Ponyo sur la falaise (Hayao Miyazaki - 2008)

[Le prisonnier]

Cétimpec !

[William_Kramps]

Qu'est ce que ça fait du bien, un film en 2D, dans cet océan de films d'animation de synthèse...
Plein de poésie, frais, rafraichissant, des thématiques simples mais terriblement pertinentes, ce nouveau Myazaki est un ravissement.

[Le prisonnier]

Rien que pour cette image de fin (ce que j'ai vu de plus beau au cinéma depuis bien longtemps) :

Spoiler (cliquez pour afficher)

j'ai déjà envie de retourner le voir !

[nobody smith]

Fabuleux, comme toujours avec Miyazaki. J’ai était ébloui dès la longue séquence d’ouverture. Pratiquement aucun dialogue, juste un magnifique fond musical (toujours en forme le Joe Hisaishi), un rythme quasi-contemplatif. C’était quand la dernière fois qu’un film d’animation osait faire ça au lieu de rentrer frontalement dans son sujet de peur que la marmaille s’emmerde ? Ponyo sur la falaise semble se revendiquer comme un spectacle d’un autre temps... et c’est pas péjoratif. J’ai d'ailleurs vraiment été étonné de voir à quel point le film rejette l’utilisation de la 3D qui était pourtant employé habilement dans le voyage de Chihiro et surtout le château ambulant.

Ça provoque des effets délicieusement anachroniques comme ces vagues qui prennent un tour surréaliste. Serait-ce là un rejet pour signifier une critique envers l’animation 3D trop occupé à sa recherche d’hyperréalisme plutôt que par l’exploration de ses possibilités artistiques ? Vu que l’utilisation de la technologie est une thématique récurrente chez Miyazaki, ça ne m’étonnerait pas même si celle-ci est pratiquement inexistante dans ponyo sur la falaise à l’exception d’une sorte de capitaine Nemo. Ponyo sur la falaise a plus à voir avec Andersen que Jules Verne. Si le film se contente d’une reprise de la petite sirène, le résultat reste bouleversant, merveilleux, toujours juste et terriblement attachant (Ponyo est aussi craquante que Totoro, le chat-bus et autres Calcifer). Peut-être les enjeux sont un peu brouillon comme sur le château ambulant mais franchement, le pourquoi du comment est allègrement écrasé par la magie de l’œuvre.

[Le prisonnier]

toujours en forme le Joe Hisaishi

+1 ! J'ai beaucoup aimé le thème lors du tsunami, largement inspiré de La chevauchée des Walkyries.

[Jeremy Fox]

toujours en forme le Joe Hisaishi

+1 ! J'ai beaucoup aimé le thème lors du tsunami, largement inspiré de La chevauchée des Walkyries.

Très largement inspiré, une sorte d'hommage même. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que le vrai nom de Ponyo est Brünnhilde

Sinon, bien déçu par le dernier opus de Miyazaki (certainement celui de ses films que j'ai le moins apprécié même si ça reste de haute volée) mais j'attendrais le DVD pour lui redonner sa chance et en parler plus longuement. J'en attendais surement trop.

[Jericho]

