Top John Carpenter

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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tchi-tcha
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Re: Top John Carpenter

Message par tchi-tcha »

Ce "délitement", je crois que c'est un reproche qu'on lisait dans la Bible (50 ans de cinéma américain, la bible du cinéphile). Carpenter a parfois du mal a faire tenir ses scripts sur la durée et à les terminer de manière satisfaisante, que ce soit dans Fog, dans le moustachu Prince des Ténèbres, dans la résolution de They Live ou dans Escape from New York. En tout cas pour moi, c'est la principale raison des révisions à la baisse de certains titres que je croyais pourtant longtemps être des monuments indéboulonnables de mon panthéon personnel.


...et à propos de Escape from New York...
Telmo a écrit : 3 févr. 22, 20:36
Flol a écrit : 3 févr. 22, 17:22
Encore un qui a ouvert les yeux. :D
Reste plus qu'à aller chez l'ophtalmo. :uhuh:
L'ophtalmo ne pourra pas faire grand chose (à part un grand coup de Destop dans les yeux ou une recommandation au peloton d'exécution).

Je n'ai pas trouvé d'extrait plus long, il aurait fallu commencer quelques secondes plus tôt, mais voilà un passage tout simplement extraordinaire de Escape from New York auquel il sera difficile de trouver un équivalent dans son rejeton made in L.A. :


Escape from New York : la chute d'Air Force One

La nuit est tranquille, rien à signaler à part une tentative d'évasion vite refroidie et cet avion non-identifié qui refuse de répondre. Quand son nom apparait sur l'écran (Air Force One, la tuile), la musique démarre et c'est le moment d'ouvrir grand les yeux. Entre la composition du cadre, la gestion de l'espace en scope (et la gestion du mouvement dans cet espace clos), l'économie dont fait preuve Carpenter dans la durée des plans et leur enchaînement, l'utilisation de la musique et j'en passe, c'est une démonstration de cinéma, c'est juste la quintessence de l'art du cinéaste, tout y est d'une limpidité exceptionnelle.
Question limpidité, Escape from L.A. aura du mal à rivaliser.

Après, ce qui m'a toujours gêné avec ce film, c'est qu'on assomme Plisken... et hop au réveil il ne reste plus que deux heures (c'est bien pratique). Le temps d'un petit combat de gladiateurs pour se réveiller... et hop on est déjà sur le pont à trois secondes de la fin du compte à rebours (rappel : Snake Plisken a été vacciné contre le Covid - et contre son gré - la veille au soir).
Et c'est ce dernier acte qui résiste moins bien à la révision, qui claque nettement moins en comparaison que le dernier plan sur Kurt Russell dans Escape from L.A..

Alors oui, à côté, le rejeton foutraque a beau régulièrement piquer les yeux, il reste un spectacle très fun. Mais faut pas pousser non plus, ce n'est pas parce que je m'amuse davantage devant sa suite qu'elle va détrôner son modèle. Entre Harry Dean Stanton et Steve Buscemi, y'a pas photo.


Edit tardif (en y repensant).
Pour dire autrement ma relation à Escape from New York et à sa suite, entre un Carpenter qui fait un bras d'honneur à Hollywood (L.A.) et un Carpenter qui faisait du cinéma (N.Y.), l'un est plus drôle mais l'autre avait davantage de classe.
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Duane Jones
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Re: Top John Carpenter

Message par Duane Jones »

tchi-tcha a écrit : 3 févr. 22, 22:03 Ce "délitement", je crois que c'est un reproche qu'on lisait dans la Bible (50 ans de cinéma américain, la bible du cinéphile). Carpenter a parfois du mal a faire tenir ses scripts sur la durée et à les terminer de manière satisfaisante, que ce soit dans Fog, dans le moustachu Prince des Ténèbres, dans la résolution de They Live ou dans Escape from New York. En tout cas pour moi, c'est la principale raison des révisions à la baisse de certains titres que je croyais pourtant longtemps être des monuments indéboulonnables de mon panthéon personnel.
C'est exactement là où le bât blesse chez Carpenter. Ses intros sont souvent exceptionnelles et il est vrai que parfois le reste ne suit pas. Le parfait exemple pour moi est Vampires, après un début excellent avec le carnage des tueurs de vampires, la suite ne cesse de se déliter, la fin est franchement nulle. Le même problème se pose avec Fog mais ça se tient bien mieux. Malgré ce défaut, j'adore ce film.
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shubby
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Re: Top John Carpenter

