Dvdclassik : cinéma et DVD

Mon film du mois est aussi une série.
Un internaute sur Amazon dit que c'est le plus beau film allemand avec le Nosferatu, de Murnau et Loulou, de Pabst.
Il se pourrait qu'il n'ait pas tort.



Fassbinder fait du chef d'œuvre d'Alfred Döblin ce qu'aucun réalisateur français n'a encore oser faire du Voyage au bout de la nuit, de Céline : un modèle d'adaptation.
Les acteurs (Günter Lamprecht, mélange d"Alcover et de James Gandolfini, en tête mais aussi Gottfried John, Hanna Schygulla et Barbara Sukowa, géniale dans le rôle de Mieze) sont sommitaux.
L'atmosphère, digne de Brecht et d'Otto Dix, est surpuissante.

Film du mois

1 Tempting Heart de Sylvia Chang



2 A l'abordage de Guillaume Brac



3 Passion de Sylvia Chang



4 John McCabe de Robert Altman



5 Siao Yu de Sylvia Chang



6 Le Convoi Sauvage de Richard C. Sarafian



7 Murmur of the hearts de Sylvia Chang

Les autres (re)découvertes significatives du mois:

Spoiler (cliquez pour afficher)

LE BOURREAU (Luis Garcia Berlanga - 1963)


LES POUPÉES (Mauro Bolognini, Luigi Comencini, Dino Risi & Franco Rossi - 1965)


LA STREGA IN AMORE (Damiano Damiani - 1966)


LES FEMMES NAISSENT DEUX FOIS (Yûzô Kawashima - 1962)


LE JOURNAL D'UN VIEUX FOU (Keigo Kimura - 1962)


LE CONSUL HONORAIRE (John Mackenzie - 1983)


LA PLAIE DE LA BALLE (Shirô Moritani - 1969)


EUTANASIA DI UN AMORE (Enrico Maria Salerno - 1978)


RETREAT THROUGH THE WET WASTELAND (Yukihiro Sawada - 1973)


LA LUNE S'EST LEVÉE (Kinuyo Tanaka - 1955)

25 films dont 6 qui se détachent :















Le résumé :


* Seuls les anges ont des ailes (Only Angels have Wings) : Howard Hawks 1939 : 9/10

* Erin Brockovich, seule contre tous (Erin Brockovich) : Steven Soderbergh 2000 : 7.5/10
* Maigret tend un piège : Jean Delannoy 1958 : 7.5/10

* Julie et Julia (Julie and Julia) : Nora Ephron 2009 : 7/10
* Raison et Sentiments (Sense and Sensibility) : Ang Lee 1995 : 7/10
* Between the Lines : Joan Micklin Silver 1977 : 7/10
* Wanda : Barbara Loden 1971 : 7/10
* Le Sourire de Mona Lisa (Mona Lisa Smile) : Mike Newell 2003 : 7/10

* Maigret et l'affaire Saint Fiacre : Jean Delannoy 1959 : 6.5/10
* Les Assassins de l'ordre : Marcel Carné 1971 : 6.5/10
* Police Python 357 : Alain Corneau 1975 : 6.5/10
* Passion : Ryūsuke Hamaguchi 2008 : 6.5/10

* Le Gentilhomme de la Louisiane (The Mississippi Gambler) : Rudolph Maté 1953 : 6/10
* La Maîtresse de fer (The Iron Mistress) : Gordon Douglas 1952 : 6/10
* Je te promets (The Vow) : Michael Sucsy 2012 : 6/10
* Nuits blanches à Seattle (Sleepless in Seattle) : Nora Ephron 1993 : 6/10
* Maître après le diable (Hurricane Smith) : Jerry Hooper 1952 : 6/10

* Les Ruelles du malheur (Knock on Any Door) : Nicholas Ray 1949 : 5.5/10
* Les Fils de l'homme (Children of Men) : Alfonso Cuaron : 5.5/10
* Les Promesses de l'ombre (Eastern Promises) : David Cronenberg 2007 : 5.5/10

* Haut, bas, fragile : Jacques Rivette 1994 : 5/10
* Plein soleil : René Clément 1960 : 5/10

* Le Cercle Rouge : Jean-Pierre Melville 1970 : 4.5/10

* Mange, prie, aime (Eat, Pray, Love) : Ryan Murphy 2010 : 4/10

* Le Mariage de mon meilleur ami (My Best Friend's Wedding) : Paul John Hogan 1997 : 2/10

Wanda ça fait plaisir !

Jeremy Fox a écrit : ↑31 juil. 21, 14:16 Les Fils de l'homme (Children of Men) : Alfonso Cuaron : 5.5/10

Les Promesses de l'ombre (Eastern Promises) : David Cronenberg 2007 : 5.5/10

Haut, bas, fragile : Jacques Rivette 1994 : 5/10

Plein soleil : René Clément 1960 : 5/10

Le Cercle Rouge : Jean-Pierre Melville 1970 : 4.5/10

Le Mariage de mon meilleur ami (My Best Friend's Wedding) : Paul John Hogan 1997 : 2/10

Plaît-il ?