Avec son dernier long métrage en date, Hayao Miyazaki l'un des maitres de l'animation japonaise, signe en quelque sorte, un retour aux sources. Et de ce fait, on retrouve toute la légèreté et la candeur qui faisaient le charme de ses premières oeuvres.
Ponyo sur la falaise, est incontestablement, un film qui s'adresse aux enfants. Mais également aux adultes qui aiment, sans scrupule, retomber dans cette tendre période de la vie.
Sur ce point là, on peut affirmer que le cinéaste excelle: en l'espace d'1h40, on a des yeux de gosses. On est complètement émerveillé et subjugué (à l'instar de Ponyo qui goûte et découvre les plaisirs de la vie terrestre) par cette relecture de la Petite Sirène, le célèbre conte d'Andersen.
Dans l'ensemble, c'est drôle, mignon, beau et touchant. Le rendu visuel qui adopte un style mêlant aquarelle et pastel se révèle sublime et en phase avec cet univers innocent. L'animation et la mise en scène sont juste exemplaires, Miyazaki est coutumier du fait, ce n'est pas un secret.
Ceci dit je porte un regard plus critique à propos des trente dernières minutes (au moment où ils doivent retrouver Lisa), qui sont en deçà du reste du métrage. C'est dommage, puisque tout ce qui précède cette scène, est tout simplement parfait.
En fait, j'ai eu la fâcheuse impression que l'histoire et ses enjeux ont été réduit au strict minimum, qu'au final ça racontait pas grand chose.
Par contre, j'ai rien à redire sur la composition de Joe Hisaishi, il se renouvèle avec brio, puis il est en très grande forme.

[Alligator]

Enoncer qu'un film de Miyazaki est un beau ou joli film constitue un pléonasme très attirant. Peut-être encore plus sur celui-ci parce que je ne vois pas trop quoi dire de plus. Je m'attendais dans un premier temps, à voir tous les déchets charriés par la mer, que le film accentuerait sa critique écologiste, y mettrait plus que ces quelques images ici et là, que le film porterait davantage son message et puis... non, sa vérité est ailleurs. Et malheureusement, je ne la situe pas encore très bien. A la fin du film, je me suis retrouvé avec un sourire satisfait cependant, ravi d'avoir assisté là à une jolie histoire, avec de jolis dessins, oui, c'est joli et alors? Ben, alors rien. Je crois bien que ce film est un bon thé chaud avec une bonne cuillère de miel dedans. A savourer tel quel, pour ce qu'il est et rien d'autre. C'est déjà pas mal. Sucré et doux.

[Le prisonnier]

un bon thé chaud avec une bonne cuillère de miel dedans

Ou une soupe de nouilles avec du JAMBON

[boulgakov]

... le film porterait davantage son message et puis... non, sa vérité est ailleurs... A la fin du film, je me suis retrouvé avec un sourire satisfait... Je crois bien que ce film est un bon thé chaud avec une bonne cuillère de miel dedans... C'est déjà pas mal...

La vision de ce film, à priori (pour certains) mineur bien qu'extrêmement juste, sensible et ouvert (j'exagère à peine en disant que chaque scène propose son lot d'idées) m'a ramené à la découverte du film Bonjour d'Ozu. Des films qui emportent d'abord par leur légèreté de ton et qui ensuite se révèlent tellement vrais dans leur précision qu'ils deviennent des films-compagnons. Ce film ressemble, comme tu le dis, à un "bon thé chaud avec une bonne cuillère de miel". Et cela n'a rien de négligeable, en effet, les sensations procurées par ces plaisirs simples (avoir l'esprit reposé, à la limite du rêve, se laisser porter par ses idées et cette sensation étrange de "saisir" le monde... et je ne parle même pas de sensualité) sont inestimables. Réussir le rendu de ces instants est, à mon avis, particulièrement ardu (repensons à l'indigeste Amélie Poulain qui tourne autour du pot pendant 2 heures sans une once d'intelligence et de sensualité) et pour l'avoir réussi je range volontiers ce dernier film de Miyazaki parmi mes préférés.

[Profondo Rosso]

J'avais été assez mitigé (ce fut bien la seule fois avec Miyazaki) avec son "Chateau Ambulant" mais celui ci littéralement adoré du début à la fin. Le film creuse le même sillon enfantin que "Mon Voisin Totoro" mais avec l'imagerie de certains de ses films les plus spectaculaire. Toujours aussi envoutant visuellement (la scène d'intro est magistrale) de purs moments de grâce comme la séquence où Ponyo poursuit la voiture de Lisa sur les vagues et les retrouvailles qui s'ensuivent où le final merveilleux. Pas de méchant où de vrais conflits (comme dans "Totoro") si ce n'est une réflexion sur laisser ses enfants voler de leurs propres ailes où encore accepter l'autre tel qu'il est ce qui donne au film un ton extrêmement positif et entrainant, on sort de là avec le grand sourire pour peu qu'on ait adhéré. Et effectivement Ponyo rejoint Totoro pour le titre de personnage le plus charmant de Miyazaki, et ce n'est pas la délicieuse chanson finale qui le contredira. 6/6

