Dvdclassik : cinéma et DVD

odelay a écrit :SCARFACE de De Palma, ce n'est pas du tout le même problème qu'avec Ladyhawke. Ce qu'a composé G.Moroder, même si on peut trouver ça complètement ringue etc..., c'est néanmoins totalement cohérent avec l'époque et surtout la vulgarité affichée du personnage. C'est le côté fauteuils de la voiture en peau de zèbre (ou de léopard? Je ne me souviens plus). Même si franchement ce n'est pas ma tasse de thé, je ne voudrais surtout pas voir le film avec une autre BO si jamais De Palma avait envie d'un redux. Celle-ci est absolument parfaite

Au début des années 2000, Universal voulait ressortir ce chef-d'oeuvre avec une nouvelle B.O. entièrement en... rap et hip-hop.
Histoire de surfer plus encore sur la popularité pour le moins malsaine qu'inspire Tony Montana dans ce milieu.

Là, ç'aurait été complètement débile de faire ça pour le film en plus en effet d'être extrêmement opportuniste de manière malsaine. J'imagine que De Palma ne les a pas laissé bousiller le film.

Surtout que Scarface c'est culte grâce aussi à sa BO.

Découvert probablement bien trop tard pour que le capital nostalgie puisse éventuellement jouer à plein, Ladyhawke m'est hélas apparu comme un film boiteux et faible. Comme le disait nobody smith, le potentiel du pitch, pas inintéressant, est constamment contrebalancé par la pauvreté des développements des personnages ou des dialogues. La caractérisation apparaît soit paresseuse (les méchants complètement superficiels) soit inaboutie (le trio Hauer/Broderick/Pfeiffer qui manque, c'est vrai, de densité et d'ampleur émotionnelle, Broderick restant en particulier trop dans le rôle du jeune "side-kick qui fait que des conneries" pour permettre véritablement à la mélancolie de cet amour impossible d'éclore à son travers). L'écriture des péripéties, quant à elle, est assez programmatique et à vrai dire, je me suis souvent ennuyé. C'est en définitive lorsque le film se repose exclusivement sur son pouvoir visuel que l'on peut entrevoir ce que Ladyhawke aurait pu donner avec un meilleur script et une meilleure bande originale (mais là sur ce film c'est enfoncer des portes ouvertes). Malgré quelques effets datés (par exemple la belle scène de "rencontre humaine" à l'aube est flinguée par les zooms ringards et le montage), la mise en scène est assez belle par moments ; mais c'est surtout la photo du grand Vittorio Storaro qui capte l'attention, toute en sfumato et ambiances douces (aube/crépuscule). Bref, déception, surtout lorsque le charisme de Rutger Hauer est inentamé et que la beauté fragile de Michelle Pfeiffer traverse le film comme un spectre entêtant. Un critique à l'époque de la sortie du film disait très justement que sa "présence, éthérée et érotique, est si vive que même lorsqu'elle est représentée sous forme de faucon, elle semble toujours être à l'écran".

Vous êtes durs, là...
J'en ai un beau souvenir. Je vais le revoir bientôt.

gnome a écrit :Vous êtes durs, là...
J'en ai un beau souvenir. Je vais le revoir bientôt.

Tu risques d'être grandement déçu crois moi

hellrick a écrit :

gnome a écrit :Vous êtes durs, là...
J'en ai un beau souvenir. Je vais le revoir bientôt.

Tu risques d'être grandement déçu crois moi

Bon, ben la suite ici dans quelques jours normalement.

hellrick a écrit :

gnome a écrit :Vous êtes durs, là...
J'en ai un beau souvenir. Je vais le revoir bientôt.

Tu risques d'être grandement déçu crois moi

Je ne vois pas pourquoi. Pour ma part, j'ai au contraire été émerveillé par la beauté de la photographie, que j'avais oublié. Après, il s'agit d'un conte, pas d'un récit vériste, et on est donc à une certaine distance des personnages, qui restent assez simples et archétypaux.
Pour ma part, je trouve que le film est plus qu'intéressant.

cinephage a écrit :

hellrick a écrit : Tu risques d'être grandement déçu crois moi

Je ne vois pas pourquoi. Pour ma part, j'ai au contraire été émerveillé par la beauté de la photographie, que j'avais oublié. Après, il s'agit d'un conte, pas d'un récit vériste, et on est donc à une certaine distance des personnages, qui restent assez simples et archétypaux.
Pour ma part, je trouve que le film est plus qu'intéressant.

