Dvdclassik : cinéma et DVD

tenia a écrit :pépouze

Première fois que je lis ce mot.

(Argot) Pépère ; tranquille ; peinard ; confortable.

Ce n'est pourtant pas nouveau.

Pour moi si mais j'ai trouvé ça rigolo, pas de souci...

D'un autre côté, je connais peu de metteurs en scène américains contemporains se remettant en question après leurs meilleures années(hormis Redacted, coucou Brian! ) .
Alors passé 80 ans...

tenia a écrit :Il y a un côté tranquille dans certains de ces derniers films et cela semble effectivement être aussi le cas dans ses tournages et ses relations avec la Warner. Il semble avoir trouvé une économie de production qui convient à tout le monde, et je suppose (je n'ai pas re-vérifié les chiffres mais je ne pense pas me tromper) que ses films récents ont été plutôt rentables dans l'ensemble. A partir de là, aura d'auteur en plus, il est facile d'imaginer la Warner le laisser pépouze faire sa cuisine tranquillou.
Mais ça donne aussi un cinéma lui aussi tranquille pépouze tranquillou qui me parait faire de plus en plus souvent dans le consensus mou. Sully, c'est sympa, La mule c'est mignon, 15h17 c'est un peu raté, etc etc...

J'essaye d'imaginer la scène avec un type de la WB:

"Clint, ca va? Dis moi tu aurais pas un projet un peu plus punchy, plus fun, plus "sexy" que tu aurais envie de faire?"

"..."

"We non, pardon, t'as raison, je... je vais y aller."[/img]

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C'est pour celà qu'il n'atteindra jamais le niveau de Brannagh(Bisous Kenneth!)

Alexandre Angel a écrit :Pour moi si mais j'ai trouvé ça rigolo, pas de souci...

C'est surtout que je l'utilise assez régulièrement, d'où ma surprise.

harry a écrit :J'essaye d'imaginer la scène avec un type de la WB:

J'ai à peu près la même vision, mais ça se passerait dans un salon au coin du feu.

La première de "Richard Jewell" a eu lieu aujourd'hui à Atlanta : https://www.ajc.com/news/clint-eastwood ... KYzinhF2I/
une petite video de la présentation du film (j'apprécie la présence de Bobby Jewell, mère de Richard, qui, dans les bras de Clint, clame "I'm a Jewell but he is also" ….voir à 1'43 de ceci :
)

Le film est enrobé d'une petite controverse qui pourrait, à mon sens , faire plus de bénéfice que de tort au film … Qu'en pensez-vous ?
http://www.allocine.fr/article/ficheart ... 86336.html
https://parismatch.be/culture/cinema/34 ... etats-unis
http://www.slate.fr/story/185192/clint- ... s-sexistes


Interrogé aujourd'hui sur cette controverse, le maître a donné une réponse tout simplement pleine de bon sens tranquille ; voir ici à 1'36 (son lapsus avec "the city of Carmel" à la place d'Atlanta (voir à 1'10), trahit tout de même une petite fatigue totalement compréhensible pour un homme de cet âge, il faut dire qu'il assure la promotion du film depuis plusieurs jours) :

Un petit teaser-featurette sympa et l'interview du maître : ….et

Pour en revenir à la journaliste jouée par Olivia Wilde,supposer qu'elle ait couché avec un gars du FBI pour obtenir des informations n'est pas très flatteur pour elle, surtout qu'elle est décédée et ne peut se défendre.
Je comprends la plainte du journal.
Sinon, Eastwood me parait encore plus maigre que d'habitude, il flotte littéralement dans son costume. A ce rythme là, il va s'évanouir dans la nature comme le Prêcheur dans Palerider
Une légende je vous dis!

Ces dernier temps si tu n'as pas une polémique estampillée "sexisme" sur le dos, t'as raté ton film...

Hop, une critique américaine positive du nouveau Eastwood:

http://www.reelviews.net/reelviews/richard-jewell

Par contre, au niveau box-office américain, ça serait son plus mauvais démarrage depuis 40 ans . :

https://amp.lefigaro.fr/cinema/mauvais- ... d-20191216

Est ce du à la polémique? A un sujet moins patriotique?
Apparemment, la Warner compte sur les vacances de Noél, mais l'ouragan Star Wars est passé par là...

Je pense que c'est dû au fait que depuis plusieurs films Eastwood ne traite pratiquement plus que de faits divers (société, biopics) d'autant plus que le sujet rappelle un "15h17" très récent et de triste mémoire, et il est possible que le public éprouve une forme de lassitude. Peut-être que pas mal de gens attendaient plutôt cette fois-ci de sa part plus de surprises et d'évasion avec une fiction.

Probable, d'autant que le sujet est quasiment le même que celui de Sully(un héros accusé à tort de négligence). Sauf qu'ici, ça se finit mal pour le héros.
La Mule était aussi tiré d'un fait divers, mais avec Clint en vedette, ce qui change la donne .
Personnellement, j'irai voir son nouveau film mais si son échec réoriente Clint vers de nouveaux sujets, je suis à fond pour. En espérant que ça ne signifie pas sa fin de carrière, mais celà semble peu probable. Il a encore un solide capital confiance auprès de son public(c'est une légende vivante) et des producteurs(ses films coûtent peu comparé aux blockbusters)

tenia a écrit :Il y a un côté tranquille dans certains de ces derniers films et cela semble effectivement être aussi le cas dans ses tournages et ses relations avec la Warner. Il semble avoir trouvé une économie de production qui convient à tout le monde, et je suppose (je n'ai pas re-vérifié les chiffres mais je ne pense pas me tromper) que ses films récents ont été plutôt rentables dans l'ensemble. A partir de là, aura d'auteur en plus, il est facile d'imaginer la Warner le laisser pépouze faire sa cuisine tranquillou.
Mais ça donne aussi un cinéma lui aussi tranquille pépouze tranquillou qui me parait faire de plus en plus souvent dans le consensus mou. Sully, c'est sympa, La mule c'est mignon, 15h17 c'est un peu raté, etc etc...

Dirty Pépouze, ça ferait un titre français intéressant pour une éventuelle ressortie de La Mule

Je te trouve un peu sévère au sujet de Sully, qui est vraiment un bon film en dépit de son inévitable couplet un poil poujadiste et surtout très facile sur l'individu en butte à l'hostilité d'un système aussi incompétent qu'hypocrite, mais je suis assez d'accord pour dire qu'Eastwood a un peu branché le pilote automatique ces cinq ou six dernières années (ce qui ne m'a pas empêché de prendre beaucoup de plaisir au visionnage de La Mule). A presque 90 ans, on peut néanmoins le lui pardonner, je crois.

Mais si l'on revient sur sa filmographie, ce n'est pas un phénomène nouveau : il a déjà eu dans sa carrière des phases où il enchaînait des films plaisants mais pas extraordinaires (cf la deuxième moitié des années 90, où seul Minuit dans le jardin du bien et du mal se détache d'une série d'oeuvres assez mineures comme True Crime, Créance de sang ou Absolute Power)

Sully fait partie de ses bons films mineurs, en revanche True Blood...
Et puis, combien de grands réalisateurs ont vu leur carrière s'arrêter prématurément ou finir en eau de boudin? Beaucoup.
Alors profitons-en les amis, car celà peut s'arrêter du jour au lendemain pour notre ami Clint(une mauvaise grippe, une chute d'escalier, faites votre choix! )