Le Western américain : Parcours chronologique II 1950-1954
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- Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
Il existe un western sorti deux ans auparavant ayant de très nombreux points communs avec le Lang mais que j'ai trouvé plus original et surtout plus passionnant. Mais comme il est signé Lewis R. Foster, il est nettement moins connu : il s'agit de L'aigle et le vautour
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
Ce Lang, il faut que je le revois car, en effet, on dirait qu'avec le temps s'opère une réévaluation le concernant.
Et je l'avais découvert il y a quelques années, fort influencé par la critique dithyrambique de Lourcelles et consorts. (dans le numéro spécial des Cahiers du Cinéma consacré au Cinéma américain du début des années 60, un certain nombre de journalistes le citent en effet dans leur Top ten, tous genres confondus).
Et je l'avais découvert il y a quelques années, fort influencé par la critique dithyrambique de Lourcelles et consorts. (dans le numéro spécial des Cahiers du Cinéma consacré au Cinéma américain du début des années 60, un certain nombre de journalistes le citent en effet dans leur Top ten, tous genres confondus).
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
Enfin ! La voilà cette superbe chronique sur Rancho Notorious
Encore bravo pour le boulot Jeremy et même si ton avis diffère du mien, je comprends parfaitement que tu puisses être déçu par le film. Il fait partie de mes western préférés et je trouve que Lang a apporté une touche vraiment différente qui donne à ce film un style, un ton très particulier. J'aurais du mal à expliquer, à mieux détailler cette sensation mais le film de Lang me fait le même effet que Johnny Guitar de Ray : je suis absorbé par les images (qui malheureusement sont bien pales sur l'édition FSF ou sur la copie proposée par TCM soit dit-en passant
), par l'actrice principale (étonnant non ?
), par l'importance de la couleur et surtout par l'histoire si différente en comparaison d'autres western de facture "classique" (peut être justement parce que le personnage féminin est très important dans ces 2 films). Très belle critique Jeremy.
Un petit détail par contre : cette chronique manque de captures

Encore bravo pour le boulot Jeremy et même si ton avis diffère du mien, je comprends parfaitement que tu puisses être déçu par le film. Il fait partie de mes western préférés et je trouve que Lang a apporté une touche vraiment différente qui donne à ce film un style, un ton très particulier. J'aurais du mal à expliquer, à mieux détailler cette sensation mais le film de Lang me fait le même effet que Johnny Guitar de Ray : je suis absorbé par les images (qui malheureusement sont bien pales sur l'édition FSF ou sur la copie proposée par TCM soit dit-en passant


Un petit détail par contre : cette chronique manque de captures


- Jeremy Fox
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The Wild North

Au Pays de la peur (The Wild North, 1952) de Andrew Marton
MGM
Avec Stewart Granger, Cyd Charisse, Wendell Corey, Morgan Farley, Ray Teal, John War Eagle
Scénario : Frank Fenton
Musique : Bronislau Kaper
Photographie : Robert Surtees (Ansco color)
Un film produit par Stephen Ames pour la MGM
Sortie USA : 22 mars 1952
Ne faisons pas attendre tomber le verdict plus longtemps et annonçons d’emblée que nous ne sommes pas déçu, au vu du résultat catastrophique, que The Wild North soit la seule incursion dans le western du pourtant intéressant Andrew Marton. D’origine hongroise, c’est Ernst Lubitsch qui le poussa à aller tenter sa chance à Hollywood. Il retourna en Europe, passant successivement d’Allemagne (qu’il quitta dès l’arrivée de Hitler au pouvoir) en Suisse, de Hongrie en Angleterre où il travailla aux côtés de Alexander Korda. Dès le déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale, il émigra aux USA et on le retrouve à Hollywood en tant qu’assistant réalisateur. C’est l’excellent Les Mines du Roi Salomon (King Salomon's Mines) coréalisé en 1950 avec Compton Bennett qui le fit émerger. Mais ce sera ensuite en tant que réalisateur de seconde équipe qu’il se fera le plus remarquer, ses propres films en solo s’avérant la plupart du temps médiocres. C’est lui qui entre autres tourna la fabuleuse séquence de chars dans le Ben-Hur de William Wyler, la scène la plus mémorable de La Chute de l’Empire romain (The Fall of the Roman Empire) d’Anthony Mann (la poursuite entre Commode et Livius) et qui s’occupa de la partie américaine du Jour le plus long (The Longest Day). Au Pays de la peur est le film qui suit immédiatement Les Mines du roi Salomon. A croire que sur ce film d'aventure en Afrique, c’est Compton Bennett qui menait la barque tellement la différence de qualité niveau mise en scène avec The Wild North est flagrante. Quoiqu’il en soit, ce n’est pas souvent que le western s’avançait si au Nord et c’est d’autant plus dommage de ne pas avoir profité de cette opportunité pour nous dépayser avec talent.








