
Par contre The Rock c'est clairement un indiscutable chef d'oeuvre du film d'action
J'attends encore une critique positive de Transformers 3 pour me donner envie d'aller porter des lunettes 3D pendant 3 heures


Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Je trouve ça dommage car que tu le veuilles ou non, l'impact qu'il a (qu'il eut?) sur l'industrie est implacable et irréversible. Qu'on le porte au pilori, soit (je trouve moi même qu'il a par moments sacrément endommagé le blockbuster), mais le balayer d'un revers de la main, c'est balayer une page d'histoire (que ça plaise ou non est sans importance) du cinéma comme si elle n'avait jamais existé.AtCloseRange a écrit :Je vous rassure, je n'ai pas lu.
SI c'était du papier, je trouverais grave de détruire des arbres pour tartiner des pages et des pages sur Michael Bay...
Un film tout juste potable en ce qui me concerne.hellrick a écrit :Par contre The Rock c'est clairement un indiscutable chef d'oeuvre du film d'action
Je ne peux pas être d'accord avec toi concernant la mise en scène sur Rock. Regarde les autres trucs sortis à peu près à la même époque (genre Con Air, un film purement débile et très drôle), tout est d'une platitude déconcertante. Bay, ça reste Bay, mais c'est moins pire que tous les suiveurs (et il y en a eu beaucoup). Et franchement, toutes les caractéristiques que tu cites comme étant des défauts sur Rock, je les perçois comme des composantes quasi essentielles d'un genre qui était déjà moribond.Demi-Lune a écrit :Un film tout juste potable en ce qui me concerne.hellrick a écrit :Par contre The Rock c'est clairement un indiscutable chef d'oeuvre du film d'action
Bay nous y sert toutes ses figures stylistiques et techniques ridiculement poussives, dans une hystérie générale insupportable, figures assaisonnées de musique grandiloquente par l'inévitable bateleur de la musique hollywoodienne, Hans Zimmer. Il suffit de revoir par exemple la séquence de course-poursuite dans San Francisco pour mesurer toute l'indigence de sa mise en scène, de son montage, de son esthétique publicitaire exacerbée (et c'est un amateur de l'esthétique 80's qui dit ça). Cependant, Bay ne peut complètement se flinguer car, tout bêtement puéril et poseur qu'il est, le pitch de son film reste efficace et possède, outre quelques dialogues enlevés, des acteurs solides qui font leur job.
Je suis du même avis, sauf pour dire que je trouve le film médiocre. Et si on joue le jeu des comparaisons (évoqué dans de précédents messages à travers les films d'action de la même époque, un an avant il y avait Die Hard : with a Vengeance de McTiernan et un an après il y avait Face/Off de John Woo, deux films qui enterrent à mon humble avis les piètres qualités du film de Bay. Néanmoins, je trouve que The Rock est son film le plus regardable...Demi-Lune a écrit :Un film tout juste potable en ce qui me concerne.hellrick a écrit :Par contre The Rock c'est clairement un indiscutable chef d'oeuvre du film d'action
Bay nous y sert toutes ses figures stylistiques et techniques ridiculement poussives, dans une hystérie générale insupportable, figures assaisonnées de musique grandiloquente par l'inévitable bateleur de la musique hollywoodienne, Hans Zimmer. Il suffit de revoir par exemple la séquence de course-poursuite dans San Francisco pour mesurer toute l'indigence de sa mise en scène, de son montage, de son esthétique publicitaire exacerbée (et c'est un amateur de l'esthétique 80's qui dit ça). Cependant, Bay ne peut complètement se flinguer car, tout bêtement puéril et poseur qu'il est, le pitch de son film reste efficace et possède, outre quelques dialogues enlevés, des acteurs solides qui font leur job.
Sauf que le dossier sur Michael Bay n'est pas du tout dans cette optique.El Dadal a écrit :Je trouve ça dommage car que tu le veuilles ou non, l'impact qu'il a (qu'il eut?) sur l'industrie est implacable et irréversible. Qu'on le porte au pilori, soit (je trouve moi même qu'il a par moments sacrément endommagé le blockbuster), mais le balayer d'un revers de la main, c'est balayer une page d'histoire (que ça plaise ou non est sans importance) du cinéma comme si elle n'avait jamais existé.AtCloseRange a écrit :Je vous rassure, je n'ai pas lu.
