Vincente Minnelli (1903-1986)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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someone1600
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Re: Vincente Minnelli

Message par someone1600 »

Des 4 musicals de Minnelli que j'ai vu, Tous en scenes etait vraiment celle que j'ai le plus apprécié. Mais je dois dire que Le chant du Missouri est probablement aussi excellent tout de meme. :wink:
Droudrou
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Re: Vincente Minnelli

Message par Droudrou »

someone1600 a écrit :Des 4 musicals de Minnelli que j'ai vu, Tous en scenes etait vraiment celle que j'ai le plus apprécié. Mais je dois dire que Le chant du Missouri est probablement aussi excellent tout de meme. :wink:
Punaise, Someone1600 ! J'avais 4 ans quand le film est arrivé sur nos écrans ! C'est un des premiers films que j'ai vus et dont quelques images sont encore là dans ma mémoire ! Et la salle était comble ! Et le Cinemascope n'existait pas encore !... C'était l'époque heureuse où, quand on voyait un beau film, il fallait tirer discrètement son mouchoir et s'essuyer une larme furtive ! A la sortie du spectacle, bien entendu, on évitait le regard du voisin qui avait tout autant chialé !
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Re: Vincente Minnelli

Message par someone1600 »

Lol... je te comprends... c'est un des avantages de regarder les films chez soi, bien assis sur son canapé et personne dans les environs... :roll: ni vu ni connu... lol...

Ceci dit je suis jaloux de tous ceux qui ont eu le plaisir de voir tant de films naphta en salles a l'époque ou aujourd'hui... je n'en ai encore vu aucun en salle... :(
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Jeremy Fox
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Re: Vincente Minnelli

Message par Jeremy Fox »

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15- La Roulotte du plaisir (The Long, Long Trailer) (1954) de Vincente Minnelli MGM

Le voyage de noces d'un couple venant d'acquérir en guise de maison une immense et luxueuse caravane. Traversée des USA qui va vite se révéler être un pur cauchemar...

Avoir réalisé coup sur coup Un Américain à Paris, Les Ensorcelés et Tous en scène fait qu'en cette année 1954, Vincente Minnelli est devenu le cinéaste le plus prestigieux de la MGM. Qui eut alors parié sur un Minnelli méchamment iconoclaste, frayant avec le burlesque et le mauvais goût ? Le dyptique Père de la mariée / Allons donc papa pouvait le laisser présager mais La Roulotte du Plaisir le démontre ; ce n'est plus seulement une comédie de situations comme ses précédentes mais un véritable jeu de massacre passant à la moulinette l'American Way of Life et la société de consommation américaine. Peut-être pour mettre à mal la réputation (infondée d'ailleurs) qu'il s'était faite avec Meet Me in St-Louis d'un réalisateur nostalgique et passéiste, chantre de la famille, il fonce tête baissée dans l'outrance et la description de personnages tous plus antipathiques, fades ou idiots les uns que les autres : à ce propos la dévastation de la maison familliale se révèle fortement jouissive. Le risque avec cette galerie de personnages peu attachants était le manque d'empathie et effectivement, le film met parfois mal à l'aise et devient de temps en temps déplaisant, tous les gags n'étant pas du même niveau : un pur cauchemar de 90 minutes dans lequel Minnelli ne nous laisse aucun répit et comme ses personnages ne sont pas spécialement sympathique, on finit par se moquer un peu de ce qui leur arrive. Trop mécanique donc mais à part ça une belle réussite tout de même avec de réels morceaux de bravoure comme la préparation de la salade dans une caravane cahotante et la montée finale sur la route de montagne.

Le public français ne connait pas vraiment aujourd'hui le couple formé par Desi Arnaz et Lucille Ball (cette dernière était la dompteuse de femmes-chats dans le numéro d'ouverture de Ziegfeld Folies) mais à l'époque, il était peut-être l'un des plus célèbres des Etats-Unis avec son émission TV 'I Love Lucy' qui cartonnait comme jamais. Un peu grâce à leur présence, La Roulotte du Plaisir sera l'un des plus gros succès de Minnelli. Outre ses éléments de comédie, on y trouve aussi un score agréable d'Adolph Deutsch (le duo chantonnant d'ailleurs le thème principal lors d'une scène très sympathique), une splendide photographie (on s'en rend d'ailleurs compte dès la première séquence nocturne et pluvieuse) et une mise en scène vraiment très réussie que ce soit au point de vue du rythme que de l'élégance des mouvements de caméra et des cadrages ; nous avons d'ailleurs droit à de magnifiques plans d'extérieurs de la caravane passant à travers de sompteux paysages des Yosémites.