Rageant de voir autant d'éléments prometteurs se transformer en un film sans rythme et aussi laid d'autant que le réalisateur est incapable d'exploiter ne serait-ce qu'un minimum les fabuleux paysages qu'il a à sa disposition (paysages qui sont ceux de l'Idaho et non du Canada où l'équipe n'a pas été tourner) ; les séquences de marche dans la neige sont une succession de plans plus platement filmés les uns que les autres. A sauver néanmoins dans ce qui se révèle être le premier film en Ansco Color (procédé qui, comme le Warner Color peu de semaines auparavant, n'aura guère révolutionné quoique ce soit), une impressionnante séquence d'avalanche, la scène finale dans les rapides et surtout celle de l'arrivée des loups en pleine nuit : l'apparition du premier animal les yeux brillants est effectivement assez effrayante. Le prologue était alléchant mais le souffle de l'aventure est plombé quelques minutes après qu'il se soit terminé ; le film ne se relèvera pas de la grossièreté de la mise en scène ni du cabotinage de Stewart Granger. Vraiment dommage !!!
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
Jeremy Fox a écrit :De captures de Marlene faisais tu sous-entendre ?![]()

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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
Cher Jérémy,
J'ai lu ta chronique sur Rancho notorious et , même si ne partage pas ton avis sur ce film qui m'avait fortement séduit il y a qqs années ( je l'avais découvert sur grand écran durant mes années estudiantines puis revu sur TCM ), dois reconnaître que le western n'est pas le genre où Lang se sent le mieux. il suffit de le comparer à d'autres westerns légèrement décalés, déplacés par rapport aux topoi du genre pour constater que son imaginaire est comme raidi: il suffit de se rappeler yellow sky ou Track of the cat de Wellman, Day of the outlaws de De Toth (qui me semblent stylistiquement plus proches de la sécheresse langienne que Johnny Guitar qui se rapproche de Rancho notorious par le personnage féminin).
Ton constat sur la politique des auteurs est juste et, malgré mon admiration, je ne mets pas Rancho notorious au même niveau que Manhunt, Moonfleet, House by the river, Beyond a reasonable doubt, Metropolis, M, Le testament du Dr Mabuse, fury ou big heat.
J'ai lu ta chronique sur Rancho notorious et , même si ne partage pas ton avis sur ce film qui m'avait fortement séduit il y a qqs années ( je l'avais découvert sur grand écran durant mes années estudiantines puis revu sur TCM ), dois reconnaître que le western n'est pas le genre où Lang se sent le mieux. il suffit de le comparer à d'autres westerns légèrement décalés, déplacés par rapport aux topoi du genre pour constater que son imaginaire est comme raidi: il suffit de se rappeler yellow sky ou Track of the cat de Wellman, Day of the outlaws de De Toth (qui me semblent stylistiquement plus proches de la sécheresse langienne que Johnny Guitar qui se rapproche de Rancho notorious par le personnage féminin).
Ton constat sur la politique des auteurs est juste et, malgré mon admiration, je ne mets pas Rancho notorious au même niveau que Manhunt, Moonfleet, House by the river, Beyond a reasonable doubt, Metropolis, M, Le testament du Dr Mabuse, fury ou big heat.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
Petit retour en janvier de cette année avec le seul western de Vincent Sherman, Lone Star, avec le couple de Mogambo : Clark Gable / Ava Gardner
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- Euphémiste
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
Encore une fois, 3 excellentes chroniques pour trois films que je ne connaissais pas... ca donne envie comme d'habitude. 


