Très bon, ouiJeremy Fox a écrit : ↑9 sept. 24, 16:23Ce fut récemment l'un de mes films du moisFlavia a écrit : ↑9 sept. 24, 16:22 Charles Aznavour, David Bowie et tant d'autres accompagnent cette famille québécoise des années 60 à 80. C'est drôle, pertinent, émouvant.
Le film est diffusé actuellement sur Ciné+ Festival, je le recommande vivement.
Enorme coup de coeur.
C.R.A.Z.Y. ( 2005 - Jean-Marc Vallée)![]()
Commentaires à propos de votre film du mois
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- Jack Carter
- Certains l'aiment (So)chaud
- Messages : 33735
- Inscription : 31 déc. 04, 14:17
Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Veneno para las hadas (Carlos Enrique Taboada, 1986)
- Demi-Lune
- Bronco Boulet
- Messages : 15294
- Inscription : 20 août 09, 16:50
- Localisation : Retraité de DvdClassik.
Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Alexandre Angel a écrit : RoboCop / (Paul Verhoeven, 1987) x

Non, ce n'est pas sérieux.
- Alexandre Angel
- Une couille cache l'autre
- Messages : 15414
- Inscription : 18 mars 14, 08:41
Re: Commentaires à propos de votre film du mois
J'aurais pu mettre un peu plus c'est vrai mais c'est quand même sérieux parce qu'à un moment, au delà du savoir-faire, de la plasticité de Verhoeven, il n'y a pas grand chose de plus qu'un actioneer à la Albert Pyun (je ne parle, ni des moyens, ni de la forme et j'aurais bien de la sympathie pour Pyun) : les péripéties bourrines défilent, les méchants sont archi-débiles et Paul Verhoeven assurent les arrières (il le fait bien) des fonds qu'on lui prodigue.
Le 2 de Kershner, moins brillant, n'est pas infréquentable pour autant.
Et puis une étoile, c'est pas tout à fait rien

Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
- Demi-Lune
- Bronco Boulet
- Messages : 15294
- Inscription : 20 août 09, 16:50
- Localisation : Retraité de DvdClassik.
Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Ah oui quand même...Alexandre Angel a écrit : ↑10 sept. 24, 20:25 J'aurais pu mettre un peu plus c'est vrai mais c'est quand même sérieux parce qu'à un moment, au delà du savoir-faire, de la plasticité de Verhoeven, il n'y a pas grand chose de plus qu'un actioneer à la Albert Pyun
Le script de base provoquait les mêmes réactions chez Verhoeven à la lecture, et je ne me souviens plus ce qui avait été son déclic pour s'engager finalement dans le tournage (n'était-ce pas son épouse qui y avait vu tout le potentiel sarcastique? les spécialistes confirmeront ou non). Mais le résultat n'est justement pas un film d'Albert Puyn. Ce qui en fait un film marquant d'un vrai auteur et pas une simple série B, même pêchue, c'est le regard européen sur la société américaine d'un Néerlandais transcendant le matériau par une dose colossale d'ironie et de dépit. Sous le vernis du cinéma d'anticipation façon BD grandeur nature, c'est pour moi l'un des films les plus cinglants sur le capitalisme sauvage des années 1980, à ranger aux côtés de Wall Street. Ce n'est pas que le traitement subverti de personnages qui seraient justement "positifs" dans un blockbuster mainstream de cette époque - le personnage de Bob Morton a beau être le "père" de RoboCop, c'est un enfoiré d'arriviste -, ni les lubies de l'époque tournées en dérision avec ces journaux télé (le Président des USA qui flotte piteusement en apesanteur à cause d'un dysfonctionnement de l'IDS) et ces pubs ("Le Pakistan menace mes frontières!!!"). C'est la prescience de mutations socioéconomiques profondes, avec la faillite de l’État (l’État n'existe pas dans RoboCop, il ne se manifeste pas, ce sont des conglomérats qui agissent), la privatisation de la police et même la violence accrue de la société qui se déchaîne contre des services d'ordre ramenés à de la simple chair à canon et qui ne semblent bénéficier d'aucun soutien dans leur mission - inoubliable scène de vestiaires au début où l'on sent le côté prolo et la trouille de ces flics, les revendications élémentaires complètement balayées par la hiérarchie et le côté presque "film de Vietnam" où l'on vient enlever du vestiaire le nom du dernier à s'être fait tuer, comme on pourrait apercevoir les linceuls des derniers soldats tués à l'arrière-plan de l'arrivée d'un bleu-bite style Charlie Sheen dans Platoon. C'est une vision cauchemardesque des Reaganomics, un triomphe du fric sur le régalien qui porte en son sein son propre commentaire sur l'anarchie sociale que cela ne peut qu'engendrer (ce n'est pas pour rien que cela se déroule à Détroit, bastion industriel avec les fleurons de l'automobile US dont la disgrâce pouvait être actée dès les années 80 avec la concurrence japonaise). C'est par ailleurs une appropriation typique de Verhoeven qui y intègre ses obsessions sur le parcours christique. La violence insensée, les réminiscences d'humanité de Murphy, l'utilisation de la robotique pour assurer la mission de police... non vraiment il y a tellement de choses à dire sur ce film tragiquement prophétique, l'un des meilleurs de Verhoeven. Incompréhension profonde, Alexandre.
- Alexandre Angel
- Une couille cache l'autre
- Messages : 15414
- Inscription : 18 mars 14, 08:41
Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Mais je te remercie pour ce beau commentaire et je suis persuadé, à l'instar de ce bon vieux Tavernier qui pouvait le professer, que ceux qui aiment ont toujours raison (bon , il doit y avoir des exceptions
).
Moi, je me borne à restituer ce que je ressens. Ici, c'est tout ce que tu dis..sans que ça me crée plus d'émotions cinégéniques que cela. Dans le contexte hollywoodien, il me faut attendre Show Girls pour réellement ressentir quelque chose.
Dans le cas de RoboCop, je te parle de Pyun parce que je ressens, en fin de parcours, une remise des clés similaire. Tout ce que tu dis, je le reconnais dans le film mais plus comme une velléité de sens, une manière de profession de foi, qu'un réel aboutissement. Dit autrement, je trouve que Verhoeven donne bien moins que ce qu'il fait miroiter et je déplore que toute la dernière partie sacrifie à la pyrotechnie (défaut indécrottable du cinéma US contemporain) au détriment de l'invention.
Mais c'est un bon film fantastique pour moi grâce à la première partie, attention, bon mais pas transcendant.. Ma note reflète ça même si elle peut paraître indigne du statut de classique de ce Verhoeven.

