Dvdclassik : cinéma et DVD

Non, 30 fois trop explicative, bancale, mal amenée et à la limite du ridicule (toute cette ambiance sombre et dérangeante construite jusque là se casse complètement la gueule).
Dans le film c'est pire.

Colqhoun a écrit :Le bouquin de Ellroy. Le style était impressionant, très violent, très sec. L'histoire, un peu bordélique, une fin foireuse, mais une ambiance plutôt dérangeante et sombre.

L'histoire n'est pas plus bordélique que dans les romans suivants. Elle est complexe, nécessite de l'attention, mais elle est parfaitement compréhensible.

La fin m'avait un peu déçu, également.

Nimrod a écrit :

Colqhoun a écrit :Le bouquin de Ellroy. Le style était impressionant, très violent, très sec. L'histoire, un peu bordélique, une fin foireuse, mais une ambiance plutôt dérangeante et sombre.

L'histoire n'est pas plus bordélique que dans les romans suivants. Elle est complexe, nécessite de l'attention, mais elle est parfaitement compréhensible.

La fin m'avait un peu déçu, également.

Tout à fait Nimrod. Il est certain que ce n'est pas le bouquin qu'on peut lire en lecture rapide, comme les 3 autres d'ailleurs (mon préféré étant Le grand Nulle part, à côté duquel Le dahlia noir ressemble à un livre de la bibliothèque rose). Bon, il faut avouer que j'ai quand même trouvé le dernier White jazz, TRES difficile à lire, avec son rythme syncopé (forcément). Théoriquement, l'idée est bonne, mais pour le lecteur, se taper un bouquin avec des phrases composées de 1 à 4 mots...

Nimrod a écrit :L'histoire n'est pas plus bordélique que dans les romans suivants. Elle est complexe, nécessite de l'attention, mais elle est parfaitement compréhensible.

Ah mais bordélique ne veut pas dire incompréhensible.

En ce qui me concerne j'ai trouvé que Le Grand nulle part poussait un peu trop loin l'intrigue "en dédales". A force de révélations, de sous-intrigues, etc...j'ai fini par m'ennuyer pendant bien 150 pages. Ca reste bien-sûr d'un très bon niveau, mais j'ai de loin préféré la fulgurance en vue subjective du Dahlia noir, qui m'avait scotché du début à la fin.

LA Confidential et White Jazz (dont le style très particulier retranscrit parfaitement une certaine forme de confusion du narrateur) sont mes préférés.

Le film sort aujourd'hui, il aura peut-être un meilleur accueil qu'aux USA.

Très peu défendu, à vrai dire attaqué par les fans hardcore du roman et même les fans du cinéaste, Le Dahlia Noir raconte donc l'histoire de Bucky Bleichert et Lee Blanchard, deux flics dans le Hollywood noir et corrompu des années 40, qui s'affrontent sur le ring. Ils sont sur le poing de coincer un gangster lorsque l'affaire du "Dahlia noir" démarre, à la découverte du corps mutilé d'une starlette, Betty Short, dans un terrain vague...

Comme je l'ai déjà dit, j'ai vraiment savouré ce film durant le visionnage... je crois avoir été le seul. Je reconnais que le film a ses défauts (un montage dur à suivre, et je crois franchement que Bill Pankow devrait raccrocher ; des effets de styles DePalmiens déjà vus ;Scarlett pas très présente...) et au premier abord j'étais surpris par rapport à la narration. Rarement De Palma aura fait un film aussi rapide dans son récit, et pour cause, les 150 premières pages du roman sont dans les 20 premières minutes! Mieux vaut ne pas décrocher pour réussir à suivre. Au niveau technique, on trouve des plans assez jolis à défaut d'être vraiment bluffants, notamment la découverte du corps, la scène de bagarre entre matelos et zazous dans les rues, ou celle de la boxe -un combat hallucinant- entre Bleichert et Blanchard. Il y a même de l'humour noir. Acteurs parfois excellents, parfois sous-développés ; l'éclairage ; les décors ; les effets spéciaux (en dehors du corps du dahlia pas très réaliste, et qui a pourtant été réalisé trois fois!) ; les costumes ; l'allure des femmes fatales en tenues d'époque magnifiées par la caméra, en somme toute la recontitution d'Hollywood est impressionnante, j'en ai oublié que j'étais dans une salle de cinéma, j'étais rentré à nouveau dans un film de Brian De Palma.
Un très bon thriller noir, qui figurera haut dans mes prochains tops du cinéaste si je devais en faire un nouveau un jour.
Je persiste au sujet de la musique : j'aime pas. Mais c'est subjectif hein.

Colqhoun a écrit :tandis que Bleichert hésite entre "je suis désespéré" ou "je suis pas content".

