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Re: Shirley MacLaine
Publié : 4 mars 08, 22:49
par Nestor Almendros
Profondo Rosso (le 8 août 2007) a écrit :Sept fois femme de Vittorio De Sica (1967)
Suite de sept sketches illustrant sept aspects de la femme : romantique, réaliste, impudique, volage, jalouse, capricieuse, amoureuse.
Le film est surtout une ode au charme et au talent de Shirley McLane qui interprète chacune des sept facette de la femme de chacun des sketches. L'humour italien devastateur est par moments un peu noyé sous le poids de la production internationale (casting héteroclite où Vittorio Gassman cotoie Philippe Noiret et Michael caine, tournage à Paris en langue anglaise...) dans quelques sketch un peu poussif : Paulette (chaque sketch porte le nom de l'héroïne) où une jeune veuve cède aux avances d'un prétendant en plein enterrement par appat du gain, Maria teresa où une femme trompée décide de se venger en cédant au premier venu, et Eve où Shirley Mclane campe une megère hysterique qui va tout faire pour empecher une rivale de venir à l'Opera avec la même robe qu'elle. De bonnes idées mais pas poussée assez loin (Maria Teresa pas loin de céder à la prostitution) et des histoires qui trainent en longueur.
A côté de ça quatre grandes réussites :
Linda
Shirley Mclane campe une jeune femme cédant au plaisir de l'esprit uniquement et qui va rendre fous deux prétendant qu'elle a invitées chez elle. Le sketch le plus fou et osé du film avec Shirley Mclaine nue la plupart du temps et qui se termine en partie à trois. Des instants hautement folklorique avec les deux hommes virant limite hysterique sous le charme provoquant de Linda et une ambiance psyché pop des plus agréable.
Edith
Une femme au foyer est délaissée par son mari écrivain qui fantasme sur ses créations littéraires de femmes libérées et excentrique. Mais quand elle se met à adopter le même genre de comportement pour plaire à son mari elle passe pour folle. Très belle prestation de Shirley Mclaine vraiment pathétique et touchante et la conclusion est vraiment belle.
Marie
Un couple adultère desepéré décide de se suicider ensemble par amour dans une chambre d'hotel. Superbe huis clos où on passe du gros comique avec les messages enregistrés, la difficile organisation du suicide (qui tire sur qui en premier, où alors des pilules ?) à une chute des plus triste et réussie, Shirley Maclaine est une nouvelle fois exeptionnelle.
Jean
Une jeune femme est suivie toute une après midi par un homme (michael caine)) et va se livrer à un cache cache des plus romantique avec lui. Le meilleur sketch du film, un charme fou tout du long grâce à une Shirley Mclane mutine et espiègle et un Michael caine timide et mysterieux tandis que le Paris retro 60's offre un cadre idéal au récit. Puis vient une conclusion des plus cynique qui nous ramène brutalement sur terre.
Inégal mais dans l'ensemble très réussi et plaisant. 5/6
Je me suis permis de quoter Profondo car je viens moi aussi de visionner ce film (et, accessoirement il n'existe pas de topic dédié à De Sica...).
Je ne serai cependant pas aussi enthousiaste que lui: je me suis assez copieusement ennuyé. Jamais suffisamment intéressé, trop succint, peu prenant. Mais je souscris sur deux points de l'avis de Profondo: Shirley McLaine est absolument splendide dans ce film, tant physiquement (

) que professionnellement. Si j'ai tenu le coup pendant 1h30, c'est surtout grâce à elle, ses looks, son sourire, son plaisir évident à jouer ici.
Autre joli point: comme par hasard le seul segment qui m'ait un tant soit peu intéressé est aussi le préféré de Profondo. Et, comme par hasard, le meilleur segment clôt le film. Une histoire brève à la conclusion à double tranchant, qui permet une nouvelle fois à Miss McLaine de me briser le coeur.
Et je ne peux m'empêcher de quoter
Lord Henry qui en août 2006 écrivait
Ce film est un mystère, et un désastre.
Plus précisément, sept fois un désastre.
Et qui 1 an plus tard, à la suite du post de Profondo en remettait une couche
Ce film est une véritable plaie. Ou plutôt les fameuses sept plaies, cette fois-ci infligées au spectateur.

