In the cut (Jane Campion - 2003)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Kurwenal
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Message par Kurwenal »

Cinetudes a écrit :Mais mon cher Kurnewal, la n'est pas l'interêt de ce film !!

Il est pour moi un portrait psychologique d'une femme qui finit par s'accorder le droit de s'éveiller à la chair et la sensualité.
Je ne vois pas en quoi les scènes pornographiqes sont complaisantes et je trouve qu'au contraire elles ont le mérite de poser d'emblée la couleur.

J'y vois un superbe portrait de femme qui s'accorde finalement le droit de vivre sa féminité et si comme tu l'a dit l'intrigue policière est plutôt téléphonée et sans grand intérêt de par son clacissisme, tu à omis de dire que nous sommes la dans un film de personnages et non d'intrigue.

Je ne nie pas le côté bancal du film du fait de cette parti policière trop classique mais je trouve que la mise en scène, les acteurs et le developpement psychologique des personnages rattrape largment le tout.

Ceci dit, il en faut pour tous et quand je repense à ma déception sur nombre de film récents pourtant quasi unaniment encensés (Zatoichoi, Mystic River ou Master and Commander) je comprends ta réaction radicale.

Stefan
Je n'ai pas encensé Master et Commander, loin de là, et j'ai émis quelques réserves sur Mystic...pour ce qui me concerne.

Une question: est ce que parce que l'intérêt du film n'est pas là, comme tu dis, qu'il faut accepter un scénario, même pas classique tant il est indigent? La question mérite d'être posée.

Tu y vois une femme qui s'éveille péniblement à la sensualité, soit ( et c'est vraiment pénible)! J'y vois moi plus un mépris radical de la femme, dimension qui a échappé totalement à la réalisatrice qu'on ne peut taxer d'anti-féminisme pourtant.

Ce film ne fait que céder à la mode voyeuriste des scènes sanglantes ou pornographiques, c'est lassant et surtout gratuit au premier degré , en outre risible au second degré...
Et de toute évidence , nous n'avons pas la même conception de l'évolution psychologique des personnages...tout y est affreusement sommaire

Mais bon, je ne cherche pas à te convaincre :wink:
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Cinetudes
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Message par Cinetudes »

Pas plus que je ne cherche à te convaincre mon cher Kurnewal :wink:

Pour ce qui est de l'acceptation du scénario bancal moi je réponds oui sans hésiter mais seulement si la mise en scène et d'autres intérêts se profilent ce qui pour moi est vraiment le cas dans In the Cut.

Alors par contre trouver dans ce film que Campion méprise radicalement la femme la faudra m'expliquer. Au contraire j'y vois l"un des rares films ou la sexualité est envisagée sous l'angle de la femme.
Cette femme finit par céder à ses fantasmes et en cela les images de sexualité crues sont à mes yeux totalement justifiées et pour tout dire assez rares.

J'aimerai bien que tu m'expliques (ce n'est pas un défi ou de la provoc hein je cherche juste à commprendre) en quoi Campion méprise les femmes à travers ce film.

Bon ensuite pour le reste c'est vraiment une question de sensibilité car ce film m'a touché et je ne l'ai jamais trouvé ni gratuit ni risible (allez evnetuellement pour la conclusion qui ne tient pas la route).

En plus je trouve vraiment le projet esthétique de Campion passionnant et totalement en phase avec les sentiments qu'elle cheerche à mettre en avant.

Stefan

Ps: je ne te visais pas pour mes commentaires sur les sorties récentes je voulais juste mettre en avant mes déceptions à répétition sur les sorties au cinéma et que du coup j'ai abordé In the Cut avec méfiance surtout aprés avoir lu pas mal de commentaires négatifs.
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Kurwenal
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Message par Kurwenal »

Cinetudes a écrit : Alors par contre trouver dans ce film que Campion méprise radicalement la femme la faudra m'expliquer. Au contraire j'y vois l"un des rares films ou la sexualité est envisagée sous l'angle de la femme.
Cette femme finit par céder à ses fantasmes et en cela les images de sexualité crues sont à mes yeux totalement justifiées et pour tout dire assez rares.
Sur le fond je pense que la bestialité et le sordide des situations complaisamment filmées sont, entre autres, une forme de mépris...pas spécialement envie de m'étendre sur le sujet car il semble bien qu'audelà d'une conception du film c'est une conception de la sexualité même qui nous oppose. Et c'est vraiment un sujet qui m'ennuie prodigieusement.

En revanche réussir à s'intéresser à un film uniquement au nom de sa forme, ou d'un autre de ses éléments en faisant fi du reste ou en le saucissonnant au gré de ce que l'on veut bien y trouver d'acceptable (en omettant ce qui le dévalorise et cela sans hiérarchie) est une prouesse dont je suis fichtrement incapable.
Si un jour j'en suis là, c'est que le cinéma aura cessé de m'intéresser au profit d'une bien triste masturbation pseudo intellectuelle (pour rester dans le ton) :roll: :wink:
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Cinetudes
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Message par Cinetudes »

Je ne te suis pas trop la Kurnewal !!

