Top Gun Maverick (Joseph Kosinski - 2022)

[shubby]

Un film rare et bien fait. Je regrette juste

Spoiler (cliquez pour afficher)

la mort de Iceman

, inutile au regard de ce qui précédait.

Spoiler (cliquez pour afficher)

Je pense qu'ils ont voulu anticiper le sort de Val Kilmer, au cas où...

Certains persos emblématiques doivent survivre à leurs acteurs amha.

[Shin Cyberlapinou]

Compte tenu de l'état de santé de Kilmer c'aurait été dommage de le limiter à un caméo gentiment touchant, cela donne un peu plus de poids à un film que j'ai trouvé solide/fonctionnel mais vraiment pas plus. Et en termes de portée iconique Iceman n'est pas non plus James Bond ou Batman...

[shubby]

Cela sert l'épicentre Maverick, pas Iceman. C'est un ressort de sidekick qui s'en va. J'ai été ému dans ce film, ailleurs, pas vraiment à cet endroit. Ca reste un détail. Envie moi aussi d'aller revérifier tout ça ^^

[Shin Cyberlapinou]

Même Maverick est à mes yeux une icône relativement mineure de la pop culture (loin derrière un Rambo pour rester dans les années 80 militaristes). Mais au vu de la côte d'amour de cette suite j'ai probablement tort...

[shubby]

Même Maverick est à mes yeux une icône relativement mineure de la pop culture (loin derrière un Rambo pour rester dans les années 80 militaristes). Mais au vu de la côte d'amour de cette suite j'ai probablement tort...

Intéressant, ça.

Maverick jeune était un chien fou va-t-en guerre, sourire aux lèvres, kéké fier de l'être et un poil égoïste (j'ai d'ailleurs un léger soucis avec son trauma non digéré sur le décès de son poto, normalement il est du genre über résilient le Maverick). Là, il incarne un senior conservant une certaine gnack . Rambo, lui, plus tristoune, revenait de la guerre. En mode propagandiste, je trouve le Maverick plus fédérateur. Il dégage davantage d'allant.

J'ajouterais, rapport au plaisir, qu'on est hors cinéphilie ici, on se place sur la base du média ciné. Un avion arrive sur son porte-avion comme un train débarque en gare.

[Supfiction]

j'ai d'ailleurs un léger soucis avec son trauma non digéré sur le décès de son poto, normalement il est du genre über résilient le Maverick

Mais c'était justement l'élément clé du film et du personnage. Et de l'anticipation méta (mais ça on ne le savait pas encore).

[Coxwell]

Même Maverick est à mes yeux une icône relativement mineure de la pop culture (loin derrière un Rambo pour rester dans les années 80 militaristes). Mais au vu de la côte d'amour de cette suite j'ai probablement tort...

Intéressant, ça.

Maverick jeune était un chien fou va-t-en guerre, sourire aux lèvres, kéké fier de l'être et un poil égoïste (j'ai d'ailleurs un léger soucis avec son trauma non digéré sur le décès de son poto, normalement il est du genre über résilient le Maverick). Là, il incarne un senior conservant une certaine gnack . Rambo, lui, plus tristoune, revenait de la guerre. En mode propagandiste, je trouve le Maverick plus fédérateur. Il dégage davantage d'allant.

J'ajouterais, rapport au plaisir, qu'on est hors cinéphilie ici, on se place sur la base du média ciné. Un avion arrive sur son porte-avion comme un train débarque en gare.

Maverick c'est aussi et surtout le fils perturbé par la disparition de son père (aviateur) et la perte de sa mère. C'est suffisamment important dans le premier film pour que ce soit le sujet qui interrompt la mood du beau gosse devant McGillis chez elle. C'est aussi le sujet qui reconnecte Maverick à Top Gun, après la disparition de son ami, lors de la conversation avec l'instructeur, figure directement liée à celle de son père. Ce n'est donc pas seulement un "chien fou" va t-en guerre, c'est un jeune pilote qui n'a pas d'expérience, traumatisé par la perte de ce qu'il lui restait de sa famille (Goose) ; un pilote dont la stabilité fait défaut face à l'absence de cet encadrement paternel qu'il vient rechercher ici et là chez son instructeur. Il n'est donc pas du tout "über résilient" Maverick en réalité.

[Coxwell]

Top Gun Maverick : 6,5/10
Bien meilleur que le premier, j'ai surtout apprécié le maintien des tropes 80s, le sentimentalisme, le caractère pompier de la musique, la propagande militaire lourde, les poses exagérées, les grosses motos et les MILFs, tropes revivifiés par une mise en scène précise. "Le triomphe de la volonté" a encore de beaux héritiers.

