Commentaires à propos de votre film du mois

[Coxwell]

La partie contemporaine forme ceci dit à peine 10% du film.

Comme le fameux "Zone of interest" et son articulation grossière en fin de partie. Quelques pourcents qui n'empêchent malheureusement pas de faire effondrer la pertinence du dispositif précédent.

Tu pensais quoi de ses précédents films?

Je n'en ai vu aucun

[Profondo Rosso]

Film du mois

1 Resurrection de Bi Gan



2 La Chambre verte de François Truffaut



3 L'Amour qu'il nous reste de Hlynur Pálmason



4 Valeurs sentimentales de Joachim Trier



5 Agent Secret de Kleber Mendonça Filho



6 Allons z'enfants de Yves Boisset

[Tom Peeping]

J'ai vu en mai



**** chef-d'oeuvre / *** excellent / ** bon / * moyen / 0 mauvais

Une étrange affaire (Pierre Granier-Deferre, 1981) *** Mon film du mois
Le nouveau patron d'un grand magasin parisien vampirise l'un de ses subalternes. Une étrange affaire en effet que ce film inclassable qui échappe au thriller social pour aller vers le drame psychologique freudien aux relents d'horror. Dans un jeu d'attraction et de manipulation sublimée par la suggestion homosexuelle, Michel Piccoli et Gérard Lanvin forment un duo fascinant, secondés par Jean-Pierre Kalfon et Nathalie Baye, tous deux formidables. Le sujet et le traitement vraiment originaux en font l'un des grands films français des années 80. BR FR

Quand la Terre s'entr'ouvrira / Crack in the World (Andrew Marton, 1965) **
Malgré les risques, un géologue (Dana Andrews) fait exploser une charge nucléaire sous l'écorce terrestre pour exploiter le magma remonté à la surface. Comme beaucoup de ces années-là, ce film de SF/catastrophe évoque les peurs de l'époque : l'atome, l'hubris des décideurs, la science sans conscience... et annonce la bataille environnementale. La gravité du ton couplée aux effets spéciaux "à la George Pal" lui donnent une identité propre inattendue, celle d'un spectacle nihiliste. Janette Scott y est l'essence même de la potiche décorative. Pas mal du tout. BR FR

Le salaire de la violence / Gunman's walk (Phil Karlson, 1958) ***
En Arizona, sous l'oeil de son autre fils, un éleveur (Van Heflin) qui adule son aîné machiste (Tab Hunter) doit se rendre à l'évidence de la dérive incontrôlable de celui-ci. L'étude des caractères et l'affrontement quasi biblique - ou freudien - au sein d'une famille d'hommes est mené de main de maître dans ce western psychologique sur la masculinité toxique. Les vastes panoramas des plaines servent de décor impassible à l'histoire d'un monde en mutation auquel les personnages sont prêts ou pas. La mise en scène et l'écriture sont admirables. Le film est magnifique. BR FR

The sex garage (Fred Halsted, 1972) **
Dans un hangar de L.A, une fille taille une pipe à un jeune blond avant de se faire sauter sur le sol de ciment. Quelque part en ville, un brun se branle au savon sous la douche. Puis il arrive au garage et prend la place de la fille, partie en courant. Un motard aux cheveux longs débarque à son tour, mate les deux mecs et encule le brun. Puis il regarde amoureusement sa moto, en caresse longuement les chromes et la baise par le pot d'échappement avant de nourrir le cuir de son foutre. Voilà, ça dure 35', c'est en N&B, plutôt arty et c'était pionnier dans le genre. BR US

Acte de violence / Act of violence (Fred Zinnemann, 1949) ***
Un américain tranquille est pourchassé par un de ses anciens camarades pour une faute qu'il a commise pendant la guerre. Tournée dans un clair-obscur violent qui doit symboliser la conscience torturée du père de famille en fuite, cette histoire de culpabilité et de vengeance prend tous les habits du Film Noir tout en étant un drame intimiste baigné de désespoir sur les fantômes du passé. Robert Ryan est saisissant en vengeur imperturbable face au toujours formidable Van Heflin, Janet Leigh au début de sa carrière et Mary Astor magnifique en pute vieillissante. BR US