Top 20 actuel
http://www.shompy.com/someone1600/l10080_frfr.html
Mes dvd
http://someone1600.dvdaf.com/
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The Battle of Apache Pass
Au Mépris des lois (The Battle at Apache Pass, 1952) de George Sherman
UNIVERSAL
Avec Jeff Chandler, John Lund, Beverly Tyler, Bruce Cowling, Susan Cabot, John Hudson, James Best, Regis Toomey, Richard Egan
Scénario : Gerald Drayson Adams
Musique : Hans J. Salter
Photographie : Charles P. Boyle
Montage : Ted J. Kent
Une production Leonard Goldstein pour la Universal
Sortie USA : 05 avril 1952
Décidément, George Sherman est pour l'instant le metteur en scène que j’aurais le plus réévalué au cours de ce topic ; un cinéaste qui, loin d'être un tâcheron comme je le pensais au départ, possédait un véritable univers personnel (tout du moins dans le genre qui nous intéresse ici, ne connaissant guère le reste de sa filmographie). Après des westerns aussi plaisants et colorés que Black Bart (Bandits de grands chemins) et Calamity Jane et Sam Bass (La fille de la prairie), il entamait une série de westerns pro-indiens (sa filmographie est d'ailleurs très certainement, encore plus que celle de Delmer Daves, la plus à l'écoute des problème de la nation indienne à l'intérieur du cinéma hollywoodien) qui firent de son cursus westernien jusqu'à présent l'un des plus cohérents qui soit parmi les réalisateurs de série B. Ce fut d'abord Sur la piste des Comanches (Comanche Territory) mais surtout le splendide et méconnu Tomahawk. L’imagerie à la naïveté assumée et le côté bon enfant que l’on trouvait dans Comanche Territory sont totalement absents de Au Mépris des lois, traité au contraire avec la plus grande gravité, un peu comme l’avait été Tomahawk l’année précédente avec qui il entretient pas mal de points communs. Mais avant de les détailler, voyons donc de quoi il s'agit ; que nous conte cette jolie réussite du western militaire dont les conflits entre soldats et indiens occupent la majeure partie ?






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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
et encore une chronique qui donne envie de voir le film !

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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
Taza fils de Cochise m'avait assez barbé, du coup, sais pas pourquoi, mais en voyant Jeff Chandler sur la jaquette du DVD d'Au mépris des lois en indien, j'ai fait comme une sorte de projection et j'ai zappé l'achat. Apparemment, fallait pas... 

Le cinéma : "Il est probable que cette marotte disparaîtra dans les prochaines années."
Extrait d'un article paru dans The Independent (1910)
http://www.notrecinema.com/
Extrait d'un article paru dans The Independent (1910)
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Outlaw Women

Femmes Hors-la-Loi (Outlaw Women - 1952) de Sam Newfield
RON ORMOND PRODUCTIONS
Avec Marie Windsor, Richar Rober, Jackie Coogan, Carla Balenda, Allan Nixon, Jacqueline Fontaine
Scénario : Orville H. Hampton
Musique : Walter Greene
Photographie : Ellis W. Carter (Cinecolor 1.37)
Un film produit par Ron Ormond pour la Ron Ormond Productions
Sortie USA : 28 avril 1952
Sam Newfield était un cinéaste ultra prolifique qui pouvait tourner en moins d’une quinzaine de jours jusqu’à une vingtaine de films par an. Parmi ses quelques 250 films au total (dévolus surtout aux Drive-in), très peu sont passés à la postérité, qu’ils soient signés de son véritable nom ou sous des pseudonymes tels Sherman Scott ou Peter Stewart. Dans le dictionnaire des réalisateurs supervisé par Jean Tulard, on peut lire "Il faut avoir vu Le Créateur de monstres ou Nabonga, sombre histoire de gorilles, pour mesurer à quel degré de stupidité peut atteindre Newfield […] Tant de désinvolture, qu’il s’agisse d’un western, d’un thriller ou d’un film d’horreur, finit même par créer un style et les adeptes du ‘second degré’ élèvent depuis longtemps un culte à Sam Newfield." Ne connaissant de ce cinéaste que Terror of Tiny Town, western entièrement interprété par des nains et très justement classé parmi les cinquante plus mauvais films de tous le temps, je ne peux que souscrire à tout ça sauf sur le fait que l’on puisse élever un culte à l’imbécilité. C’était donc avec un à priori fortement négatif que je m’apprêtais à découvrir ce western soi-disant féministe. Et… je n’ai presque pas été déçu ! Hormis un postulat de départ assez cocasse et original, l’intrigue a beau se révéler sans surprises, le scénario est tellement lâche et mal écrit que le lendemain de sa vision, on a du mal à se le remémorer. Pondre ce semblant de résumé ci-dessous m'a été assez difficile




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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
Bon ben l'est dans ma liste de course !
Le cinéma : "Il est probable que cette marotte disparaîtra dans les prochaines années."
Extrait d'un article paru dans The Independent (1910)
http://www.notrecinema.com/
Extrait d'un article paru dans The Independent (1910)
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
Jeremy Fox a écrit :Le film de George Sherman est bien meilleur que le western de Sirk qui moi aussi m'avait passablement ennuyépak a écrit :Taza fils de Cochise m'avait assez barbé, du coup, sais pas pourquoi, mais en voyant Jeff Chandler sur la jaquette du DVD d'Au mépris des lois en indien, j'ai fait comme une sorte de projection et j'ai zappé l'achat. Apparemment, fallait pas...
Pareil que vous, sauf que moi c'est le Sirk que je n'ai pas acheté (déjà en dvd-r gravé sur Canalsat) !


