Dvdclassik : cinéma et DVD

Je viens de découvrir le fim hier soir... Il y a des lourdeurs et des imperfections qui ont déjà été soulignées.
Cependant c'est un film ambitieux.
Je m'illusionne peut-être mais il me semble que le sujet est la vie éternelle...
La nostalgie de la vie éternelle... Et, paradoxalement (mais dans tout le film les robots sont plus humains que les humains déchus), l'enfant-robot représente l'humanité et sa mère la Mère de l'humanité.
Le dernier jour est le 8è jour - l'éternité - dans laquelle le fils et sa mère fusionnent...
Et la mélancolie du film c'est celle du Paradis perdu...

Très belle analyse de Jean-Baptiste Chauvin sur l'un des chef d'oeuvre de Spielberg :

http://www.dailymotion.com/video/xiso19 ... shortfilms

Voici 4 jours que je tente dans ma tete de créer une petite critique qui sache bien retranscrire le ressenti que j'ai eu sur ce film de Spielberg que je n'ai aucun mal a qualifier de chef d'oeuvre. Un film bouleversant a l'impact émotionnel tres fort, séparé en 3 parties dont la premier et la 3e sont tres nettement au dessus mais sans que la seconde n'ait a rougir de son caractere inférieur, c'est seulement que la 3e atteint un niveau si stratospherique. Et que la premiere créer un malaise (aucunement negatif), que la seconde partie n'arrivera jamais a atteindre.

Le film nous présente la fin de l'humanité vu a travers les yeux d'un robot, c'est assez déroutant. D'autant que ce robot s'averera etre plus humain que ses créateurs. A la poursuite d'un conte de fée, il tentera le reste de sa vie de devenir un vrai petit garcon, comme Pinnocio. Que chaque action qu'il tentera pour s'approprier l'amour de sa "mere" soit un échec ne peut pas entamer son éternel optimiste, il a été créer ainsi. A travers tous les évenements de sa vie, il cherchera a atteindre son but. La question posé par l'étudiante au créateur de David prend tout son sens. Est ce que la personne auquel le robot sera attaché merite d'etre ainsi aimé, donnera t'elle en retour cet amour ?

Le personnage de la mere n'est pas mauvais. Pendant le temps que David a été son fils de remplacement, elle semble vraiment heureuse et si ce n'est pas de l'amour qu'elle ressent pour lui, c'est au moins de l'attachement. Mais le retour de Martin a la maison change la donne car celui-ci, jaloux de l'attention que sa mere voue a un etre inférieur tentera par tous les moyens de le ridiculisé. Malheureusement la derniere action de David, qui en voulant se faire proteger des jeunes garcons, entrainera Martin dans la piscine met a jour un danger pour son fils que Monica ne peut accepter. Mais attaché comme elle l'est a David elle lui laisse au moins la "vie" sauve en le relachant au lieu de l'envoyer se faire détruire.

La seconde partie, a l'impact émotionnel moins dense, est pourtant visiuellement une splendeur, avec la ville Rouge, ou ce magnifique plan du ballon-lune. La quete de David accompagné de son ours Teddy les menera ensuite aux restes de New-York englouti débutant sur un plan inusité des deux tours du Walt Trade Center...

Et la 3e partie, avec l'arrivé des AI du futur atteint un sommet incroyable car David qui vient de passer 2000 ans sous la mer finira par atteindre son reve. Et il s'agit pour moi d'un reve, la suite logique de la vision que lui donne les AI avec l'arrivée de la fée dans la maison de David. Découvrant ce que ce petit robot a chercher toute sa vie, les AI ne peuvent que lui faire réaliser son reve afin que le but soit atteint. Ces 20 dernieres minutes sont tout simplement magique et font couler les larmes. Ainsi les derniers instants de l'humanité, caractérisé par la derniere création faite de nos mains ... s'éteigne avec la mort de David a coté de sa mere.

Selon moi, il est tres clair qu'il s'agit d'un reve, car malgré tous les evenements négatif que David a subi, le seul moment ou on le voit pleurer est lorsqu'il retrouve sa mere. S'il pleure c'est qu'il est humain, meme si les AI par le biais de la fée bleue disent ne pouvoir le faire devenir un petit garcon, pour David, dans sa mémoire, il est devenu le petit garcon que sa mere voulait tant. Et donc il s'imagine en train de pleurer de ces retrouvailles et cette derniere journée vécu avec ca mere devient donc le plus beau jour de sa vie.

Définitivement un des meilleurs Spielberg, il n'arrive pas encore a déclasser ET, mais une entrée certaine dans mon top 100.

Note : 9 / 10

someone1600 a écrit :Voici 4 jours que je tente dans ma tete de créer une petite critique qui sache bien retranscrire le ressenti que j'ai eu sur ce film de Spielberg que je n'ai aucun mal a qualifier de chef d'oeuvre.

Moi je ne saurais même pas parler de ce film que j'ai mis quelques temps à apprivoiser et qui trône désormais dans les sommets de mon panthéon personnel. Un film qui m'a bouleversé ! Bravo de t'être lancé

Mon Spielberg préféré de très loin.