Re: Shirley MacLaine
Publié : 20 mai 09, 00:33
par Nestor Almendros
TENDRES PASSIONS de James L. Brooks
Je profite ces jours-ci des diffusions de TCM pour redonner leur chance à certains rendez-vous (a priori) manqués il y a quelques années et que l'occasion et la curiosité me donnent envie de réévaluer. TENDRES PASSIONS fait partie du lot, vu à l'époque sans réel entrain, plutôt refroidi par des élans lacrymaux qui m'avaient alors semblés trop insistants. Curieusement, aujourd'hui, ces élans mélodramatiques ont été beaucoup mieux accueillis, au point d'avoir la larme à l'oeil pendant un bon dernier quart d'heure. Il faut savoir savourer les belles scènes et oublier, parfois, les défauts d'un film ponctué (maladroitement?) de bons sentiments et d'une certains avarice en finesse. Or, ce qui fait justement tout l'intérêt de ce film, c'est que l'ensemble trouve un certain équilibre entre grandes envolées de violon (en l'occurence ici une musique limite insupportable), scènes intimistes qui prennent leur temps, personnages savoureux et casting 3 étoiles.
Si mon impression générale sur le film reste positive, si je n'ai pas forcément apprecié tous les moments, je reconnais à Brooks un certain savoir faire dans l'écriture de ses scènes, de ses dialogues, dans l'invention de personnages humains avec leurs défauts et leurs qualités, et surtout dans l'ambiance qu'il donne à ses chroniques. Il faut dire qu'il est bien aidé par des acteurs en pleine forme, en particulier Jack Nicholson, énorme, et surtout Shirley McLaine irrésistible en mère (et grand-mère) complexée et coincée. Le personnage est haut en couleur, Shirley l'amène encore plus loin, avec une humanité supplémentaire (quel sale caractère elle donne à son personnage). On suit avec plaisir les parcours sentimentaux de ces deux femmes, une mère et sa fille, aux tempéraments si différents mais dont le solide cordon les maintient en contact de gré ou de force.
Je me faisais souvent la réflexion que j'étais d'habitude plus sensible aux réalisateurs qu'aux comédiens, eh bien je me rends compte que l'inverse m'arrive de plus en plus. Malgré les 50 ans passés de la belle Shirley (à l'époque), je suis resté sous le charme et n'ai pas boudé mon plaisir devant sa performance. Un Oscar largement mérité.
Face à elle, Nicholson est toujours aussi grand, débonnaire et coquin au possible. J'aime énormément cet acteur qui m'avait déjà conquis dans POUR LE PIRE ET POUR LE MEILLEUR, du même James L. Brooks. Le couple qu'il forme avec McLaine est vraiment irrésistible.
Ca me donne envie de voir d'autres films de James L. Brooks, tiens...
Re: Shirley MacLaine
Publié : 26 déc. 09, 23:54
par Commissaire Juve
Gambit /
Un hold-up extraordinaire (Ronald Neame, 1966), avec Michael Caine, Shirley MacLaine et Herbert Lom... Et même une musique hyper reconnaissable de Maurice Jarre.
Si vous êtes client de
Caine et de
MacLaine, c'est "Highly recommended" par le commissaire

. En gros : Caine se propose de faire un casse chez un milliardaire moyen-oriental. Pour faire diversion, il embauche MacLaine qui se trouve avoir une ressemblance troublante avec feu l'épouse du milliardaire. Son plan est infaillible (on voit le déroulement de l'opération pendant les 30 premières minutes), il est sûr de son coup... Je n'en dis pas plus !

On va simplement de surprise en surprise, avec des comédiens au flegme / à la candeur bien sympa. Et la musique de
Maurice Jarre met une bonne ambiance...
Le dvd anglais est ok (il est tout frais, il est sorti fin novembre). Il y a des sous-titres anglais.
La bonne surprise de la semaine.
Re: Shirley MacLaine
Publié : 31 déc. 09, 17:13
par Commissaire Juve
J'ai reçu l'édition Paramount UK de
The matchmaker / La meneuse de jeu (un Shirley MacLaine fin années 50).
Les langues proposées... En général, avec Paramount, on a la totale. Là, c'est anglais pour l'audio, et sous-titres anglais, néerlandais, suédois, norvégiens, danois et finnois. Une édition pour gens du "Nord" quoi (sans sous-titres allemands cela dit). Ah, elle est belle l'Union européenne.
Incidemment ; l'image noir & blanc est superbe.

Re: Shirley MacLaine
Publié : 31 déc. 09, 17:33
par Miguelito Loveless
J'ai rencontré le même souci il y a quelques années avec le DVD d'
Hatari...

Re: Shirley MacLaine
Publié : 1 janv. 10, 03:05
par Commissaire Juve
Miguelito Loveless a écrit :J'ai rencontré le même souci il y a quelques années avec le DVD d'
Hatari...

Oui, mais là, c'était une édition "France" ; c'est encore plus impardonnable.
Commissaire Juve a écrit :J'ai reçu l'édition Paramount UK de
The matchmaker / La meneuse de jeu (un Shirley MacLaine fin années 50).
Les langues proposées... En général, avec Paramount, on a la totale. Là, c'est anglais pour l'audio, et sous-titres anglais, néerlandais, suédois, norvégiens, danois et finnois. Une édition pour gens du "Nord" quoi (sans sous-titres allemands cela dit). Ah, elle est belle l'Union européenne.
Incidemment ; l'image noir & blanc est superbe.

