Comme nous aimons tous Betty Boop, voici un petit gif animé auquel ne manque que le son :
(trouvé sur ce site où l'on touve plein de bizarreries victoriennes, agrémentées de plein de petits gifs animés, parfois très macabres).
Pour revenir à Mae Questel, elle est morte en 1998. Atteinte de la maladie d'Alzheimer, elle avait 90 ans. En 1983 encore, elle avait chanté "Chameleon days" dans la BOF du formidable et très sous-estimé Zelig de Woody Allen, où elle avait conservé cette voix acidulée reconnaissable entre toutes.
Publié : 27 juil. 07, 16:30
par le Yéti
Music Man a écrit :
et Betty Boop (Mae Questel) avec le légendaire Cab Calloway dans son plus grand succès.
J'adore "Minnie the Moocher".
Si vous aimez Betty Boop et Cab Calloway, ne ratez pas "The old man of the mountain" :
La réplique "What are you going to do ?" "I'm gonna do the best I can" a été reprise en hommage dans le Noël de Mr Jack.
Publié : 27 juil. 07, 17:36
par Music Man
C'est super sympa ces cartoons de Betty Boop! Comme Julien, j'aime beaucoup les autres personnages (clowns, bébés) qui évoluent autour d'elle. En plus le coffret DVD est vraiment mignon dans sa configuration : il doit faire des heureux pour les fêtes.
S'agissant de Cab Calloway, j'ai failli le voir à Paris lors de son dernier passage (il n'y a pas si longtemps : 15 ans?peut être), et puis j'ai eu un problème de calendrier...hélas
Mr Calloway(qu'on a pu voir au cinéma dans Stormy Weather avec Lena Horne) a un site français sur Internet : http://www.thehidehoblog.com/
Il faudra que je m'attaque à son portrait un de ses jours!
Publié : 27 juil. 07, 18:15
par le Yéti
Music Man a écrit :C'est super sympa ces cartoons de Betty Boop! Comme Julien, j'aime beaucoup les autres personnages (clowns, bébés) qui évoluent autour d'elle. En plus le coffret DVD est vraiment mignon dans sa configuration : il doit faire des heureux pour les fêtes.
Et, les films de Betty Boop étant tombés dans le domaine public, ils sont téléchargeables légalement (voir sur http://www.archive.org).
Music Man a écrit :Mr Calloway(qu'on a pu voir au cinéma dans Stormy Weather avec Lena Horne)
Le personnage qui représente Calloway est animé au rotoscope, inventé par les Fleischer une quinzaine d'années plus tôt.
Un autre, qu'il faut voir avant que des censeurs décident de le supprimer : "you rascal you (vielle canaille)" avec le jeune Louis Armstrong : http://www.youtube.com/watch?v=vVIb72b12OI
Publié : 28 juil. 07, 11:45
par julien
Je ne m'étais pas rendu compte à quel point ces dessins animés de Betty Boop étaient aussi musicaux. Il y a presque tout le temps des chansons.
Music Man a écrit :Mr Calloway(qu'on a pu voir au cinéma dans Stormy Weather avec Lena Horne) a un site français sur Internet : http://www.thehidehoblog.com/
Il faudra que je m'attaque à son portrait un de ses jours!
Excellente initiative ! Je me souviens d'une version live de Cab Calloway - Je crois que c'était Minnie the Moocher où un truc qui y ressemblait -complètement hilarante dans laquelle il imitait les voix de plusieurs animaux : Le coq, la vache, le chien... Et le public reprenait... Après il se mettait à chanter à la tyrolienne... Où bien il faisait du scat à 200 à l'heure mais là le public n'arrivait plus à suivre.
Publié : 29 juil. 07, 20:30
par Jordan White
Music Man a écrit :Pour changer complètement de style, voici un clip de Sœur Sourire, avec la version disco de Dominique, nique, nique :
Jordan si tu passes par ce topic, qu’en penses-tu ?
Honnêtement ?
Un calvaire bien que l'on retrouve l'esprit du CD des inécoutables.
Publié : 30 juil. 07, 10:40
par joe-ernst
Le coffret Betty Boop contient-il une vost ?
Publié : 30 juil. 07, 12:06
par julien
Oui !
Publié : 30 juil. 07, 12:48
par joe-ernst
julien a écrit :Oui !
Super, merci !