Message par shubby »

tchi-tcha a écrit : 3 févr. 22, 22:03 Carpenter a parfois du mal a faire tenir ses scripts sur la durée et à les terminer de manière satisfaisante, que ce soit dans (...) le moustachu Prince des Ténèbres
Non.
Duane Jones a écrit : 4 févr. 22, 10:42 Ses intros sont souvent exceptionnelles et il est vrai que parfois le reste ne suit pas. Le parfait exemple pour moi est Vampires, après un début excellent avec le carnage des tueurs de vampires, la suite ne cesse de se déliter, la fin est franchement nulle.
Oui, mais non.
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Re: Top John Carpenter

Message par Torrente »

Je suis très étonné. Pour moi, c'est LE cinéaste des fins qui claquent par excellence. Ses fins les plus marquantes sont extraordinaires, abruptes, drôles, incisives. Il y a de tout, et elles sont le plus souvent en accord avec ce qu'exige le script et le ton qu'il veut leur donner. Dans la grande lignée des réalisateurs américains de séries B.
Les fins de Halloween, The thing, NY 97, LA 2013, Prince des ténèbres, Assaut, Invasion LA etc etc sont pour moi de vraies réussites. Des plans qui restent longtemps gravés dans la mémoire.
Je suis donc en désaccord total avec vous. A vrai dire, j'en viens même à me demander si on a vu les mêmes films :?
Dernière modification par Torrente le 4 févr. 22, 15:29, modifié 1 fois.
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Re: Top John Carpenter

Message par Telmo »

Tout à fait Torrente. Même un film que j'avais détesté la première fois, Los Angeles 2013, la fin était quand même marquante, très Carpenter, après un errement entre parodie et remake, avec des trucages numériques qui sont restés depuis lors comme des références en matière de ratage.
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tchi-tcha
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Re: Top John Carpenter

Message par tchi-tcha »

Bon alors je précise vite fait.

Le plan final de Prince des Ténèbres claque (question "économie de plan" c'est réglé à la fraction de seconde près).
Le dernier acte est bancal, avec un gars qui passe la nuit à creuser un fichu trou entre deux cloisons pour mettre les bouchées doubles à la dernière minute.

Idem pour Escape from New York et d'autres, le plan final claque bien mais le dernier acte patine un peu.

(pour le rejeton made in L.A., cf réponse de Telmo juste au dessus)

Dernier plan vs dernier acte, si vous voulez...

Suis-je plus clair et moins hérétique ? :mrgreen:
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Re: Top John Carpenter

Message par Duane Jones »

Duane Jones a écrit : 4 févr. 22, 10:42 Oui, mais non.
Oui, mais oui.
Torrente a écrit : 4 févr. 22, 15:03 Je suis très étonné. Pour moi, c'est LE cinéaste des fins qui claquent par exemple. Ses fins les plus marquantes sont extraordinaires, abruptes, drôles, incisives. Il y a de tout, et elles sont le plus souvent en accord avec ce qu'exige le script et le ton qu'il veut leur donner. Dans la grande lignée des réalisateurs américains de séries B.
Les fins de Halloween, The thing, NY 97, LA 2013, Prince des ténèbres, Assaut, Invasion LA etc etc sont pour moi de vraies réussites. Des plans qui restent longtemps gravés dans la mémoire.
Je suis donc en désaccord total avec vous. A vrai dire, j'en viens même à me demander si on a vu les mêmes films :?
Bah si je pense qu'on a vu les mêmes films. Oui tu n'as pas tort. Je vais nuancer mon propos. Dans ses meilleurs films, il arrive à garder le niveau de l'intro et certaines fin claquent méchamment en effet. D'autres fois ça se délitent pas mal pour moi. Pour moi c'est le cinéaste des intros qui claquent, c'est l'une des choses que je préfère dans son œuvre. Il n'en reste pas moins qu'il reste un de mes cinéastes préférés.
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Re: Top John Carpenter

Message par Torrente »

Ah mais je ne dis pas que vous crachez dans la soupe ou que vous êtes hérétiques. On peut aimer l’œuvre d'un artiste et avoir quand même des réserves. C'est simplement que je ne m'attendais pas à une telle réserve précisément sur ce point-là. Mais elle s'entend (et c'est argumentée alors, que répondre ?).

