Re: Gérard Depardieu
Publié : 26 déc. 23, 13:32
Ne lui envoie pas tes vœux dès le 1er.AtCloseRange a écrit : ↑26 déc. 23, 12:26Merci à Catherine Deneuve de ne pas participer à ce cirque.
Ne lui envoie pas tes vœux dès le 1er.AtCloseRange a écrit : ↑26 déc. 23, 12:26Merci à Catherine Deneuve de ne pas participer à ce cirque.
On est pas dans un tribunal. Perez (beau père de la fille de Depardieu, Roxanne, ça s’invente pas), Bouquet, Richard .. sont des personnes qui ont des rapports intimes avec lui, ils expriment avant tout leur rapport avec Depardieu et non leur avis sur telle ou telle affaire, ils rappellent que l’on mélange tout, domiciliations critiquables, déclarations politiques révoltantes, propos obscènes, mains baladeuses, agressions sexuelles, et accusations de viol.AtCloseRange a écrit : ↑26 déc. 23, 12:26 Mais on s'en tape de leur expérience positive. En quoi c'est le sujet?
Bouquet aussi était débutante dans Buffet froid. L’article sur Marceau prête tout de même à confusion, en particulier ce paragraphe :AtCloseRange a écrit : ↑26 déc. 23, 13:24Ah, je croyais qu'elle avait surtout parlé de l'attitude de Depardieu par rapport aux "petites mains".Addis-Abeba a écrit : ↑26 déc. 23, 13:19
Marceau a parlé s'être fait peloter sous les draps une fois la scène finie.
J'avais juste lu cette phraseC'est donc pire que je ne pensais mais ça reste raccord. Marceau restait une actrice débutante (et à peine majeure).Il n’a jamais osé me toucher devant l’équipe, sinon il aurait reçu mon poing dans la gueule. Mais avec les pauvres habilleuses…,
C’est totalement vraisemblable concernant les mains baladeuses, pas trop de doutes là-dessus.Durant les scènes d'amour, l'acteur lui aurait en outre imposé ses mains baladeuses, «insistantes, omniprésentes, inutiles et invisibles à la caméra», poursuit Le Monde. «Il n'a jamais osé me toucher devant l'équipe, sinon il aurait reçu mon poing dans la gueule, explique Sophie Marceau. Mais avec les pauvres habilleuses…»
Il aurait dit que c'était pour éclairer, sacré Gégé ...Supfiction a écrit : ↑26 déc. 23, 13:44 Par McCarthysme je ne parlais pas tant des conséquences sur les carrières (bien que non négligeables mais pas comparables) que par le fait de reprocher vos omissions (le fameux pas un mot pour les victimes ou le « la libération de la parole c’est bien » passage obligé de tout interviewé).
Catherine Deneuve, même si ce n’est pas son genre, peut-être qu’elle s’en est pris suffisamment plein la gueule déjà pour avoir signé une précédente tribune ou qu’elle n’a pas trouvé celle-ci à son gout et réserve son avis pour plus tard. Cette tribune est bien pauvre en noms au point d’en devenir à charge.
On est pas dans un tribunal. Perez (beau père de la fille de Depardieu, Roxanne, ça s’invente pas), Bouquet, Richard .. sont des personnes qui ont des rapports intimes avec lui, ils expriment avant tout leur rapport avec Depardieu et non leur avis sur telle ou telle affaire, ils rappellent que l’on mélange tout, domiciliations critiquables, déclarations politiques révoltantes, propos obscènes, mains baladeuses, agressions sexuelles, et accusations de viol.AtCloseRange a écrit : ↑26 déc. 23, 12:26 Mais on s'en tape de leur expérience positive. En quoi c'est le sujet?
AtCloseRange a écrit : ↑26 déc. 23, 13:24
Ah, je croyais qu'elle avait surtout parlé de l'attitude de Depardieu par rapport aux "petites mains".
J'avais juste lu cette phrase
C'est donc pire que je ne pensais mais ça reste raccord. Marceau restait une actrice débutante (et à peine majeure).
Bouquet aussi était débutante dans Buffet froid. L’article sur Marceau prête tout de même à confusion, en particulier ce paragraphe :
C’est totalement vraisemblable concernant les mains baladeuses, pas trop de doutes là-dessus.Durant les scènes d'amour, l'acteur lui aurait en outre imposé ses mains baladeuses, «insistantes, omniprésentes, inutiles et invisibles à la caméra», poursuit Le Monde. «Il n'a jamais osé me toucher devant l'équipe, sinon il aurait reçu mon poing dans la gueule, explique Sophie Marceau. Mais avec les pauvres habilleuses…»
Cette tribune me confirme ce que j'avais dis à propos de Roman Polanski : en France (et probablement ailleurs), on a un gros problème avec le statut de l'artiste dans la société. Et pas que dans le cinéma. Hérité de la philosophie de Hegel, ce statut place l'art à part*. On y a ajouté l'expression de "monstre sacré", issue de l'éloge de Sarah Bernhardt par Jean Cocteau, mais le sens qu'elle a pris est vraiment pénible : une personne tellement anormale qu'on n'ose pas la critiquer. Rien que ça, c'est un problème. Je pensais qu'on arriverait à quelque chose avec la théorie de la mort de l'auteur par Roland Barthes, et maintenant, avec le mouvement MeToo, mais ça n'a rien arrangé. Il est temps que l'art (re)devienne un métier comme un autre.AtCloseRange a écrit : ↑26 déc. 23, 13:56 C'est assez dingue qu'avec tous ces témoignages, avec toutes ces images, on considère qu'il est nécessaire de passer en justice pour savoir s'il est encore digne de continuer à financer des projets avec Depardieu.