En y repensant, Bucky Bleichert pleurnichard ça m'a un peu fait chier durant le visionnage c'est vrai. Je me souviens qu'avant qu'il ne se remette à pleurer pour une énième fois je me disais intérieurement: "Et allez, il va re-chialer..." Mais malgré son physique de minet qui ne correspond pas trop au personnage, je l'ai trouvé plutôt bon ailleurs. Ce n'était pas la cata annoncée.

Le vrai problème du film selon moi reste le montage, quitte à en faire un film beaucoup plus long (en plus, à part les distributeurs qui font la gueule, quasiment plus personne ne dit quoi que ce soit sur les films de 3 heures). Une bonne heure supplémentaire, le temps de poser les éléments aurait été bénéfique, d'autant qu'il y avait moyen faire un excellent récit beignant dans l'atmosphère des années 40. Mais De Palma cherchait à faire un succès plus qu'à prendre des risques, et le temps de faire des Scarface est très loin. Un film de 3 heures de De Palma ça n'existera plus. En voulant aller vite, le montage du Dahlia Noir avec un matériau de base si énorme est devenu insipide.

Major Tom a écrit :Une bonne heure supplémentaire, le temps de poser les éléments aurait été bénéfique, [...] En voulant aller vite, le montage du Dahlia Noir avec un matériau de base si énorme est devenu insipide.

Exactement. A vouloir trop en raconter sur si peu de temps, le récit perd complètement de sa substance, de son intérêt. Mais je continue aussi d'être convaincu que les univers de de Palma et de Ellroy ne vont ensemble.

Un autre regret aussi, rien ne compense la partie au Mexique, absente du film.

ATTENTION-SPOILER-TIRÉ-DU-FILM-À-NE-PAS-OUVRIR-SI-TU-L'AS-PAS-VU

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Dwight se fait buter dans une cage d'escalier par la femme fatale Hilary (et William Finley), et basta.

Quant aux univers de l'un et l'autre, je sais pas. En lisant le roman, je ne voyais pas comment De Palma allait le faire, et pas même qui aurait pu convenir... Je n'imaginais tout simplement pas ce roman au cinéma.

En tous cas j'ai voté pour la seconde proposition donc ("... a juste donnée un bon film") car somme toute malgré ses défauts de taille par rapport au roman, j'aime beaucoup ce film, hein.

Haaan ! Comment je viens de me spoiler la tronche avec ton post Major Tom... mais le pire c'est que je ne peux même pas t'en vouloir !
Ayant lu le bouquin, je pensais être à l'abri de tout spoiler... et voilà.

Donc avis aux prochains curieux ! ...

Gounou a écrit :Haaan ! Comment je viens de me spoiler la tronche avec ton post Major Tom... mais le pire c'est que je ne peux même pas t'en vouloir !
Ayant lu le bouquin, je pensais être à l'abri de tout spoiler... et voilà.

Donc avis aux prochains curieux ! ...

J'édite pour mieux faire comprendre de quoi je parle.
Sinon, quand tu verras le film tu seras comme moi à la première vision, au courant de ce passage. Ça m'a pas (trop) gêné.

Major Tom a écrit :Ça m'a pas (trop) gêné.

Je ne pense pas que mon avis général ce serait basé là-dessus, en effet... mais ça ne m'aurait pas non plus déplu d'être surpris...
Enfin je ne peux m'en prendre qu'à moi.

Argh, à un jour de ma séance !

Major Tom a écrit :En tous cas j'ai voté pour la seconde proposition donc ("... a juste donnée un bon film") car somme toute malgré ses défauts de taille par rapport au roman, j'aime beaucoup ce film, hein.

Proposition qui comporte une faute d'auxiliaires mais je veux pas faire chier non plus...

(Pour Roy Neary, je serai en mode perroquet )

A l'image de la confrontation du feu et la glace qui parcourt une bonne partie de ce Dahlia Noir, la réalisation de De Palma souffle le chaud et le froid, alors qu'on n'attendait qu'une seule chose: voir l'écran s'embraser. Il manque un petit grain de folie pour emporter tout ça (curieuse impression de sentir tonton Brian freiner ses envies d'hyperbole), peut-être aussi un peu plus de rigueur dans le récit (n'ayant pas lu le roman, j'ai eu parfois l'impression de sauter du coq à l'âne, sans compter que c'est parfois assez confus), dommage aussi pour Josh Hartnett, certes il s'en sort bien mais montre ses limites lorsqu'il serre les machoires ou se met à pleurer.

Par moments, je me suis véritablement régalé, mais il reste la sensation d'être passé à côté de quelque chose de grand. J'ai envie de le revoir très vite et surtout, de lire ce satané bouquin.