Après, c'est sûr, comme dans toutes les œuvres, il y a des tentatives plus ou moins réussies, un peu de gras par ci par là. Et ses films moins forts pâtissent peut-être du défaut dont vous parlez... ça ne m'a jamais traversé l'esprit (je songe plus à des soucis de scripts/ré-écritures, de rythme, de choix d'acteurs, de sujets) mais pourquoi pas.
Bon, il faut dire que, me concernant, ça touche 5% de sa filmo' (les quelques films que je n'aime pas ou moins : The ward, Christine, Dark star)... pour le reste, je ne changerais pas une virgule ni un plan. D'où ma réaction peut-être... exagérée :oops:

Mais il va falloir que je revoie sa relecture de L'homme invisible (vu qu'une fois) et peut-être aussi Ghosts of Mars et Vampires. Les autres sont encore frais.

A la limite, le seul qui m'a paru problématique comme vous le dites au niveau du dernier acte, du rythme, du "ça se traîne un peu", ce serait Jack Burton (et encore, c'est pour faire un pas vers vous car je suis un type sympa :lol: ).
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Re: Top John Carpenter

Message par Duane Jones »

Torrente a écrit : 4 févr. 22, 17:19 Ah mais je ne dis pas que vous crachez dans la soupe ou que vous êtes hérétiques. On peut aimer l’œuvre d'un artiste et avoir quand même des réserves. C'est simplement que je ne m'attendais pas à une telle réserve précisément sur ce point-là. Mais elle s'entend (et c'est argumentée alors, que répondre ?).
Pas de problème, on discute. C'est un cinéaste qui m'obsède, vraiment. Je suis toujours fasciné par le placement de son cadre, la musique. Il sait créer une atmosphère avec presque rien. Y'a pas de gras, chaque séquence a son utilité. Son cinéma a une classe folle. Bref j'adore. :wink:
Torrente a écrit : 4 févr. 22, 17:19 Après, c'est sûr, comme dans toutes les œuvres, il y a des tentatives plus ou moins réussies, un peu de gras par ci par là. Et ses films moins forts pâtissent peut-être du défaut dont vous parlez... ça ne m'a jamais traversé l'esprit (je songe plus à des soucis de scripts/ré-écritures, de rythme, de choix d'acteurs, de sujets) mais pourquoi pas.
Bon, il faut dire que, me concernant, ça touche 5% de sa filmo' (les quelques films que je n'aime pas ou moins : The ward, Christine, Dark star)... pour le reste, je ne changerais pas une virgule ni un plan. D'où ma réaction peut-être... exagérée :oops:
C'est le lot de toutes les carrières d'avoir du bon et du moins bon. Celle de Carpenter me semble exceptionnelle. De Assaut à L'antre de la folie, y'a quasiment rien à jeter (à part peut-être L'homme invisible). Pour Prince des ténèbres, je le laisse reposer. Peut-être n'étais je pas dans le bon mood au dernier visionnage ? Sais pas, c'était bizarre.
Torrente a écrit : 4 févr. 22, 17:19 Mais il va falloir que je revoie sa relecture de L'homme invisible (vu qu'une fois) et peut-être aussi Ghosts of Mars et Vampires. Les autres sont encore frais.
Pour ma part, ce serait Starman. Je baigne dans son cinéma depuis tellement longtemps, j'ai l'impression que tout est encore frais.
Torrente a écrit : 4 févr. 22, 17:19 A la limite, le seul qui m'a paru problématique comme vous le dites au niveau du dernier acte, du rythme, du "ça se traîne un peu", ce serait Jack Burton (et encore, c'est pour faire un pas vers vous car je suis un type sympa :lol: ).
J'ai une affection particulière pour Jack Burton, pas un chef d’œuvre, pas son meilleur mais j'adoooore . Après avoir commencé aussi bien, il ne fallait pas finir aussi mal. :mrgreen:
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Re: Top John Carpenter

