UnMecRandom a écrit : ↑26 juil. 23, 01:00
De nos jours de Hong-sang-soo. Je ne vais pas ouvrir de topic car peu de choses à dire. Sans être un fan invétéré, il y a plusieurs films de ce dernier que j'ai apprécié mais là c'est le plus mauvais (ou moins bon) que j'ai vu de lui. C'est un film vide avec une première demi-heure catastrophique (le film dure 1H24) où on discute sur un chat et un poéte parle de sa dépendance à l'alcool et la clope. C'est vraiment le film où le cinéaste reste dans sa zone de confort et fait preuve d'une extrême paresse. Ca se regarde mais c'est vraiment inintéressant. Il y a une approche plus simple, par rapport au reste de sa filmo, qu'assume HSS mais ça apporte moins de complexité et les enjeux sont riquiquis. En gros, pendant 1H24, on parle d'un gros matou gris et d'un poète qui s'emmerde. Ca pourrait être métaphysique mais l'approche fait que c'est inintéressant.
Honnêtement, j'en attendais rien mais je suis quand-même déçu. C'est un des moins bons films que j'ai vu de la quinzaine des cinéastes (vu 11).
C'est vrai que le cinéaste reste dans sa zone de confort mais d'un côté, il y a une mélancolie qui jalonne ici et là le film, fait sur des petits rien qui donne un tout qui épice le film. La jeune génération qui a envie de voir leur poète fétiche revenir dans les gestes du passé, c'est aussi le fait de voir Hong-Sang Soo faire revivre ses discussions avec de l'alcool pour donner de la vie. Sauf que là, sans être d'une tristesse plombante, il y a une rancœur qui fait parallèle sur l'actrice et le poète, sur le métier d'actrice, un malaise entre la discussion entre l'actrice novice et celle qui veut le devenir, du genre tu as du taff pour être la plus intègre et authentique dans ta méthode de travail mais je ne suis pas là au maximum pour t'aider, le coup magnifique de la fluidité du montage, de ses ellipses, le zoom sur le chat du genre "alors, c'est qui le patron ?" ets ... ets ... et cette fin qui ne fait pas aussi mouche que The Novelist's Film (non seulement surprenante, mais d'une logique implacable d'une émotion ou, idem, le rien des gestes et discussions forme un tout purement cinématographique ... après peu de chose en plus, perso j'suis tjs en PLS de sa simplicité, c'est inspirant) mais qui, avec l'aide de sa musique Lo-Fi, donne un point plus tragique en sourdine, sur la solitude d'un poète, sur la solitude de sa méthode de travail à Hong-Sang Soo. Et puis le fait qu'on refuse de boire le 3/4 du film, c'est nouveau pour son cinéma. Il est lui-même ... voila, c'est des ses termes là que j'ai essayé d'expliquer les films de l'auteur à une étudiante après la séance, c'était son premier HSS.