Je confirme : superbe master...
Concernant le film : oué, ça se regarde. Heureusement que
Shirley (
MacLaine) y promène son charmant minois... L'autre Shirley (
Shirley Booth), la vieille, est un peu fatigante avec sa logorrhée et son timbre de voix nasillard. Pendant un moment, elle occupe tellement l'écran qu'on a peur de s'être fait arnaquer comme dans
Gypsy (Mervyn LeRoy, 1962... où le vrai personnage principal est l'horrible
Rosalind Russel et où
Natalie Wood ne fait que de brèves apparitions), mais cela reste assez équilibré ; les esthètes ont leur quota de Shirley MacLaine.
Sinon, truc agaçant : l'interpellation du spectateur... ça fait théâtre joué par des cabotins.
Enfin : une scène entre la marieuse et Horace Vandergelder semble avoir été joyeusement pompée sur une scène de l'
Avare (la scène où Frosine raconte à Harpagon que Marianne préfère les hommes âgés, qu'elle est économe, etc.). Plagiat ou hommage ?
Re: Shirley MacLaine
Publié : 7 févr. 11, 13:11
par Miss Nobody
Pour ceux que ça intéresse, le doc d'hier sur MacLaine est disponible une semaine sur le site d'ARTE:
http://videos.arte.tv/fr/videos/shirley ... 81496.html
Re: Shirley MacLaine
Publié : 8 févr. 11, 11:28
par Federico
Dans un ancien post, quelqu'un notait que Shirley MacLaine pouvait sauver un film par sa seule présence.
Eh bien, c'est pratiquement le cas dans le très cool mais pas terrible
L'inconnu de Las Vegas (
Ocean's 11, 1960) : venue faire un caméo pour ses potes du Rat Pack, on la voit,
quoi ? deux minutes ? en petite nana pétée comme un coing discutant avec Dean Martin sur un parking et c'est le meilleur moment du film (ils semblent carrément en impro totale). Une fois de plus, elle y est irrésistible.
Dans le sympathique docu diffusé cette semaine par Arte, elle évoque l'époque de sa participation à la bande d'affreux jojos noceurs qui l'avaient adoptée comme une mascotte (un peu comme Mireille Darc avec la bande d'Audiard). C'est fou le nombre de jolies actrices qui tinrent ce rôle dans le Rat Pack (Angie Dickinson, Janet Lee, Marylin...)
Sinon, j'ai un atroce souvenir du film qui lui valut un Oscar,
Tendres passions, film que j'avais vu en avant-première (on devait être cinq dans la salle) quelques jours avant sa sortie. Dans ce mélo tire-larmes formaté pour les récompenses et où MacLaine devait être très bien, je n'avais à l'époque retenu que le charme très étrange de Debra Winger (et sa voix rauque si sexy).
Re: Shirley MacLaine
Publié : 8 févr. 11, 13:02
par joe-ernst
Commissaire Juve a écrit :l'horrible Rosalind Russel
Mais il en remet une couche le petit Ibère !

Re: Shirley MacLaine
Publié : 8 févr. 11, 13:34
par Commissaire Juve
joe-ernst a écrit :Commissaire Juve a écrit :l'horrible Rosalind Russel
Mais il en remet une couche le petit Ibère !

Caramba ! mais je vois qu'on a un asinophile amateur de vieilles mules !

Re: Shirley MacLaine
Publié : 8 févr. 11, 16:27
par joe-ernst
Commissaire Juve a écrit :Caramba ! mais je vois qu'on a un asinophile amateur de vieilles mules !

C'est beau l'autocritique :
- Spoiler (cliquez pour afficher)

Re: Shirley MacLaine
Publié : 8 févr. 11, 17:52
par Commissaire Juve
Re: Shirley MacLaine
Publié : 9 févr. 11, 22:55
par hansolo
Commissaire Juve a écrit :J'ai reçu l'édition Paramount UK de
The matchmaker / La meneuse de jeu (un Shirley MacLaine fin années 50).
Les langues proposées... En général, avec Paramount, on a la totale. Là, c'est anglais pour l'audio, et sous-titres anglais, néerlandais, suédois, norvégiens, danois et finnois. Une édition pour gens du "Nord" quoi (sans sous-titres allemands cela dit). Ah, elle est belle l'Union européenne.
cela dit j'ai même l'impression que plus ça va, moins on a de choix de langues sur les DVd / et même BluRay a priori ...
Re: Shirley MacLaine
Publié : 28 sept. 11, 19:20
par Federico
Long entretien avec Shirley MacLaine à l'occasion de l'hommage qui lui fut récemment rendu à la Cinémathèque :
http://www.franceculture.com/plateforme ... laine.html
Re: Shirley MacLaine
Publié : 14 déc. 14, 11:21
par bogart
Il a suffit d'une nuit de Joseph Anthony (1961)
Tout juste auréolée du film de Billy Wilder 'La Garçonnière" la comédienne dans ce film pétille de toute sa beauté, et forme un duo agréable avec son partenaire Dean Martin.

Une comédie divertissante qui m'a fait fait passer un agréable moment.