[Boubakar]

Le dvd est prévu au Japon pour Juillet, dans une édition 6 disques !

http://forgottensilver.wordpress.com/20 ... 12-heures/

[bruce randylan]

A la sortie de la séance, j'avais le visage tout crispé à force d'avoir un sourire béat du début à la fin.

La poésie, l'imagination, la pureté, la sensibilité, l'univers, les personnages.... de Miyazaki étaient à deux doigts de me faire verser des larmes de bonheur ( comme Totoro quoi ). Je ne suis pas pret d'oublier la course de Ponyo sur les poissons en eau, sa transformation en 2 étapes, la dégustation d'une soupe au jambon, les signaux lumineux en morse etc... et je ne pourrai plus voir un seau d'eau de la même manière désormais !

Pour nuancer tout de même cet enthousiasme, je trouve le dernier tiers un poil moins touché par la grace où j'ai senti que Miyazaki ne savait pas vraiment quelle direction prendre. Il pose son univers, son style graphique, ses personnages mais semblent embêter pour y trouver une fin. Ca donne quelque raccourcis étranges et des situations capilotractés qui sonnent moins naturel, évidente et logique.
Mais bon, le dernier plan ( le baiser ) et le générique de fin m'a recollé la banane pour un long moment.

En sortant de la salle et en marchant près du Canal St Martin, j'avais l'impression de voir Ponyo bondir de jet d'eau en fontaine

[Helward]

[Des Spoilers]

Pas totalement emballé par ce dernier Miyazaki.
Bon, visuellement, et ce malgré un trait moins travaillé, çà impressionne quand même pas mal lors de certaines séquences. La richesse visuelle est toujours là, y'a pas à moufter. Les rapports entre les personnages sont toujours aussi fins, drôles (Ponyo qui court comme une dératée dans la maison) et tendres.
Mais voilà, j'ai l'impression que le film se concentre essentiellement sur le couple Sasuke/Ponyo en oubliant au passage de construire un scénario. De ce point de vue, le dernier quart d'heure est quand même sacrément expédié (lune>fin du monde>choix de Ponyo>bisou>fin). Même Kiki la petite sorcière, que je ne tiens pourtant pas pour modèle, me semble mieux fini, plus riche dans sa structure. Sans compter sur certains personnages secondaires assez peu développés (le père de Ponyo), voire plutôt bâclés (sa mère qui arrive en toute fin). En fait, je crois que c'est tout l'univers sous-jacent (le monde maritime) qui fait un peu prétexte, le film cherchant à s'affranchir de son potentiel imaginaire (!), un peu comme Ponyo qui veut devenir humaine et se débarrasser de ses horipeaux magiques. Sûrement le Miyazaki où l'aspect fantastique me semble le moins travaillé, le plus redondant.
Somme toute, le film reste franchement agréable à suivre, grâce à (malgré) l'importance donnée au binôme Sasuke/Ponyo, et visuellement fort (les scènes de tempête mais aussi l'importance donnée aux gestes imperceptibles, aux moues d'enfant).

[johell]

C'est le Miyazaki que j'ai préféré depuis LE VOYAGE DE CHIHIRO. Du pur bonheur d'un bout à l'autre. J'ai été transporté dans une belle tempête émotionnelle de tout son long, ayant un sourire béat sur les lèvres et les larmes aux yeux durant toute la projection. Coup de coeur instantané. J'irai assurément le revoir, et même plusieurs fois!