La Jana
Publié : 2 août 07, 21:11
par Music Man
Actuellement beaucoup de cinéphiles sont séduits par le cinéma de Bollywood et le charme de sirènes nommées Aishwarya Rai, Rani Mukherjee ou d’autres dont Jordan White a brossé le portrait ici-même ou sous son excellent topic qui fédère tous les fans du genre. Avant guerre, aucun film indien n’était diffusé en Europe et le public devait se contenter d’ersatz : de mystérieuses dames au nom exotique, grimées de fond de teint ambré, se trémoussant lascivement sur des musiques orientales et évoluant dans un orientalisme de bazar.
Dans les années 10, l’espionne Margarete Van Zelle avait fait fureur à Paris sous le pseudo de Mata Hari en dansant presque nue. 20 ans après, la viennoise Henny Hiebel connut une gloire presque équivalente dans toute l’Europe sous le pseudo évocateur de La Jana, et hélas, un destin tout aussi tragique que sa fameuse inspiratrice.
Née en 1905 à Vienne, la Jana prend des cours de danse pendant plusieurs années à Stuttgart, avant de tenter sa chance à Paris. Engagée comme attraction dans le célèbre cabaret montmartrois « le Chat noir », elle est très vite remarquée par le futur réalisateur Geza Von Cziffra qui cherche justement une actrice pour jouer le rôle de Thérèse Raquin, dans le film que prépare le cinéaste Friedrich Zelnick (une adaptation de la célèbre nouvelle de Zola).Il est davantage subjugué par la beauté de la jeune femme et son physique sculptural (longues jambes, larges épaules, buste plat) que ses qualités de danseuse très limitées.
Réticent devant le manque total d’expérience de la danseuse pour la comédie, Zelnick renonce à lui donner un rôle. Cziffra s’arrange néanmoins pour placer sa découverte. Elle débute ainsi sur les scènes berlinoises dans plusieurs revues et notamment l’opérette « Casanova» de Ralph Benatzky où elle fait sensation en évoluant presque nue sur un plateau d’argent.
La coqueluche de Berlin est immédiatement engagée au cinéma. Même si sa première apparition au cinéma dans Alles aus liebe est fraîchement accueillie par la critique qui la trouve certes très belle, mais piètre comédienne. Le public en revanche l’apprécie et elle tourne ainsi plusieurs films à la fin des années 20 dont
Justement une version de Thérèse Raquin , mais réalisée par Jacques Feyder (et dans lequel elle ne tient pas le rôle principal)
En 1929, le cinéma allemand franchit le cap du parlant. Comme à Hollywood beaucoup d’artistes vont laisser des plumes dans la bataille et on assiste alors à un véritable renouvellement des effectifs. Le premier film parlant de La Jana est un four, et la danseuse se voit contrainte de retourner sur les planches et dans les revues.
Après un hiatus de plusieurs années, et une tournée en Angleterre et en Suède, La Jana réalise un très beau come-back à l’écran, tout à fait inattendu, dans le saut de la mort (Truxa 1937) un très bon drame situé dans le milieu du music hall. La voici de retour au firmament des stars, plus célèbre encore qu’à l’époque du muet.
En 1938, elle tourne dans son film le plus connu « le tigre du Bengale »(et sa suite le Tombeau indou), un film d’aventures à grand spectacle qui remporte un succès considérable et fera l’objet d’un remake en 1958 par Fritz Lang. Les rebondissements ne manquent pas dans cette production rocambolesque et kitchissime où la Jana, en princesse indienne, nous livre quelques danses orientales. Très honnêtement, malgré sa tenue plus que légère (quelques perles par ci par là), La Jana ne déborde pas de sensualité. Grande et sportive, elle a beaucoup d’allure, mais on ne saurait dire qu’elle possède du sex appeal. C’est tout l’esthétisme de l’époque nazie qui repose davantage sur l’exhibition de corps sains et athlétiques (cf. Films de Leni Riefenstahl) que sur la sensualité ou l’érotisme. Sur un plan chorégraphique, on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’une très brillante danseuse. Quant à l’authenticité, on repassera, mais qu’importe car le public peut se distraire et rêver les yeux ouverts (en plus, à l’époque, très rares étaient les actrices aussi déshabillées qu’elle à l’écran !)
Les passages musicaux d’ Es leuchten die sterne (les étoiles brillent) 1939 s’inspirent fortement des grands numéros mis en scène par Busby Berkeley et ne manquent pas d’audace. Dans l’un d’eux, on voit 12 girls représentant les différents signes du zodiaque tournant autour du soleil, La Jana en personne. Dans un autre passage, elle effectue un étonnant strip-tease dans un vieux château. Tout juste vêtue d’un minuscule bikini et coiffée d’un imposant hennin, elle évolue voluptueusement autour d’une vieille armure qui a du mal à rester inanimée. Enfin, dans le grand numéro le chapeau de Molly (chanté par Rosita Serrano, le rossignol chilien), elle danse frénétiquement sur une piste de danse entourée de mariachis. C’est assez martial, mais les ombres formées par la danseuse et les figurants donnent un ensemble visuellement réussi.
