Les films à l'affiche pour ces vacances de février vendent du rêve, vous ne trouvez pas ?
Mort sur le Nil (Kenneth Branagh) 3,5/10
(Kenneth Branagh continue de dépoussiérer Agatha Christie avec le style qui le caractérise. Et ce qui le caractérise, c'est la surcharge à tous les étages. Difficile de savoir si des plans ont effectivement été tournés en Egypte tant les filtres dorés et la truelle numérique font briller tout ça. La mise en scène déploie des mouvements de caméra amples et complexes qui n'ont rien à dire et ne posent aucune atmosphère (et pour les moments de tension on ressort une grammaire télévisuelle de base), les décors sont envahis de bibelots et de sucreries jusqu'à la nausée, les modifications ou modernisations apportées à l'histoire sont au mieux inutiles ou complètement à côté de la plaque, prends ça dans tes yeux malheureux spectateur. Surtout, Branagh corrige le tir et ne reproduit pas l'erreur de son précédent Crime de l'Orient-Express : cette fois-ci le casting zéro étoiles ne lui fait aucune ombre. Il peut donc cabotiner pleine charge avec son accent belge digne des Monty Python (si les Monty Python n'avaient ni sens de l'humour ni sens du ridicule), qui ferait passer son méchant russe de Tenet pour un modèle de sobriété. Inutile de préciser que Gal Gadot ne sait toujours pas jouer, inutile de rappeler le nom du coupable que tout le monde connait déjà (c'est Kenneth Branagh l'assassin). Nombriliste et assez moche.)
Uncharted (Ruben Fleischer) 4/10
(Une chasse au trésor dans des destinations touristiques, avec des énigmes complexes résolues super simplement, et avec un Tom Holland pas tout à fait sorti de Spider-Man (il passe une bonne partie du temps accroché à des câbles). Comme Jungle Cruise l'été dernier (mais avec un scénario plus solide, ici on n'adapte pas un parc d'attractions mais un jeu vidéo), un film qui cherche à retrouver l'esprit des comédies d'aventures des années 80. S'il en a tous les ingrédients, il en a malheureusement définitivement perdu la recette. Innocent, sitôt vu sitôt oublié, ça me donne surtout envie de revoir la scène d'abordage du Secret de la Licorne de Spielberg. Quant à Mark Wahlberg, Ted et No Pain No Gain ne sont plus que de lointains souvenirs.)
Re: Classement des sorties Cinéma/VOD/DTV 2022
Publié : 17 févr. 22, 09:34
par G.T.O
Kimi (Steven Soderbergh) 4,5/10
Thriller hitchcockien élégant (jolie photo, et musique) mais à l'intrigue routinière, écartant le récit paranoïaque attendu, pour ne s'intéresser qu'au dépassement d'une phobie. Reste le physique singulier de femme-enfant de l'actrice Zoé Kravitz qui apporte une certaine étrangeté au film par ailleurs assez lisse, et qui crédibilise ce récit de sortie phobique.
Re: Classement des sorties Cinéma/VOD/DTV 2022
Publié : 17 févr. 22, 10:04
par mannhunter
Wulfa a écrit : ↑16 févr. 22, 22:55After Blue (Paradis sale), Bertrand Mandico : 4/10.
Je n'avais pas tenu jusqu'au bout de ma séance de son précédent "les garçons sauvages"...c'est dans le même style?
Re: Classement des sorties Cinéma/VOD/DTV 2022
Publié : 17 févr. 22, 10:58
par Wulfa
mannhunter a écrit : ↑17 févr. 22, 10:04
Je n'avais pas tenu jusqu'au bout de ma séance de son précédent "les garçons sauvages"...c'est dans le même style?
C'est dans le même style mais avec une intrigue encore plus flottante et qui tire clairement en longueur. La direction d'actrices est également encore plus radicale.
Si j'avais bien aimé Les garçons sauvages, je ne peux pas en dire autant pour After Blue...
La proposition a le mérite d'exister, au moins pour les décors, les costumes, toujours ces belles surimpressions, et cette ambiance sensuelo-crado à nulle autre pareille.
mannhunter a écrit : ↑17 févr. 22, 10:04
Je n'avais pas tenu jusqu'au bout de ma séance de son précédent "les garçons sauvages"...c'est dans le même style?
C'est dans le même style mais avec une intrigue encore plus flottante et qui tire clairement en longueur. La direction d'actrices est également encore plus radicale.
Si j'avais bien aimé Les garçons sauvages, je ne peux pas en dire autant pour After Blue...
La proposition a le mérite d'exister, au moins pour les décors, les costumes, toujours ces belles surimpressions, et cette ambiance sensuelo-crado à nulle autre pareille.
Suite à un article tout en superlatifs sur son Ultra pulpe et Autres Chairs dans Mad Movies l'année dernière, je me suis chopé en mode blind buy l'objet en question et si visuellement y'a des choses qui m'ont titillé les rétines, je dois avouer que l'intérêt a été assez fluctuant. Du coup, sur un long-métrage dépassant les 2H je crois, je pense que je vais avoir du mal...