Je me suis permis de quoter Profondo car je viens moi aussi de visionner ce film (et, accessoirement il n'existe pas de topic dédié à De Sica...).Profondo Rosso (le 8 août 2007) a écrit :Sept fois femme de Vittorio De Sica (1967)
Suite de sept sketches illustrant sept aspects de la femme : romantique, réaliste, impudique, volage, jalouse, capricieuse, amoureuse.
Le film est surtout une ode au charme et au talent de Shirley McLane qui interprète chacune des sept facette de la femme de chacun des sketches. L'humour italien devastateur est par moments un peu noyé sous le poids de la production internationale (casting héteroclite où Vittorio Gassman cotoie Philippe Noiret et Michael caine, tournage à Paris en langue anglaise...) dans quelques sketch un peu poussif : Paulette (chaque sketch porte le nom de l'héroïne) où une jeune veuve cède aux avances d'un prétendant en plein enterrement par appat du gain, Maria teresa où une femme trompée décide de se venger en cédant au premier venu, et Eve où Shirley Mclane campe une megère hysterique qui va tout faire pour empecher une rivale de venir à l'Opera avec la même robe qu'elle. De bonnes idées mais pas poussée assez loin (Maria Teresa pas loin de céder à la prostitution) et des histoires qui trainent en longueur.
A côté de ça quatre grandes réussites :
Linda
Shirley Mclane campe une jeune femme cédant au plaisir de l'esprit uniquement et qui va rendre fous deux prétendant qu'elle a invitées chez elle. Le sketch le plus fou et osé du film avec Shirley Mclaine nue la plupart du temps et qui se termine en partie à trois. Des instants hautement folklorique avec les deux hommes virant limite hysterique sous le charme provoquant de Linda et une ambiance psyché pop des plus agréable.
Edith
Une femme au foyer est délaissée par son mari écrivain qui fantasme sur ses créations littéraires de femmes libérées et excentrique. Mais quand elle se met à adopter le même genre de comportement pour plaire à son mari elle passe pour folle. Très belle prestation de Shirley Mclaine vraiment pathétique et touchante et la conclusion est vraiment belle.
Marie
Un couple adultère desepéré décide de se suicider ensemble par amour dans une chambre d'hotel. Superbe huis clos où on passe du gros comique avec les messages enregistrés, la difficile organisation du suicide (qui tire sur qui en premier, où alors des pilules ?) à une chute des plus triste et réussie, Shirley Maclaine est une nouvelle fois exeptionnelle.
Jean
Une jeune femme est suivie toute une après midi par un homme (michael caine)) et va se livrer à un cache cache des plus romantique avec lui. Le meilleur sketch du film, un charme fou tout du long grâce à une Shirley Mclane mutine et espiègle et un Michael caine timide et mysterieux tandis que le Paris retro 60's offre un cadre idéal au récit. Puis vient une conclusion des plus cynique qui nous ramène brutalement sur terre.
Inégal mais dans l'ensemble très réussi et plaisant. 5/6
Je ne serai cependant pas aussi enthousiaste que lui: je me suis assez copieusement ennuyé. Jamais suffisamment intéressé, trop succint, peu prenant. Mais je souscris sur deux points de l'avis de Profondo: Shirley McLaine est absolument splendide dans ce film, tant physiquement (



Autre joli point: comme par hasard le seul segment qui m'ait un tant soit peu intéressé est aussi le préféré de Profondo. Et, comme par hasard, le meilleur segment clôt le film. Une histoire brève à la conclusion à double tranchant, qui permet une nouvelle fois à Miss McLaine de me briser le coeur.
Et je ne peux m'empêcher de quoter Lord Henry qui en août 2006 écrivait
Et qui 1 an plus tard, à la suite du post de Profondo en remettait une coucheCe film est un mystère, et un désastre.
Plus précisément, sept fois un désastre.
Ce film est une véritable plaie. Ou plutôt les fameuses sept plaies, cette fois-ci infligées au spectateur.