Jeremy Fox a écrit :Un film qui m'a bouleversé !

C'est le mot

On a du mal a s'en remettre

Allez hop je le mets en haut de ma pile de films à voir ! Je n'en ai vu que des bouts (séance multi-interrompue), faut vraiment que je me fasse une idée car vos éloges mettent l'eau à la bouche et des étoiles dans les yeux...

Brody a écrit :Allez hop je le mets en haut de ma pile de films à voir !

Il était temps !
Bon, je ne vais pas répéter une énième fois tout le bien que je pense de ce film...mais allez si, un peu quand même : chef-d'oeuvre de poésie et de mélancolie, qui ne cesse de me fasciner à chaque fois que je le revoie (ce fut encore le cas il y a 3 mois avec le très beau BR).
Certaines séquences (l'abandon de David, la vision d'un Manhattan inondé, la fin) continuent de me faire totalement halluciner. Un film sacrément casse-gueule, majoritairement rejeté (y compris par moi) à sa sortie...mais définitivement immense.

Ratatouille a écrit :Certaines séquences (l'abandon de David, la vision d'un Manhattan inondé, la fin) continuent de me faire totalement halluciner. Un film sacrément casse-gueule, majoritairement rejeté (y compris par moi) à sa sortie...mais définitivement immense.

Le final de ce film est l'un des plus émouvants qu'il m'ait été donné de voir.

Un film majoritairement rejeté (y compris par moi) à sa sortie...mais définitivement immense.

Y compris par moi aussi qui avait hâte en salles que ça se termine. Etonnant revirement après ma redécouverte en DVD.

Moi aussi je l'avais complètement rejeté la première fois que je l'ai vu il y a une dizaine d'années...je l'avais trouvé juste emmerdant et interminable, comme beaucoup apparemment (ouf je me sens moins seul )

Revu depuis et quel film excellent à tous points de vue, dans mon top 100 à présent

hellrick a écrit : dans mon top 100 à présent

Pareil ; étonnnant quand même cette première approche mitigée pour en arriver dans les sommets au final

Ratatouille a écrit :Bon, je ne vais pas répéter une énième fois tout le bien que je pense de ce film...mais allez si, un peu quand même : chef-d'oeuvre de poésie et de mélancolie, qui ne cesse de me fasciner à chaque fois que je le revoie (ce fut encore le cas il y a 3 mois avec le très beau BR).

Mince alors, tu me donne envie de le voir en Blu
Definitivement un des plus grands Spielberg (et pourtant j'aime déja bcp de ses films!!)

Le meilleur Spielberg ... peut être aussi parce qu'il y a un peu de Kubrick dedans ?

Ça va sans doute vous étonner mais devant ce déluge de commentaires unanimes, qui font d'ailleurs très plaisir et qui sont à mon sens amplement mérités, je me sens à cœur non pas d'aller à contre-courant mais de relativiser un peu. Pour ma part je considère A.I. comme un chef-d’œuvre et comme l'un des films les plus importants de la décennie passée, c'est un film d'une intelligence et d'une sensibilité vertigineuses, mais l'aura qu'il a progressivement gagnée n'en finit pas de me surprendre, personnellement. Je suis surpris positivement parce que ça fait toujours plaisir de voir réhabilité un film injustement incompris, mais l'érection d'A.I. comme une sorte de montagne sacrée (et là je ne parle pas de vos commentaires, mais plutôt de ce que je ressens comme phénomène critique français ces dernières années) qui éclipserait le reste de l’œuvre de Spielberg, verse peut-être un peu dans une forme de surenchère inverse. A.I. cumule les fulgurances mais a ses moments de flottement et de faiblesses narratives, principalement dans la partie centrale. Certes ces moments n'entachent pas la magnificence et l'aboutissement général de l’œuvre. Mais j'ai tendance à voir dans ce film, absolument remarquable et inoubliable à plus d'un titre, que l'on ne se méprenne pas, qu'un sommet parmi d'autres dans la filmographie de Spielberg. J'avoue ne pas trop comprendre pourquoi ce film, plus qu'un autre de l'ami Steven, est autant plébiscité et mis en avant. Est-ce à cause du lointain sponsoring kubrickien, sorte de gage suprême ? Parfois, j'ai l'impression - et ceci n'engage que moi, je le souligne - qu'on occulte bien vite les tours de force que Spielberg a légués depuis 40 ans, et ma foi, entre un Duel, un Jaws, un Raiders of the lost ark, un Close Encounters, un E.T., un Temple of Doom, un Empire du Soleil, une Liste de Schindler, un Soldat Ryan, un Minority Report ou encore un Munich, je serai honnêtement bien en peine d'établir la prédominance d'A.I. sur tout ça. Et je le redis, c'est sans mesquinerie aucune vis-à-vis de ceux qui le considèrent comme le plus grand Spielberg.

Je crois que c'est ça le plus chiant avec les fans de Spielberg : non seulement ils acceptent modérément quand on égratigne occasionnellement l'Idole... mais ils se plaignent AUSSI quand celle-ci met trop de monde d'accord !
God dammit !!

J'avoue que ça me fiche les jetons...