'élection de Donald Trump, et vu le niveau de remontée de racisme, d'antisémitisme et de bigoterie ambiant, Disney se sont clairement pas dit "Non mais c'est bon, les gens sont largement assez intelligents pour qu'on n'aie pas a contextualiser des oeuvres racistes ou autrement intolérantes".
tenia a écrit : ↑13 févr. 25, 18:01Je souhaite juste aux concernés de ne pas, en retour, prendre dans la tronche les procès que ces disclaimers servent avant tout à éviter.
Je pense que ces "disclamers", c'était avant tout de la com' : signaler sa vertue à moindre frais pour faire moderne et plaire à une minorité de personnes... Aucune chance qu'ils risquent quoi que ce soit en les retirant puisqu'ils ont fait sans durant des décennies. Surtout, bonne chance à celui qui intentera un procès à un géant comme Disney sur le prétexte d'être offensé.
You know my feelings: Every day is a gift. It's just, does it have to be a pair of socks?
Je crois surtout que c'est le moyen à l'Anglo-saxonne le plus bidon de se couvrir légalement : personne ne peut dire "ah mais on m'avait pas dit que ce film contenait des vieux clichés sexistes" : c'est écrit au début donc hop.
Parce que si les boîtes voulaient vraiment jouer les parangons de la morale, y a autrement moins éventables de la sorte à faire.
Mais il ne faut pas sous-estimer le pays où tout est prétexte à procès.
Les gens qui sont abonnés a Disney + pouvez vous me dire si ce documentaire est disponible en France ? Normalement ca sortait aujourd'hui
« Quand des hommes, même s’ils s’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents, au jour dit, inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge. »
tenia a écrit : ↑13 févr. 25, 20:37
Je crois surtout que c'est le moyen à l'Anglo-saxonne le plus bidon de se couvrir légalement : personne ne peut dire "ah mais on m'avait pas dit que ce film contenait des vieux clichés sexistes" : c'est écrit au début donc hop.
Parce que si les boîtes voulaient vraiment jouer les parangons de la morale, y a autrement moins éventables de la sorte à faire.
Mais il ne faut pas sous-estimer le pays où tout est prétexte à procès.
Je crois assez peu à l'idée de vouloir se couvrir légalement.
Disney avait adopté un positionnement progressiste y compris dans ses oeuvres pour séduire une partie du public.
Mon propos c'est que là il s'agit moins de séduire un (autre) public que le pouvoir. D'autant plus logique avec un pouvoir népotique et revanchard.
nunu a écrit : ↑13 févr. 25, 20:52
Les gens qui sont abonnés a Disney + pouvez vous me dire si ce documentaire est disponible en France ? Normalement ca sortait aujourd'hui
Allez, bientôt ils vont restaurer La Mélodie du Sud...
En vrai, ceux qu'on appelle (et qui se sont aussi appelés) woke n'ont jamais vraiment été dupe avec Disney. Il n'y a qu'à voir La Belle et le Clochard remaké en 2019 et qu'ils avaient critiqué à juste titre parce qu'il faisait l'extrême inverse : aseptiser l'époque où ça se passait.
tenia a écrit : ↑13 févr. 25, 20:37
Parce que si les boîtes voulaient vraiment jouer les parangons de la morale, y a autrement moins éventables de la sorte à faire.
A ce stade, j'aurais préféré qu'ils retirent les explications purement et simplement : là, c'est déplacé dans la fiche de présentation que bien évidemment personne ne va lire. Une intro explicative, ça a été fait il y a pas mal de temps avec les cartoons de la Warner et ça a passé crème.
nunu a écrit : ↑13 févr. 25, 20:52
Les gens qui sont abonnés a Disney + pouvez vous me dire si ce documentaire est disponible en France ? Normalement ca sortait aujourd'hui
C'EST très sympa. Un beau documentaire sur un musicien qui me semble un peu comme Syd Barrett avoir joué parce qu'il avait des choses à exprimer et pas pour être un énième professionnel de l'industrie culturelle. Respect total malgré les excès...
Ce week-end j'ai terminé de revoir les 82 épisodes de la première saison de Bref. avant d'enchaîner sur la toute fraiche saison 2. J'avais peur du changement de format (de 1 minute à 30 minutes) mais en réalité ça passe hyper bien. Le rythme est un peu moins soutenu mais tout de même hyper dense. Je n'imagine même pas la quantité de travail qu'a dû demander l'écriture et le montage des six épisodes. On y retrouve le même personnage qu'en 2011, à présent quarantenaire mais toujours bloqué dans une boucle de la loose. Kyan Khojandi y est toujours aussi aussi attachant malgré ses gros défauts typiquement masculins. Il est quasiment impossible de ne pas s'y retrouver un minimum quand comme moi on vient d'entamer la quarantaine. C'est assez rare pour le noter mais j'ai été complètement happé par la série, enchainant les six épisodes sur deux jours. L'auteur-acteur avait déjà réussi à capter un certain air du temps du début des années 2010 et il y a parvient de nouveau ici. On rigole toujours beaucoup mais, de manière inattendue, on y pleure également pas mal. Et j'ai trouvé que c'était fait de manière plutôt subtile. Je me suis même surpris à être ému par des moments anodins dont le but n'était clairement pas de nous tirer des larmes. Khojandi et Muschio touchent en plein coeur en allant fouiller dans les failles les plus intimes du personnage (qui n'a toujours pas de prénom) et qui nous concernent un peu tous : amour, amitié, famille, travail, etc. Tout cela est parfaitement aidé par budget confortable qui permet à la réalisation de partir dans des métaphores visuelles et autres délires numériques. J'ai rarement vu la psyché d'un personnage aussi bien illustrée sur un écran. Il y a un côté presque Michel Gondry par moments. C'est vraiment étonnant à voir.
Je ne comprends vraiment pas pourquoi Canal+ a rejeté cette saison 2 au profit de Disney+. Bref. est tout de même une série ultra culte, hyper influente et maintes fois parodiée. Et ce n'est pas comme si cette nouvelle saison était décevante, bien au contraire. Pour moi je la placerai même bien au dessus de la saison 1. Ce retour était complètement inespérée mais alors à ce niveau de qualité cela relève du miracle.
Je n'étais pas convaincu et j'avoue que l'épisode gratuit sur youtube m'a fait changé d'avis, dommage que je n'ai pas D+
Clear Eyes, Full Hearts Can't Lose !
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
On en parlait il y a peu avec Joshua, et je crois qu'aussi bien lui que moi sommes passés complètement à côté du phénomène, à l'époque. Il m'arrivait de tomber sur quelques épisodes, que je regardais mollement en me disant régulièrement "ah oui tiens, c'est bien vu !", mais je n'avais même pas eu le temps d'y déceler cet aspect culte que la série semble avoir auprès d'un paquet de monde.
Mais là, j'avoue qu'à force d'entendre et de lire autant de bonnes choses sur la saison 2, je serais bien tenté de tout (re)voir depuis le début.