SI c'était du papier, je trouverais grave de détruire des arbres pour tartiner des pages et des pages sur Michael Bay...
Le cinéma de Michael Bay est également de par sa position de domination de l'industrie, et là ça devient pour moi beaucoup plus intéressant, un reflet quasi instantané de toutes les déviances socio-culturelles occidentales (voir en ce sens ses productions, très parlantes) de ces 15 dernières années. Et je trouve ça dingue de me dire qu'entre les quelques années qui séparent tel et tel film, les mentalités et les tendances ont changé à ce point, et ses films me le rappellent en 3 secondes max (soit 47 plans, on est d'accord).
C'est vrai, et d'ailleurs cela rejoint le débat sur le caractère "d'auteur" de Bay dans la mesure où il développe un style très personnel et des thématiques récurrentes, quelles que soient leur finesse et leur intérêt. Mais en même temps Bay représente quand même, à raison en ce qui me concerne, la figure repoussoir du cinéma US actuel et son influence sinistre sur l'évolution du divertissement entretient des animosités fort compréhensibles. Le problème est bien là : c'est que la page d'histoire que l'on vit depuis une quinzaine d'années et que l'on n'en finit plus de subir (et c'est là notamment que, pour moi, cela devient complètement incompréhensible qu'une figure cinéphile et exigeante comme Spielberg puisse apporter son soutien - et trois fois en plus ! - à des atrocités comme Transformers) n'a qu'une importance toute relative au regard de l'intérêt artistique de cette même page. Quel est le legs de Michael Bay, si ce n'est celui d'une infantilisation crasse du public que l'on gave comme des oies euphoriques de CGI hideux, de travellings poseurs et d'esthétique de mauvaise réclame ? L'avenir jugera-t-il avec plus de clémence son œuvre et son influence, avec un regard rétrospectif ? Personnellement j'en doute. Car pour ma part, son cinéma, qui n'a d'autres visées que celui de l'efficacité immédiate et spectaculaire (ce qui n'est pas en soi préjudiciable bien entendu), repose sur le vide des effets à la mode, sans autre considération que d'en foutre plein la vue jusqu'à l'indigestion. Tout le contraire, par exemple, de cinéastes virtuoses comme McTiernan, Spielberg ou même Cameron, qui même s'ils recherchent éventuellement l'innovation technique ou la meilleure illustration par l'image, ne tartinent pas l'action d'une succession de gimmicks visuels pompiers, en l'occurrence fondamentaux d'un style comme chez Bay. Ce cinéma primaire qu'incarne pour moi Bay - il suffit de voir le rabaissement de la femme au statut d'objet dans certains de ces films - est forcément voué à tomber en désuétude à mesure que d'autres cinéastes tout aussi poseurs et vains iront toujours plus loin dans la même fibre d'appauvrissement, et ainsi de suite.El Dadal a écrit :Je trouve ça dommage car que tu le veuilles ou non, l'impact qu'il a (qu'il eut?) sur l'industrie est implacable et irréversible. Qu'on le porte au pilori, soit (je trouve moi même qu'il a par moments sacrément endommagé le blockbuster), mais le balayer d'un revers de la main, c'est balayer une page d'histoire (que ça plaise ou non est sans importance) du cinéma comme si elle n'avait jamais existé.AtCloseRange a écrit :Je vous rassure, je n'ai pas lu.
SI c'était du papier, je trouverais grave de détruire des arbres pour tartiner des pages et des pages sur Michael Bay...
C'est quand même très très très exagéré, même si on n'aime pas les films du bonhomme...Beref a écrit :Ce qui est intéressant, c'est moins le contenu de l'article (on parle quand même de l'un des pires cinéastes du monde, de l'un des plus honteux) que de voir une personne capable, en toute bonne foi, de consacrer du temps à ce tâcheron.
Je suis impressionné.
Bay, ça se résume vite : c'est masturbatoire, infantile et idéologiquement aberrant.
Je ne veux pas passer pour un acharné (hellrick a écrit :Honteux? Bof, il fait des films qui apparemment plaise au plus grand nombre, ça lui rapporte du fric et il s'amuse...