Message par Invité1 »

Torrente a écrit : 4 févr. 22, 15:03 Je suis très étonné. Pour moi, c'est LE cinéaste des fins qui claquent par excellence. Ses fins les plus marquantes sont extraordinaires, abruptes, drôles, incisives. [...]
Les fins de Halloween, The thing, NY 97 [...]
Je ne peux être que 100% d'accord avec toi.
La fin d'Halloween est la plus terrifiante qui soit (best slasher's end ever).
La fin de The Thing est d'un incommensurable désespoir qui sied parfaitement au reste du métrage.
La fin d'Escape from NY est jubilatoire, doublé d'un doigt tendu bien haut au système et à ses règles de la part de Snake, triplé d'un émouvant hommage au personnage incarné par Borgnine.
Du 7ème Art, du vrai.
Duane Jones a écrit : 4 févr. 22, 10:42 C'est exactement là où le bât blesse chez Carpenter. Ses intros sont souvent exceptionnelles et il est vrai que parfois le reste ne suit pas. Le parfait exemple pour moi est Vampires, après un début excellent avec le carnage des tueurs de vampires, la suite ne cesse de se déliter [...]
Raaah :shock:
Mais il y a Sheryl Lee, nom d'une chicha !
Et quand Sheryl est là, rien ne se délite. Impossible :wink:
Dernière modification par Invité1 le 5 févr. 22, 03:25, modifié 1 fois.
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Shin Cyberlapinou
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Re: Top John Carpenter

Message par Shin Cyberlapinou »

tchi-tcha a écrit : 3 févr. 22, 22:03
Escape from New York : la chute d'Air Force One
C'est effectivement hyper maitrisé, le moment qui limite m'impression le plus est le plan fixe sur la terroriste délivrant son message avec les cadavres des pilotes à ses côtés, en 2 secondes on comprend ce qui s'est passé sans être tenu par la main, sans même parler de blockbuster marvellien je ne suis pas sûr qu'un film de divertissement contemporain ferait aussi confiance à son public.

Pour les chutes de rythme je peux comprendre, le troisième acte de Prince des ténèbres m'a frappé à la revoyure (une journée complète s'écoule sans que personne ne bouge, c'est là qu'on voit que l'unité de lieu/temps/action n'est pas qu'une jolie formule) et le climax de The thing m'a toujours un peu laissé sur ma faim, indépendamment de l'épilogue imparable.

Carpenter est l'homme d'un cinéma posé et globalement minimaliste, même comparé à quelqu'un de sa génération comme Walter Hill, je suis client de ce plan tout bête de New York 1997 ou Snake descend une échelle de secours en un seul plan (Snake doit pourtant échapper à des cannibales) mais faute de meilleur terme il y a le risque de faire planplan.

J'ai beaucoup de sympathie pour Vampires et sa deuxième moitié faiblarde (le budget a été sabré à quelques jours du tournage) mais même l'assaut du motel a son lot de scories: le concept est fort (des badass se font pulvériser en 2 minutes par une créature de l'enfer), les SFX superbes mais la chorégraphie est molle, la caméra vraiment très statique, les fondus enchainés ne fonctionnent pas du tout et Thomas Ian Griffith n'est pas Christopher Lee. Parfois je me dis que l'héritage d'un cinéaste tient autant aux films "objectifs" qu'à l'attitude qu'il véhicule, Carpenter tient *énormément* par son attitude (je mets aussi Herzog ou Fuller dans le lot) et c'est déjà plus que 90% des réalisateurs...
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Re: Top John Carpenter

Message par tchi-tcha »

candygirl a écrit : 4 févr. 22, 21:35 nom d'une chicha !
Oui ? On m'appelle ?

Ah non, pardon, j'ai lu trop vite :arrow:
C'est con, je postais des trucs plutôt constructifs ces derniers messages, ça pouvait pas durer...



Oui, les fins claquent souvent chez Carpenter. La fin de Escape from New York est forte et belle à la fois (le geste de Snake est en même temps un fuck you et un dernier hommage rendu à ceux qui sont morts pour sauver un type qui n'en valait pas la peine).
Mais quand, en lisant une lettre dans La Prisonnière du Désert, une année entière s'écoulait sur une simple virgule musicale, c'était une ellipse. Par contre ici, quand on assomme Kurt Russell pour gratter quelques heures sur le compte-à-rebours, c'est un gros trou dans le canevas.