Jeremy Fox a écrit : ↑31 juil. 21, 14:16 Erin Brockovich, seule contre tous (Erin Brockovich) : Steven Soderbergh 2000 : 7.5/10

Julie et Julia (Julie and Julia) : Nora Epron 2009 : 7/10

Le Sourire de Mona Lisa (Mona Lisa Smile) : Mike Newell 2003 : 7/10

Et personne ne dit rien ?



(je dis ça pour rigoler surtout.... je précise... n'empêche je me fais démonter pour moins que ça )

Torrente a écrit : ↑31 juil. 21, 14:56

Et personne ne dit rien ?

Je me dévoue, dire tout haut ce que tout le monde etc. : il manque le h à "Ephron".

Pas étonnantes donc les autres fautes de frappe, dans la notation.

(Wanda ça fait plaisir x2)

Top 5 du mois avec deux gros coups de coeur pour ADN et l'insulte.


ADN (2020 - Maïwenn)


L'insulte (2017 - Ziad Doueiri)


Mensonges d'état (2008 - Ridley Scott)


Adieu l'ami (1968 - Jean Herman)


Un homme nommé cheval (1970 - Elliot Silverstein)

Juillet 2021

Film du mois



Le Détachement féminin rouge, Xie Jin, 1961

Le réalisme socialiste, c'est ni plus ni moins du cinéma classique hollywoodien. En URSS, la tendance fit grise mine, qui enterrait les inventions des années 1920. Mais dans ce sommet maoïste, c'est beau comme un John Ford - un brin maniériste fordien même, plus que "réaliste", avec le colorisme calculé d'un Searchers ou Quiet Man - et joyeux, libidinal comme une romcom de l'âge d'or. Où le désir mis en circulation, au lieu d'être consommé en eau de rose, serait sublimé dans l'enthousiasme du collectif révolutionnaire. Toute la vertu et le tout vice du film reposent sur cette opération !
Quant à sa leçon d'émancipation féminine, ce Détachement rouge renvoyait soviétiques et yankees ensemble à l'école.

Suivi de



Taipei Story, Edward Yang, 1985

Un couple taiwanais ne part pas en Amérique. Qu'à cela ne tienne, l'Amérique a fait le voyage.



Panelstory, Věra Chytilová, 1980

Réalisme et surréalisme y sont tout pareils et le monde mal carré-barré comme un chantier HLM.
Dans l'air printanier de la Tchéquie des années 60, le grand cinéma moderne de Chytilová fleurissait en feu d'artifice ; plus tard, sous la grisaille de la "normalisation", la patrouille n'a jamais rattrapé sa fièvre d'invention, sa drôlerie, sa morgue, qui trouvent asile dans l'absurde, où la comédie, de plus en plus sardonique, et l'horreur deviennent aussi tout pareils (voir l'extraordinaire Refuge du loup) : Chytilová contemporaine de Kafka, par-delà la tombe. D'ailleurs...

Les autres très beaux films du mois

... Amerika, rapports de classe, Huillet-Straub, 1984 !
et
Val Abraham, Manoel de Oliveira, 1993
Coal Money, Wang Bing, 2009
Shiva Baby, Emma Seligman, 2020
etc.

48 films vus en juillet (dont 27 en salles et 0 en blu-ray)

Top 5 du mois franco-iranien.

1. Onoda (Arthur Harari)
2. Un Heros (Asghar Farhadi)
3. Poil de Carotte version muette (Julien Duvivier)
4. Michael Cimino, un mirage americain (Jean-Baptiste Thoret)
5. Le Diable n'existe pas (Mohammad Rasoulof)

Mention speciale à la serie Bosch

recap' complet : https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 5#p2907155

Un mois de juillet qui aura été placé sous le signe de nombreuses découvertes.
Majoritairement venant de chez les éditeurs HK Video et Spectrum Films.
7 films à l'arrivée :


People's Hero (1987) / Derek Yee _ 8


Une balle dans la tête (1990) / John Woo _ 7
Grande réévaluation de ce John Woo dont j'étais resté sur un souvenir d'un énorme ratage hystérique, pénible et complètement mal fichu niveau montage. Subsiste, malheureusement, l'introduction complètement grotesque. Vraiment pas la meilleure façon d'introduire le récit qui suivra.
John Woo avait des gouts particuliers pour ses B.O.



