Cannes 2024

[Rockatansky]

S’il y a bien quelque chose de juste que relève alibabass comme tendance du cinéma actuel, c’est une certaine prépondérance d’un certain cynisme dans le cinéma d’auteur, la compétition officielle de cette année ne manquait d’ailleurs pas de candidats dans cette catégorie (il devrait peut-être envisagé de leur donner un prix spécial). Que ce soit Sean Baker qui remporte la palme (avec son 2eme film en compétition, le précédent y était déjà, je m’étonne que certains semblent le découvrir aujourd’hui), le réalisateur actuel le plus dénué de tout cynisme, d’une empathie et d’un humanisme indéniable, ne peut que me remplir de joie. Ne reste qu’à découvrir Anora, en espérant qu’il soit au niveau des précédents.

Florida était aussi à la quinzine

[Lohmann]

S’il y a bien quelque chose de juste que relève alibabass comme tendance du cinéma actuel, c’est une certaine prépondérance d’un certain cynisme dans le cinéma d’auteur, la compétition officielle de cette année ne manquait d’ailleurs pas de candidats dans cette catégorie (il devrait peut-être envisagé de leur donner un prix spécial). Que ce soit Sean Baker qui remporte la palme (avec son 2eme film en compétition, le précédent y était déjà, je m’étonne que certains semblent le découvrir aujourd’hui), le réalisateur actuel le plus dénué de tout cynisme, d’une empathie et d’un humanisme indéniable, ne peut que me remplir de joie. Ne reste qu’à découvrir Anora, en espérant qu’il soit au niveau des précédents.

Florida était aussi à la quinzaine

Exact, mais je peux plus facilement comprendre que l'on s'intéresse moins aux sélections parallèles et donc ne pas avoir relevé sa présence à cette époque là.

[Alibabass]

J'ai évidemment versé ma petite larme, et inutile de préciser à quel moment.

Lors du discours d'alibabass ?

Non, ça c'était lors des Gérards de la Télé ^^.
le cynisme d'auteur qu'adore les festivals du genre Venise (je parle de la sélection officiel) devient de plus en plus un leitmotiv. C'est le problème de notre époque : mais il y a problème frontale et problème avec un regard distancié. "Le cynisme est le nouveau positivisme" je ne sais pas si vous vous souvenez de cette phrase, au début du film Sans Filtre (lors du défilé de mode) ? C'est pour cela que les sélections parallèles à Cannes, Venise (Orizzonti) et à Berlin (Forum et surtout Encounters) sont des lieux magnifiques pour ouvrir notre curiosité. Je ne parle pas de grand film, mais des visions qui sont loin d'être dans l'évidence.

Est-ce vous pensez que quand il y a cynisme dans le cinéma d'auteur du monde entier il y a une porosité possible pour faire lien avec des plateformes et être rentable ?

[azhagal]

J'ai rien suivi hier, il a rien gagné alors Lellouche ?

Content pour Sean Baker, j'avais bien aimé The Florida project (un peu moins Tangerine)

[Alphonse Tram]

.../...Les coachs sportifs, ces héros de l'ombre à Hollywood.

[Coxwell]

Lors du discours d'alibabass ?

Non, ça c'était lors des Gérards de la Télé ^^.
le cynisme d'auteur qu'adore les festivals du genre Venise (je parle de la sélection officiel) devient de plus en plus un leitmotiv. C'est le problème de notre époque : mais il y a problème frontale et problème avec un regard distancié. "Le cynisme est le nouveau positivisme" je ne sais pas si vous vous souvenez de cette phrase, au début du film Sans Filtre (lors du défilé de mode) ? C'est pour cela que les sélections parallèles à Cannes, Venise (Orizzonti) et à Berlin (Forum et surtout Encounters) sont des lieux magnifiques pour ouvrir notre curiosité. Je ne parle pas de grand film, mais des visions qui sont loin d'être dans l'évidence.

