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Re: La série "Alien" (1979-1997)
Publié : 21 août 24, 14:13
par tenia
tchi-tcha a écrit : ↑21 août 24, 13:02
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Sur le jeune âge des comédiens
Le problème n'est pas tant qu'ils aient tous entre 20 et 25 ans, le problème est davantage qu'ils ont les têtes de leur rôle : des jeunes cons crétins qui vont se faire trancher les uns après les autres. Quand on sert la main d'un cadre ou d'un ouvrier en usine ce n'est pas la même chose. Or ici ces jeunes gens n'ont pas l'air spécialement usés par le boulot qu'on leur impose au quotidien, Cailee Spaeny a davantage des mains d'instagrameuse que d'ouvrière.
Sur ce dernier point, je pense que c’est plutôt ça sous le souci. Du point de vue des âges, l’écart reste relativement faible entre le cast de Romulus et les Marines d’Aliens (mais le cast de Romulus est effectivement plus jeune) : Spaeny a 26 ans quand elle joue dans Romulus, Jonsson 30, Renaux 26, par contre Merced et Fearn ont 23-24 ans ; Bienh en avait 30 quand il jouait dans Aliens, Paxton 31, Goldstein 26, etc (il n’y avait guère qu’Al Matthews qui était bien plus âgé – 44 ans), mais c’est niveau look, maquillage peut-être aussi, style vestimentaire qu’on a du mal à ne pas plus voir de grands ados que de jeunes adultes. Les Marines d’Aliens étaient aidés par leur uniforme, qui tout de suite habille contextuellement les personnages. Ce n’est pas le cas ici, donc on fait avec le reste, et le reste est un peu léger. On a notamment du mal à croire que ces persos aient déjà derrière eux 12 ans de taf, encore moins dans une mine ou un autre truc joyeux du genre.
Par contre, je relis la page Wiki d'Alien, et tombe là dessus, et c'est peut-être au fond surtout dans ce sens là qu'est la différence :
Roger Ebert notes that the actors in Alien were older than was typical in thriller films at the time, which helped make the characters more convincing:
None of them were particularly young. Tom Skerritt, the captain, was 46, Hurt was 39 but looked older, Holm was 48, Harry Dean Stanton was 53, Yaphet Kotto was 42, and only Veronica Cartwright at 30 and Weaver at 28 were in the age range of the usual thriller cast. Many recent action pictures have improbably young actors cast as key roles or sidekicks, but by skewing older, Alien achieves a certain texture without even making a point of it: These are not adventurers but workers, hired by a company to return 20 million tons of ore to Earth.
Re: La série "Alien" (1979-1997)
Publié : 21 août 24, 20:37
par TheGentlemanBat
tchi-tcha a écrit : ↑21 août 24, 13:02
On connaît l'histoire :
Covenant a été mal accueilli, Disney a racheté la franchise entre temps et décidé d'arrêter les frais avec les élucubrations préquello-mystiques de Ridley Scott. Sauf qu'on ne va pas jeter la poule aux œufs d'or avec l'eau du bain. Donc la question est : comment relancer la franchise ? Et la réponse est toute trouvée : on efface les deux derniers Scott et on revient à ce qu'attendent les fans d'
Alien, des films d'horreur dans l'espace avec des mecs qui se font courser par des xénomorphes dans des vaisseaux. Disney est une firme doudou qui veut que le consommateur se sente bien dans ses films doudou, dans une petite bulle bien identifiée dans laquelle il se retrouve confortablement et se reconnaît (et dans laquelle on espère bien le garder captif). Alors plutôt que de trancher entre remake et reboot, on va coller un épisode stand-alone entre les deux premiers piliers pour bien signifier qu'
Alien est de retour sur des bons rails. Choix hautement judicieux, puisqu'en reproduisant une formule qui a fait ses preuves on ne risque pas de se planter aurpès d'un nouveau public (à l'opposé de Ridley Scott qui voulait faire du neuf), et en dosant comme il faut les clins d'œil on fera plaisir aux fans qui assureront le bouche à oreille. C'est imparable, CQFD.