Si l’on croit les révélations de Geza Von Cziffra, dans la vie privée, La Jana était dans la vie privée une femme plutôt glaciale, tout à fait détachée par rapport à la séduction qu’elle exerçait sur le public et les hommes, ce qui ne l’empêcha d’avoir plusieurs liaisons notamment avec le chanteur Michael Bohnen , le prince héritier Wilhelm et peut être aussi Joseph Goebbels, l’infâme ministre de la propagande nazie, grand amateur de jolies femmes. Qu’il fut ou non son amant, il n’a en tous les cas été guère charitable avec elle (mais pouvait on s’attendre à mieux d’une ordure pareille ?) en l’obligeant à se produire en tournée pendant l’hiver 1939 pour les soldats de la wehrmacht : à force de danser presque nue dans des salles glaciales ou en plein air, la Jana attrapa une pneumonie dont elle mourut en mars 1940, à l’age de 35 ans.
Son dernier film, l’Etoile de Rio (1940), connut un succès phénoménal amplifié par la nouvelle de son décés. Autour d’une histoire policière sur le vol d’un bijou inestimable, Karl Anton a su greffer quelques beaux numéros musicaux exotiques, où la Jana danse dans une Amérique latine d’opérette (qui n’est pas sans rappeler celui des films de Carmen Miranda ou encore davantage « A Caliente » de Berkeley, car le mot d’ordre en Allemagne comme aux USA était de distraire la population de ses tracas quotidiens). La chanson du film, reprise en France par Jaime Plana et Marie-José a vraiment marqué son époque.
La sœur de la Jana n’ayant pas les moyens de payer les frais d’entretien de la concession où reposait la défunte star, la dépouille de La Jana fur reléguée à la fosse commune dans les années 40. Dans les années 50, des associations de cinéphiles firent néanmoins ériger une stèle dans le cimetière de Dalhem, mais le tombeau (indou ?) est vide.
Debbie Reynolds
Publié : 14 août 07, 19:53
par Music Man
Grâce à sa prestation dans le célébrissime « Chantons sous la pluie », la mignonne Debbie Reynolds demeure, une des vedettes les plus populaires et des plus aimées de l’histoire de la comédie musicale hollywoodienne alors qu’elle n’a été ni une grande chanteuse, ni une grande danseuse. Elle est même à présent une des rares survivantes d’un âge d’or, et continue avec brio sa carrière sur les planches et à la télévision.
Sa personnalité vive et attachante explique très certainement la place particulière qu’elle garde dans le cœur du public.
Née en 1932 à Burbank, la jeune fille remporte un concours de beauté. La récompense est un voyage à Hollywood et un petit rôle dans un film de la Warner Bros. « Filles à papa » (1950) Il s’agit d’un musical belle époque et rétro, sans aucune originalité, dont la vedette est la pin-up June Haver. Combien la petite Debbie paraît jeune et timide dans ce tout premier rôle ! Elle fait plus bébé qu’adolescente. Toujours en crinoline, on la retrouve encore dans un film identique, mais un peu meilleur, à la MGM cette fois-ci : « les heures tendres » aux cotés de Jane Powell. Dans un passage comique, elle entonne une amusante reprise d’un vieux charleston des années 20 « Abadabada » avec Carleton Carpenter dont le succès sera surprenant : le disque 78 tours tiré du film remporte un beau succès, inhabituel pour une BO. La carrière de Debbie est lancée .
En 1952, Gene Kelly, à la recherche de l’interprète idéale pour son Chantons sous la pluie (1952) craque pour Debbie. La plus jeune vedette du studio MGM dispose du charme et de l’innocence nécessaires pour incarner la jeune ingénue mais un défaut majeur : elle ne sait pas danser. Pendant des mois, la jeune artiste va subir un entraînement intensif et suivre de nombreux cours de danse, pour pouvoir tenir le rôle (elle avouera par la suite que le travail fut aussi intense et douloureux que la naissance de ses enfants). Le moins qu’on puisse dire est qu’elle a parfaitement atteint son objectif, quand on la voit danser sur canapé, avec beaucoup d’aisance aux cotés de Donald O’Connor et Gene Kelly sur l’air de Good Morning. Dans ce film, probablement la comédie musicale la plus aimée du public, Debbie Reynolds est parfaite en douce ingénue, amoureuse d’une star de cinéma. Parmi les adorables passages de ce classique, le tendre duo « you were menat for me » avec Kelly, Fort curieusement, alors que dans le film Debbie est censée doubler la voix de la cocasse et stupide Lina Lamont (si bien incarnée par Jean Hagen), dans la réalité la voix chantée de Debbie (pas assez jolie ?)est doublée par celle de Jean Hagen !