Goutte d'Or (Clément Cogitore, 2022) **
Au contact d'une petite bande de "mineurs isolés" maghrébins, un faux voyant se découvre un don et l'irrationnel qui l'entoure. Porté par l'interprétation fiévreuse de Karim Leklou et la meute des jeunes garçons de la rue, un hybride de cinéma vérité et de fantastique qui révèle une société et des codes exclus du regard public. Tout en étant intrigué par le sujet, j'ai été un peu rebuté par l'esthétisation visuelle de cet interlope underground presqu'entièrement nocturne estampillé "art et essai". J'en suis resté en dehors, intéressé mais pas impliqué. Mitigé donc. BR FR

La faute à Voltaire (Abdellatif Kechiche, 2000) ***
A Paris, un sans-papiers tunisien (Sami Bouajila) se retrouve en centre d'hébergement et en centre psychiatrique tout s'attachant à une puis à une autre jeune femme à problèmes. Le contexte misérabiliste de l'histoire est contrebalancé par l'énergie et la libido - au sens de force de vie - qui se dégagent des personnages et de la mise en scène, la première et déjà tout est là, de Kechiche. Le casting sans faute, avec mention pour Elodie Bouchez dans un rôle écrasant, incarne admirablement ces invisibles, compagnons solidaires de galère et de précarité. Un film puissant. BR UK

Suburra (Stefano Sollima, 2015) ***
A Rome, un député risquant un scandale, un parrain mafieux, le chef d'un clan rom et une étoile montant de la pègre s'affrontent autour d'un projet de développement à Ostie. Un puissant souffle nihiliste traverse tout ce film sur les courants souterrains du pouvoir et de la corruption qui décortique l'emprise du crime sur les corps et les âmes. La casting parfait et la mise en scène assurée - mais un peu bling bling - retiennent l'attention du début à la fin d'une apnée dans la pourriture d'une société sans charité aucune. On on sort content de voir ça de l'extérieur. BR UK

Fade-In ("Allen Smithee" Jud Taylor, 1968) ***
Dans l'Utah, le tournage d'un film fait se rencontrer une monteuse de Los Angeles et un rancher local. Avec comme intéressant alibi le making of du western "Blue", cette bluette de roman-photo ne cesse d'étonner par ses ruptures de ton et de style dues à la fois à la mise en scène du réalisateur et au remontage pirate du studio. Mais le plus surprenant est l'objectification du visage mâle et du corps dénudé de Burt Reynolds - qui débute à la Marlon Brando -, vu au prisme du désir de la trop rare Barbara Loden. Un film qui méritait largement sa sortie des oubliettes. BR US Kino Lorber

Les Linceuls / The Shrouds (David Cronenberg, 2024) ***
A Toronto, un entrepreneur qui a perdu sa femme d'un cancer créé un cimetière avec écrans connectés à l'intérieur des cercueils. Un peu plombé au milieu par une sous-intrigue inutile sur la concurrence industrielle, un film très personnel du veuf Cronenberg qui condense ses obsessions et son univers sur le sujet du deuil et le terrain de l'amour fou. Vincent Cassel est très juste en alter-ego du réalisateur et la morbidité extrême de l'ensemble est compensée par l'étrange poésie typique de l'auteur. Avec la meilleure utilisation d'un bruitage que j'aie jamais entendue. Cinéma

[Jeremy Fox]

Une étrange affaire (Pierre Granier-Deferre, 1981) *** Mon film du mois
Le nouveau patron d'un grand magasin parisien vampirise l'un de ses subalternes. Une étrange affaire en effet que ce film inclassable qui échappe au thriller social pour aller vers le drame psychologique freudien aux relents d'horror. Dans un jeu d'attraction et de manipulation sublimée par la suggestion homosexuelle, Michel Piccoli et Gérard Lanvin forment un duo fascinant, secondés par Jean-Pierre Kalfon et Nathalie Baye, tous deux formidables. Le sujet et le traitement vraiment originaux en font l'un des grands films français des années 80. BR FR


Le salaire de la violence / Gunman's walk (Phil Karlson, 1958) ***
En Arizona, sous l'oeil de son autre fils, un éleveur (Van Heflin) qui adule son aîné machiste (Tab Hunter) doit se rendre à l'évidence de la dérive incontrôlable de celui-ci. L'étude des caractères et l'affrontement quasi biblique - ou freudien - au sein d'une famille d'hommes est mené de main de maître dans ce western psychologique sur la masculinité toxique. Les vastes panoramas des plaines servent de décor impassible à l'histoire d'un monde en mutation auquel les personnages sont prêts ou pas. La mise en scène et l'écriture sont admirables. Le film est magnifique. BR FR

