Parfait alors. Puisque je compte explorer le Pre-code toutes les variations m'intéressent. Et je n'ai pas encore eu l'occasion de voir une somme des futurs interdits à l'écran. Donc je prends (il est dans le forbidden Hollywood vol 2 je crois). Encore des dépenses en perspective.feb a écrit :Mais il faut quand même noter que cela n'a rien à voir avec Other Men's Women car avec Night Nurse on est dans le Pre-Code façon "Le Pre-Code en 10 leçons" : le film semble suivre à la lettre tout ce qu'il faut mettre à l'écran pour faire péter une pile au père HayesDes infirmières en tenues légères, "apologie" de l'alcool, "maltraitance" sur l'enfant, bootleggers, etc...c'est distrayant (Stanwyck et Blondell obligent), c'est vraiment dynamique (merci Wellman), on y découvre un Gable dans rôle de pourri (pas forcément très bon d'ailleurs alors que le monsieur commence à se faire un nom à la MGM et qu'à la suite de ce film il va vraiment envoyer du lourd : Susan Lennox avec Garbo, les meilleurs films avec Crawford, avec Jean Harlow...tout ça avec sa fameuse moustache) et puis Stanwyck en nuisette....mais ça je ne sais pas si ça va t'intéresser
![]()
Disons que Wellman propose 2 films différents : d'un côté un pur produit Pre-Code made in Warner et de l'autre un drame avec triangle amoureux où des touches de Pre-Code sont placées ici et là. Ce sont 2 visions du film Pre-Code, mais dans les 2 cas c'est du plaisir en DVD
William A. Wellman (1896-1975)
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Re: William A. Wellman (1896-1975)
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Re: William A. Wellman (1896-1975)
Oui il se trouve dans le coffret N°2 avec les 2 Norma Shearer (il faut aimer la dame par contre...moi je suis un gros fan
), le très bon Female (Ruth Chatterton qui allume les mecs à la volée, ça c'est la classe !) et l'excellent Three on a Match. Et pour encore plus casser la tirelire, tu peux te prendre le coffret N°1 qui contient le match MGM/Warner avec Red-Headed Woman/Baby Face...grosse préférence pour le 2nd qui est lui aussi un sacré client pour le "Pre-Code en 10 leçons" 


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Re: William A. Wellman (1896-1975)
feb avec toutes tes recommandations souvent très pertinentes je cours à ma perte à la vitesse de l'éclair 

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Re: William A. Wellman (1896-1975)
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Re: William A. Wellman (1896-1975)
En regardant sa filmo, j'ai peur de l'avoir découverte via des séries TV de sa seconde partie de carrière.Julien Léonard a écrit :Ah non mais Night nurse, c'est du pur plaisir... C'est d'ailleurs le film avec lequel j'avais découvert Barbara Stanwyck. Elle est depuis devenue mon actrice préférée, au sommet de mon top 30.

Puis j'ai progressivement abordé la Stanwyck d'avant avec Miss Manton est folle, La Gloire du cirque et puis surtout Un coeur pris au piège et Les 40 tueurs... Une sacrée nana dont j'ai honte d'avoir vu si peu de films (une dizaine à tout casser). Par chance, le DVD de Night nurse n'attend plus que je daigne enfin le glisser dans le lecteur...

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Re: William A. Wellman (1896-1975)
Elle y est belle à se damner en plus dans ce film... Comme durant toute l'époque pré-code. Chez Capra, elle est sublime aussi.Federico a écrit :En regardant sa filmo, j'ai peur de l'avoir découverte via des séries TV de sa seconde partie de carrière.Julien Léonard a écrit :Ah non mais Night nurse, c'est du pur plaisir... C'est d'ailleurs le film avec lequel j'avais découvert Barbara Stanwyck. Elle est depuis devenue mon actrice préférée, au sommet de mon top 30.![]()
Puis j'ai progressivement abordé la Stanwyck d'avant avec Miss Manton est folle, La Gloire du cirque et puis surtout Un coeur pris au piège et Les 40 tueurs... Une sacrée nana dont j'ai honte d'avoir vu si peu de films (une dizaine à tout casser). Par chance, le DVD de Night nurse n'attend plus que je daigne enfin le glisser dans le lecteur...

Dans 40 tueurs, il faut la voir assurer ses cascades, traînée à terre par un cheval... A 50 ans ! Quel diable de femme ! Et dans le même temps si féminine, si belle, si intelligente. Quelle carrière, quelle présence !
Bref, c'est Barbara Stanwyck quoi...


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Re: William A. Wellman (1896-1975)
Et elle est tout aussi sublime et talentueuse dans Illicit de Archie Mayo qui a failli être mon film du mois
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Re: William A. Wellman (1896-1975)
Entièrement d'accord concernant sa présence dans ce film !Jeremy Fox a écrit :Et elle est tout aussi sublime et talentueuse dans Illicit de Archie Mayo qui a failli être mon film du mois

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Re: William A. Wellman (1896-1975)
On doit aussi parler de sa magnifique interprétation dans "There's Always Tomorrow" de Douglas Sirk. Très touchante en femme amoureuse de Fred MacMurray (excellent lui aussi d'ailleurs).
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Re: William A. Wellman (1896-1975)
Barbara Stanwyck est une actrice dont la filmographie est intéressante durant toutes ses époques : du Pré-Code au western, de la Screwball au film noir et même dans sa partie TV où elle conserve un charme et un pouvoir d'attraction intacts.
Le match avec Grand Hotel a été serré.Jeremy Fox a écrit :Et elle est tout aussi sublime et talentueuse dans Illicit de Archie Mayo qui a failli être mon film du mois
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Re: William A. Wellman (1896-1975)
Oui, Grand Hotel a remporté tous les suffrages auprès de Jeremy ! 