Après ce triomphe international, la MGM confie à Debbie de nombreux rôles d’ingénues dans de petites comédies musicales sympa, mais souvent destinées à figurer en première partie de programme. Donald O’Connor, son partenaire de Chantons sous la pluie lui donne la réplique dans Cupidon photographe. C’est mignon comme tout (particulièrement les numéros dansés avec Donald ), dépourvu de prétention et très regardable, sans casser trois pattes à un canard. Un bon cran au dessus, Donnez lui une chance de Stanley Donen(1953), est une jolie réussite. Ce musical dépeignant les démêlés de trois jeunes filles convoitant le même rôle propose des numéros musicaux particulièrement originaux dans leur conception. La chorégraphie aérienne de Bob Fosse (qui incarne aussi le fiancé de Debbie) y est dans doute pour beaucoup. Le film a d’ailleurs été plusieurs fois diffusés dans la dernière séance d’Eddy Mitchell et figure parmi les petits classiques de l’âge d’or du musical. Je pense notamment au passage dansé par Debbie et Bob dans un square, qui est vraiment charmant.
On ne saurait en dire autant du pesant Athena, musical stupide où Debbie et Jane Powell sont deux sœurs végétariennes et sportives. Les chansons peu mémorables sont aussi médiocres que le scénario.
On retrouve encore les deux comédiennes dans le remake de l’opérette de Vincent Youmans « la fille de l’amiral », un musical avec des marins (1955). Beaucoup de stars figurent sur le pont du navire et plusieurs chansons qui furent même des succès chez nous comme Allelujah. Pourtant le film, tourné en Scope, n’a rien de bien palpitant, et le numéro dansé de Debbie dans une baraque foraine est sympa mais sans plus
Tout en poursuivant gentiment sa carrière à l’écran, la mignonne Debbie a la cote auprès des teenagers, et sa photo orne souvent la une des magazines de cinéma. Aussi, l’annonce de son mariage avec le tout jeune crooner Eddie Fisher (qui en 3ans vient de cumuler les tubes, notamment l’archi connu oh ! mon papa) déclenche véritable raz de marée autour du jeune couple. On les voit partout ! à l’écran aussi, dans un remake musical de Mlle et son bébé (1956) un vieux classique jadis défendu par Ginger Rogers. Le film se laisse regarder sans toutefois posséder la drôlerie du premier. Sur un plan strictement musical, Eddie Fisher se taille la part du lion et chante presque tous les refrains Il faut bien avouer qu’il chante beaucoup mieux que sa jeune épouse (qu’on avait même été obligé de doubler pour chantons sous la pluie)!
Cela dit, il faut croire qu’entre temps Debbie a fait des progrès en chant, car le 45 T qu’elle enregistre pour le film Tammy (un slow très gnangnan) va cartonner dans les hit parade en 1957
Le déclin des films musicaux oblige Debbie à se recycler dans des comédies légères sans chansons, où elle tient encore des rôles d’ingénues. Sa grande popularité lui permet aisément de passer le cap : d’ailleurs les films (pas toujours très drôles ni très réussis à mon avis) qu’elle tourne aux cotés de Glenn Ford ou Tony Curtis feront de belles recettes.
A la fin des années 50, Debbie se retrouve plongée malgré elle ( ?) dans un gros scandale médiatique : son mari Eddie Fisher (qui si l’on en croit son autobiographie avait toujours été et reste un vrai Don Juan) la trompe avec sa copine Elizabeth Taylor, incosolable depuis le décès accidentel de son mari. Pendant des mois la presse people va faire des gorges chaudes de l’événement et recueillir des interviews exclusives des différents protagonistes : Liz est dépeinte comme une vilaine voleuse de maris, et Debbie comme une femme trompée se retrouvant seule avec ses deux enfants, Carrie et Todd. Eddie va finir va abandonner le foyer conjugal pour épouser Liz (il aura par la suite bien d’autres romances avec Nathalie Delon, Gloria Lasso…)
Au final, cet excès de publicité finira par lasser le public et nuire à la carrière de la comédienne. Sa quote au box office ne profite guère de ce battage médiatique. Par la suite, les journaux prêteront à Debbie une romance avec Glenn Ford, et les mauvaises langues avec Agnes Moorehead (Andora de la sorcière bien aimée). Elle se mariera quelques autres fois, notamment avec un millionnaire, puis avec des hommes bien moins fortunés, mais très intéressés par son compte en banque.