Enfin, quelques petits plaisirs supplémentaires non négligeables apportés par les Private Jokes : la salle de cinéma devant laquelle la caravane stoppe au centre ville propose à l'affiche,The Band Wagon ; le film que décrit Lucille Ball lors de la montée vertigineuse finale n'est autre que Undercurrent ; enfin, la maison familiale dévastée est celle qui a servi au tournage de Meet Me in St-Louis. Film certes donc mineur dans sa filmographie mais néanmoins étonnant de la part du cinéaste et surtout très amusant. Un signe qui me confirme dans la réussite de cette oeuvre ; habituellement, j'ai souvent beaucoup de mal à regarder une comédie plus d'une fois ; au contraire, j'apprécie de plus en plus La Roulotte du Plaisir au fil des visions.


7/10

A suivre : Brigadoon
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cinephage
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Re: Vincente Minnelli

Message par cinephage »

Jeremy Fox a écrit : Personne ne connait vraiment aujourd'hui le couple formé par Desi Arnaz et Lucille Ball (cette dernière était la dompteuse de femmes-chats dans le numéro d'ouverture de Ziegfeld Folies) mais à l'époque, il était peut-être l'un des plus célèbres des Etats-Unis avec son émission TV 'I Love Lucy' qui cartonnait comme jamais. Un peu grâce à leur présence, La Roulotte du Plaisir sera l'un des plus gros succès de Minnelli.
Aux Etats-Unis, I love Lucy n'est pas une série totalement oubliée, loin s'en faut. J'ai souvenir, il y a encore une dizaine d'année, lorsque j'étais passé là-bas, d'être tombé sur une diffusion de ce show sur une chaine nationale. Il existe encore un public de fidèles amateurs de cette série, pourtant ancienne (ce public n'est sans doute plus très jeune non plus).
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Jeremy Fox
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Re: Vincente Minnelli

Message par Jeremy Fox »

cinephage a écrit :
Jeremy Fox a écrit : Personne ne connait vraiment aujourd'hui le couple formé par Desi Arnaz et Lucille Ball (cette dernière était la dompteuse de femmes-chats dans le numéro d'ouverture de Ziegfeld Folies) mais à l'époque, il était peut-être l'un des plus célèbres des Etats-Unis avec son émission TV 'I Love Lucy' qui cartonnait comme jamais. Un peu grâce à leur présence, La Roulotte du Plaisir sera l'un des plus gros succès de Minnelli.
Aux Etats-Unis, I love Lucy n'est pas une série totalement oubliée, loin s'en faut. J'ai souvenir, il y a encore une dizaine d'année, lorsque j'étais passé là-bas, d'être tombé sur une diffusion de ce show sur une chaine nationale. Il existe encore un public de fidèles amateurs de cette série, pourtant ancienne (ce public n'est sans doute plus très jeune non plus).
En fait, je voulais parler du public français. Le succès de nombreux comiques américains n'a jamais passé la frontière ; l'inverse est d'ailleurs aussi valable et somme toute assez logique en raison des différences culturelles et de l'humour qui n'est pas le même d'un continent à l'autre. Que vaut le show sinon d'après ce que tu a pu en voir ?
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Re: Vincente Minnelli

Message par Droudrou »

La Roulotte du plaisir (The Long, Long Trailer) (1954) de Vincente Minnelli MGM

Le voyage de noces d'un couple venant d'acquérir en guise de maison une immense et luxueuse caravane. Traversée des USA qui va vite se révéler être un pur cauchemar...

film que j'ai laissé loin pour ne pas dire très loin dans mes souvenirs !
Par contre, il ravive en moi un autre titre avec Cary Grant et (peut-être) Sophia Loren : la péniche du bonheur... film aussi oublié et pas tout à fait dans le même ton.
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cinephage
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Re: Vincente Minnelli

Message par cinephage »

Jeremy Fox a écrit :En fait, je voulais parler du public français. Le succès de nombreux comiques américains n'a jamais passé la frontière ; l'inverse est d'ailleurs aussi valable et somme toute assez logique en raison des différences culturelles et de l'humour qui n'est pas le même d'un continent à l'autre. Que vaut le show sinon d'après ce que tu a pu en voir ?
J'ignore quelle année était rediffusée, c'était en noir & blanc, et j'ai pu comprendre qu'il y a eu beaucoup de saisons, pas toutes égales. J'avais trouvé ça assez drole, ça me faisait un peu penser à Ma sorcière bien-aimée (plus récemment, Dharma & Greg était la descendante directe de cette série).
En quelques jours, j'ai vu plusieurs épisodes, il s'agit d'un couple "classique", dont l'époux travaille, et dont l'épouse, un peu fofolle et le coeur sur la main, a tendance à se mettre dans des situations hasardeuses et souvent cocasses (quiproquos avec le patron ou les clients, revendications féministes qui tournent Dezi en ridicule...). C'est surtout l'étonnante complicité du couple à l'écran, et la gestuelle comico-burlesque de Lucille Ball qui portent la série.
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Re: Vincente Minnelli