Est-ce vous pensez que quand il y a cynisme dans le cinéma d'auteur du monde entier il y a une porosité possible pour faire lien avec des plateformes et être rentable ?

La phrase entre guillemets n’a quasiment aucun sens, ou alors les gens ne comprennent rien à la notion de positivisme ou n’ont jamais lu ou approché un texte de Comte.
Par ailleurs, il y a bien des films étrangers, issus d’autres contrées, qui ne sont pas encore frappés par cette sur-conscientisation meta moderne qui touche essentiellement la sphère occidentale. Même si j’ai tendance malheureusement à penser que certains auteurs asiatiques sont devenus des auteurs à festivals occidentaux, et que quelque part, ils fabriquent aussi des films pour donner un petit frisson d’exotisme enrobant des thématiques “universalistes”, celles attendues des festivaliers et jurys projetant sur le Monde les paradigmes de “l’Ouest”.

[Bogus]

Très content pour Sean Baker également.
Très envie de voir Émilia Perez et le film indien.

En revanche comme l’a justement pointé Philippe Rouyer le prix spécial pour le Rasoulof est une erreur.
On crée un prix politique dû au contexte et on oublie le cinéma. Si son film est bon tu lui donnes un prix point barre.
Sinon on ne récompense plus que les cinéastes venus de pays en guerre et/ou de dictatures/régimes autoritaires.

[Cedric Gibbons]

J'adore Jesse Plemons mais je ne m'attendais pas à ce qu'il reçoive le prix d'interprétation.
Non pas qu'il ne soit pas bon, mais les performances de Ben Wishaw dans Limonov et Sebastian Stan dans the Apprentice étaient bien plus marquantes.

[LeRationaliste]

L.R

[Jack Carter]

Telerama a classé les films de la competition du plus raté au plus reussi, selon eux

22 – “Megalopolis”, de Francis Ford Coppola o
21 – “Parthenope”, de Paolo Sorrentino T
20 – “La Jeune Femme à l’aiguille”, de Magnus von Horn T
19 – “L’Amour ouf”, de Gilles Lellouche T
18 – “Motel Destino”, de Karim Aïnouz TT
17 – “Diamant brut”, d’Agathe Riedinger TT
16 – “Les Linceuls”, de David Cronenberg TT
15 – “Oh, Canada”, de Paul Schrader TT
14 – “Limonov, la ballade”, de Kirill Serebrennikov TT
13 – “All We Imagine as Light”, de Payal Kapadia TT
12 – “Anora”, de Sean Baker TT
11 – “Marcello mio”, de Christophe Honoré TTT
10 – “Grand Tour”, de Miguel Gomes TTT
9 – “Caught by the Tides”, de Jia Zhang-ke TTT
8 – “Kinds of Kindness”, de Yórgos Lánthimos TTT
7 – “The Apprentice”, d’Ali Abbasi TTT
6 – “Trois Kilomètres jusqu’à la fin du monde”, d’Emanuel Parvu TTT
5 – “The Substance”, de Coralie Fargeat TTT
4 – “Bird”, d’Andrea Arnold TTT
3 – “Emilia Pérez”, de Jacques Audiard TTT
2 – “La Plus Précieuse des marchandises”, de Michel Hazanavicius TTTT
1 - “Les Graines du figuier sauvage”, de Mohammad Rasoulof TTTT

[Vic Vega]

Blabla que tout ça....on ne compte plus les avis à chaud qui six mois plus tard, quand la plupart des films en compet' sortiront, seront à l'opposé....