Après un musical très quelconque « mon curé à Broadway « (tout est dans le titre !) avec un Bing Crosby un peu usé, et une prestation très remarquée dans le western la conquête de l’ouest (1962)Debbie se voit offrir le rôle de sa vie en 1964. Pour des raisons contractuelles, la MGM ne parvient pas à obtenir Shirley Mac Laine et confie à Debbie le rôle principal de Molly Brown, la reine du Colorado (1964). Ce n’est pas une petite ingénue qu’elle doit interpréter, mais une femme au caractère bien trempé, qui par son opiniâtreté par parvenir, en dépit de ses origines très modestes à gagner le haut du pavé et même à fréquenter les grands de ce monde. Elle survivra même au naufrage du Titanic. Autant dire que c’est un excellent musical, bénéficiant d’une chorégraphie exaltante, pleine de punch et d’allant. Debbie, qui ne ressemble plus à la petite mignonne de Chantons sous la pluie, est tout simplement parfaite et excellente dans le numéro musical « c’est une des notres »,où elle nous livre une gigue endiablée, qui mérite une place de choix dans les best of de l’histoire de la comédie musicale.
Par la suite, Debbie ne parviendra pas à retrouver un aussi beau rôle, et l’anéantissement total du film musical aux USA ne lui en donnera plus l’opportunité. On ne saurait trop recommander Dominique (1966), la bio romancée et édulcorée de Sœur Sourire, la religieuse belge qui remporta un succès éclair dans les hits parade mondiaux en pleine vague yéyé : c’est un monument de saccharine, dangereux pour les diabétiques (en plus, comme on l’a déjà signalé, la pauvre Sœur Sourire, après avoir quitté le couvent et composé une ode à la pilule (qui a du faire frémir quelques catholiques intégristes) allait connaître une destinée tragique que ne laisse guère soupçonner cette fadaise.
Après quelques comédies plutôt ratées, elle tente sa chance à Broadway, stimulée par le retour triomphal de Ruby Keeler sur les planches. Irene (1973), une opérette à l’ancienne avec sa vielle copine Patsy Kelly est un succès et pendant des années, Debbie va davantage se consacrer au théâtre et aux tournées.
En 1977, Carrie Fisher sa fille devient une vedette de cinéma en incarnant la princesse Leila dans la Guerre des étoiles. Cela dit, mis à part ce rôle, on ne peut pas dire qu’elle ait réussi une belle carrière à l’écran. De très gros problèmes personnels et sentimentaux vont hélas rapidement plonger la jeune actrice dans l’alcool et la drogue. Ses descentes aux enfers et ses problèmes matrimoniaux (un de ses maris la quittera pour un homme) feront la joie de la presse people, comme jadis le divorce de ses parents. Dans les années 80, pour exorciser ses démons, elle écrira un roman à clef (et à succès), basé sur son expérience personnelle. Mais dans l’adaptation cinématographique, c’est Shirley MacLaine (et non Debbie) qui tiendra la rôle de la maman star alcoolique.
Quant à Debbie, après avoir longtemps présenté un show à Las Vegas (avec des reprises des meilleurs passages de ses films musicaux), elle continue de donner des tours de chant aux USA car, comme elle l’avoue, sa santé financière ne lui permet pas de rester les bras croisés. Cela dit, compte tenu du nombre de téléfilms et de feuilletons qu’elle tourne, elle ne doit vraiment pas être dans le besoin. D’autant plus qu’en 1996, le film « Mother » dans lequel elle joue avec beaucoup de finesse et de drôlerie la maman de Tom Hanks a vraiment relancé sa carrière (à l’origine Nancy Reagan et Doris Day avaient été contactées pour tenir ce rôle). En 1998, sa prestation a également été remarquée dans In and Out une comédie sur l’homosexualité. Elle songe à ouvrir à Hollywood un grand musée consacré à l’histoire du cinéma hollywoodiens avec les innombrables costumes qu’elle collectionne depuis tant d’années.(parmi les trésors qu’elle possède : les fameux souliers rouges de Judy Garland du Magicien d’Oz, la robe blanche de Marilyn dans 7 ans de réflexion…). Et si elle venait les exposer à Paris en attendant ?
Sur youtube, une curiosité : une version jazzy et très Las Vegas de Si j’avais un marteau de Trini Lopez par Debbie :
Publié : 14 août 07, 21:36
par Jordan White
Née en 1982, Priyanka Chopra n'est pas issue d'une famille du cinéma comme pourrait le laisser penser son patronyme (Chopra) et pas non plus native de Delhi ou Mumbaï mais de Jamshedpur.
