Jeremy Fox a écrit :Comme un avion : Bruno Podalydes 2015
Alexandre le bienheureux a désormais son pendant pour les années 2000. Pour autant, au vu de mon attente, j'ai été un peu déçu. Si le film est léger, poétique et drôle (le duo Vuillermoz-Brouté est hilarant ; le gag de France-Culture pour faire fuir les merles, celui de Pierre Arditi...), il ne m'a pas procuré le frisson d'émotion attendu ; faute peut-être à une interprétation décalée qui m'a un peu déstabilisé, n'ayant jamais vraiment éprouvé d'empathie pour le personnage principal, préférant largement Bruno Podalydes derrière que devant la caméra, ne lui trouvant pas spécialement de talent comique en tant que comédien. Même Sandrine Kiberlain m'a semblé peu à sa place. Les envolées oniriques ne m'ont pas spécialement convaincu non plus tout comme la majorité de gags tournant autour du kayak et de la tente que j'avais tous pressenti cinq minutes à l'avance. Reste évidemment un ensemble très sympathique, deux actrices lumineuses (Agnès Jaoui et Vimala Pons) et une séquence finale splendide grâce aussi à Alain Bashung. Je pense que j'apprécierais plus à la seconde vision sachant désormais à quoi m'attendre.
Pas un chef-d'oeuvre, certes, mais l'ensemble est tout de même très charmant. Le temps suspend son vol pendant 1h45. J'adore comment le film s'éloigne du "road movie" dans sa dimension géographique, le voyage est ici tout intérieur (un peu comme celui du spectateur finalement). Le monde semble se réduire à cette petite guinguette tenue par Agnès Jaoui : le personnage principal, malgré plusieurs tentatives de départ, parait condamné à y revenir encore et encore. Cette structure s'apparente pas mal à celle d'un rêve...
Un film qui me donne envie de reprendre le kayak, tiens
Retreat - Carl Tibbets : Il est toujours agréable de croiser des films dont on ne connait rien qui savent nous surprendre, cela donne un moment très plaisant. Film quasi huis clos sans prétention, porté par son trio d'acteurs attachant (Thandie Newton, Cillian Murphy et Jamie Bell) le film procure une forte tension tout au long de sa durée pour s'avérer un petit film réussi. 7,5/10
Clear Eyes, Full Hearts Can't Lose !
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
Rockatansky a écrit :Retreat - Carl Tibbets : Il est toujours agréable de croiser des films dont on ne connait rien qui savent nous surprendre, cela donne un moment très plaisant. Film quasi huis clos sans prétention, porté par son trio d'acteurs attachant (Thaddie Newton, Cillian Murphy et Jamie Bell) le film procure une forte tension tout au long de sa durée pour s'avérer un petit film réussi. 7,5/10
Bof (pour ce que j'en ai vu).
Sinon c'est Thandie. Enfin, si on cherche un petit nom pour Thaddeus, c'est tout trouvé
Clear Eyes, Full Hearts Can't Lose !
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
Clear Eyes, Full Hearts Can't Lose !
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
THE FLAMINGO KID (Garry Marshall, 1984) Découverte
Avant de pourrir les vitrines des vidéo-clubs avec les affiches (pantalons) de ses rom-com choupinettes, Garry Marshall s’essaya à la comédie d'ado la même année que le premier John Hughes, Sixteen Candles (inutile de vous dire qui sortira gagnant du duel). Battit sur un Matt Dillon jeunot poids plume au visage en construction (tous droits réservés à Matthew Broderick), le film se suit sans déplaisir si l'on ne cherche pas des noises aux péloches naïves et maladroites. Les gags sont sans calories mais les comédiens (donc par extension leurs personnages) sont attachants : Dillon se dit que Coppola ne va pas tarder mais fait le taf en attendant, le colonel Trautman est excellent en bourgeois méprisant tandis que les quelques scènes avec Hector Elizondo ne sont pas loin d'arracher une larme (je pense au final prévisible mais touchant par la seule grâce du jeu de Dillon et Elizondo) dans une relation père/fils qui n'est pas sans rappeler celle de A Bronx Tale. Toujours pas compris l’intérêt de le situer dans les années 60 car hormis une blague sur le twist (qui fera rire votre mère) et une sacrée BO façon American Graffiti (ce ne doit pas être l'unique raison ? Si ?) on ne voit rien de ladite décennie (socialement ou politiquement, même le personnage noir passe des vacances peinards) de tout le film. Ça se regarde et s'oublie vite, sauf peut être la petite Martha Gehman craquante au possible (dans le film hein parce que je sens la vanne Google image à plein nez). 6,5/10
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Man of Tai Chi : Première réalisation de l'ami Keanu, il aurait bien fait de s'abstenir tant sa volonté de rendre hommage au tai chi, un scénario timbre poste, des séquences de combats pour la plupart filmées avec les pieds, et une interprétation des plus limitées font de ce premier film un ratage. 2,5/10
Clear Eyes, Full Hearts Can't Lose !
