Dvdclassik : cinéma et DVD

Je poursuis ma découverte du cinéma d'Aki Kaurismäki, avec Ombres au Paradis (1987). Loin du paradis plutôt, ou alors uniquement avec des ombres dedans. Un film assez pessimiste je dois dire, avec cette scansion proche d'un Rohmer ou d'un Bresson. Economie de moyens mais pas de sentiments, toujours aussi flamboyants derrière la glace. Un ange passe.

Juste un petit mot sur le hongrois White God. C'est vraiment mal canalisé, on a du mal à voir ce qu'on pourrait gratter sous le vernis de l'allégorie un peu brute, et la réal abuse de certains effets de mise en scène (décadrages, zooms et dézooms...), mais le ton est suffisamment original pour être noté. Quand on a l'impression d'être dans un Disney, des incursions dans le gore et l'horreur pointent le bout du nez, suivies par de la dérision et du drame social...

Et puis bon, c'est probablement la meilleure direction de gang de chiens au ciné, ever. PS: Une larme pour Scraps.

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Mommy (Xavier Dolan - 2014) Ce genre de film, ça passe ou ça casse. Là ça passe, et d'assez haut la main. Le triangle amoureux revisité, l'utilisation intelligente du format et de son étirement/rétrécissement au fil de l’œuvre, des acteurs magnifiques, on pense à Cassavetes, le début m'a rappelé l'ambiance étrange de Mulholland Drive, je ne sais pas pourquoi. Un peu de De Palma aussi pour l’expérimentation formelle je trouve... Agréable et touchant.

Premier contact (2016) : 4/10

Malgré un sujet en or (la science fiction vue à travers le prisme du langage), on débouche sur un film passablement ennuyeux, sans rythme et sans saveur. Villeneuve lorgne bien sûr vers Rencontres du troisième type, mais il manque le souffle et le spectaculaire d'un Spielberg justement, et cette approche zen et "intellectuelle" a ses limites, cinématographiquement parlant.

Baccalauréat (2016) : 5/10

Cristian Mungiu a de bonnes intentions (dénoncer la corruption qui gangrène son pays), mais son film est trop long, trop prévisible, trop bavard et trop didactique, et au final il rend une copie trop scolaire (oui, je sais, l'effet est facile ).
Quoi qu'il en soit, une œuvre trop âpre à mon goût.

Voyage à travers le cinéma français (2016) : 8,5/10

Passionnant de bout en bout. Tavernier maîtrise parfaitement son sujet, ses choix sont excellents (et pourtant, comme il doit être difficile de "zapper" des Pialat, des Clouzot, des Tati, des Michel Simon, des Raimu...), ses commentaires respirent l'intelligence sans être pourtant pédants ou obséquieux, et je n'ai pas vu les 3 heures passées. Surtout, et c'est je pense l'essentiel, ce documentaire nous donne furieusement envie de découvrir ou de revoir des œuvres majeures de notre patrimoine cinématographique. C'était je pense l'intention première de Tavernier et c'est parfaitement réussi.

Beaucoup trop de sourcils.

Ratatouille a écrit :Beaucoup trop de sourcils.

Tss tss.

Anorya a écrit :

Et pendant ce temps que Kevin est infoutu de retrouver un topic, remontons celui-ci.
Pas taper Kevin.

Bah tu n'as pas mis de note au film dooooonc, mauvais topic.

Et biiiiim !

Kevin95 a écrit :

Anorya a écrit :

Et pendant ce temps que Kevin est infoutu de retrouver un topic, remontons celui-ci.
Pas taper Kevin.

Bah tu n'as pas mis de note au film dooooonc, mauvais topic.

Et biiiiim !

Edité.

Mine (2016) de Fabrio Guaglione et Fabio Resinaro

http://hpics.li/2cc2e12

Assez intéressant dans l'ensemble. Un parti pris assez audacieux de créer une sorte de huis clos psychologique et - très légèrement - philosophique dans un désert ouvert aux quatre vents, le tout sans être estampillé "film à la Gerry". Les réalisateurs font des choix parfois incongrus et ratés, mais le film parvient à créer quelque chose d'attractif sur quelques thématiques liées à la (re)découverte de soi, au sens de la perte dans l'épreuve du choix. Les rencontres du film distillent parfois un certain sens de l'absurde face à l'épreuve de la vie.

[en mode CHIANT]tu pourrais quand même mettre le nom du réal![mode CHIANT off]

Piano Forest (Masayuki Kojima - 2009) : 7/10

Découvert hier soir sur Arte. Certes, le film ne se démarque pas spécialement par ses qualités d'animation (on est loin de la splendeur d'un Miyazaki, par exemple), mais son propos, pour un Manga, est assez singulier et osé, le thème du piano et de la musique classique n'étant pas le plus évident à traiter pour le public visé, même si ici, les adultes y trouveront sans doute plus leur compte que les bambins. Un beau récit initiatique, certes assez prévisible, mais non dépourvu d'émotion et de poésie, avec une petite touche de fantastique bienvenue.

AtCloseRange a écrit :[en mode CHIANT]tu pourrais quand même mettre le nom du réal![mode CHIANT off]

C'est corrigé

Anorya a écrit :
A serious game - Pernilla August (2017) - 6/10

C'est là que je vais commencer à m'énerver : le titre du roman "Den allvarsamma leken" a toujours été traduit par "Le Jeu sérieux".

Question : qu'est-ce qui empêchait le film de sortir avec le titre en français ?

Pour autant l'écran en 4/3,

Donc, je n'avais pas rêvé : le film est bien en 1.37. J'ai failli acheter le DVD suédois il y a six jours et quand j'ai vu que c'était un format carré, j'ai laissé tomber.

Ok pour un film de 1940 ou de 1950. Mais pour un film de 2017, ça me casse les bonbons. Même les téléfilms d'aujourd'hui sont en 1.78.

(par contre l'acteur masculin c'est une endive, c'est pas possible )

Je me demandais de qui tu parlais. Ok : Sverrir Gudnason . Je l'ai dans six films suédois ; j'aime bien. Mais il est vrai qu'il n'a pas la présence d'un Matt Damon (c'est le premier nom qui me vient).

Je crois que vous vous posez trop de questions existentielles mon cher commissaire.