Son père originaire du Punjab (Nord Ouest de l'Inde à la frontière du Cachemire au Nord et bordé à gauche par le Pakistan, de population majoritairement sikh) est docteur. Elle entame des études à l'école de filles de La Martinière à Lucknow. Elle se destine ensuite à une carrière d'ingénieur ou de profiler (ce n'est pas une blague).
Elle a un frère plus jeune qu'elle.
En 2000, sa vie bascule. Projetée sous les feux de la gloire après son titre de Miss Univers à 18 ans, elle devient une des plus jeunes Miss de l'histoire. Comme nombre d'actrices en devenir qui sont d'abord passées par ce concours ou celui de Miss India et Miss Monde. Aishwarya Rai, Lara Dutta ou Sushmita Sen ont toutes été Miss. Priyanka vient de se faire un prénom il lui faut maintenant se faire un nom.
Elle ne choisit alors pas le cinéma, c'est le ciné qui vient à elle, à la recherche de visages frais et de jeunes pousses prêtes à ouvrir les portes des studios et devenir stars.
L'ascension se fait par de petits films. Elle jouera souvent les fiancées idéales, les mariées peu farouches ou les idéalistes en quête du grand amour, tout ce que Bollywood peut produire lui convient alors, d'autant qu'elle cultive une image de mannequin accessible avec son 1m78.
Son premier rôle remarqué est dans Andaaz avec Akshaye Kumar et...Lara Dutta.
Elle enchaîne en 2004 avec Muhjse Shaadi Karogi, qui reprend la trame ultra classique et codifiée des films romantiques, où l'un des deux personnages masculins est un cabotin dragueur et le second un mec se voulant drôle et séducteur maladroit. Du pain béni pour Salman Khan qui emmène dans son tourbillon de rires poussifs l'alors très jeune Priyanka Chopra qui veut surtout se faire remarquer. A noter qu'une chorégraphie sauve le film de la médiocrité la plus totale, et qu'elle s'intitule Laal Dupata. Bien qu'il faille se farcir Akshaye et Salman dansant benoîtement cinq minutes durant :
A noter que Priyanka Chopra en fera une version réactualisée dans un DVD de prestations scéniques pour la télé évidemment sans le décor utilisé pour le film, où viendront entre autres Raima Sen, Amrita Rao et quelques autres...
Akshaye lui colle aux basques puisqu'il joue encore avec elle dans Aitraaz en 2004. Elle tourne ensuite Blackmail, Karam, Waqt avec encore Akshaye Kumar qui refuse de la laisser se débrouiller toute seule.
Elle souffle avec Barsaat qui contient une superbe chorégaphie Saajan Saajan qui prend tout son sens sur grand écran mais c'est déjà une idée Saajan Saajan
où elle a pour la première fois Bipasha Basu pour partenaire(une des rares anciennes mannequins indienne à avoir évolué dans son jeu entre ses premiers et ses rôles plus récents). Ce n'est pas un rôle très étoffée, mais elle s'éloigne un tant du carcan de la comédie dont elle vient à saturation.
Le vrai tournant intervient avec la comédie gonflée Blufflaster où elle ne joue cette fois plus avec Akshaye mais Abhishek Bachchan pour qui le film marque aussi une évolution fulgurante dans son jeu. Le change est gagnant pour celle qui monte et se voit attribuer plusieurs pages dans les magasines spécialisés dont Filmfare et Stardust. En coulisse on l'a dit boulimique de taf, ambitieuse, désireuse d'asseoir son nom. Bluffmaster lui réussit. Son nom est sur toutes les lèvres. Les propositions affluent.
Elle choisit des films faciles comme 36 China Town, et se perd dans Krrish, le film au delà de l'espace dans lequel Hrithik Roshan cabotine au delà de l'imaginable, SF fourre-tout pas désagréable mais raté dans ses grandes lignes, qui l'a propulse paradoxalement comme l'actrice préférée des enfants. Sa cote monte puissamment au point qu'un film peut se décider sur sa seule présence.