La faute à Voltaire (Abdellatif Kechiche, 2000) ***
A Paris, un sans-papiers tunisien (Sami Bouajila) se retrouve en centre d'hébergement et en centre psychiatrique tout s'attachant à une puis à une autre jeune femme à problèmes. Le contexte misérabiliste de l'histoire est contrebalancé par l'énergie et la libido - au sens de force de vie - qui se dégagent des personnages et de la mise en scène, la première et déjà tout est là, de Kechiche. Le casting sans faute, avec mention pour Elodie Bouchez dans un rôle écrasant, incarne admirablement ces invisibles, compagnons solidaires de galère et de précarité. Un film puissant. BR UK

[Boubakar]

Cain et Abel devient le troisième film de Lino Brocka qui finit dans un des mes classements mensuels :

[Jeremy Fox]

28 films, un seul gros coup de cœur (qui plus est, la réévaluation d'un film dont j'étais passé totalement à côte), et trois autres belles redécouvertes.











Le Résumé :

* Les Désaxés (The Misfits) : John Huston : 8.5/10

* Max et les ferrailleurs : Claude Sautet 1971 : 8/10

* La Femme infidèle : Claude Chabrol 1969 : 7.5/10
* Les Beaux Gosses : Riad Sattouf 2009 : 7.5/10

* Les Apprentis : Pierre Salvadori 1994 : 7/10
* La Cérémonie : Claude Chabrol 1995 : 7/10
* La Vie rêvée des anges : Erick Zonca 1998 : 7/10
* Le Temps retrouvé : Raoul Ruiz 1999 : 7/10
* Gainsbourg, Vie Héroïque : Joann Sfar 2010 : 7/10

* Le Vent de la plaine (The Unforgiven) : John Huston 1960 : 6.5/10
* Le Bateau d'Emile : Denys de la Patellière 1962 : 6.5/10
* Maigret voit rouge : Gilles Grangier 1963 : 6.5/10
* Grand méchant loup appelle (Father Goose) : Ralph Nelson 1964 : 6.5/10
* Le Soleil des voyous : Jean Delannoy 1967 : 6.5/10
* L'Affaire Dominici : Claude Bernard-Aubert 1973 : 6.5/10
* Le Sucre : Jacques Rouffio 1978 : 6.5/10
* Une part manquante : Guillaume Senez 2024 : 6.5/10

* Le Départ : Jerzy Skolimowski 1967 : 6/10
* Masques : Claude Chabrol 1987 : 6/10
* Music Box : Costa-Gavras 1989 : 6/10
* Madame Bovary : Claude Chabrol 1991 : 6/10
* Pas très catholique : Tonie Marshall 1993 : 6/10
* Spectateurs ! Arnaud Desplechin 2025 : 6/10
* Je suis toujours là (Ainda Estou Aqui) : Walter Salles 2025 : 6/10

* Les Caprices de Marie : Philippe de Broca 1970 : 5.5/10

* Saint-Tropez Blues : Marcel Moussy 1961 : 5/10
* Jeu de massacre : Alain Jessua 1967 : 5/10

* Le Cœur qui bat : Vincent Delerm 2024 : 4/10

[origan42]

FILM DU MOIS

VORTEX (Gaspar Noé, 2021) *****

Le reste du mois, par ordre de préférence :

Spoiler (cliquez pour afficher)

Dogfight / L’amour n’est pas un jeu (Nancy Savoca, 1991) ****
Le Repas de noces / Un mariage du tonnerre (Richard Brooks, 1956) ****
Urgences (Raymond Depardon, 1988) ****
La Plus Précieuse des marchandises (Michel Hazanavicius, 2024) ****
Tucker (Francis Ford Coppola, 1988) ****

Spinal Tap (Rob Reiner, 1984) ***
La Lance brisée (Edward Dmytryk, 1954) ***
Hidden (Jack Sholder, 1987) ***
Commando de la mort (Lewis Milestone, 1945) ***
La Veuve noire (Nunnally Johnson, 1954) ***
Pourvu que ce soit une fille (Mario Monicelli, 1986) ***
La Chambre d’à côté (Pedro Almodóvar, 2024) ***
Le Tueur du Montana (Nathan Juran, 1953) ***
Vice-versa 2 (Kelsey Mann, 2024) ***
I’m Not There (Todd Haynes, 2007) ***
Un ours dans le Jura (Franck Dubosc, 2024) ***
Un film parlé (Manoel de Oliveira, 2003) ***
Santosh (Sandhya Suri, 2024) ***
Blanches Colombes et Vilains Messieurs (Joseph L. Mankiewicz, 1955) ***
Rusty James (Francis Ford Coppola, 1983) ***
La Tresse (Laetitia Colombani, 2023) ***
La Révolte des dieux rouges (William Keighley, 1950) ***