Tu me dirais donc qu'en réussissant à apprécier un film malgré ses défauts je serais donc un cinéphile qui se masturbes de façojn pseudo intellectuelle.

Je ne sais pas vraiment quelles sont tés références cinématographiques mais je dois avouer que je reste assez dubitatif devant ta fermeture d'esprit. Tu n'aimerai donc que des films parfaits sans défauts évidents que tu oublie car tu aime tellement une autre partie de ce dit film ?

Bon soi dit en passant, je pense que tu a raison sur notre conception de la sexualité car je ne voir rien de vraiment sordide et bestial (ds le mauvais sens du terme) dans ce film.

Donc le cinéphile qui se branles le chou à bien compris la leçon, il ne cherchera plus trop à discuter avec toi ses critères d'appréciation du cinéma étant visiblement trop faibles pour correspondre a ton sens éleve de l'excellence cinématogprahique, IN the cut ou non !!

Stefan
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Bob Harris

Message par Bob Harris »

Moi aussi, j'ai beaucoup aimé In The Cut :
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtopic.php?t=4484
Kurwenal
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Message par Kurwenal »

Cinetudes a écrit :Je ne te suis pas trop la Kurnewal !!

Tu me dirais donc qu'en réussissant à apprécier un film malgré ses défauts je serais donc un cinéphile qui se masturbes de façojn pseudo intellectuelle.

Je ne sais pas vraiment quelles sont tés références cinématographiques mais je dois avouer que je reste assez dubitatif devant ta fermeture d'esprit. Tu n'aimerai donc que des films parfaits sans défauts évidents que tu oublie car tu aime tellement une autre partie de ce dit film ?

Bon soi dit en passant, je pense que tu a raison sur notre conception de la sexualité car je ne voir rien de vraiment sordide et bestial (ds le mauvais sens du terme) dans ce film.

Donc le cinéphile qui se branles le chou à bien compris la leçon, il ne cherchera plus trop à discuter avec toi ses critères d'appréciation du cinéma étant visiblement trop faibles pour correspondre a ton sens éleve de l'excellence cinématogprahique, IN the cut ou non !!

Stefan
Je crois que tu ne comprends pas tout à fait ce que je cherche à dire et suis profondément désolé, et très sincèrement, que tu aies pris le fond de ma pensée pour une attaque quelconque à ton endroit...ce qui bien évidemment ne peut qu'illustrer de façon irréfutable à quel point que je me suis très mal exprimé. J'en conviens, car pas un instant ne m'est venue l'outrecuidance de penser à donner une leçon. Si cette impression s'est installée, je le déplore et te présente mes excuses.

D'autre part et pour être plus clair, et au risque d'être lourd, je reprécise mon point de vue: il y a une différence, pour moi, entre apprécier un film en dépit de ses défauts (ce qui m'arrive à moi aussi très souvent) et apprécier un film en faisant abstraction de ses outrances ou de ses bassesses....c'est ce que je voulais signifier et c'est la question que je me posais en te lisant et en te comprenant mal.

Pour en revenir au film, nous le rangerons donc dans la catégorie des films que je ne comprends pas (ce ne sera pas le seul, crois moi) et comme je serais désolé que tu ne souhaites plus échanger avec moi à cause de ma "vision élitiste du cinéma", je forme le voeu, qu'une fois ta colère passée, tu me créditeras du fait que je suis passé à coté d'une oeuvre magnifiant la femme et le féminisme dans toute sa splendeur.

Voilà j'espère avoir fait le nécessaire pour apaiser les esprits :wink:

+ MP pour aller à Canossa
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Fanning
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Message par Fanning »

Moi aussi j'aime bien In the cut, pas seulement parce que Mark Ruffalo, :wink: mais aussi parce que c'est un beau film étrange et troublant sur le désir et les fantasmes, pas si éloigné que ça d'Eyes wide shut, ce qui n'est pas fait pour me déplaire. Ce n'est pas la moindre gageure pour Jane Campion que d'être parvenue à transcender un scénar pitoyable digne d'un Hollywood Night par la seule force de sa mise en scène. Exemple : la fin, dans un phare; sur le papier c'est nul, mais à l'écran c'est franchement très beau. Ce n'est pas un grand film, le scénario restant un réel talon d'Achille, mais il vaut mieux que la volée de bois vert qu'il s'était pris (par certains) au moment de sa sortie.

