Dakysto a écrit :Pour ma part, c'est :
Les Grandes Gueules
Le Passe Muraille
La Jument Verte
Le Cerveau
La Traversée de Paris
Je ne suis pas vraiment super spectateur du cinéma français, mais Bourvil, tout comme Fernandel, est pour moi un des rares acteurs français qui savait faire vivre les émotions, les bonnes et les mauvaises.
J'adore Bourvil, et Fernandel, mais dire qu'ils sont parmi les "rares" acteurs français qui savaient faire vivre les émotions, bonnes ou mauvaises, là je ne te suis pas du tout.
Si tu parles des acteurs actuels, tu as sûrement raison...
Mais comme nous parlons de Fernandel et Bourvil, on peut supposer que tu te réfères à un cinéma plus ancien. Dans lequel on trouvait, pêle-mêle, Raimu, Harry Baur, Pierre Fresnay, Jean Gabin, Louis Jouvet, Michèle Morgan, Danielle Darrieux, Arletty, Pierre Brasseur, Louis Salou, Gaby Morlay, Fernand Ledoux, Marcel Herrand, Michel Simon, Gérard Philipe, Charles Vanel, Simone Signoret, Bernard Blier, Danièle Delorme, tous acteurs exceptionnels et pouvant tout jouer; et des dizaines d'autres que j'oublie, sans oublier les formidables "seconds rôles" (souvent tout aussi importants que les autres, à cette époque) comme Pierre Larquey, Noël Roquevert, Jean Tissier, Saturnin Fabre, Marguerite Moréno, Robert Le Vigan, Jeanne Fusier-Gir, Pauline Carton, Marguerite Pierry, Aimos, Carette, Raymond Bussières, Annette Poivre, etc etc.
Même les Américains (dont j'admire le cinéma... avant 1959) reconnaissent qu'à cette époque le cinéma français était l'un des meilleurs au monde, et je crois que c'est Orson Welles qui voulait à tout prix rencontrer Raimu, "le plus grand acteur du monde", selon lui (hélas, le grand homme venait de mourir...).
En plus de çà, le cinéma français avait l'intelligence d'employer d'immenses acteurs étrangers, comme Erich von Stroheim, Valery Inkijinoff, Sessue Hayakawa, Conrad Veidt, etc. Et même Maria Montez, auquel il donna (dans "Portrait d'un assassin") un des rares "vrais" rôles de sa carrière, très éloigné du stéréotype dans lequel Hollywood la confinait.
Bon, je m'excuse pour cet aparté, je me retire sur la pointe des pieds et on revient à Bourvil, thème de ce topic. Juste un mot pour dire que je ne trouve pratiquement rien à jeter dans toute sa carrière, de l'adorable benêt incarné dans ses premiers films au héros du "Cercle rouge".