La Révolte des Séminoles (Earl Bellamy, 1955) **
La Fièvre de l’or noir / Pittsburgh (Lewis Seiler, 1951) **
Alvarez Kelly (Edward Dmytryk, 1966) **
La Femme de Tchaïkovski (Kirill Serebrennikov, 2022) **
Lou n’a pas dit non (Anne-Marie Miéville, 1994) **
L’Apôtre (Cheyenne Carron, 2014) **
Le futur est femme (Marco Ferreri, 1984) **
Le Docteur X / Le Monstre (Roland West, 1925) **
Creep (Christopher Smith, 2004) **
La Nuit sans lune (Irving Pichel, 1943) **

Hidden 2 (Seth Pinsker, 1993) °


RE-VISIONS
Les 39 Marches (Alfred Hitchcock, 1935) **** ↓
Tous les matins du monde (Alain Corneau, 1991) **** →
Le Dernier Train de Gun Hill (John Sturges, 1959) **** →
La Veuve Couderc (Pierre Granier-Deferre, 1971) *** →
Max et les ferrailleurs (Claude Sautet, 1971) *** →
Lifeboat / Les Naufragés (Alfred Hitchcock, 1944) *** ↑
Le Cousin (Alain Corneau, 1997) *** →
Jason et les Argonautes (Don Chaffey, 1963) ** →

INTERPRÉTATION FÉMININE DU MOIS : FRANÇOISE LEBRUN La mère dans Vortex
INTERPRÉTATION MASCULINE DU MOIS : RIVER PHOENIX Eddie Birdlace dans Dogfight

[MJ]

1. The Rehearsal - Saison 2 (Nathan Fielder)



2. Souvenirs de la maison jaune (João César Monteiro)



3. Les Funérailles des Roses (Toshio Matsumoto)



4. Poultrygeist: Night of the chicken dead (Lloyd Kaufman)



5. Le Dernier Plongeon (João César Monteiro)

[Jack Carter]

FILM DU MOIS

VORTEX (Gaspar Noé, 2021) *****

Jérémy, c'est sur Arte.tv !

[Jeremy Fox]

FILM DU MOIS

VORTEX (Gaspar Noé, 2021) *****

Jérémy, c'est sur Arte.tv !

Noté

Ceci dit, je l'avais déjà tenté il y a quelques années.

[murphy]

Go

Juin 2025
Film du mois
Films découverts, redécouverts ou revus (Hors compétition)
Mes films du mois

Yeah

[origan42]

Noté

Ceci dit, je l'avais déjà tenté il y a quelques années.

Ça passe ou ça casse... pratiquement dès le début.
Chez moi, ça a marché au plus haut point !
(Avec Gaspar Noé, c'est tout ou rien, pour ma part).

[Jeremy Fox]

Noté

Ceci dit, je l'avais déjà tenté il y a quelques années.

Ça passe ou ça casse... pratiquement dès le début.
Chez moi, ça a marché au plus haut point !
(Avec Gaspar Noé, c'est tout ou rien, pour ma part).

J'aimais assez mais j'ai eu la mauvaise idée de le voir sur un petit écran. Avec un tel procédé ça ne fonctionnait pas très bien et je n'avais pas envie d'aller au bout. A retenter sur plus grand écran tout au moins pour Alex Lutz.

[Jack Carter]

Go

Juin 2025
Film du mois
Films découverts, redécouverts ou revus (Hors compétition)
Mes films du mois

Yeah

[origan42]

Ça passe ou ça casse... pratiquement dès le début.
Chez moi, ça a marché au plus haut point !
(Avec Gaspar Noé, c'est tout ou rien, pour ma part).

J'aimais assez mais j'ai eu la mauvaise idée de le voir sur un petit écran. Avec un tel procédé ça ne fonctionnait pas très bien et je n'avais pas envie d'aller au bout. A retenter sur plus grand écran tout au moins pour Alex Lutz.

Françoise Lebrun est incroyable, plus vraie que vraie.