Re: Notez les films d'avril 2008
Publié : 28 avr. 08, 19:58
de la phénoménologie chez Kafka ?
apres avoir fait une recherche wikipedienne, je me rends compte que ma definition de la phénoménologie etait celle d'Husserl. je ne connaissais pas celle d'Hegel, moins restrictive.MJ a écrit :Proust et lui sont un peu mes deux phares en littérature.
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Les dvds n'ont pas assez de poussière pour que je lance dans le visionnageBlue a écrit : En même temps, ça fait aussi partie de ce qui rend ce passage mythique dans l'histoire du cinéma. D'ailleurs, je ne souviens plus trop, mais n'as-tu pas vu "Guerre et Paix" de Bondarchuk ? Dans la deuxième partie, il y a une séquence de bal qui à mon sens dépasse encore d'un cran le Visconti en terme de démesure
Je me référais dans mon post spécifiquement aux diners mondains chez les Guermantes à la fin de Guermantes et au début de Sodome (les soirées chez Mme de Villeparisis, chez la Duchesse de Guermantes et chez la Princesse). Lors de ces scènes, on est dans la franche moquerie du milieu mondain dont le narrateur imaginait monts et merveilles quelques années auparavant. Un vrai jeu de massacre où l'esprit de Proust (aux dépens des autres) s'en donne à coeur joie, mais dans lequel je ne perçois aucun humour noir. L'humour noir, c'est rire de ce qui est horrible, en riant aussi de soi-même, exercice bien différent dans lequel Kafka était en effet passé maitre.MJ a écrit :Simple aparté: l'humour noir n'empêche JAMAIS la mélancolie chez Proust. C'est là son génie.
On peut toujours faire valoir des liens entre deux écrivains contemporains, mais en l'occurence ce qui sépare Proust et Kafka est beaucoup plus important que ce qui les rapproche. Quant aux moyens littéraires, aux thèmes et aux impressions qu'ils produisent, ce sont deux écrivains très différents.Je préfère humour noir, comme chez Kafka...deux univers qui ne sont pas sans liens: érotisme, humour noir, mélancolie, judéité, approche phénoménologique du monde...
Pour sûr que c'est un vrai jeu de massacre. Mais je ne peux m'empêcher de ressentir une tristesse latente à la lecture de ces pages. "On a été bien dupe..."Strum a écrit :Quant à la mélancolie, permanente ailleurs dans la Recherche, ce n'est pas dans ces diners-là qu'il faut la chercher.
Je crois justement qu'en tant qu'adolescent on saisit bien ce que c'est qu'être "autre que soi-même", peut-être justement parce que l'on a pas toujours l'impression d'avoir une identité définie. D'ailleurs j'ai un rapport purement viscéral à Proust, qui n'a rien de "mature".Strum a écrit :Ce que j'aime principalement chez lui, ce sont ses observations sur le caractère changeant des êtres, les évolutions souterraines, la différence entre la réalité et les constructions imaginaires, toutes choses dont je me suis aperçu en vieillissant et dont je ne me doutais pas à ton âge, où l'on s'imagine demeurer tel que l'on est pour le reste de sa vie.
Comme moi avec la "Somme théologique".MJ a écrit :D'ailleurs j'ai un rapport purement viscéral à Proust, qui n'a rien de "mature".
yaplusdsaisons a écrit :Comme moi avec la "Somme théologique".MJ a écrit :D'ailleurs j'ai un rapport purement viscéral à Proust, qui n'a rien de "mature".
Il y a de l'idée.Tancrède a écrit :yaplusdsaisons a écrit :Comme moi avec la "Somme théologique".
8/10 (pour la sortie...)ed a écrit :C'est quand même pas croyable ces conversations qui peuvent pas s'empêcher de dériver vers le Kafka-Proust![]()
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Je pense tout de même qu'il te fallait une certaine maturité pour lire et absorber les 7 tomes de la Recherche à 16-17 ans.MJ a écrit :Je crois justement qu'en tant qu'adolescent on saisit bien ce que c'est qu'être "autre que soi-même", peut-être justement parce que l'on a pas toujours l'impression d'avoir une identité définie. D'ailleurs j'ai un rapport purement viscéral à Proust, qui n'a rien de "mature".
En effet, d'aucuns semblaient même vouloir parler de Thomas d'Aquin ! Obscène !ed a écrit :C'est quand même pas croyable ces conversations qui peuvent pas s'empêcher de dériver vers le Kafka-Proust![]()
Demi-Lune a écrit :La flamboyance formelle (dont l'influence me semble manifeste sur Coppola [...]