Le chroniqueur maison de Blu-ray.com, qui a dégainé un 8/10, dit ça dans sa conclusion (j'ai traduit au mieux de mes capacités). Ça se rapproche pas mal de ton constat final et d'autres remarques faites préalablement.
"Romulus a de petits objectifs créatifs, mais Alvarez a de l'enthousiasme pour la franchise, prenant des morceaux de tous les films "Alien" et les mélangeant à l'action. Et je dis bien tous les films, ce qui est quelque peu surprenant à voir, mais il conserve des choses suffisamment familières pour accrocher les anciens fans et charmer les nouveaux (...) Les fanatiques ne seront peut-être pas ravis de voir autant de recyclage (...), y compris un retour malheureux de la réplique emblématique de la franchise, mais il est difficile de nier les moyens mis en oeuvre pour insuffler la peur dans le film et son énergie à certains moments. Alvarez rend hommage d'une manière très excitante à la saga pendant une grande partie du film, et cela semble être le plan global de celui-ci, remettre la marque "Alien" en marche avec une offre violente et rapide d'auto-préservation de science-fiction/horreur."
Et sinon, y'a la série Alien : Earth qui se profile à l'horizon et risque de déchaîner encore plus les passions

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https://bloody-disgusting.com/tv/382668 ... e-weekend/
Re: La série "Alien" (1979-1997)
Publié : 23 août 24, 18:41
par Coxwell
J'ai tenté de revoir Aliens. Version extended.
Résultat : la douche froide. Le dernier "remaster" y est sans doute pour une part non négligeable dans la déception ; la véritable horreur esthétique : textures plastiques, image plate et grisâtre dans les zones sombres en raison de l'usage très agressif de DNR qui tue les noirs "collants" de la pellicule et de l'expo d'origine, accentuation des décors cheap et surtout de la photographie très très limite des décors extérieurs aïe, aïe par usage agressif des accentuateurs de bords (lignes verticales, obliques... au point de créer des aberrations de scintillement de types jaggies).
Le film demeure plutôt bien construit en termes de fluidité (et notamment dans le découpage global), mais la puissance effrayante et rampante de la structure biomécanique du monstre et de son articulation avec l'horreur froide de la SF créée par les hommes passe complètement à la trappe. Reste les scènes d'action (qui étaient l'argument essentiel à l'époque et pendant des années) et qui, malheureusement, ne fonctionnent plus vraiment à mes yeux. Les créatures deviennent malgré elles des monstres "spectaculaires" de célérité et d'effets 'publics", ce qui créé des aberrations dans leur mouvements et les limitations de l'époque et qui ne fonctionnent pas ou peu. J'ose croire et penser que ce film a au moins servi de travail préparatif au bon film ultérieur : T2 (tout le final industriel, couleurs, fumées, découpage et héroïne inclus sont le brouillon du final de T2, réussi). Pas convaincu que j'y revienne à l'avenir.
(J'ai également été pas mal échaudé par le récent revisionnage de True Lies, et dans une moindre mesure, de celui d'Abyss). Pas facile de revenir vers Cameron.
Re: La série "Alien" (1979-1997)
Publié : 24 août 24, 21:40
par G.T.O
Probablement le pire Alien, si la dénomination correspond bien à ce gloubi-boulga qui affiche crânement ses quelques signes d’appartenance: le bestiaire de Giger de moins en moins biomecanique, quelques objets de la franchise (les Reebook de Ripley dans Aliens, le pendule oiseau de Alien), les sons de machines du 8ème passager, la fin calquée sur celle de Alien Resurrection, un personnage Ash dupliqué lamentablement en CGI…rien ne manque à ce petit inventaire pour les nuls. Si l’histoire de ce vaisseau labo lieu du carnage ne brille pas par son originalité, que peut on dire de cette orientation slasher hors sujet auquel se livre ici Fede, avec ce casting de djeuns sorti de Scream 5 (mention spéciale au perso involontairement hilarant de Andy le robot, au jeu mono expressif). Fede Alvarez, conscient de l’inanité du projet au fond très Z, compense la pauvreté avec des gadgets si nombreux que l’on se croirait dans cet autre accident industriel qu’est Star Wars 9, confondant gore et horreur, jumps scares et tension dramatique (zéro ici). Que le zig ne soit pas l’homme de la situation, à la vision du remake de Evil Dead on s’en doutait quelque peu: besogneux, vendu à la cause de l’effet, sans regard. Bon candidat pour continuer de bosser chez la souris. Racoleur, consensuel et inoffensif, allez poubelle !