Message par Tom Peeping »

Bravo Jeremy pour l'initiative de voir ou revoir dans l'ordre toute la filmo de Minnelli ! Personnellement, c'est une aventure à laquelle j'aurais sans doute pu me prêter il y a bien des années mais qui serait au-dessus de mes forces aujourd'hui. Minnelli est, à mon grand regret, le réalisateur qui, du plus haut qu'il était pour moi quand j'étais ado, est tombé au plus bas 25 ans plus tard (enfin ,j'exagère un peu en disant au plus bas, mais l'idée y est).

Quand j'avais une quinzaine d'années, je vénérais Minnelli dont je voyais tous les films dans les cinés du Quartier Latin à Paris lors des rétrospectives et dont je ne manquais jamais une redif à la télé. J'aimais son style souvent opératique, son sens des compositions, son utilisation de la couleur (ou du N&B), les actrices (surtout les actrices) qu'il utilisait et les thématiques récurrentes de ses film qui fait la part belle à la mélancolie comme l'isolement dans la foule, les rêves brisés, la nostalgie.

Je n'ai plus vu de film de Minnelli pendant des années et puis il y avec l'arrivée du DVD, j'ai voulu les revoir. Et là, ça a été la catastrophe. Tout ce qui faisait que j'avais aimé Minnelli s'est retourné contre lui : ce qui me paraissait merveille de légereté et de style me semblait maintenant (et peut-être encore plus aujourd'hui) une chappe de lourdeur et d'empesage, le triomphe d'une artificialité d'apparat qui vide presque chacun de ses films de sa substance émotionnelle. Les personnages minnelliens sont prisonniers des décors du studio et de l'apprêt de sa réalisation et, comme des poissons dans un bocal, me font de la peine à autant manquer d'oxygène. Où je voyais fable hier, je ne vois plus que caricature aujourd'hui.

J'ai revu The Bad & the Beautiful il y a quelques semaines et à part pendant quelques trop rares belles scènes sur lesquelles tout le monde est d'accord, je me suis mortellement ennuyé pendant toiut le film, me demandant bien comment je pouvais en avoir un si bon souvenir. A forcer le trait et l'artifice, Minnelli efface le vivant et anémie l'histoire qu'il raconte. All About Eve de Mankiewicz, qui n'est pas loin de The Bad dans son esprit, vole mille lieues au-dessus. Ca m'a sauté aux yeux.

Ziefgeld Follies, The Clock, Undercurrent, An American in Paris, Brigadoon, Lust for Life (qu'est-ce que j'ai aimé celui là pourtant !), Gigi, Somme came Running, Four Horsemen... ont tous de beaux moments mais globalement, ce sont pour moi des monuments d'ennui par la faute principale de Minnelli qui confond théâtre et cinéma et empêtre ses acteurs et son histoire dans les plis du rideau. Les pires étant sans doute... mais je ne le dirai pas pour ne pas provoquer la tempête. :wink:

Je voudrais revoir Tea & Sympathy dont l'histoire se prête bien à la préciosité minnellienne (et préciosité n'est pas sensibilité) et qui doit rester passionnant pour cela. Bien sûr, Meet Me in Saint Louis est sublime (de très loin, son film que je préfère), Madame Bovary est excellent, The Band Wagon aussi et Father of the Bride, dans un genre plus mineur. Bref, Minnelli est un réalisateur que j'ai globalement adoré, et qui, aujourd'hui (et une fois encore je le regrette car c'est le seul réalisateur qui soit ainsi tombé de si haut dans mon panthéon personnel) me semble difficilement supportable. Tout cela étant bien sûr totalement subjectif et sans importance capitale...
... and Barbara Stanwyck feels the same way !