Dans n'importe quel autre métier public, ça serait mort de chez mort mais là on louvoie parce que c'est le GRAND acteur.
Il se trouve que je suis d'accord sur un point de la tribune: c'est notre plus grand acteur et moi aussi ça me fait mal au coeur de me dire qu'il va colorer maintenant chaque révision d'un de ses films.
Mais si son futur c'est la retraite, ça me va très très bien. Sa présence ne va pas manquer.
A quoi sert une telle tribune sinon argument d'autorité, ici tant de témoins de moralité servant à influencer le lecteurs. Aux "éléments de langage" des uns ("rien sur les plaignantes, ni sur les images et propos authentifiés") se répondent ceux des autres ("et Cyrano de Bergerac, hein ?!"), influence contre influence, l'un comme l'autre avant que la "justice ait fait son travail" (le faire correctement étant encore un autre sujet). Sauf qu'on a d'un côté des propos authentifiés et une mise en exament bien réelle, de l'autre de la théorie inexistante : Mission Cléopatre s'écoule sans problème, Depardieu était en prime sur FR2 y a pas 10 jours, il n'est toujours pas jeté en prison avant tout procès sans contradictoire ni avocat.Supfiction a écrit : On est pas dans un tribunal. Perez (beau père de la fille de Depardieu, Roxanne, ça s’invente pas), Bouquet, Richard .. sont des personnes qui ont des rapports intimes avec lui, ils expriment avant tout leur rapport avec Depardieu et non leur avis sur telle ou telle affaire, ils rappellent que l’on mélange tout, domiciliations critiquables, déclarations politiques révoltantes, propos obscènes, mains baladeuses, agressions sexuelles, et accusations de viol.
Réflexion vertigineuse, je trouve, mais cruciale.cinephage a écrit :Je ne vois pas comment l'art pourrait être un métier comme un autre.
Toi qui adore les statistiques, amuse-toi dans les prochaines années à mesurer la fréquence de diffusion de ses films et en particulier Les valseuses.
La scène avec Brigitte Fossey me mettait déjà très mal à l’aise, l’affaire Depardieu n’y change rien.Mosin-Nagant a écrit : ↑26 déc. 23, 14:23 Je me suis revu Les Valseuses, hier soir. Le film est toujours aussi drôle, inventif et provocateur (voir encore plus, aujourd'hui) mais je mentirais si je disais que toutes ces accusations d'agressions sexuelles dont Gérard Depardieu fait l'objet n'ont pas eu un impact direct sur mon visionnage.
Que l'on évite de mettre Johnny Deep au même niveau.Supfiction a écrit : ↑26 déc. 23, 14:42Toi qui adore les statistiques, amuse-toi dans les prochaines années à mesurer la fréquence de diffusion de ses films et en particulier Les valseuses.
Tu sais, ces choses infusent et se mesurent dans la durée. Ce n’est pas parce que Illusions perdues était diffusé il y a quelques jours que cela signifie grand chose (et on peut imaginer qu’il y a eu des débats a france tv pour envisager ou non une annulation).
Mission Cléopatre s’écoule mais j’aimerais bien avoir l’opinion des équipes Marketing si ce n’est pas nettement en-dessous des prévisions.
C’est déjà devenue une liste noire, cette liste de signataires. Je me demande s’ils étaient inconscients ou simplement courageux en y participant (même Nadine Trintignant, peut-être même surtout elle, s’en prend plein la gueule déjà). Pierre Richard a dejà eu son Cesar d’honneur et autres hommages, aujourd’hui il pourrait faire une croix dessus. Il est pratiquement devenu un complice de viol (pour arranger son cas il copine avec Johnny Depp) aux yeux de certains.
Ah si, il peut l'être. Je le savais à peu près depuis que j'ai regardé le numéro de Strip Tease avec Jean-Pierre Mocky, et je vais de plus en plus dans ce sens. Je pourrais citer les making-of de nombreux films parlant des problèmes de budget, de conditions de travail, de pourcentage sur recettes, ou le journal d'Andreï Tarkovski où il liste ses déboires administratifs et financiers entre deux réflexions métaphysiques. Quand je l'ai lu, j'ai bien compris pourquoi il était contre l'image qu'on faisait de lui, comme dirait l'autre, d'un "doux rêveur écorché que broie la main de fer d'un État totalitaire judicieusement attaché à ses coutumes millénaires d'ordre et de discipline".
C'est, en partie, le but de cette scène... comme tant d'autres dans le film.Supfiction a écrit : ↑26 déc. 23, 14:42La scène avec Brigitte Fossey me mettait déjà très mal à l’aise(...)
Pour moi, les procédures judiciaires engagées renforcent d'un cran le malaise car fiction et réalité s'entrechoquent. C'est mon ressenti, aucun problème si tu ne le partages pas.