Re: Erotik topic
Publié : 1 juin 12, 12:08
HARCELEE! (Osou!) de Yasuharu Hasebe (1978)
Kumiko, pervenche de son état, est amoureuse de Tamura, le chef de service de son commissariat. Mais Tamura, homme à femmes, lui préfère ses petites collègues secrétaires. Terriblement frustrée, Kumiko finit par être harcelée par ses propres fantasmes : chaque fois qu’elle pense à Tamura, elle s’imagine en train d’être sauvagement agressée par un violeur invisible. Jusqu’au jour où elle est victime d’un viol bien réel. Tamura mène l’enquête, et c’est l’occasion rêvée pour Kumiko de se rapprocher de lui…
Un an après avoir mis en scène LE VIOLEUR A LA ROSE qui inaugurait le « roman porno violent », Yasuharu Hasebe récidive avec une nouvelle histoire de viols à l’aide, cette fois-ci des accords symphoniques de Beethoven. Loin de se répéter, le réalisateur se sert de sa thématique de prédilection pour décortiquer les propres désirs qui tourmentent une jeune contractuelle.
Caméra à l’épaule, le cinéaste distille une ambiance héritée du giallo avec son inquiétant assaillant dont on ne voit jamais le visage. On distingue des mains gantées qui se pose sur la victime pour la menotter, lui mettant aussi du ruban adhésif sur la bouche pour l’empêcher de crier et lui couvrir les yeux pour ne pas être reconnu. Pas de viol stylisé, la mise en scène se fait chaotique et souvent dans la pénombre. Si bien que l’on n’en voit pas grand-chose… Et à chaque fois, on use de la même technique pour abuser de Kumiko. D’où découle un léger sentiment de répétition.
Asami Ogawa interprète la pauvre « victime » qui ne semble guère traumatisée par ce qui lui arrive… Et si, finalement, l’acte du viol en lui-même lui permettait de se libérer sexuellement? Dans ce scénario fantasmée, difficile de distinguer ce qui est vrai ou non. Et le visage vide et sans émotion de l’actrice ne facilite pas une identification déjà pénible pour cette héroïne qui semble traverser les événements sans qu’ils aient la moindre emprise sur elle.
Si l’intrigue de HARCELEE! n’est pas des plus simple à décortiquer, Hasebe nous gratifie heureusement d’une mise en scène souvent très réussie et énergique. Particulièrement dans sa séquence d’introduction où Kumiko, au volant de son automobile, se voit prise en chasse par un camion de transport. Au niveau de l’action, tout ceci est quand même nettement plus convaincant à voir que les retombées psychologiques que ces actes de dépravations ont pour effet sur la femme-flic. Et puis il y a aussi l’usage de la musique classique qui insuffle au long-métrage une émotion qu’il parviendrait difficilement à obtenir sans ce support musical.
Au final, ce film de Yasuharu Hasebe n’est de loin pas aussi prenant que sa précédente œuvre à la thématique similaire. La faute sans doute à une histoire aux partis pris nébuleux, aux séquences sexuelles répétitives et dont la résolution finale ne convainc pas. La faute en incombe peut-être à sa très peu réactive actrice principale qui n’aide pas vraiment à nous impliquer davantage dans cette bizarre histoire de viol libérateur.
Kumiko, pervenche de son état, est amoureuse de Tamura, le chef de service de son commissariat. Mais Tamura, homme à femmes, lui préfère ses petites collègues secrétaires. Terriblement frustrée, Kumiko finit par être harcelée par ses propres fantasmes : chaque fois qu’elle pense à Tamura, elle s’imagine en train d’être sauvagement agressée par un violeur invisible. Jusqu’au jour où elle est victime d’un viol bien réel. Tamura mène l’enquête, et c’est l’occasion rêvée pour Kumiko de se rapprocher de lui…
Un an après avoir mis en scène LE VIOLEUR A LA ROSE qui inaugurait le « roman porno violent », Yasuharu Hasebe récidive avec une nouvelle histoire de viols à l’aide, cette fois-ci des accords symphoniques de Beethoven. Loin de se répéter, le réalisateur se sert de sa thématique de prédilection pour décortiquer les propres désirs qui tourmentent une jeune contractuelle.
Caméra à l’épaule, le cinéaste distille une ambiance héritée du giallo avec son inquiétant assaillant dont on ne voit jamais le visage. On distingue des mains gantées qui se pose sur la victime pour la menotter, lui mettant aussi du ruban adhésif sur la bouche pour l’empêcher de crier et lui couvrir les yeux pour ne pas être reconnu. Pas de viol stylisé, la mise en scène se fait chaotique et souvent dans la pénombre. Si bien que l’on n’en voit pas grand-chose… Et à chaque fois, on use de la même technique pour abuser de Kumiko. D’où découle un léger sentiment de répétition.
Asami Ogawa interprète la pauvre « victime » qui ne semble guère traumatisée par ce qui lui arrive… Et si, finalement, l’acte du viol en lui-même lui permettait de se libérer sexuellement? Dans ce scénario fantasmée, difficile de distinguer ce qui est vrai ou non. Et le visage vide et sans émotion de l’actrice ne facilite pas une identification déjà pénible pour cette héroïne qui semble traverser les événements sans qu’ils aient la moindre emprise sur elle.
Si l’intrigue de HARCELEE! n’est pas des plus simple à décortiquer, Hasebe nous gratifie heureusement d’une mise en scène souvent très réussie et énergique. Particulièrement dans sa séquence d’introduction où Kumiko, au volant de son automobile, se voit prise en chasse par un camion de transport. Au niveau de l’action, tout ceci est quand même nettement plus convaincant à voir que les retombées psychologiques que ces actes de dépravations ont pour effet sur la femme-flic. Et puis il y a aussi l’usage de la musique classique qui insuffle au long-métrage une émotion qu’il parviendrait difficilement à obtenir sans ce support musical.
Au final, ce film de Yasuharu Hasebe n’est de loin pas aussi prenant que sa précédente œuvre à la thématique similaire. La faute sans doute à une histoire aux partis pris nébuleux, aux séquences sexuelles répétitives et dont la résolution finale ne convainc pas. La faute en incombe peut-être à sa très peu réactive actrice principale qui n’aide pas vraiment à nous impliquer davantage dans cette bizarre histoire de viol libérateur.