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
Rockatansky a écrit :Man of Tai Chi : Première réalisation de l'ami Keanu, il aurait bien fait de s'abstenir tant sa volonté de rendre hommage au tai chi, un scénario timbre poste, des séquences de combats pour la plupart filmées avec les pieds, et une interprétation des plus limitées font de ce premier film un ratage. 2,5/10
Tu es bien dur, j'ai trouvé ça moyen mais pas si désagréable, un 5/10 pour moi.Les combats chorégraphiés par Yuen Woo-Ping sont répétitifs mais pas dépourvus de charme.
J'ai trouvé les chorégraphies potables même si répétitives, mais surtout la façon de les filmer manque d'imagination et de dynamisme.
Clear Eyes, Full Hearts Can't Lose !
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
Rockatansky a écrit :Man of Tai Chi : Première réalisation de l'ami Keanu, il aurait bien fait de s'abstenir tant sa volonté de rendre hommage au tai chi, un scénario timbre poste, des séquences de combats pour la plupart filmées avec les pieds, et une interprétation des plus limitées font de ce premier film un ratage. 2,5/10
Tu es bien dur, j'ai trouvé ça moyen mais pas si désagréable, un 5/10 pour moi.Les combats chorégraphiés par Yuen Woo-Ping sont répétitifs mais pas dépourvus de charme.
Pareil et même un peu plus que moyen pour ma part, un petit kung fu "old school" bien sympa
J’ai surtout jeté un œil dessus en raison de la présence au générique de John Carpenter. D’ailleurs, celui-ci semble être un beau micmac. Il est souvent considéré que Big John a écrit le scénario alors qu’il n’est absolument pas crédité pour. Néanmoins, il est avéré que le cinéaste a travaillé sur le projet avant de partir faire New York 1997. C’est ce qui lui faudra son poste purement honorifique de producteur exécutif. Le fait qu’il n’ait jamais rencontré le réalisateur Stewart Raffill (l’immortel metteur en scène de Mac et Moi) suffit à indiquer sa faible implication dans le produit final. Il ne reste donc probablement plus grand-chose des travaux de Carpenter dedans. Il faut dire qu’après être passé dans les mains de plusieurs scénaristes, Raffill en a rajouté une couche de son côté. Il modifiera ainsi le script pour inclure une romance et alléger l’histoire de ses aspects trop scientifiques. C’est con parce que c’est tout l’inverse qui aurait dû être effectué. L’extrapolation à partir de la légende de l’expérience de Philadelphie donne lieu à des théories scientifiques plutôt sympathiques, une ambiance suffisamment mystérieuse pour séduire et des enjeux aptes à capter l’attention. Certes, ça nous vaut aussi un certain nombre de scène à effets spéciaux qui ont sacrément vieillit. Cela dit, la réalisation n’est pas très inspirée de manière générale malgré quelques moments plutôt bien troussés (la marche dans le désert suite à la téléportation, la course-poursuite filmée par un hélicoptère à ras du sol). Ça se raccorde avec l’orientation de l’histoire qui reste dans des chemins très balisées avec son héros paumé dans une autre époque Au final, ça reste quand même une petite série B regardable.
