Je préfère d'ailleurs ces petits pots de fleurs, ces ornements discrets que les cadres de Mondrian (peintre que je n'affectionne pas), même si ça peut se fondre parfaitement dans un décor : on le remarque dans Les nuits de la pleine lune qui n'est cependant à mes yeux pas le plus beau loin s'en faut de ses films.homerwell a écrit :Dans le « Conte de printemps », il est important de citer les nombreux tableaux cinématographiques à base de fleurs qu'a réalisé Rohmer. C'est un ravissement pour les yeux que d'être surpris tout au long du film par les bouquets qui ornent les salons, les balcons et leurs pots fleuris, les arbres parés de couleurs.
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Le coup du morceau de bois qui ne se brise pas à l'impact sur le genou, c'est un petit raté de l'acteur qui le dépose ensuite machinalement sur le feu. On sent que l'acteur a raté son coup, ce qui peut arriver. C'est comme le regard d'Aurora Cornu face caméra alors qu'elle n'est pas supposée le faire dans Le Genou de Claire, l'impro de Marie Rivière à la tablée de déjeuner quand elle parle nourriture bio et fleurs dans Le Rayon Vert, qu'elle défend sa philosophie de vie. Ce sont ces petits moments de flottement, où l'on sent que les comédiens recherchent un peu leur texte ou qu'il leur arrive un truc non déterminé qui ajoute du piment aux films. Le personnage du père dans Conte de printemps étant ce qu'il est, à savoir un peu précieux, maladroit surtout, amoureux transi, esthète sans doute, je trouve que le piquant de la scène vient de la chute finale, du baiser quasi volé, du stratatègme pour s'approcher de Jeanne et de sa réponse en retour.Concernant la scène entre Igor et Jeanne dans ce salon avec un feu de cheminée, Rohmer me semble au contraire supprimer toute sensualité lorsque il laisse ce plan de Igor qui rechargeant le feu en buchettes essaie de casser un bout de bois trop solide pour lui. Il est évident que ce détail n'était pas prévu au script mais le fait de l'utiliser quand même fait perdre pas mal de virilité au personnage masculin.
Il y a beaucoup de livres. On les retrouve dans la majorité des films. Des bibliothèques fournies avec éditions prestigieuses, de poche, des encyclopédies, des romans, et des ouvrages sur l'art (j'ai repéré un bouquin sur Picasso à Avignon dans Conte de Printemps avec la tranche verticale et un autre sur Cézanne qui se distingue facilement).(Notez que dans toutes bibliothèques dignes de ce nom chez Rohmer, il y a une encyclopedie Universalis)
J'ai agi par logique, celle du nombre 3.
Jamais deux sans trois.
oui, c'est un jeu, mais il y a aussi toute cette tradition du nombre 3, le triangle, le syllogisme, la trinité, la triade hégélienne, enfin je ne sais pas, toutes ces choses qui définissent un monde clos, qui instaure le définitif et qui donne peut être la clef du mystère...
C'est ce qui arrivera à Gaspard, l'amoureux indécis qui ne se décidera pas entre Margot, Solène et Lena. L'amour restera pour lui un mystère !
Gaspard hésite, mais il choisit aussi sciemment la musique. Enfin à mon sens.