Ah oui carrément…

[Barry Egan]

C'est la même logique d'en mettre plein la vue. C'est la mégalomanie technicienne des années 30/40 que la guerre n'a pas vaincue, poussée à un niveau d'incandescence et de propreté assez stupéfiant. Avant de lancer le film, je lisais "De la honte prométhéenne" de Gunther Anders, ça a certainement influencé mon humeur...

[Coxwell]

C'est la même logique d'en mettre plein la vue. C'est la mégalomanie technicienne des années 30/40 que la guerre n'a pas vaincue, poussée à un niveau d'incandescence et de propreté assez stupéfiant. Avant de lancer le film, je lisais "De la honte prométhéenne" de Gunther Anders, ça a certainement influencé mon humeur...

N'exagérons rien. Le Triomphe de la volonté n'est pas simplement dans "la même logique d'en mettre plein la vue". On peut difficilement résumer le contenu idéologique de ce film à un exercice cinématographique qui consiste à montrer/exhiber la puissance - militaire. Il y a un tout autre discours intrinsèquement lié à la révolution nazie dont le nihilisme nourri par la doctrine goebbelsienne me semble bien éloigné de la lecture militariste de Top Gun. Et je n'évoque même pas la question architecturale et mise en scénique entretenue par la théorie de Speer. Faire le lien entre Top Gun et le film de Riefenstahl à travers cet angle me semble très incongru et simpliste.

[Barry Egan]

J'aime prendre des raccourcis quand le spectacle est grossier. Trop d'armes, trop d'outils à l'écran et de la musique par-dessus pour faire croire que c'est l'homme qui est au centre des préoccupations... La grandeur du cinéma d'un Bergman ou d'un Tarkovski, au fond je crois que je commence à peine à la comprendre...

[Coxwell]

Oui mais justement, le film de Riefenstahl n’est pas ce que tu décris dans ces premières lignes. Que Top Gun le soit est un autre débat, mais la comparaison compresse et annule la portée idéologique et révolutionnaire (nazie) sous le feu de l’artifice mise en scénique grandiloquent.

[Barry Egan]

Oui mais justement, le film de Riefenstahl n’est pas ce que tu décris dans ces premières lignes. Que Top Gun le soit est un autre débat, mais la comparaison compresse et annule la portée idéologique et révolutionnaire (nazie) sous le feu de l’artifice mise en scénique grandiloquent.

Ce que je veux mettre en avant, c'est la victoire de la machine. Hitler qui arrive en avion ou Cruise qui se défonce à Mach 10, les deux avant d'aller faire la guerre aux Etats-voyous, pour moi, c'est kif kif. L'homme n'est au centre du récit qu'en tant qu'appendice de ce qui lui permet de voler, dans les deux sens du mot...

(j'arrête le HS, c'est pas vraiment le topic)

[Coxwell]

Oui mais justement, le film de Riefenstahl n’est pas ce que tu décris dans ces premières lignes. Que Top Gun le soit est un autre débat, mais la comparaison compresse et annule la portée idéologique et révolutionnaire (nazie) sous le feu de l’artifice mise en scénique grandiloquent.

Ce que je veux mettre en avant, c'est la victoire de la machine. Hitler qui arrive en avion ou Cruise qui se défonce à Mach 10, les deux avant d'aller faire la guerre aux Etats-voyous, pour moi, c'est kif kif. L'homme n'est au centre du récit qu'en tant qu'appendice de ce qui lui permet de voler, dans les deux sens du mot...

(j'arrête le HS, c'est pas vraiment le topic)

Le Triomphe de la volonté n'est pas un film sur "l'arrivée d'Hitler en avion" (sic). Oblitérer tout ce que j'ai évoqué auparavant et réduire le contenu idéologique à ce que tu évoques, pour le mettre en parallèle à "Cruise se défonçant dans un avion à Mach 10 pour faire la guerre à des Etats-voyous (je ne savais pas d'ailleurs que Hitler "faisait la guerre aux Etats-voyous" et que Cruise allait combattre les mêmes voyous dans un avion fusée expérimental)", est au mieux une maladresse ou au pire une incongruité intellectuelle.

[Barry Egan]

Que ce soit Biden, Hitler, ou Saddam Hussein, une invasion est une invasion. Bref, j'arrête là, je crois bien qu'on ne parle pas de la même chose.