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Re: William A. Wellman (1896-1975)
L'ange blanc (Night nurse, 1931)
Stanwyck est (quasiment comme toujours) épatante en jeune femme volontaire et courageuse qui désire plus que tout devenir infirmière. De l'intelligence, du charme, de la répartie. Elle fait de son mieux et rend une copie parfaite. Le problème, c'est qu'en face, à l'exception d'une Joan Blondell égale à elle-même mais hélas dramatiquement sous-employée, le reste de la distribution n'est pas à la hauteur.
Dommage car le début s'annonçait vraiment intéressant avec cet aperçu documentaire du quotidien d'un hôpital qui n'a pas tant vieilli que ça, notamment dans les relations entre les infirmières et leur hiérarchie. Infirmière en chef au comportement d'adjudant, internes dragueurs et faisant des blagues de... carabins (le classique gag moyenâgeux du squelette), "grand patron" autoritaire et n'admettant pas la contradiction... Plus daté (fort heureusement), son régime de pensionnat privé pour jeunes filles (on y travaille et dort avec interdiction de sortir tard et les jeunes diplômées prêtent serment comme des nonnes).

Et je fais don de mon corps infirmier à la science...
Et puis Clark Gable, certes encore débutant et alors abonné aux rôles de mauvais garçon brutal, visiblement très mal à l'aise dans un emploi tout aussi mal dégrossi. On le voit heureusement assez peu. A noter toutefois que son entrée est plutôt réussie, la caméra ne cadrant que ses jambes.
A propos de guiboles, Wellman ne se prive pas de nous montrer le galbe élancé de celles de Stanwyck...

That's a fine line, "sister"...
Après avoir visionné plusieurs films pre-Code, je leur trouve à tous un point commun : des premières parties très prometteuses (voire pour certains fulgurantes) et puis comme si les scénaristes tombaient en panne d'inspiration (ou de "liquidités" inspiratrices, en ces temps de Prohibition), la suite part de plus en plus en eau de boudin. J'en serais presque à me demander si trop de libertés n'aurait pas paradoxalement étouffé l'imagination...
Comme noté par certains classikiens, le film est un catalogue des interdits à venir : alcoolisme, corruption, violence sur femmes et enfants, adultère et - toute relative - nudité (Wellman prend au début un grand plaisir à faire mettre en "undies" Stanwyck et Blondell, le "fan service" type de l'époque.)

Skeltonploitation...

...ou Playtexploitation movie ?
Côté répliques, la plus osée se trouve au début lorsque l'interne coquin vient mater Stanwyck en train de se changer : "Oh, don't be embarrassed. You can't show me a thing. I just came from the delivery room." ("Ne vous gênez surtout pas pour moi. J'en ai vu d'autres. Je sors juste de la salle d'accouchement.") A ranger dans la catégorie "super fin"... et évidemment pas prête d'être entendue à nouveau avant quelques décennies.

Conclusion : une curiosité pre-Code qui vaut essentiellement pour son interprète principale, la pimpante Barbara Stanwyck, déjà droite dans ses escarpins, le regard franc, direct et pas la langue dans sa poche.
Dernière modification par Federico le 10 févr. 13, 22:47, modifié 2 fois.
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Re: William A. Wellman (1896-1975)
Même avis que Federico : un pre-code qui était loin de m'avoir emballé après un début prometteur.
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Re: William A. Wellman (1896-1975)
Comme raison de ces chutes d'interêt sur les secondes moitiés de film, il y a, je pense, le besoin pour les producteurs de ne pas se retrouver avec un film sur les bras à cause du Board of Censorship. Les producteurs veulent en montrer toujours un peu plus que ce que le Code autorise mais à un moment ils activent les aéro-freins et doivent passer par un final qui contraste énormément avec le contenu du film. On a montré des femmes très légères, des hommes riches qui profitent de ces mêmes demoiselles, des bootleggers, de l'alcool, des beuveries mais sur la fin on passe un bon coup de gomme et tout doit redevenir normal : le mari volage revient dans le foyer, la femme fatale est punie ou accepte de se transformer en mère au foyer pour vivre avec celui qu'elle aime, etc.Federico a écrit :Après avoir visionné plusieurs films pre-Code, je leur trouve à tous un point commun : des premières parties très prometteuses (voire pour certains fulgurantes) et puis comme si les scénaristes tombaient en panne d'inspiration (ou de "liquidités" inspiratrices, en ces temps de Prohibition), la suite part de plus en plus en eau de boudin. J'en serais presque à me demander si trop de libertés n'aurait pas paradoxalement étouffé l'imagination...
Je prendrais comme exemple l'excellent Female signé par Michael Curtiz, William Dieterle et William Wellman (rayez la mention inutile


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Re: William A. Wellman (1896-1975)
Oui, comme l'avait écrit un philosophe sévèrement moustaché : "Le concubinage, lui aussi, a été corrompu. Par le mariage." 

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