Elle prend enfin un peu d'initiative et se montre audacieuse en acceptant Don dans lequel elle explose en femme fatale. Classe, elle se montre aussi redoutablement excitante dans un personnage plus complexe qu'il n'y paraît. La scène Main Hoon Don fait tourner la tête de Don lui-même comme du spectateur Main Hoon Don
et surtout Aaj Ki Raat chanson que j'ai écouté quatre vingt fois au bas mot. Aaaj Ki Raat
Priyanka est enfin l'actrice jouant du sex appeal qui a autre chose à faire passer que sa plastique avantageuse. A une exception près sa contre-performance dans Salaam-e-Ishq de Nikhil Advani, dans lequel sa présence ne suffit pas à retirer le goût de gâchis et d'immobilisme qu'elle essaie de combler par des poses peu naturelles voire ridicules et un jeu outré. Même le titre éponyme n'y suffit pas. Salaam-E-Ishq
Elle enchaîne depuis les tournages, signant tout et n'importe quoi. Reste à savoir quel rôle l'a fera encore grandir, et le cas échéant lequel marquera un virage tout aussi décisif que celui de Bluffmaster.
Ce sera peut-être la réponse apportée par Love Story 2050.
Une actrice qui peut séduire, fasciner, irriter ou passionner.
Il est vrai qu'elle n'est parfois pas naturelle, que ses lèvres botoxées font parler d'elle autant que l'actrice dans ses pires rôles, mais je sens aussi qu'une évolution de carrière est en train de se faire. Laissons-lui un peu de temps...
Publié : 14 août 07, 22:17
par Music Man
Priyanka Chopra, franchement je ne suis pas très fan. Déjà son physique de bimbo complètement trafiqué par la chirurgie esthétique ne me séduit guère(même s’il colle bien avec les comédies commerciales et factices dans lesquels elle s’illustre).
Au cinéma, je préfère nettement Kajol , Preity Zinta, Rani Mukherjee ou Manisha Koirala.
Cela dit, je dois reconnaître qu’elle était très convaincante dans son rôle de nymphomane détraquée qui essaie de violer Akshay Kumar (pour une fois potable) dans Aitraaz.(à voir pour le fun)
Je l’ai trouvée en revanche totalement insipide dans Krissh, et ses talents de danseuse ne m’ont jamais sauté aux yeux. Je n’ai pas encore vu Don (en fait, j’avais acheté le DVD, mais l’exemplaire était défectueux). En somme, voici une comédienne qui a un certain potentiel (et probablement l’une des plus en vue actuellement), mais pour l’instant je n’accroche pas Mais comme tu le dis, sa carrière ne fait que commencer, et elle a tout le temps de faire ses preuves.
avec akshay Kumar dans Andaaz (2003)
Publié : 14 août 07, 22:27
par Jordan White
Moi aussi Music Man je préfère nettement Kajol (je crois que là il n'y a pas photo) Manisha Koirala ou encore Bipasha Basu qui me semble être plus talentueuse et plus versatile au niveau des choix de carrière.
Mais Priyanka c'est presque soft niveau botox par rapport à Celina Jaitley ou certaines actrices se cantonnant dans les seconds rôles comme Rakhi Sawant.
Publié : 19 août 07, 21:20
par Jordan White
Aujourd'hui idôlatrée en Inde, Madhuri Dixit a traversé les années 80 et 90 en marquant de son empreinte indélébile le cinéma hindi. Elle est une digne représentante de la beauté indienne.
Née le 15 Mai 1965 (la même année qu'Aamir Khan et ShahRukh Khan) à Bombay sous le nom de Madhuri Shankar Dixit dans la capitale du cinéma Bollywood, Madhuri Dixit fait partie de la même génération d'artistes surdoués que les deux noms de comédiens susmentionnés, ayant gravi un à un les échelons de la gloire. Le prénom Shankar vient de celui de son papa, sa maman s'appelant Snhelata. Elle a deux soeurs et un frère.
Très férue de danse (ce que l'on constatera des années plus tard sur grand écran où elle est une danseuse exceptionnelle), la jeune Madhuri s'initie au khatak, danse traditionnelle requierant une grande souplesse et beaucoup de discipline. Jeune elle se destine au métier de micro-biologiste mais c'est dans le cinéma qu'elle se lance finalement en 1986, à vingt et un an dans le film Swathi. Elle est alors prête à enchaîner soixante six longs-métrages dont on évoquera les plus marquants et dont certains resteront gravés dans l'histoire du ciné indien.
Elle se marie en 1999 avec un Dr, et deux enfants naissent de cet amour.
Mais que sait-il passé entre ?
Et bien Madhuri a joué pour de nombreux réalisateurs avec un en particulier, Indra Kumar qui a participé à sa renommée en la faisant tourner dans Dil (1990) classique du ciné masala, dans lequel elle a pour partenaire Aamir Khan.
Le film fera un beau succès au BO. Très marqué par son visuel fin années 80 et son histoire basique de familles rivales et de couple maudit, le film fait parler de lui pour les performances de Madhuri et Aamir qui éclipsent le manque criant d'originalité du scénar plongeant ses héros dans des confrontations très Roméo et Juliette.
Elle tourne avec Reema Lagoo, Anupam Kher, Kirron Kher, Dimple Kapadia (superstar des 70's) dans des oeuvres parfois violentes teintées de nostalgie, en pleine vague des films de revanche et de règlements de comptes qui auront pignon sur rue jusqu'au milieu des 90's.
En 1991 en tournant dans Saajan, un jeune acteur lui donne la réplique. Il a les cheveux mi-longs, une bouille innocente et envie d'apprendre le métier. Il s'appelle Salman Khan. La photo filtrée, brumeuse est typique des films de l'époque, très fleur bleue sur fond de violence exacerbée (père autoritaire, dévouements extrêmes ou lâcheté totale, tout s'y mêle).
Madhuri retrouve Salman pour le cultissime Hum Aapke Hain Koun en 1994 qui arrive pile au bon moment, c'est-à-dire quand les indiens se sont lassés des films de bourrins et qu'ils veulent plus de romantisme et de traditionnel à l'écran. C'est chose faite avec ce film de Suraj Barjatya, méga carton en Inde avec ses 100 crores de bénéfices, un acteur qui se fait un nom et une actrice alors portée aux nues.
Malgré sa photo encore très marquée par l'esthétique fin des années 80-début années 90, ce film qui évoque l'avant, le pendant et l'après fiançailles et mariage est une invitation de 3h30 dans sa version uncut à la fête. Tout y est : décors, costumes, chants, blagues, rites. Un condensé de la culture religieuse indienne. Un schéma que le réalisateur va reproduire à l'envie sur tous ses films inlassablement, creusant une niche de fans acquis d'avance.
Je recherche toujours la copie parfaite de ce film en DVD (mon original deux DVD Eros et quelques copies ne m'ayant toujours pas satisfait).
De plus certaines sources mentionnent un ratio 2.55 alors que je ne l'ai vu qu'en 2.20 pour l'instant.
Forte de ce triomphe, Madhuri qui ne se gêne pas pour enchaîner de façon merveilleuse et naturelle quelques pas de danse, se démarque de plus en plus par son style frais et revigorant des autres actrices.
Elle rejoint Shah Rukh pour Koyla en 1997, film dans lequel ce dernier apparaît avec un atroce mulet. Tournage en Suisse pour les scènes de chorégraphies en exterieur, comme cela deviendra une habitude et comme cela l'était déjà avec les productions Chopra au mileu des 70's.
C'est de ce film qu'est tirée une des plus hallucinantes séquences de danse de Madhuri et du ciné tout court Saanson Ki Mala
Toujours avec Shah Rukh elle est à l'affiche de Dil To Pagal Hai, sur l'histoire de rivalités amoureuses dans une troupe de danse, où la Star Academy avant l'heure. C'est le dernier film 90's de Yash Chopra avant 2004 et son retour avec Veer-Zaara.
En 2002 alors qu'elle a nettement freiné sur ses rôles, elle est la Shandramukhi (p'tit bonjour à notre Shandramuki à nous au passage) de Sanjay Leela Banshali dans le Dedvas éponyme, où elle campe une courtisane amoureuse d'un Shah Rukh aka Devdas, dévasté par l'alcool. Gros succès public et critique (pour un film que je déteste), présentation à Cannes en projection officielle mais pas en compétition, et sur les marches il n'y a qu'Aishwarya et Shah Rukh qui fassent sensation. Pourtant dans le film, c'est bien Madhuri qui crève l'écran dans Dola Re Dola, séquence mémorable : Re Dola Re
Sa prestation scénique dans toutes les mémoires bien qu'Aishwarya gagnera un galon supplémentaire dans sa course au siège de Reine de Bollywood, au moins du point de vue de l'image.
Après des années passées aux côtés de sa famille, loin des plateaux, et assistant à la naissance de son deuxième enfant qui nait en 2005, elle revient en novembre avec un Aaje Nachle qui n'a pas fini de faire parler de lui, et d'elle ! Elle y interprétera le rôle d'une danseuse. Sans doute n'a t-elle jamais eu de rôle qui lui colle autant à la peau et lui ressemble...
Une carrière qui est en tout cas loin d'être terminée et qui pourrait bien être relancée par un grand succès public, lequel, on le sait est très attaché à cette actrice qui a déjà plus d'une corde à son arc et pourrait à nouveau viser juste forte de ses trophées déjà gagnés et des probables futures récompenses. C'est tout ce qu'on lui souhaite.