Vivement "Alexandre le grand" de Baz Lurhman ...

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Dracu
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Message par Dracu »

harry callahan a écrit :
Dracu a écrit :(quelle version de When Doves Cry dans Romeo+Juliette!!!).

Voilaaaaa,

D., qui risque de se prendre une balle de .44 perdue, mais tant pis... :wink:
Là c'est carrément tendre le bâton pour se faire battre, ou dans ce cas jouer à la rolette russe avec moi alors que j'ai 6 balles dans le barrillet. J'avais réussi à oublier cet affront, voilà qui ne fait que confirmer ce que je pense déjà. On prend du tout bon, il en ressort de la bouse en barres. Luhrmann, c'est un peu la pierre philosophale à l'envers. Tout l'or qu'il touche se transforme en plomb. Et tout ce plomb, une fois fondu et moulé, peut servir mes intérêts, dans ce cas précis.
C'est une question de point de vue. J'aime beaucoup la version de Prince, bien entendu, mais je trouve que celle de Romeo+Juliette est, pour moi qui n'aime pas les reprises, assez juste et qui plus est bien intégrée dans le cadre de ce mariage...

Mais bon, comme je l'ai écrit plus haut, c'est une question de point de vue, et je comprends qu'on puisse être réfractaire...

D., content que tes balles ne soient pas en chêne... :lol:
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Tybalt
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Message par Tybalt »

hmmm mon dieu que d'empoignades sur le cas de l'ami baz

je n'ai pas vu ballroom dancing (stricly ballroom ?) pour l'instant, seulement Romeo + Juliet et Moulin Rouge

En ce qui concerne Moulin Rouge, j'ai détesté les 20 premières minutes (jusqu'à la fin de la scène de french cancan), mais la suite du film m'a convaincu, avec son tourbillon d'émotions de couleurs et de musique.

L'argument que tiennent certains d'entre vous consistant à dire que le film est sensoriellement écoeurant est un peu ridicule je trouve : il suffit de regarder les dessins ou tableaux restants de l'époque (voire même les descendants modernes comme le Lido) pour s'apercevoir que Luhrman n'a pas du énormément forcé le trait. La démesure était à priori la norme dans ce lieu, tout comme elle pouvait l'être à la cours de Louis XIV où dans les orgies romaines, mais bref je m'égare...

Au final, j'ai donc apprécié Moulin Rouge, je lui reprocherais peut-être un manichéisme un peu trop poussé, mais pour une comédie musicale ceci est un peu à la norme.

Mention spéciale à la musique par ailleurs, Craig Armstrong a encore fait un boulot exceptionnel, et j'avoue avoir du mal à comprendre (excepté encore une fois la scène d'intro de french cancan) comment on peut prétendre que le film fait honte aux versions d'origine !

bref...

En ce qui concerne Romeo + Juliet, je crois que mon pseudo cache difficilement l'admiration que j'ai ressenti à la vision de ce film :oops:

Ce qui caractérise ce film, c'est la force. C'est une des rares adaptations de Shakespeare que j'ai vu qui réussi à retranscrire visuellement et de manière convaincante la puissance et l'intensité émotionnelle des textes de celui-ci. Le déplacement de l'intrigue dans un présent irréel est particulièrement bien vu, et le décalage fait encore ressortir somme toute l'aspect intemporel de la pièce. Contrairement à certains d'entre vous, j'ai encore la faiblesse de croire que non aujourd'hui Juliette ne se ferait pas forcément prendre sur la banquette arrière d'une 206 sur le Parking de Leclerc de Noisy Le Grand :D

Le plus grand trait de génie de Baz, c'est sans dout d'avoir parfaitement collé au texte, les dialogues font la force du film.

Je ne trouve pas que Di Caprio ou Danes jouent mal dans le film au contraire.

L'aspect clipesque ou MTV de la mise en scène ne m'a pas particulièrement frappé, certes celle-ci est disons plutot moderne, mais de la à dire que le style du réalisateur ne repose que sur cela il y a un pas.

Pour finir, je dirais que j'ai trouvé la transposition de Romeo + Juliet nettement plus réussie que le Richard III de Loncrane (?) qui souffrait à mon gout d'un académisme dans l'interprétation des acteurs et dans la mise en scène plutot plombant. La lourdeur du rapprochement Richard III / nazisme qui arrive comme un cheveu sur la soupe m'avait également pas mal saoulé.

En ce qui concerne Alexandre Le Grand , il me semble me souvenir que Luhrmann avait plus ou mpoins abandonné l'idée étant donné que Christopher McQuarrie (miam) désirait également faire un film sur le sujet, ce qui nous donne au total trois films en préparation (il me semble) sur le personnage.