J’ai surtout jeté un œil dessus en raison de la présence au générique de John Carpenter. D’ailleurs, celui-ci semble être un beau micmac. Il est souvent considéré que Big John a écrit le scénario alors qu’il n’est absolument pas crédité pour. Néanmoins, il est avéré que le cinéaste a travaillé sur le projet avant de partir faire New York 1997. C’est ce qui lui faudra son poste purement honorifique de producteur exécutif. Le fait qu’il n’ait jamais rencontré le réalisateur Stewart Raffill (l’immortel metteur en scène de Mac et Moi) suffit à indiquer sa faible implication dans le produit final. Il ne reste donc probablement plus grand-chose des travaux de Carpenter dedans. Il faut dire qu’après être passé dans les mains de plusieurs scénaristes, Raffill en a rajouté une couche de son côté. Il modifiera ainsi le script pour inclure une romance et alléger l’histoire de ses aspects trop scientifiques. C’est con parce que c’est tout l’inverse qui aurait dû être effectué. L’extrapolation à partir de la légende de l’expérience de Philadelphie donne lieu à des théories scientifiques plutôt sympathiques, une ambiance suffisamment mystérieuse pour séduire et des enjeux aptes à capter l’attention. Certes, ça nous vaut aussi un certain nombre de scène à effets spéciaux qui ont sacrément vieillit. Cela dit, la réalisation n’est pas très inspirée de manière générale malgré quelques moments plutôt bien troussés (la marche dans le désert suite à la téléportation, la course-poursuite filmée par un hélicoptère à ras du sol). Ça se raccorde avec l’orientation de l’histoire qui reste dans des chemins très balisées avec son héros paumé dans une autre époque Au final, ça reste quand même une petite série B regardable.
A la révision, le peu de charme de l'époque s'était évanoui. Pourtant, c'est vraiment le type de sujet que j'aime. Nimitz, Retour vers l'Enfer tient mieux la route.
J’ai surtout jeté un œil dessus en raison de la présence au générique de John Carpenter. D’ailleurs, celui-ci semble être un beau micmac. Il est souvent considéré que Big John a écrit le scénario alors qu’il n’est absolument pas crédité pour. Néanmoins, il est avéré que le cinéaste a travaillé sur le projet avant de partir faire New York 1997. C’est ce qui lui faudra son poste purement honorifique de producteur exécutif. Le fait qu’il n’ait jamais rencontré le réalisateur Stewart Raffill (l’immortel metteur en scène de Mac et Moi) suffit à indiquer sa faible implication dans le produit final. Il ne reste donc probablement plus grand-chose des travaux de Carpenter dedans. Il faut dire qu’après être passé dans les mains de plusieurs scénaristes, Raffill en a rajouté une couche de son côté. Il modifiera ainsi le script pour inclure une romance et alléger l’histoire de ses aspects trop scientifiques. C’est con parce que c’est tout l’inverse qui aurait dû être effectué. L’extrapolation à partir de la légende de l’expérience de Philadelphie donne lieu à des théories scientifiques plutôt sympathiques, une ambiance suffisamment mystérieuse pour séduire et des enjeux aptes à capter l’attention. Certes, ça nous vaut aussi un certain nombre de scène à effets spéciaux qui ont sacrément vieillit. Cela dit, la réalisation n’est pas très inspirée de manière générale malgré quelques moments plutôt bien troussés (la marche dans le désert suite à la téléportation, la course-poursuite filmée par un hélicoptère à ras du sol). Ça se raccorde avec l’orientation de l’histoire qui reste dans des chemins très balisées avec son héros paumé dans une autre époque Au final, ça reste quand même une petite série B regardable.
A la révision, le peu de charme de l'époque s'était évanoui. Pourtant, c'est vraiment le type de sujet que j'aime. Nimitz, Retour vers l'Enfer tient mieux la route.
Pas revu depuis très longtemps mais dans mon souvenir, Nimitz reste qualitativement du même tonneau. C'est peut-être l'occasion d'y rejeter un œil.
2ème chance pour ce qui est considéré comme un chef d'oeuvre par une majorité de critiques et de cinéphiles. Rien à faire, ennui devant ce film certes beau et chic, mais chiant la plupart du temps. Un classique qui me passe au dessus, comme Le guépard de Visconti et bien d'autres.