Moi, je me borne à restituer ce que je ressens. Ici, c'est tout ce que tu dis..sans que ça me crée plus d'émotions cinégéniques que cela. Dans le contexte hollywoodien, il me faut attendre Show Girls pour réellement ressentir quelque chose.
Dans le cas de RoboCop, je te parle de Pyun parce que je ressens, en fin de parcours, une remise des clés similaire. Tout ce que tu dis, je le reconnais dans le film mais plus comme une velléité de sens, une manière de profession de foi, qu'un réel aboutissement. Dit autrement, je trouve que Verhoeven donne bien moins que ce qu'il fait miroiter et je déplore que toute la dernière partie sacrifie à la pyrotechnie (défaut indécrottable du cinéma US contemporain) au détriment de l'invention.
Mais c'est un bon film fantastique pour moi grâce à la première partie, attention, bon mais pas transcendant.. Ma note reflète ça même si elle peut paraître indigne du statut de classique de ce Verhoeven.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
- Flol
- smells like pee spirit
- Messages : 57203
- Inscription : 14 avr. 03, 11:21
- Contact :
Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Messieurs, ce topic vous tend les bras :
https://dvdclassik.com/forum/viewtopic. ... 7&start=45
https://dvdclassik.com/forum/viewtopic. ... 7&start=45
- Boubakar
- Mécène hobbit
- Messages : 52763
- Inscription : 31 juil. 03, 11:50
- Contact :
Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Premier prétendant, Les chatouilles, avec une Karin Viard retrouvée.