Effectivement, il arrive que des choses évoluent à la revoyure en projo presse avant la sortie salles, en particulier pour des films très attendus souvent évalués sur la Croisette en mode love/hate. De plus, lorsqu'un cinéaste pas aimé de la presse française est régulièrement programmé en compétition, il devient aux yeux de cette dernière le cinéaste le plus nul de l'univers. Je sais par exemple que je ne peux compter sur les retours français pour avoir une indication sur la réussite ou pas d'un film de Sorrentino, cinéaste ayant en Italie un statut de succès critique/public et de reconnaissance académique équivalent à celui d'un Jacques Audiard en France. Surtout, voir les films en mode marathon a forcément un impact sur la réception de ces derniers. Et la réception de certains films peut pâtir ou pas du moment du festival où ils sont programmés. L'énergie de Pulp Fiction avait réveillé en fin de festival des journalistes fatigués. A l'inverse, un film asiatique contemplatif programmé à ce moment-là pouvait occasionner des roupillons. Je me souviens enfin de ce que j'avais lu sur The Yards (dans Libé dans mon souvenir) projeté en fin de festival : des journalistes crevés et, déjà à cette époque, pouvant pianoter sur leur portable.

[Zelda Zonk]

Emission spéciale du Masque et La plume - Le palmarès du 77e Festival de Cannes :

https://www.radiofrance.fr/franceinter/ ... 24-1205798

[damdouss]

Emission spéciale du Masque et La plume - Le palmarès du 77e Festival de Cannes :

https://www.radiofrance.fr/franceinter/ ... 24-1205798

Sur ce compte rendu cannois, ne pas y entendre pour la première fois Michel Ciment génère un manque énorme... Nul doute qu'il aurait pesté sur le palmarès de cette année tout en reconnaissant sans doute des qualités au Baker.

[Flol]

En revanche comme l’a justement pointé Philippe Rouyer le prix spécial pour le Rasoulof est une erreur.
On crée un prix politique dû au contexte et on oublie le cinéma. Si son film est bon tu lui donnes un prix point barre.

Ou alors, et attention je m'apprête à balancer un énorme pavé dans la mare : peut-être que les membres du jury n'ont pas aimé le film.
Et comme ils souhaitaient malgré tout le mettre en avant, pour le symbole qu'il représente ou permettre à Rassoulof d'avoir l'occasion de s'exprimer, il a donc été décidé de lui remettre ce prix spécial. Je ne vois vraiment rien de choquant dans ce geste, au contraire.

Après, c'est quand même un peu tous les ans la même chose : à chaque annonce de palmarès, on voit chouiner des journalistes (ou autres) parce que leurs films préférés du festival n'ont pas été récompensés. Ces gens oublient bien trop souvent que ce ne sont pas eux qui décident, mais bel et bien une dizaine d'individus, aux personnalités et sensibilités différentes, certains pouvant même être plus ou moins cinéphiles que d'autres...
Bref, tous les ans je vois surgir les mêmes articles et les mêmes émissions où les mêmes personnes remettent en question les choix de 9 personnes. Alors que quand on y réfléchit 2 minutes, il n'y a pas grand-chose de plus vain que ça.

[Zelda Zonk]

En revanche comme l’a justement pointé Philippe Rouyer le prix spécial pour le Rasoulof est une erreur.
On crée un prix politique dû au contexte et on oublie le cinéma. Si son film est bon tu lui donnes un prix point barre.

Ou alors, et attention je m'apprête à balancer un énorme pavé dans la mare : peut-être que les membres de jury n'ont pas aimé le film.
Et comme ils souhaitaient malgré tout le mettre en avant, pour le symbole qu'il représente ou permettre à Rassoulof d'avoir l'occasion de s'exprimer, il a donc été décidé de lui remettre ce prix spécial. Je ne vois vraiment rien de choquant dans ce geste, au contraire.

J'y ai pensé aussi figure-toi. Ce serait même l'explication la plus logique. Personne ou presque dans le Jury n'a sauté au plafond après avoir vu le Rasoulov, mais face aux dithyrambes de la critique et au buzz cannois (auquel en théorie ils n'ont pas accès, mais bon...), ils se sont sentis "obligés" de lui remettre un Prix spécial pour éviter un tollé.
Si les membres du Jury avaient vraiment aimé le film, il aurait remporté un prix plus prestigieux. Ce n'est donc pas forcément un prix politique, comme on le lit un peu partout.