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Publié : 30 oct. 06, 19:23
par cinephage
Tuck pendleton a écrit :Salle comble les WE à la cinémathèque en tout cas (plus de 400 places)...
Le public de la Cinémathèque n'est pas un public de geeks ?

Pour que la thèse de Xavier soit exacte, le public qui emplit la cinémathèque le dimanche serait donc le même que, disons, celui de l'UGC Bercy, le Gaumont Aquaboulevard ou le Miramar (pour rester dans Paris IM) ?

Je persiste à m'avouer sceptique... (cela dit, tant mieux si j'ai tort :wink: )

Publié : 30 oct. 06, 19:27
par Tuck pendleton
cinephage a écrit :
Tuck pendleton a écrit :Salle comble les WE à la cinémathèque en tout cas (plus de 400 places)...
Le public de la Cinémathèque n'est pas un public de geeks ?


Pas que...enfin c'est clair que ce n'est pas le même public que l'on retrouve dans les UGC un samedi soir.
cinephage a écrit : Pour que la thèse de Xavier soit exacte, le public qui emplit la cinémathèque le dimanche serait donc le même que, disons, celui de l'UGC Bercy, le Gaumont Aquaboulevard ou le Miramar (pour rester dans Paris IM) ?

Je persiste à m'avouer sceptique... (cela dit, tant mieux si j'ai tort :wink: )
Faudrait vérifier le succès des reprises ciné du mécano de la général ou des temps modernes.

Publié : 30 oct. 06, 19:31
par someone1600
J'aurais plutot tendance a penser qu'ici une projection n'attirerait que quelques "geek" comme moi... :?

Publié : 30 oct. 06, 19:33
par cinephage
Tuck pendleton a écrit :Faudrait vérifier le succès des reprises ciné du mécano de la général ou des temps modernes.
Même si ces films marchent parfois, ils ne sont tout de même pas abordés comme ils l'étaient du temps de leur sortie. Ils sont vus en grande partie par des scolaires, des parents pédagogues ( :oops: ), des cinéphiles, mais ce n'était pas le public populaire de leur sortie initiale, du moins c'est mon impression (je pensais même que c'était une évidence, comme quoi).

Ces films portent un aspect documentaire, un témoignage d'autrefois, qu'ils n'avaient pas lors de leur sortie (ils étaient même plutôt en prise avec leur temps pour les plus réussis). Même un cinéphile éclairé ne se dit pas "je vais me faire un film muet" comme il pourrait se faire un film des Farrelly ou le dernier Michael Mann, du moins je crois...

Publié : 30 oct. 06, 19:59
par Xavier
cinephage a écrit :
Tuck pendleton a écrit :Salle comble les WE à la cinémathèque en tout cas (plus de 400 places)...
Le public de la Cinémathèque n'est pas un public de geeks ?

Pour que la thèse de Xavier soit exacte, le public qui emplit la cinémathèque le dimanche serait donc le même que, disons, celui de l'UGC Bercy, le Gaumont Aquaboulevard ou le Miramar (pour rester dans Paris IM) ?

Je persiste à m'avouer sceptique... (cela dit, tant mieux si j'ai tort :wink: )
Il y a un juste milieu entre
-ça n'intéresse que quelques geeks
-ça fait autant d'entrées que Star Wars

Publié : 30 oct. 06, 20:19
par Lylah Clare
Xavier a écrit : Il y a un juste milieu entre
-ça n'intéresse que quelques geeks
-ça fait autant d'entrées que Star Wars
Ben oui, mais le curseur est quand même plus près du public de geeks que de celui des blockbusters ...

Publié : 30 oct. 06, 20:32
par phylute
En tout cas pour avoir expérimenté plusieurs formules de Ciné Concert, c'est à chaque fois des salle très remplies... et par le public habituel des ces salles et non par ds cinéphiles blafards qui pour une fois sortent de leur repère. Et les gens sont à chaque fois ravis. Il y a certainement une manière de promouvoir les films muets, mais ils ne sont pas reservés à une infme minorité des spectateurs.

Publié : 30 oct. 06, 21:00
par Xavier
Voilà Phylute tu as bien résumé les choses.

Publié : 30 oct. 06, 21:58
par Doug Quaid
cinephage a écrit : Attention, le réalisateur supervise en théorie tous les apports des divers collaborateurs au film.
ça n'a rien d'évident.


Je ne connais pas de domaine dans lequel le réalisateur n'intervienne (même si ce n'est que pour donner 3 lignes directrices et valider les propositions faites). Ca me parait d'ailleurs souhaitable, ne serait-ce que pour la cohérence de l'oeuvre.
Pourtant les contre-exemple dans l'histoire du cinéma abondent.

mais c'est un autre débat...

Publié : 3 déc. 06, 16:34
par Alligator
Le voyage dans la lune - Georges Méliès - 1902 10/10

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Très impressionnant. Le cinéma fait areuh en 1902 et Méliès lui offre ses premiers pas, il lui enlève ses couches et fait popo tout seul.
Le scénario n'est pas seulement constitué de différentes scènes de théâtre. Méliès parvient grâce à sa mise en scène et ses effets spéciaux à casser le moule de la caméra statique. Son film est plein de mouvements, d'imagination, de magie. Un dynamisme qu'on retrouve également dans le découpage du scénario, sans temps mort. Un superbe ouvrage pour l'époque qui fait fracture avec le cinéma documentaire de ses prédécesseurs. Le cinéma entre dans le monde du divertissement, crée un genre, le film de science-fiction, le tout avec une force et une puissance époustouflante compte tenu de l'époque.
Pouvait-on faire mieux à ce moment-là, rien n'est moins sûr.

