Les armures par exemple sont invraisemblables, et le lyrisme du film atteint des niveaux insoupçonnés autant qu'inattendus.
Ah oui, les armures, j'adore les armures... Elles sont géniales !
Excalibur s'inspire évidemment du Parsifal de Wagner, lui même inspiré du Parsifal de Wolfram Von Eschenbach, qui a donné la version germanique nettement plus poétique que les aventures (mais quant même intéressantes) des Chevaliers de la table ronde décrits par Chrétien de Troyes.
Je ne connais pas assez Parsifal pour juger vraiment, mais je trouve que le cycle arthurien est profondément poétique, de par son aspiration à une sorte d'idéal de pureté et d'harmonie, de sagesse et de paix, de par l'importance que l'Amour, tant charnel que spirituel y occupe. Il dégage un sentiment un peu nostalgique, un peu triste (la tristesse des rêves brisés, des idéaux déçus), et ce que j'aime bien chez Boorman, c'est qu'il a su transmettre cette tristesse, cette nostalgie dans son film. C'est en ce sens qu'il n'en fait pas une simple illustration, un simple commentaire, selon moi, mais qu'il restitue toute la dimension tragique qui fait la beauté de l'épopée arthurienne...