Je veux bien lui rendre une chance (je crois que j'ai encore le dvd) mais le revoir avait été très décevant, 20 ans après la première vision. Après je n'ai rien contre les contes fantasy, Princess Bride est un de mes films préférés

hellrick a écrit : Après je n'ai rien contre les contes fantasy, Princess Bride est un de mes films préférés

J'ai justement revu les deux en même temps voici environ 6 ans. Autant Princess Bride n'avait pas vieilli, toujours aussi drôle, autant la revision de LadyHawke fut difficile ; je n'ai d'ailleurs pas pu aller jusqu'au bout. La musique y était pour beaucoup.

Pour l'avoir revu à la sortie du blu-ray, je peux dire que l'histoire d'amour fonctionne toujours, peut-être aussi par nostalgie de revoir Michelle Pfeiffer aussi belle, ainsi que Rutger charismatique.
En revanche les scènes plus "légères" avec Broderick vieillissent plus mal, il me semble, je ne saurai dire exactement pourquoi.

Toujours pas vu Princess Bride. Pour une raison que j'ignore je suis toujours passé à côté de ce film. Peut-être l'ai-je tout simplement raté à sa sortie cinéma et que du coup le potentiel nostalgie n'a aucun effet.

Ce n'est pas le même ton non plus : Princess Bride est quasiment une comédie et peut d'ailleurs être considéré comme tel.

Jeremy Fox a écrit :Ce n'est pas le même ton non plus : Princess Bride est quasiment une comédie et peut d'ailleurs être considéré comme tel.

Princess Bride est un conte de fée au second degré, assez distancié (un livre raconté par quelqu'un, et commenté), bourré d'humour décalé. Avec ce film "méta", on est plus proche de Shrek que de Ladyhawke, qui est complètement premier degré. Il faudrait plutôt penser à Legend ou d'autres contes qui abordent leur sujet sans recul (mais avec une grande valeur ajoutée illustrative)...

C'est d'ailleurs sans doute pour ça qu'il est plus difficile de rentrer dedans... Je ne suis pas un inconditionnel du film, loin s'en faut, mais je l'ai préféré lors de mon second visionnage récent, notamment pour sa photo et sa musique très atmosphérique (certes très marquée années 80), qui m'ont plus séduit que lorsque j'étais plus jeune.

cinephage a écrit :

Jeremy Fox a écrit :Ce n'est pas le même ton non plus : Princess Bride est quasiment une comédie et peut d'ailleurs être considéré comme tel.

Princess Bride est un conte de fée au second degré, assez distancié (un livre raconté par quelqu'un, et commenté), bourré d'humour décalé. Avec ce film "méta", on est plus proche de Shrek que de Ladyhawke, qui est complètement premier degré. Il faudrait plutôt penser à Legend ou d'autres contes qui abordent leur sujet sans recul (mais avec une grande valeur ajoutée illustrative)...

C'est d'ailleurs sans doute pour ça qu'il est plus difficile de rentrer dedans... Je ne suis pas un inconditionnel du film, loin s'en faut, mais je l'ai préféré lors de mon second visionnage récent, notamment pour sa photo et sa musique très atmosphérique (certes très marquée années 80), qui m'ont plus séduit que lorsque j'étais plus jeune.

Oui alors c'est surement pour cela qu'il ne m'a jamais tenté. Les trucs à la Monty Python c'est pas mon truc (ou alors par tranches de 5 minutes) et je préfère effectivement le premier degré, même celui de Legend .. quoique je ne suis pas sûr que le charme de Mia Sara me suffise aujourd'hui.

Princess Bride est tout de même un excellent film, qui, comme Scream ou Blood Simple dans d'autres registres, parvient à construire un discours sur un genre, tout en se constituant comme oeuvre qui appartient tout de même au genre, et ne crache pas dans la soupe (il y a distance moqueuse, mais aussi et surtout bienveillante à l'égard du conte, du Vrai Amour, des projets de vengeance, de l'aventure et du panache).
Je te le recommande donc chaleureusement, je serais surpris que le film te déplaise, il parvient à lacher l'ironie lorsqu'il le faut (c'est peut-être le meilleur film de Rob Reiner).
Mais sa démarche reste fort différente de celle de Ladyhawke, à mon sens.