My heart is that eternal rose (1989) / Patrick Tam Kar-ming _ 7


En guerre (2018) / Stéphane Brizé _ 7


Drunk (2020) / Thomas Vinterberg _ 7


Le Bras armé de la Loi (1984) / Johnny Mak _ 7


Histoires de fantômes chinois 3 (1991) / Ching Siu-tung et Tsui Hark _ 7

Ender a écrit : ↑31 juil. 21, 16:53 Juillet 2021

Film du mois



Le Détachement féminin rouge, Xie Jin, 1961

Le réalisme socialiste, c'est ni plus ni moins du cinéma classique hollywoodien. En URSS, la tendance fit grise mine, qui enterrait les inventions des années 1920. Mais dans ce sommet maoïste, c'est beau comme un John Ford - un brin maniériste fordien même, plus que "réaliste", avec le colorisme calculé d'un Searchers ou Quiet Man - et joyeux, libidinal comme une romcom de l'âge d'or. Où le désir mis en circulation, au lieu d'être consommé en eau de rose, serait sublimé dans l'enthousiasme du collectif révolutionnaire. Toute la vertu et le tout vice du film reposent sur cette opération !
Quant à sa leçon d'émancipation féminine, ce Détachement rouge renvoyait soviétiques et yankees ensemble à l'école.

Ça m'intrigue pas mal ça, tu l'as vu comment ?

Et bien incontestablement ce mois-ci, Seuls les anges ont des ailes :
Le mois complet :

Spoiler (cliquez pour afficher)

Films découverts ou redécouverts :

Seuls les anges ont des ailes (Only angels have wings), de Howard Hawks (1939) : 9,5/10

Drunk (Druk), de Tomas Vinterberg (2020) : 8/10

Monte là-dessus (Safety Last), de Fred C. Newmeyer & Sam Taylor (1923) : 7,5/10

Un cri dans l'ombre (House of cards), de John Guillermin (1968) : 7/10
Le goût de la violence, de Robert Hossein (1961) : 7/10

Le tigre des mers (La tigre dei sette mari), de Luigi Capuano (1962) : 6,5/10

Le lion de Saint Marc (Il leone di San Marco), de Luigi Capuano (1962) : 6/10

Films revus : Hors compétition :

Coup de tête, de Jean-Jacques Annaud (1979) : 7/10

Wile E. a écrit : ↑31 juil. 21, 18:54 People's Hero (1987) / Derek Yee _ 8

Ah cool reçu mon édition Spectrum aussi je vais me mater ça sous peu. Belle découverte aussi avec My heart is that eternal rose qui fut un de mes films du mois l'an dernier. Sacrée fournée Spectrum d'ailleurs belle découverte aussi avec Eighteen Springs vu cette semaine.

J'ai vu en juillet



*** excellent / ** bon / * moyen / 0 mauvais / NS ne sait

The Nightingale (Jennifer Kent, 2018) *** Mon film du mois
En Tasmanie en 1825, une détenue irlandaise dont le mari et le fils ont été tués par un lieutenant anglais part à sa poursuite pour les venger, accompagnée d'un traceur aborigène. Ponctué de scènes d'extrême violence physique, un film rageur sur les crimes commis contre les femmes et les aborigènes par la lie de certains colons britanniques. Un drame à la dynamique de western à la fois terrible, émouvant et résonnant. BR DE

Belle Maman (Gabriel Aghion, 1999) 0
Tout juste marié et père, un type tombe raide dingue de sa belle-mère. Grâce au casting sympathique en totale roue libre mené par une Catherine Deneuve quinquagénaire très séduisante - Vincent Lindon, Mathilde Seigner, Danièle Lebrun, Line Renaud, Stéphane Audran, Idris Elba... - c'est presque regardable. Mais c'est abyssalement mal écrit, joué et réalisé : tout, vraiment tout, sonne faux. Un ratage complet, c'est rare. BR FR

Le Soleil se lève aussi / The Sun also rises (Henry King, 1957) **
D'après Hemingway, l'été de cinq amis et rivaux désoeuvrés entre Paris et Pampelune en 1922. On ne croit pas une minute à cette évocation de la Lost Generation et la partie parisienne sonne aussi faux que le jeu de Juliette Gréco mais une fois en Espagne - filmée à Mexico - les scènes de foule et de corrida dynamisent tout. Et surtout le plaisir de voir Tyrone Power et Errol Flynn - pourtant abîmés - enfin réunis, autour d'Ava Gardner, si belle. BR UK

Les yeux de Satan / Child's play (Sidney Lumet, 1972) *
Dans un pensionnat catholique pour garçons, un jeune professeur débutant découvre la haine mutuelle entre deux collègues proches de la retraite. Le titre français imbécile et trompeur n'évoque en rien ce film psychologique très bavard, basé sur une pièce de théâtre, sur le thème de l'emprise mentale. James Mason et Robert Preston s'y affrontent sous l'oeil de Beau Bridges et des ados manipulés. On s'ennuie pas mal, hélas. BR FR