Pour continuer sur le cinéma de genre, visitez mon blog : http://sniffandpuff.blogspot.com/
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Jeremy Fox
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Re: Vincente Minnelli

Message par Jeremy Fox »

Tom Peeping a écrit : Les pires étant sans doute... mais je ne le dirai pas pour ne pas provoquer la tempête. :wink:
N'hésite pas même si pour l'un d'eux, il s'agit d'un de mes films fétiches... Brigadoon :wink:

En tout cas, il n'y a rien de plus triste que de se rendre compte qu'une de nos idoles retombe de si haut (il en est de même pour moi avec Leone par exemple avec lequel je ne me sens plus trop d'affinités alors que je l'adulais vers 20 ans) mais en ce qui me concerne, avec Minnelli ça ne risque pas de m'arriver puisque c'est au contraire tout récemment, à la quarantaine, qu'il est devenu mon réalisateur préféré. Cette "rétrospective" me le confirme et le conforte tout en haut de mon panthéon. Et All About Eve continue à m'ennuyer poliment... comme quoi.
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Re: Vincente Minnelli

Message par Droudrou »

Laisse passer un temps ! Il n'est pas dit que tu n'y reviennes pas ! Rien n'est moins sûr !
En ce qui me concerne, il y a quelques années, je ne pouvais plus voir John Ford ! De fait, c'est grâce à Cimino que j'y suis revenu ! Pourtant, quelles différences ! Mais il y a des moments dans les films de l'un et l'autre qui convergent de façon incroyable ! Et ce qui pouvait peut-être manquer à l'un on le trouve chez l'autre et tout s'harmonise !
Minelli : bien sûr qu'il y a des moments chiants, s'il faut employer le mot ! Mais il y a des moments si beaux ! Et puis...
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Message par Joe Wilson »

Alphonse Tram a écrit :Je ne me pencherai sur les qualités du scénario, de la mise en scène ou des comédiens. Par dessus tout, il y a l'affect. Et ici c'est bien le final qui l'emporte. Cette dance, Ce "long ballet final" comme l'écrit Jeremy, puissament érotique sur ma personne je dois bien l'avouer, reste gravé dans ma mémoire plus que toute autre scène d'un film de Minelli, au même titre qu'un pistolet sur la tempe d'un Robert De Niro, ou une main tendue de Dark Vador :o
En effet, The Band Wagon est à mon goût bancal, souvent peu équilibré, et les prestations d'acteur, dont particulièrement Cyd Charisse, sont limitées. Mais il y a un souffle vibrant qui traverse le tout jusqu' à ce somptueux final, balayant les réserves. C'est un film qui respire par séquences, au gré de moments de bravoure, mais c'est suffisant pour être admiratif.
Juste derrière Brigadoon en ce qui me concerne, Some Came Running et Home from the Hill restant, inséparables, mes deux Minnelli préférés.
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Re: Re:

Message par Watkinssien »

Joe Wilson a écrit :
Alphonse Tram a écrit :Je ne me pencherai sur les qualités du scénario, de la mise en scène ou des comédiens. Par dessus tout, il y a l'affect. Et ici c'est bien le final qui l'emporte. Cette dance, Ce "long ballet final" comme l'écrit Jeremy, puissament érotique sur ma personne je dois bien l'avouer, reste gravé dans ma mémoire plus que toute autre scène d'un film de Minelli, au même titre qu'un pistolet sur la tempe d'un Robert De Niro, ou une main tendue de Dark Vador :o
En effet, The Band Wagon est à mon goût bancal, souvent peu équilibré, et les prestations d'acteur, dont particulièrement Cyd Charisse, sont limitées. Mais il y a un souffle vibrant qui traverse le tout jusqu' à ce somptueux final, balayant les réserves. C'est un film qui respire par séquences, au gré de moments de bravoure, mais c'est suffisant pour être admiratif.
Juste derrière Brigadoon en ce qui me concerne, Some Came Running et Home from the Hill restant, inséparables, mes deux Minnelli préférés.
En ce qui me concerne, je trouve que The Band Wagon est un pur chef-d'oeuvre et qu'il garde un équilibre parfait entre l'intimisme et le spectacle, qui de toute façon joue à les fondre avec une harmonie rare.
Et les acteurs sont excellents, chacun dans un registre plus complexe qu'il n'y paraît. Du coup, il est tout à fait normal que ce soit dans les numéros musicaux que tous les sentiments, toutes les expressions faciales explosent puisque le film y aborde les frontières entre spectacle et vie réelle, comme libération des frustrations.
Ce film fait clairement partie des musts absolus du genre.
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Re: Vincente Minnelli

Message par francesco »

"Et les acteurs sont excellents"

Je crois que Jérémy n'a pas tout à fait tort quand il parle de la difficulté carrément technique de Cyd Charisse pour simuler les pleurs. Donc je ne la considererai pas comme une "excellente actrice" décidemment, mais je crois que ça a déjà été discuté ailleurs.
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Re: Vincente Minnelli

Message par Watkinssien »

Oui, en effet, cela a été débattu, mais les personnages sont signifiants à partir de leurs numéros musicaux ! Ce qui est tout à fait volontaire !
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