Jean-Pierre Mocky (1929-2019)
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Re: Jean-Pierre Mocky (1929-2019)
On peut aussi citer Fortunat d'Alex Joffé, qui est loin d'être un chef d'oeuvre, mais dans lequel Bourvil est bouleversant. Ne pas oublier non plus Les Grandes gueules de Robert Enrico (mais postérieur à Un drôle de paroissien).
- tchi-tcha
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Re: Jean-Pierre Mocky (1929-2019)
Oui, bien sûr, Bourvil avait déjà des rôles plus "dramatiques" à son actif avant sa rencontre avec Mocky. N'empêche, quand je l'ai découvert dans Un drôle de paroissien, c'était pour moi essentiellement ce benêt sympathique ou ce gentil souffre-douleur des films qui passaient à la télé, du Bossu à La grande vadrouille pour faire simple. Entre Le corniaud et le quasi-spectre du Cercle rouge, il n'y avait rien. Ou en tout cas pas grand chose, et certainement pas un grand acteur, limité dans son registre comme dans ses nuances (Planchet ou Thénardier et pis c'est tout, on en a vite fait le tour).
Il n'est ni le premier ni le dernier acteur dit comique ou populaire à jouer la carte du contre-emploi ou à s'essayer à des rôles dramatiques. Mais quand son ami Fernandel se barre en courant tourner Don Camillo pour sauver son âme après L'auberge rouge, Bourvil s'épanouit dans un registre qu'on lui avait peu donné l'occasion d'explorer depuis les adaptations de Marcel Aymé (Garou-Garou et La jument verte, on dira).
Bref, tout ça pour dire que j'ai une tendresse particulière pour Bourvil chez Mocky.
Il n'est ni le premier ni le dernier acteur dit comique ou populaire à jouer la carte du contre-emploi ou à s'essayer à des rôles dramatiques. Mais quand son ami Fernandel se barre en courant tourner Don Camillo pour sauver son âme après L'auberge rouge, Bourvil s'épanouit dans un registre qu'on lui avait peu donné l'occasion d'explorer depuis les adaptations de Marcel Aymé (Garou-Garou et La jument verte, on dira).
Bref, tout ça pour dire que j'ai une tendresse particulière pour Bourvil chez Mocky.
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Re: Jean-Pierre Mocky (1929-2019)
Je ne comprends pas bien en quoi Fernandel avait besoin de sauver son âme après L'auberge rouge.tchi-tcha a écrit : ↑24 avr. 25, 17:02...Mais quand son ami Fernandel se barre en courant tourner Don Camillo pour sauver son âme après L'auberge rouge, Bourvil s'épanouit dans un registre qu'on lui avait peu donné l'occasion d'explorer depuis les adaptations de Marcel Aymé (Garou-Garou et La jument verte, on dira).
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En fait, c'est la phrase du début à sa fin que je ne saisis pas.

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- tchi-tcha
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Re: Jean-Pierre Mocky (1929-2019)
C'était un parallèle qui vaut ce qu'il vaut entre les deux amis Fernandel et Bourvil.John Holden a écrit : ↑24 avr. 25, 20:45
Je ne comprends pas bien en quoi Fernandel avait besoin de sauver son âme après L'auberge rouge.
En fait, c'est la phrase du début à sa fin que je ne saisis pas.![]()
L'anecdote est connue, Fernandel avait peu goûté le côté anticlérical de L'auberge rouge (qu'il n'avait pas saisi au départ), regrettant après coup de s'être embarqué dans l'aventure, avec en prime des rapports exécrables avec Autant-Lara. Un an plus tard, jouer Don Camillo sera beaucoup plus conforme à ses attentes.
Bourvil, lui, sera parfaitement à l'aise chez Mocky et y trouvera un nouveau terrain de jeu à sa mesure.
Tout ça pour redire encore une fois qu'entre ses grands succès populaires, une grosse quantité de bandes alimentaires, ses quelques contre-emplois dramatiques et Le cercle rouge, ses quatre collaborations avec Mocky sont un territoire à part dans la filmographie de Bourvil et qu'il y trouve ses rôles les plus intéressants à mes yeux.

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