Demi-Lune a écrit :Le problème avec ce genre de lecture (que je n'écarte pas d'un revers de la main pour autant), c'est que les faits sont tordus pour correspondre à la théorie.
Le coup de l'anagramme d'Ethan supposerait un machiavélisme de Cruise dès le premier épisode. Or, Hunt n'a rien d'un action hero à la base, et le succès du film n'était pas acquis. Du coup, comment se projeter aussi loin dans le cadre d'une franchise ? Ça me paraît totalement tiré par les cheveux.
Après, que la franchise soit sa chose, là il n'y aura pas grand-monde pour dire le contraire.
Alors d'abord je crois bien que c'est Cruise à l'époque du De Palma qui avait lui-même choisi son personnage (qui était son préféré dans la série) et c'était déjà lui le producteur. En tout cas, si, c'est bien dès ce premier épisode que Hunt devient un "action hero"
et le personnage principal.

C'est le premier De Palma que je voyais au cinéma, le film était super mais je me souviens d'avoir été quand même un poil "choqué" de voir qu'un mec comme Cruise osait passer devant Phelps (devenu un traitre, qui plus est). Même si je n'ai jamais été un grand fan de la série, je trouvais ça cool et "osé" à l'époque (mais en voyant ce que c'est devenu aujourd'hui je rêve de voir Ethan Hunt se faire buter et voir réapparaître Jim Phelps et des histoires d'
équipes. Mais VRAIMENT.)
Bien sûr que, comme tout film, le succès n'était pas certain mais ce n'est pas la question et tu t'égares, je n'ai jamais dit qu'il s'était projeté dès le départ (ce n'est cependant pas impossible, ça reste
Mission: Impossible, une série-culte avec de nombreux fans, le réalisateur choisi c'est De Palma qui avait été connu un très gros succès en adaptant de série-culte par le passé, et ça avait de bonnes chances de cartonner quand même). Ça s'est fait au fur et à mesure, et le succès de cette série lui a permis d'exploiter à fond son personnage et ce, dès l'épisode 2, avec le Hunt/007 qu'on connaît, et ça n'a pas été jojo tout de suite.

Par ailleurs, si vraiment tu refuses de voir certains de ses films à travers le prisme de la Scientologie, comme par exemple
Eyes Wide Shut (mais là c'est Kubrick qui a été très malin), tu rates un très gros morceau.