Mais ce genre d'émulation entre réalisateurs et studios aboutissant généralement à résultats diamétralement opposés est généralement plutot intéressante :) pour l'exemple : 1001 Pattes / Antz ou Armaggedon / Deep Impact..

lool je déconne la revenez :)
George Kaplan
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Message par George Kaplan »

Tybalt a écrit :En ce qui concerne Alexandre Le Grand , il me semble me souvenir que Luhrmann avait plus ou mpoins abandonné l'idée étant donné que Christopher McQuarrie (miam) désirait également faire un film sur le sujet, ce qui nous donne au total trois films en préparation (il me semble) sur le personnage.
Il n'y a plus que deux projets : celui de Stone et celui de Lurhman produit par Scorsese.

Sinon concernant le reste de ton analyse Lurhmannienne, je te suis sur presque tous les points (la seule différence étant que j'ai apprécié la séquence d'ouverture du Moulin Rouge).

Bienvenue à toi sur DVDClassik et vive Lurhman :D
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Message par Personne »

Tybalt a écrit :hmmm mon dieu que d'empoignades sur le cas de l'ami baz

je n'ai pas vu ballroom dancing (stricly ballroom ?) pour l'instant, seulement Romeo + Juliet et Moulin Rouge
Qu'attends tu? Fonce!!!!!!!!!! :wink:
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Tybalt
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Message par Tybalt »

qu'attends-je, qu'attends-je ? euh de la thune pour pouvoir recommencer à acheter des DVD j'ai du énormément me restreindre dernièrement :(
Tybalt
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Message par Tybalt »

ah et pour relancer le débat sur l'aspect "comédie musicale Loukoum", qu'avez vous pensez de Devdas ? :)
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Message par Pancake »

Tybalt a écrit :ah et pour relancer le débat sur l'aspect "comédie musicale Loukoum", qu'avez vous pensez de Devdas ? :)
C'est très très très bon et Moulin Rouge appartient quasi à la même famille.

LE PRINCE, L’ AMOUREUSE ET LA COURTISANE

Devdas, adaptation d’un classique de la littérature bengali, figure le retour aux sources pour le mélo musical bollywoodien. Ces dernières années ont vu le cinéma commercial local se complaire dans de paresseux films d’action musicaux s’éloignant quelque peu des drames flamboyants des 50’s (période de l’Age d’or). Le film de Sanjay Leela Bhansali est un enfant direct de ces histoires, de ces festins tragiques. Tout d’abord, alors que le cinéma indien a surtout misé sur les acteurs ces dernières années, Devdas fait la part belle aux muses en donnant une importance aux rôles féminins: Paro (Rai Aishwarya, Miss Monde), amoureuse éplorée, et Chandramukhi (Madhuri Dixit, superstar locale), charmante courtisane, n’ont ainsi pas de mal à éclipser l’insipide Devdas du titre.

Outre ces deux figures féminines, les liens avec les ancêtres sont étroits, entre hommage et citation. Devdas demeure dans cette tradition théâtrale d’art du grotesque, de la gestuelle et de la mimique, une calligraphie du geste qui ne trouve son équivalent que dans le cinéma de Hong Kong. Le film est d’ailleurs à Bollywood ce que Tigre et dragonest au cinéma des arts martiaux: un best of au goût du jour des figures classiques d’un genre. Bollywood, c’est un cinéma de motifs récurrents – et Devdas n’y échappe pas. Tout ce qui participe à l’esthétique de la montée du désir est de sortie: les fontaines (et l’élément aquatique en général), les voiles, les escaliers ou les ventilateurs accompagnent les flambées amoureuses des personnages. Certaines chorégraphies sont des citations de classiques du genre, le kaléidoscope tourbillonnant de Fleurs de papier trouvant ici un équivalent lors d’une danse. Devdas répond donc fidèlement aux canons du genre en forme de roman photo éblouissant.


SEV


Si le statut mammouth du spectacle est renforcé par sa durée (trois heures), c’est également un sens visuel éclatant qui fait de Devdas une jubilation permanente des mirettes. Les numéros musicaux, tous plus enivrants les uns que les autres, s’orchestrent dans un décor aussi rutilant qu’un camion de pompiers, baigné dans des couleurs chaudes entre le rouge et le doré.