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The great train robbery (Le vol du grand rapide) - Edwin S. Porter - 1903 - 6/10

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Considéré comme le premier western, appliquant de nombreuses conventions du genre, le film me parait un petit peu alourdi par quelques longueurs. Alors j'ai beau me dire que le cinéma balbutie et le genre encore plus, parfois quelques scènes sont toujours empruntes de la théâtralité statique. Les décors comme la mise en image ne marquent pas vraiment. Par contre la violence de l'attaque étonne encore. Le dernier plan, celui du cowboy tirant vers le spectateur a dû faire son petit effet.

Publié : 3 déc. 06, 16:55
par someone1600
Deux courts absolument fantastique. Le premier a des effets spéciaux impressionnant quand on pense que ce film date de 104 ans ! :shock:

Le second m'a impressionné par son rythme endiablé.

Publié : 3 déc. 06, 17:18
par Alligator
someone1600 a écrit :Le second m'a impressionné par son rythme endiablé.
Ah? "Endiablé"? C'est loin d'être l'adjectif que j'aurais accolé au rythme de ce film : au contraire je l'ai trouvé lent par moments. C'est bizarre ces interprétations si opposées. :D

Publié : 3 déc. 06, 17:35
par someone1600
Ah bon, j ai trouvé qu'il se passait vraiment beaucoup de chose pour un film aussi court. :?

Publié : 11 déc. 06, 17:57
par Ann Harding
Le Musée d'Orsay organisait un festival Valentino. C'était une bonne occasion de découvrir le Latin Lover qui faisait pâmer les femmes des années 20...

The Son of Sheik-1926-George Fitzmaurice
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Rudolph Valentino, Vilma Banky et le réalisateur George Fitzmaurice

Pour son dernier film, Valentino retrouve le rôle du Sheik qu'il a déjà tenu en 1922. Nous sommes dans une Arabie totalement fantaisiste dont les personnages sont totalement dépourvus de la moindre vérité psychologique! Le scénario, pourtant signé de Frances Marion, une scénariste de talent, est schématique au possible! Nous sommes vraiment dans le star vehicle le plus pur: mettre Valentino en valeur dans ses costumes....et en position de compter fleurette à Vilma Banky, la blonde hongroise! Le film bénificie neanmoins de techniciens de grands talents, en particulier de George Barnes, le directeur de la photo, et de William Cameron Menzies, le décorateur de génie de Fairbanks entre autres. La copie présentée venait de la Cinémathèque Royale de Belgique; la qualité de l'image était malheureusement assez variable: du 16 mm pâlot au 35 mm correct. L'accompagnement live était une musique électro-acoustique redondante et bruyante alors qu'un peu de distance et d'ironie auraient été les bienvenues! (style Ennio Morricone?)
Je n'ai guère été impressionnée par le jeu du grand Rudy qui est schématique au possible: il m'a fait penser à ses ténors italiens qui pousse le contre-ut la main sur le coeur avec un pied sur le trou du souffleur. :lol:
Par rapport à de nombreuses stars masculines de son époque, il est définitevement surrané: sa gestuelle, son "regard qui tue" et surtout une totale absence d'humour et de distance. Il suffit de voir William Haines ou James Murray chez Vidor. Même John Gilbert, qui est parfois passablement grandiloquant, est un modèle de naturel en comparaison.
Il doit bien y avoir quelque chose chez cet acteur pour qu'il soit devenu un mythe? je crois que Christian Viviani est sur la bonne piste en insistant sur le côté androgyne du personnage dans le petit texte suivant.
Valentino est également le réceptacle de l'inconscient d'une époque et d'une culture. L'opulence grandissante des sociétés occidentales, leur goût du luxe, des formes et des matières, exprimés dans la prédilection des volutes, des accessoires, des tissus imprimés, des colifichets, propre aux arts décoratifs du milieu des années vingt, se retrouve dans la gestuelle ornée, les postures maniérées, les costumes rebrodés, les accessoires pléthoriques que Valentino inscrira sur son corps même.
Rudolph Valentino ne serait donc qu'une icône, le mannequin emblématique d'un temps ? Si l'on veut bien admettre que la valeur d'un acteur de cinéma ne se mesure pas uniquement à l'aune du réalisme, Valentino est certainement aussi un acteur de cinéma. Son originalité consiste à se placer d'emblée non dans la sphère du crédible mais dans celle du fantasme. Il ne doit pas nous importer qu'il soit naturel ou non. Nous ne devons voir que sa capacité à donner corps au discours mental qui se dissimule sous le quotidien. Le baroquisme de Valentino n'est pas un masque : il fait tomber le masque de la banalité pour nous précipiter dans le domaine du désir, des impulsions, de l'affect, annonçant par là quelques grands mythes féminins comme Greta Garbo ou Marlene Dietrich.

Publié : 18 avr. 07, 11:45
par Nestor Almendros
Petit coup de pouce au joli cinéma MAC-MAHON qui diffuse depuis 2 semaines L'EVENTAIL DE LADY WINDERMERE de Lubitsch. Ils diffusent, en plus cette semaine, deux autres grands classiques du muet: L'AURORE de Murnau et LE MECANO DE LA GENERALE de Buster Keaton. Cartes illimitées acceptées.

Programme du vendredi 20 au lundi 23 avril:

Vendredi et Dimanche :

14 h : Le Mecano de la Général
16 h : L'Eventail de Lady Windermere
18 h : L'Aurore
20 h : L'Eventail de Lady Windermere
22 h : L'Aurore

Samedi et Lundi :

14 h : L'Eventail de Lady Windermere
16 h : Le Mecano de la Général
18 h : L'Aurore
20 h : L'Eventail de Lady Windermere
22 h : Le Mecano de la Général