Re: La série "Alien" (1979-1997)
Publié : 24 août 24, 22:59
par Spike
Coxwell a écrit : ↑23 août 24, 18:41
J'ai tenté de revoir
Aliens. Version extended.
(...)
J'ose croire et penser que ce film a au moins servi de travail préparatif au bon film ultérieur :
T2 (tout le final industriel, couleurs, fumées, découpage et héroïne inclus sont le brouillon du final de
T2, réussi).
Oui, j'ai également toujours trouvé qu'
Aliens faisait "brouillon" de
T2 : Ripley/Sarah attaquée par un androïde/T800 dans le précédent est au départ méfiante à l'égard du nouveau (Bishop/"Oncle Bob"), mais ce dernier finit par gagner son respect (notamment par son sacrifice), Ripley/Sarah se lançant dans une diatribe contre le représentant de Weyland-Yutani/Cyberdyne Systems, ...
Coxwell a écrit : ↑23 août 24, 18:41
(...) la puissance effrayante et rampante de la structure biomécanique du monstre et de son articulation avec l'horreur froide de la SF créée par les hommes passe complètement à la trappe.
Un problème que j'ai avec la suite de Cameron tient dans l'affaiblissement des créatures éponymes. Dans le film de Scott, le sang acide de la créature ronge les parois d'un vaisseau spatial. Chez Cameron, les Marines roulent dedans avec allégresse et en sont aspergés sans subir de graves dégâts. Les Aliens sont plus nombreux, mais se font dézinguer par paquets de douze. Après, vous me rétorquerez, c'est normal, ils ne sont plus confrontés à des camionneurs de l'espace, mais à des membres des forces spéciales...
Re: La série "Alien" (1979-1997)
Publié : 25 août 24, 19:10
par Shin Cyberlapinou
Spike a écrit : ↑24 août 24, 22:59
Un problème que j'ai avec la suite de Cameron tient dans l'affaiblissement des créatures éponymes. Dans le film de Scott, le sang acide de la créature ronge les parois d'un vaisseau spatial. Chez Cameron, les Marines roulent dedans avec allégresse et en sont aspergés sans subir de graves dégâts. Les Aliens sont plus nombreux, mais se font dézinguer par paquets de douze. Après, vous me rétorquerez, c'est normal, ils ne sont plus confrontés à des camionneurs de l'espace, mais à des membres des forces spéciales...
Je crois que Christophe Gans dans Starfix avait parlé de fascisme puisque les "parfaits organismes" sont maintenant exterminés en masse et avec gourmandise par des troufions fièrement américains. Dans le même numéro il saluait le
Cobra de Stallone... Au delà de toute symbolique c'est sûr que c'est moyen cohérent mais c'est le prix à payer quand un cinéaste avec un minimum de tempérament reprend une franchise, comme ce fut le cas des 4 premiers
Alien, perso je m'y retrouve.