Parmi ces danses, la plus remarquable, climax euphorisant du film, est le numéro des deux muses chez la courtisane. Le dispositif scénique fait place à la figure de l’absorption et de l’envoûtement par le geste: la conception architecturale de l’espace par l’idée de circularité (le cercle sur le sol, les danseuses tournoyant sur elles-mêmes, la circularité de la "scène", l’homme qui tourne autour de celle-ci), les mouvements de caméra traduisant l’attraction par le geste, toute la suggestion de la scène est celle de l’envoûtement tourbillonnant, de la perte des repères grâce au vertige provoqué par ces éléments conjugués. Cet envoûtement, ce vertige, Devdas en regorge. Spectacle unique et flamboyant, il accomplit sa tâche de divertissement gargantuesque en réconciliant l’héritage des anciens avec le public d’aujourd’hui. Préparez vous à taper du pied, voire à trépigner pendant la séance.

5.5/6

Et un lien sympathoche en route vers Bollywood: :)
http://www.filmdeculte.com/coupdeprojo/bollywood.php
Bob Harris

Message par Bob Harris »

Pancake a écrit : le kaléidoscope tourbillonnant de Fleurs de papier
Tiens, tu as vu ce film de Guru Dutt? Et "Assoiffé" aussi?
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Message par Pancake »

Bill Harford a écrit :Tiens, tu as vu ce film de Guru Dutt? Et "Assoiffé" aussi?
Uip, tous les deux lors de mon feu cours de film musical indien. Merci Charlie Tesson. Ds gros bouts de "Mother India" aussi et puis quelques autres...
Bob Harris

Message par Bob Harris »

Pancake a écrit : Uip, tous les deux lors de mon feu cours de film musical indien. Merci Charlie Tesson. Ds gros bouts de "Mother India" aussi et puis quelques autres...
Ah, ça m'étonne pas de la part de Tesson, ça... :P
N'empêche, ces films sont quasi-introuvables.
Pancake
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Message par Pancake »

Bill Harford a écrit : Ah, ça m'étonne pas de la part de Tesson, ça... :P
N'empêche, ces films sont quasi-introuvables.
La méthode Charlie c'est :"les enfants, soyez bien sages, papa Charlie vous met une k7 et va faire un tennis". Ca a ses bons côtés aussi quand ça permet de découvrir des raretés, comme dans ce cas.
Margo

Message par Margo »

Pancake a écrit :La méthode Charlie c'est :"les enfants, soyez bien sages, papa Charlie vous met une k7 et va faire un tennis". Ca a ses bons côtés aussi quand ça permet de découvrir des raretés, comme dans ce cas.
J'ai eu qqes échos sur Tesson prof (à Censier, c'est bien ça ?) et c'était pas forcément à sa gloire... :lol: :? Tu confirmes à priori, non ?
Pancake
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Message par Pancake »

Margo a écrit :J'ai eu qqes échos sur Tesson prof (à Censier, c'est bien ça ?) et c'était pas forcément à sa gloire... :lol: :? Tu confirmes à priori, non ?
Effectivement c'est à Censier.

Alors c'est un peu spécial. Bon dans les premiers points moyens, il est assez souvent absent.

Perso je suis très client. Ses cours sont bordéliques mais en un an, j'ai l'impression de savoir tout ce que j'avais à savoir à propos des cours que j'ai suivis avec lui (cinéma japonais, cinéma des arts martiaux et film musical indien). Il a le mot juste, une excellente connaissance de ce dont il parle (manquerait plus que ça) et il est moins guindé qu'un grabataire.

Mes pages de cours avec lui sont probablement parmi les moins remplies de mon année, mais c'était paradoxalement ceux qui m'en ont appris le plus, ou parmi.

Je dis ça peut être parce qu'il ne m'a mis que des bonnes notes :)
Philip Marlowe
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Message par Philip Marlowe »

[quote"harry callahan"]Le gros hic, c'est que la différence entre un Luhrmann et un réalisateur digne de ce nom est la même qu'entre l'ancienne génération de gangsters et celle d'aujourd'hui : les uns comme les autres savent où s'arrêter avant de faire du n'importe quoi, et dans un cas, de faire des films "trop" ( où on peut coller "trop" devant tout un tas d'adjectifs appréciatifs ), dans l'autre de faire des coups trop gros et trop dangereux qui les mèneraient à se faire arrêter. [/quote]Harry grand connaisseur :roll: :lol:
Tybalt
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Message par Tybalt »

j'avais vu Devdas c'était pour avoir une idée des opinions des autres personnes dessus étant donné que je ne suis peut-être pas très objectif sur le film :)

sinon les Bollywood sont parait il facilement trouvables dans des petites boutiques indiennes vers Stalingrad, mais pour des classiques datant de quelques années c'est peut-être plus difficile
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