LE REBELLE (1980)
Très bonne intro moto, puis Patron-pédé-pervers surprend Voyou-nihiliste-romantique en train de forcer serrure voiture dans parking souterrain. Les gardiens arrivant à grand pas e il lui sauve la mise de justesse. Mais Pierre, fils d'ouvrier désabusé, n'est pas un petit gigolo de bas étage, Pierre veut tout exploser, et ni ses amis gauchistes ni sa famille l'en empêcheront ! C'est
La Raison du Plus Faible, 25 ans plus tôt, aussi gravement filmé par Gérard Blain, oui, l'acteur.
La culture et les débats sont ouverts.
AVEUGLE QUE VEUX-TU ? (1984)
"Devenu aveugle par la faute d'un truand, un homme se venge impitoyablement." François Cluzet dans le rôle d'un aveugle tragi-comique, des dialogues ultra-brutaux et une réalisation signée Jean-Louis Bunuel (fils de !). La scène d'enlèvement musclée fait son effet, Sylvie Orcier aussi. Ah oui et il y a un enfant, l'inévitable enfant du polar80... Pas un grand souvenir ce téléfilm tiré de la Série Noire.
L’ÉNIGME BLANCHE (1985)
"Quatre hommes et une femme sont isolés dans un chalet de montagne au milieu d'un désert de neige. L'un des hommes meurt emporté par une avalanche et le doute s'installe..." Semi-huis-clos-cluedo de Peter Kassovitz (père de !) qui réunit un très bon casting, Cremer, Rochefort, Claude Rich et Bulle Ogier et une intrigue psycho-enneigée plutôt bien enlevée. Existe en DVD !
LE SALON DU PRÊT-A-SAIGNER (1986)
Joël Séria dans la Série Noire ! "Dans le quartier du Sentier, à Paris, une sombre histoire de trafic d'armes met aux prises des immigrés turcs et des opposants à un régime fasciste d'Amérique du Sud." Du grand ni'mporte quoi en somme ! Hugues Quester déguisé en Thierry Ardisson, Jeanne Goupil toujours aussi Goupil et surtout Jean-Pierre Castaldi dans un festival de violence truandière et de foire à la grimace. Les Galettes de Pont-Yahvé ? Non.
LE PALTOQUET (1986)
Désolé Michel Deville, j'aime beaucoup Philippe Léotard, j'affectionne Daniel Auteuil, et même Michel Piccoli, Richard Bohringer me fait marrer, et Claude Piéplu beaucoup rire, et Jean Yanne je n'en parle même pas, pour tout dire, j'avais même beaucoup aimé ton film "Le Mouton Enragé", mais là c'est tout simplement : NON. (Même sentence pour EAUX PROFONDES et PÉRIL EN LA DEMEURE)
ZONE ROUGE (1986)
Accroche de choc pour de nouveau un film avec du feu et du Richard Anconina signé Robert Enrico, quand même. Assassinat, maquillage, pollution de l'eau, dioxine, journaliste à faire taire, Sabine Azéma et Anconina se retrouvent embarqués dans un faits divers provincial mystérieux et réussissent à capter notre attention dans ce polar brûlant où le héros n'est qu'un vulgaire assureur qui roule en Peugeot 205. Prends ça Paris !
ROSA LA ROSE, FILLE PUBLIQUE (1986)
Pas vraiment un polar pour cause de Paul Vecchiali mais Marianne Basler, dans son plus simple et parfait appareil :
POUVOIR INTIME (1986)
Polar québécois ! Réalisé par Yves Simoneau, et sans Carole Laure, parfaitement ! "
À l’initiative d’un récidiviste dans la cinquantaine, quatre bandits planifient de s’emparer d’un camion blindé. Le vol, bien ficelé, se concrétise parfaitement jusqu’à ce qu’un gardien à l’intérieur du fourgon refuse d’en sortir, convaincu qu’on va le tuer. Les complices commencent par essayer de l’affamer, puis doivent tirer d’ingénieux plans pour l’en faire sortir. Dans la tension et l’attente interminable, pour chacun le temps et la réalité deviennent flous, en le poussant jusqu’à la limite de son pouvoir intime. C’est cependant une autre forme précise de pouvoir qui dénouera la situation." Super bonne idée, et si on passe parvient à surmonter l'accent et le début du film très "série allemande", le suspense, les travelings vicieux et la musique plombante font de ce thriller un petit classique du cinéma de là-bas.
AGENT TROUBLE (1987)
J'ai vraiment essayé Jean-Pierre, je te le jure...
NOYADE INTERDITE (1987)
Excellent polar de vacances signé Pierre Granier-Deferre (qui nous avait déjà offert "L'Homme aux Yeux d'Argent" dans le style). Un duo imbriquable aux méthodes complètement différentes, Philippe Noiret et Guy Marchand, enquêtent sur des morts en série que la mer dépose chaque matin sur une petite plage de Royan. Toujours des hommes, toujours abbatus d'une balle dans la tempe, jamais un bruit la nuit. Les suspects se ramassent à la pelle, que ça soit cette vieille folle jouée par Suzanne Flon, la veuve noire Andréa Férréol ou le trio hyper sexy en vacances Marie Trintignant/Gabrielle Lazure/Anne Roussel. Les flics vont prendre leur temps, du bon même et vont se livrer coup bas sur coup bas jusqu'à ce final bien traître. Limité niveau action mais très belle leçon de style à la française. Presque du Chabrol.
ENNEMIS INTIMES (1987)
Déjà, l'affiche tue, ça aide. On dirait un CLASS OF 1984/1986 à la française, et dans tous les plans du film qui ne sont ni chorégraphiés ni typés auteur80 (il en reste peu je vous l'accorde), ça l'est vraiment.
"Le face à face entre deux hommes très différents, amoureux de la même femme, isolés dans un vieux cinéma planté à flanc de falaise, et cernés par une bande de voyous hystériques qui multiplient les attaques contre eux. Les deux hommes parviendront-ils à s'entendre pour organiser leur survie ?" Le scénario est pourri oui mais le cadre est vraiment superbe, limite futuriste, il y a Michel Serrault dedans, c'est signé Denis Amar (Asphalte, L'Addition) et ça existe même en DVD. Je ne sais pas ce que vous attendez. De l'argent ? Ok.