Re: La série "Alien" (1979-1997)
Publié : 27 août 24, 17:34
par Colqhoun
Découvert cet Alien Romulus. Le projet opportuniste et fainéant de Disney n'est plus à prouver, ce nouveau film ne démontrant que la volonté renouvelée du studio de capitaliser cyniquement sur les succès passés, en singeant scènes et dialogues emblématiques de chaque film précédent, sans oublier de faire un clin d'oeil grossier au dyptique récent de Scott. En résulte un film batard, qui est obligé d'opter pour un pitch lâche, aux ressorts suffisamment vagues pour qu'on puisse y aggrafer grossièrement ces clins d'oeils, références et reprises des autres films de la saga. On peut éprouver une certaine sympathie pour cette héroïne qui ne rêve que de s'enfuir de sa planète pourrie en compagnie de son androïde, mais une fois l'entreprise d'émancipation mise en branle, le film ne fait plus rien d'autre que d'aligner les scènes attendues, massacrant tristement ses personnages sans intérêt.
A la limite, si le film avait eu un casting de gueules, de premiers et seconds rôles charismatiques (un élément récurrent des 4 premiers films), prenant la peine de leur créer un semblant d'histoire, leur donner de la matière, des signes distinctifs, ce Romulus aurait pu gagner en personnalité. Mais de la personnalité, c'est tout ce qu'il n'a pas. A aucun moment. A trop vouloir singer ce qui a déjà été fait, à planquer ses références et ses redites dans des décors vaguements différents, il ne lui reste plus rien pour créer sa propre signature. Les films de Scott, Cameron, Fincher et Jeunet portaient tous la patte singulière de leur réalisateur là où le film de Alvarez ne porte rien d'autre que la patte malheureuse du Yes-Man pour Disney que le jeune réalisateur est trop vite devenu. Un emballage technique léché, propre, ultra friqué, dénué de toute aspérité qui ne rend justice à aucun moment à cet univers et à sa créature.
Mais difficile de créer un film singulier lorsque chaque scène est construite afin d'y reproduire les motifs des films précédents. Pour s'en rendre compte, il suffit d'écouter la composition bordélique et gueularde de Benjamin Wallfisch (compositeur médiocre qui se contente de reproduire le son Remote Control en le poussant dans ses retranchements), qui doit livrer une musique "originale" pourtant incapable d'exister sans citer constamment les partitions de Goldsmith, Horner, Goldenthal ou Streitenfeld (pas souvenir d'avoir entendu de motif évoquant la partition de Frizzell par contre). Toute vélleité de création est tuée dans l'oeuf parce qu'il faut livrer au spectateur le meilleur des films précédents. Il n'y a guère que le postulat de départ et cette idée assez jolie de crash dans la ceinture d'astéroïdes qui semblent être vaguement innovants, dans un film infesté d'échos. Alvarez peut tenter tant bien que mal de planquer ce fan-service décérébré sous ses belles images et son montage frénétique (le film est, contrairement à tous les autres de la saga, assez épuisant), arrivé en bout de film il est difficile de se dire que l'on a vu un nouvel Alien (même les putain de Alien vs Predator avaient plus d'idées que Romulus, c'est dire !), qui s'intégrerait avec intelligence dans une saga certes imparfaite mais qui avait pour elle de laisser un peu de marge de manoeuvre à ses différents réalisateurs pour proposer des choses peu ou pas vues dans les films précédents. Ici, au contraire, tout sent la naphtaline, le film entier est tourné vers le passé, vers ce qui existe déjà et Alvarez, probablement coincé par un studio tout-puissant et un cahier des charges millimétré, se contente d'officier comme technicien de luxe sur un film cynique et déjà obsolète.
Re: La série "Alien" (1979-1997)
Publié : 27 août 24, 17:40
par Spongebob
Allez, bon courage Flol

Re: La série "Alien" (1979-1997)
Publié : 27 août 24, 18:04
par TheGentlemanBat
À lire les derniers avis, pour le moins lapidaires (#finishit), je commence doucement mais sûrement à me demander si je n'ai pas été victime en salle d'une violente crise d'hallucination, vu le relatif plaisir pris devant ce Romulus. Je crois qu'il va falloir que j'y retourne, je ne vois que ça pour dissiper cet horrible doute qui m'étreint

Re: La série "Alien" (1979-1997)
Publié : 28 août 24, 08:09
par Flol
Ah je le retrouve bien là, le Fede Álvarez que je connais : cet élève appliqué, créateur de jolies images et de moments purement horrifiques, qui aime un peu trop copier ses aînés (même s’il le fait avec un certain talent formel), mais qui est par contre incapable de générer le moindre effroi.
