Naomi Tani.
Je profite donc de cet Erotik Topic pour évoquer en partie les films que j'ai vu.

La soirée débutait donc ce samedi 2 juillet au forum des images en présence de la grande actrice Naomi Tani.
Naomi-san dans les années 70 à la Nikkatsu, c'était à peu près ça :
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Les photos sont de moi, vous m'excuserez pour la qualité.
Inside the pleasure dome of Japanese Erotic Cinema (Montmayeur - 2011).
C'est donc un documentaire sur le genre encore assez méconnu du Roman Porno de la Nikkatsu. Je dirais qu'il n'apprend pas grand chose mais certains passages se révélèrent assez étonnant voire croustillant. Le genre survit encore suffisamment pour qu'un cinéma lui soit dédié à Tokyo et, chose étonnante sans doute plus dû à la mentalité et les comportements hommes-femmes au sein de la société japonaise (je conseille le sympathique "Japonaises, la révolution douce" d'Anne Garrigues à ce sujet aux éditions Picquier), les femmes vont voir les films. A tel point qu'on leur a aménagé des séances spéciales à certains horaires. On apprend même que le chef op' Christopher Doyle travaille sur un film érotique où un kappa découvre l'amour dans les bras d'une humaine peu farouche. Ah.


Mon collègue de festival à côté de moi en a profité pour s'assoupir dès le début alors qu'il n'était que 21h.

L'extase de la rose noire (Kumashiro - 1975).
A 22h40, on entre dans le vif du sujet avec l'un des nombreux films où joue Naomi Tani. Cette dernière revient peu avant le film pour le présenter ainsi que ceux qui suivent, puis ça commence, la comédienne s'éclipse alors dans le noir alors qu'un admirateur lui offre un beau bouquet de fleurs. Le film raconte comment un réalisateur de pornos en arrive à tourmenter une jeune femme timide (mais qu'on se doute de faire des choses cochonnes en cachette comme le rappelle le flash-back étrange) pour qu'elle joue dans son film, son actrice principale, enceinte, s'étant désisté. Ce n'est jamais vraiment glauque, toujours rigolard et mis à distance, les comédiens faisant l'éloge d'un cinéma tourné vite et en plein dans le système D à tel point que si le son s'avère horrible lors d'un coït, on hésite pas à enregistrer des bruits d'animaux comme un chat qui lèche du lait ou un chien qui halète la langue pendante : il faut bien faire plus vrai que vrai au montage après tout.

4,5/6.
Fleur secrète (Konuma - 1974).




C'est donc un revisionnage qui me confirme tout le bien que j'en pensais. Pitch tordu mais suffisamment décalé et drôle (le jeune homme qui dit adieu à sa vie de vierge solitaire en brûlant une pile de mouchoirs usés, c'est digne de certaines comédies américaines actuelles à la différence qu'ici on en fait pas trop. Beh oui, je suis pas client des délires ricains actuels, par moment, ça ne me fait pas vraiment rire, désolé.


La vie secrète de madame Yoshino (Konuma - 1976).
Quand une mère et sa fille s'éprennent toutes deux du même jeune homme et finissent dans une jalousie sexuelle dangereuse. A 1h30, je commençais à m'assoupir largement. Il faut dire que ce film-ci est par contre plus un drame légèrement teinté d'érotisme qui vire lentement sur une pente très noire sans aucun moment de comédie (on en parle bien ici). Certains moments sont purement documentaire et témoignent d'un grand soin au film (la séance de tatouage, incroyable, celles avec le kabuki, très belles) mais j'avoue que j'étais alors très fatigué et que le rythme lent du film ne m'a pas vraiment aidé. Donc, j'en ai profité pour piquer un mini roupillon durant le film et ma note comme mon appréciation s'en trouvent un peu faussées. Faudra que je retente car la bonne moitié du film que j'ai vu (début et fin, manqué un peu du milieu) m'ont assez bien plu.
3/6.
Puis avec un ami, on fait une pause à l'air libre comme deux zombies, on se gave de boissons énergisantes car à 3h30, il y a Les prédateurs de Tony Scott dans une autre salle. Mais cela est une autre histoire...