Bien envie de le revoir du coup.
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Addis-Abeba
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Message par Addis-Abeba »

O'Malley a écrit :un bon thriller selon moi aussi même si le sujet se prêtait à quelque chose de plus fort...un semi-ratage ou une semi-réussite selon chacun... :wink:
Surement pas un bon thriller tant l'histoire est prévisible et le scénario vu et revu, et je ne parlerai meme pas du dénouement final, en tout point ridicule...
Mais Campion sait instaurer une ambiance, l'atmosphére lourde, malsaine, intrigue, passionne.
Le rythme lent, ethéré, renforce cette impression.
Meg Ryan est remarquable, enfin elle change de registre, elle est moins belle que d'habitude, et bizarrement elle n'a jamais été aussi sensuelle, aussi désirable...
Une interprétation magnifique ,trouble, au diapason de l'univers noir et poisseux du film.
Mark Ruffalo posséde lui aussi un coté troublant, et en ce sens son duo avec Meg Ryan fonctionne parfaitement.
La photographie est très belle, la mise en scéne envoutante quoique en dise certains :)
Mais quel dommage que Campion se désintéresse à ce point de son intrigue pricipale(pourquoi en parler dans ce cas-là) pour se concentrer uniquement sur le drame Oedipien, qui reste néanmoins fort intéressant...

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Addis-Abeba
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Message par Addis-Abeba »

In the cut:

Surement pas un bon thriller tant l'histoire est prévisible et le scénario vu et revu, et je ne parlerai meme pas du dénouement final, en tout point ridicule...
Mais Campion sait instaurer une ambiance, l'atmosphére lourde, malsaine, intrigue, passionne.
Le rythme lent, ethéré, renforce cette impression.
Meg Ryan est remarquable, enfin elle change de registre, elle est moins belle que d'habitude, et bizarrement elle n'a jamais été aussi sensuelle, aussi désirable...
Une interprétation magnifique ,trouble, au diapason de l'univers noir et poisseux du film.
Mark Ruffalo posséde lui aussi un coté troublant, et en ce sens son duo avec Meg Ryan fonctionne parfaitement.
La photographie est très belle, la mise en scéne envoutante quoique en dise certains :)
Mais quel dommage que Campion se désintéresse à ce point de son intrigue pricipale(pourquoi en parler dans ce cas-là) pour se concentrer uniquement sur le drame Oedipien, qui reste néanmoins fort intéressant...

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Johnny Doe
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Message par Johnny Doe »

Ah je suis content de voir que tu ai apprécier. C'est vrai que l'intrigue principale en plus d'être pauvre et déjà-vu 100 fois, n'est absolument pas traitée par Campion. S'est le problème principale du film à mon avis, puisqu'elle rend certaines scènes absolument inintéressantes et la plupart des personnage extérieur au couple caricaturaux ou transparents.

Un film d'ambiance et qui pourrait se targuer d'être une grosse daube sans le style à fleur de peau étouffant et limite dérangeant de Campion. Ouf !
- Errm. Do you want to put another meeting in?
- Any point?
- May as well. Errm. And then when nothing comes in, just phone you up and cancel it.
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Addis-Abeba
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Message par Addis-Abeba »

Johnny Doe a écrit :Ah je suis content de voir que tu ai apprécier. C'est vrai que l'intrigue principale en plus d'être pauvre et déjà-vu 100 fois, n'est absolument pas traitée par Campion. S'est le problème principale du film à mon avis, puisqu'elle rend certaines scènes absolument inintéressantes et la plupart des personnage extérieur au couple caricaturaux ou transparents.

Un film d'ambiance et qui pourrait se targuer d'être une grosse daube sans le style à fleur de peau étouffant et limite dérangeant de Campion. Ouf !
Je pense meme Johnny, que si on arrive à se concentrer uniquement sur le drame Oedipien(en faisant abstraction de tout le coté "faussement" thriller) le film est meme remarquable :)
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Message par Johnny Doe »

Addis-Abeba a écrit : Je pense meme Johnny, que si on arrive à se concentrer uniquement sur le drame Oedipien(en faisant abstraction de tout le coté "faussement" thriller) le film est meme remarquable :)
Complétement !

Bon maintenant faut que je découvre les autres Campion que j'ai pas vu et que je revois the Piano qui est un des plus beau film que je connaisse :D
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Message par phylute »

On voit la frontière incroyable qui sépare ce beau film de par exemple "Feu de Glace". Même scénario, mais toute la différence est dans l'approche du sujet, et également dans un immense talent de mise en scène. Campion parle de sexualité de manière à la fois grave et sincère. Chen Kaige ne fait que de la chromo érotisante ridicule.
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
Bob Harris

Message par Bob Harris »

Il est loin, le temps où je me retrouvais tout seul à défendre ce film envers et contre tous... :lol:
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Addis-Abeba
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Message par Addis-Abeba »

Johnny Doe a écrit : Bon maintenant faut que je découvre les autres Campion que j'ai pas vu et que je revois the Piano qui est un des plus beau film que je connaisse :D
Tu as un superbe coffret Jane Campion chez Carlotta.
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Il y a en plus un téléfilm et quelques c-métrages, il est essentiel :wink:
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