Il y a donc tout ça dans
Alien : Romulus : une certaine brillance formelle (bien que ça zieute quand même beaucoup trop sur les mises en scène propres à Scott et Cameron), au service d’un pas grand-chose qui ne propose rien de bien neuf (à une scène d’acide en apesanteur près), en plus de mettre des plombes à démarrer et à poser ses enjeux (qu’elle est loin l’efficacité du tout premier opus), tout ça pour nous refiler des personnages tous plus inintéressants les uns que les autres (et qu’on ne me fasse pas croire qu’ils sont ouvriers, avec leurs têtes d’influenceurs sur Tik-Tok).
Mais le pire, et c’est en soi un sacré exploit : Alvarez et ses équipes sont parvenus à faire du xénomorphe une créature pas menaçante. Il ne suffit pas de l’iconiser au détour de quelques jolis plans pour que ça fasse l’affaire ; il faudrait également en faire quelque chose, de cette créature mythologique.
Il se passe donc ici exactement la même chose que dans son remake de
Evil Dead : on baigne dans une atmosphère proche du film d’horreur, ça hurle, ça saigne, c’est très graphique (même si la fameuse scène du chestburster est finalement hyper décevante à ce niveau-là), le score est bien foutu (Benjamin Wallfisch est lui aussi un élève très appliqué, il a bien bien étudié la partition originale de Goldsmith et n’a pas oublié de réécouter celle de Goldenthal), ça fait de jolies images (certains plans sont franchement stupéfiants de beauté) ; mais globalement, on s’en fout un peu et ça ne fait jamais peur.
Et comme on est en plus face à un énième cas de vraie-fausse suite/vrai-faux remake, on a bien sûr droit à un cameo gênant (le personnage a beau être synthétique, on nage quand même en pleine
uncanny valley) et à une punchline mythique balancée n’importe comment (j’ai soufflé tellement fort à ce moment-là que je crois avoir réveillé toute la salle).
Bref, peu étonnant que Scott ait adoubé le film, puisque celui-ci ne fait que singer son chef-d’œuvre de 1979…mais en moins bien. Ça doit tellement lui faire plaisir, à ce vieux grigou.
PS : et avec tout ça, je me rends compte que j’ai complètement oublié de parler du dernier tiers et de sa créature (qui lorgne cette fois vers
Alien Resurrection et
Prometheus) sortie d’une série Z.

Re: La série "Alien" (1979-1997)
Publié : 28 août 24, 08:21
par nunu
Flol a écrit : ↑28 août 24, 08:09
à une punchline mythique balancée n’importe comment
Après j'ai vu le film deux fois dans des salles avec relativement du monde et je pense franchement que personne n'a eu les références. La phrase a même fait rire le public la première fois. je pense que si dans la salle on était 3 ou 4 a avoir la référence c'était le bout du monde.
Re: La série "Alien" (1979-1997)
Publié : 28 août 24, 08:22
par tenia
Je suis pas loin de préférer Evil Dead 2013 à l'original. Je le préfère en tout cas à Evil Dead 2 et 3.
Et je ne pense pas qu'il soit prévu pour faire vraiment peur. On est plutôt dans le craspec énervé.
Re: La série
Publié : 28 août 24, 08:34
par Flol
tenia a écrit : ↑28 août 24, 08:22
Je suis pas loin de préférer Evil Dead 2013 à l'original. Je le préfère en tout cas à Evil Dead 2 et 3.
Ok bye !