- nunu
- Assistant opérateur
- Messages : 2545
- Inscription : 20 avr. 23, 16:02
Re: Commentaires à propos de votre film du mois
J'aurais pas dit mieux.Demi-Lune a écrit : ↑10 sept. 24, 21:25Ah oui quand même...Alexandre Angel a écrit : ↑10 sept. 24, 20:25 J'aurais pu mettre un peu plus c'est vrai mais c'est quand même sérieux parce qu'à un moment, au delà du savoir-faire, de la plasticité de Verhoeven, il n'y a pas grand chose de plus qu'un actioneer à la Albert Pyun
Le script de base provoquait les mêmes réactions chez Verhoeven à la lecture, et je ne me souviens plus ce qui avait été son déclic pour s'engager finalement dans le tournage (n'était-ce pas son épouse qui y avait vu tout le potentiel sarcastique? les spécialistes confirmeront ou non). Mais le résultat n'est justement pas un film d'Albert Puyn. Ce qui en fait un film marquant d'un vrai auteur et pas une simple série B, même pêchue, c'est le regard européen sur la société américaine d'un Néerlandais transcendant le matériau par une dose colossale d'ironie et de dépit. Sous le vernis du cinéma d'anticipation façon BD grandeur nature, c'est pour moi l'un des films les plus cinglants sur le capitalisme sauvage des années 1980, à ranger aux côtés de Wall Street. Ce n'est pas que le traitement subverti de personnages qui seraient justement "positifs" dans un blockbuster mainstream de cette époque - le personnage de Bob Morton a beau être le "père" de RoboCop, c'est un enfoiré d'arriviste -, ni les lubies de l'époque tournées en dérision avec ces journaux télé (le Président des USA qui flotte piteusement en apesanteur à cause d'un dysfonctionnement de l'IDS) et ces pubs ("Le Pakistan menace mes frontières!!!"). C'est la prescience de mutations socioéconomiques profondes, avec la faillite de l’État (l’État n'existe pas dans RoboCop, il ne se manifeste pas, ce sont des conglomérats qui agissent), la privatisation de la police et même la violence accrue de la société qui se déchaîne contre des services d'ordre ramenés à de la simple chair à canon et qui ne semblent bénéficier d'aucun soutien dans leur mission - inoubliable scène de vestiaires au début où l'on sent le côté prolo et la trouille de ces flics, les revendications élémentaires complètement balayées par la hiérarchie et le côté presque "film de Vietnam" où l'on vient enlever du vestiaire le nom du dernier à s'être fait tuer, comme on pourrait apercevoir les linceuls des derniers soldats tués à l'arrière-plan de l'arrivée d'un bleu-bite style Charlie Sheen dans Platoon. C'est une vision cauchemardesque des Reaganomics, un triomphe du fric sur le régalien qui porte en son sein son propre commentaire sur l'anarchie sociale que cela ne peut qu'engendrer (ce n'est pas pour rien que cela se déroule à Détroit, bastion industriel avec les fleurons de l'automobile US dont la disgrâce pouvait être actée dès les années 80 avec la concurrence japonaise). C'est par ailleurs une appropriation typique de Verhoeven qui y intègre ses obsessions sur le parcours christique. La violence insensée, les réminiscences d'humanité de Murphy, l'utilisation de la robotique pour assurer la mission de police... non vraiment il y a tellement de choses à dire sur ce film tragiquement prophétique, l'un des meilleurs de Verhoeven. Incompréhension profonde, Alexandre.
« Quand des hommes, même s’ils s’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents, au jour dit, inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge. »
- John Holden
- Réalisateur
- Messages : 6226
- Inscription : 1 sept. 14, 21:41
- Contact :
Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Le milieu du Monde ou le portrait vif et sensible de l'intimité naissante d'une liaison se fracassant sur l'écueil sordide de la froide réalité d'une société pudibonde et cynique.
Encore un beau film d'Alain Tanner, avec un Philippe Léotard infiniment touchant.



Encore un beau film d'Alain Tanner, avec un Philippe Léotard infiniment touchant.




"Il y a des gens qui parlent, qui parlent - jusqu'à ce qu'ils aient enfin trouvé quelque chose à dire." Sacha Guitry (Mon père avait raison, 1936)
"Il y a des gens qui cherchent, qui cherchent - jusqu'à ce qu'ils aient enfin trouvé la capture." Rick Blaine
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 102466
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
- John Holden
- Réalisateur
- Messages : 6226
- Inscription : 1 sept. 14, 21:41
- Contact :
Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Hélas, non. Mais on peut toujours espérer, le film étant distribué par Doriane films.
"Il y a des gens qui parlent, qui parlent - jusqu'à ce qu'ils aient enfin trouvé quelque chose à dire." Sacha Guitry (Mon père avait raison, 1936)
"Il y a des gens qui cherchent, qui cherchent - jusqu'à ce qu'ils aient enfin trouvé la capture." Rick Blaine
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 102466
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Commentaires à propos de votre film du mois
MerciJohn Holden a écrit : ↑14 sept. 24, 15:36Hélas, non. Mais on peut toujours espérer, le film étant distribué par Doriane films.

- vic
- viking
- Messages : 3671
- Inscription : 26 avr. 03, 18:37
- Localisation : IHTFP
Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Hum, désolé, pas vu ton message, j'étais loin de la France et d'internet.
Je l'ai vu sur Art, fin juillet.
Jönsson est suédois mais vie et travaille en Allemagne.
Une vision singulière sur un mythomane qui fait le beau et joue les grands seigneurs en société mais fuit dès qu'il est mis face à ses contradictions.
Sens du cadre et du découpage remarquables, acteurs tous formidables, c'est une sorte de "comédie pas drôle" qui dégage une douce mélancolie.

Unité Ogami Ittô
Withdrawing in disgust is not the same thing as apathy.
*Insane Insomniac Team*
- vic
- viking
- Messages : 3671
- Inscription : 26 avr. 03, 18:37
- Localisation : IHTFP
Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Vu trois films en Août 2024.
Film du mois
Crossing (Levan Akin, 2024)
Classik du mois
Children of men (Alfonso Cuarón, 2006)
Madeleine du mois
Voyage to the center of the earth (Henri Levin, 1959)

Film du mois
Crossing (Levan Akin, 2024)
Classik du mois
Children of men (Alfonso Cuarón, 2006)
Madeleine du mois
Voyage to the center of the earth (Henri Levin, 1959)

Unité Ogami Ittô
Withdrawing in disgust is not the same thing as apathy.
*Insane Insomniac Team*
- MJ
- Conseiller conjugal
- Messages : 12784
- Inscription : 17 mai 05, 19:59
- Localisation : Chez Carlotta
Re: Commentaires à propos de votre film du mois
J'ai vécu des années parmi certains lieux de tournage (village de Sainte-Croix) de ce film, pour l'anecdote provincialiste.
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum