Re: all
Publié : 8 janv. 23, 17:11
+1 Cathy!
J'étais sûre que tu réagirais
Si je ne connaissais pas (un partie de) ses westerns à venir ça aurait pu. Là j'ai Les Furies que je ne connais pas sous la main aussi je vais le mater prochainement, peut-être la note maximale pour celui-là !
Écho formidable aussi avec le traitement des afro-américains de retour de guerre à la sortie du film. Mann expose un caractère anti-raciste venant spécialement heurter le public américain de l'époque aussi. La réplique formidable de Robert Taylor sur le fait que lui et Orrie soient nés 100 ans trop tôt est aussi brutale que les scènes de guerre du film, avec la résonance des années 50 aux Etats-Unis.Profondo Rosso a écrit : ↑10 déc. 23, 20:22 Robert Taylor livre une prestation formidablement habitée, faisant physiquement ressentir le dépit de son personnage. Il exprime bien l’impossibilité que les circonstances créent entre son désir d’assimilation et la volonté de préserver les préceptes indiens dont l’appartenance à la terre maternelle et nourricière. Les injustices d’un système excluant et les intérêts financiers vont déterminer une longue spirale de violence culminant dans une conclusion âpre et désespérée qui annonce en tout points les autres westerns à venir de Mann. C’est très vrai dans le traitement douloureux de la violence , heurtée et brutale le plus souvent mais capable de stylisation(superbe photo de John Alton, certains intérieurs lorgnant presque vers le film noir) splendide telle l’assaut indien dans l’ombre des arbres à la nuit tombante. Même l’amorce de romance avec l’avocate Orrie (Paula Raymond) qui semble au départ forcée, trouve un superbe écho dans un dernier dialogue avec l’impasse de la situation. Une première pierre déjà majeure au grand édifice westernien d’Anthony Mann durant les années 50. 5/6
Pour ma part il n'existe quasiment pas de plus beau western que celui-ci. Il touche à mon avis à la perfection.HAL 9000 a écrit : ↑9 févr. 24, 08:21 Les affameurs (1952)
Trame classique du western : un ancien brigand (James Stewart) entend faire table rase du passé et aide une communauté à s'installer dans un coin à eux, les accompagnant pour un voyage de tous les dangers. Il sauve un homme de la pendaison, qui n'est pas clair (Arthur Kennedy). Ce dernier sauvera la mise à de nombreuses reprises à Stewart, forçant finalement une forme de sympathie envers lui.
Un joli film, classique du western, pas sans défauts ceci dit. Ce qui frappe ici c'est la réflexion philosophique qui sous-tend le récit, à savoir : l'être humain est-il capable de changer ? Chaque personnage a son avis sur la question. Les rôles féminins sont là pour faire de la figuration (Julie Adams est le love interest entre les deux hommes, quand Lori Nelson est surtout caractérisée par son habileté à laver le linge...), et les indiens sont la caricature des méchants, à ce point qu'il faut les tuer tous sans exception avant même qu'ils puissent dire quoi que ce soit. On peut lire le personnage d'Arthur Kennedy comme le double maléfique de James Stewart.
Il existe ici une forme de complexité des caractères, des personnages, cependant on pouvait s'attendre à être encore plus impacté par cette histoire. Les paysages de l'Oregon, et la lutte contre la nature (le passage de la caravane par des sentiers escarpés, la traversée de la rivière) font de beaux moments de cinéma.
Toujours eu une très grande difficulté à départager celui-ci et The Naked Spur chez Mann. Deux purs chefs d'oeuvre, mais lequel est le mieux ? Impossible de décider.Jeremy Fox a écrit : ↑9 févr. 24, 08:38 Pour ma part il n'existe quasiment pas de plus beau western que celui-ci. Il touche à mon avis à la perfection.