Re: La série "Alien" (1979-1997)
Publié : 28 août 24, 08:47
par Flol
Colqhoun a écrit : ↑27 août 24, 17:34
Pour s'en rendre compte, il suffit d'écouter la composition bordélique et gueularde de Benjamin Wallfisch (compositeur médiocre qui se contente de reproduire le son
Remote Control en le poussant dans ses retranchements)
Alors tu connais mon aversion pour tout ce qui s’approche du son remote control, mais pour le coup, je te trouve très sévère. Je me faisais justement cette réflexion lundi soir devant
Twisters, dont la musique a aussi été composée par Wallfisch : j’ai eu l’impression d’écouter un score ample à l’ancienne, faisant la part belle à l’orchestre et bien éloigné des scores boum-boum-teubés de la boîte à Zimmer. Un peu à la manière d’un John Powell en son temps, je trouve qu’il a bien réussi à s’émanciper du son « Zimmerien ».
Certes il ne propose rien d’innovant, mais ça fait bien le taf et ça s’écoute pas mal.
Re: La série "Alien" (1979-1997)
Publié : 28 août 24, 09:07
par odelay
Flol a écrit : ↑28 août 24, 08:09
Ah je le retrouve bien là, le Fede Álvarez que je connais : cet élève appliqué, créateur de jolies images et de moments purement horrifiques, qui aime un peu trop copier ses aînés (même s’il le fait avec un certain talent formel), mais qui est par contre incapable de générer le moindre effroi.
Il y a donc tout ça dans
Alien : Romulus : une certaine brillance formelle (bien que ça zieute quand même beaucoup trop sur les mises en scène propres à Scott et Cameron), au service d’un pas grand-chose qui ne propose rien de bien neuf (à une scène d’acide en apesanteur près), en plus de mettre des plombes à démarrer et à poser ses enjeux (qu’elle est loin l’efficacité du tout premier opus), tout ça pour nous refiler des personnages tous plus inintéressants les uns que les autres (et qu’on ne me fasse pas croire qu’ils sont ouvriers, avec leurs têtes d’influenceurs sur Tik-Tok).
Mais le pire, et c’est en soi un sacré exploit : Alvarez et ses équipes sont parvenus à faire du xénomorphe une créature pas menaçante. Il ne suffit pas de l’iconiser au détour de quelques jolis plans pour que ça fasse l’affaire ; il faudrait également en faire quelque chose, de cette créature mythologique.
Il se passe donc ici exactement la même chose que dans son remake de
Evil Dead : on baigne dans une atmosphère proche du film d’horreur, ça hurle, ça saigne, c’est très graphique (même si la fameuse scène du chestburster est finalement hyper décevante à ce niveau-là), le score est bien foutu (Benjamin Wallfisch est lui aussi un élève très appliqué, il a bien bien étudié la partition originale de Goldsmith et n’a pas oublié de réécouter celle de Goldenthal), ça fait de jolies images (certains plans sont franchement stupéfiants de beauté) ; mais globalement, on s’en fout un peu et ça ne fait jamais peur.
Et comme on est en plus face à un énième cas de vraie-fausse suite/vrai-faux remake, on a bien sûr droit à un cameo gênant (le personnage a beau être synthétique, on nage quand même en pleine
uncanny valley) et à une punchline mythique balancée n’importe comment (j’ai soufflé tellement fort à ce moment-là que je crois avoir réveillé toute la salle).
Bref, peu étonnant que Scott ait adoubé le film, puisque celui-ci ne fait que singer son chef-d’œuvre de 1979…mais en moins bien. Ça doit tellement lui faire plaisir, à ce vieux grigou.
PS : et avec tout ça, je me rends compte que j’ai complètement oublié de parler du dernier tiers et de sa créature (qui lorgne cette fois vers
Alien Resurrection et
Prometheus) sortie d’une série Z.
On est d’accord. A 100 %. Aucun suspense, aucune peur, et malgré la pléthore d’Aliens on oublie qu’ils sont là.
Et d’accord aussi pour la musique qui reprend des arrangements de Goldsmith sans que ce soit du plagiat. Après, dès qu’il passe en mode vénère, il me perd.