Le dernier regard de Snake à la fin de Escape from L.A. est encore plus fort, à la fois un rappel du précédent fuck you (à la puissance mille : je coupe tout parce que vous m'emmerdez tous autant que vous êtes) et le possible plan final de toute une carrière (Carpenter n'ajoutera plus ensuite que quelques notes de bas de page à sa filmographie avec The Ward en tout petit petit petit). Mais il y a un film entier avant ce dernier plan, et le film en question souffre quand même de deux trois petites faiblesses. Même si elles contribuent à son charme, cette "attitude" dont parle justement Shin Cyberlapinou.

Attention, cet extrait est moins classe que celui de The Fog en page précédente :


Surfin' USA, objectivement très laid mais objectivement très fun aussi


Juste un petit mot sur Big Trouble in Little China : comment peut-on être un abruti pareil du début à la fin ?
Une vanne pas drôle en guise de présentation dans son camion, un gars même pas au courant que les asiatiques savent eux aussi parler anglais, un blaireau qui passe à côté de TOUTES les scènes d'action, un demeuré qui passe le film entier à séduire sa belle (Kim Cattrall) pour la laisser tomber comme une chaussette trouée à la fin, un guignol qui affronte le grand méchant avec du rouge à lèvres sur la gueule... Ladies and gentlemen, je vous présente Jack Burton :


Vers 1:10 une baston qui me fait hurler de rire avec son gag façon Laurel & Hardy en mode "destruction de mobilier"


Quant à Vampires, là ce n'est pas un souci de baisse de régime sur la fin (l'ouverture déchire, l'affrontement final est bien sympa), mais un problème de très gros ventre mou. Pendant la chasse au vampire (un Thomas Ian Griffith plutôt grotesque dans sa tentative de dépoussiérage de mythe), le seul enjeu semble être de savoir si James Woods réussira à faire dire des gros mots au padre :


Padre got wood ?


Et puisque candygirl y fait une allusion toute en finesse, je relance le grand jeu "c'est quoi qu'elle devient Laura Pal..." euh... non : qu'est devenue Sheryl Lee ?


Non, Thomas, c'est pas là qu'on mord
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Re: Top John Carpenter

Message par Shin Cyberlapinou »

Juste un petit mot sur Big Trouble in Little China : comment peut-on être un abruti pareil du début à la fin ?
Alors je vais pinailler/nuancer car l'épilogue montre un Jack Burton qui semble avoir un peu muri et révèle quelques fragilités, que ce soit le signe de ralliement du clan des gentils qu'il fait à Wang ou l'excuse bidon qu'il sort pour ne pas emmener Kim Catrall*. Il est admis que le personnage est un tocard (et d'autant plus tocard qu'il se prend pour une flèche) mais cette scène m'avait laissé une impression assez forte d'autant que Carpenter n'est pas forcément un cinéaste de la sensibilité et du doux amer (à plus forte raison dans une bondissante comédie d'aventures).

Et tout a été dit sur Los Angeles 2013 (film raté/bancal, SFX miteux, fin de folie, plan final magistral) mais il faudra un jour résoudre la question du rôle de Kurt Russell, vedette, coscénariste (pour la seule fois de sa carrière, je pense que les interdictions absurdes de la dictature, ni tabac ni viande rouge, viennent de ses penchants libertarian), coproducteur, initiateur du fameux regard caméra, le comédien sortait de Tombstone (qu'il a repris en main personnellement, George Pan Cosmatos étant de toute évidence un ghost director) et je pense qu'il a mis les bouchées doubles pour épauler un Carpenter usé par le métier et des soucis de santé (pas mal de siestes sur le plateau apparemment). Russell n'a pas forcément co-réalisé le film (?) mais son investissement était encore plus poussé que sur les autres films tournés avec Carpenter.


* Une tardive suite en comics expliquera que Burton est veuf et ne souhaite pas mettre en danger une compagne potentielle. Mouais.
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Re: Top John Carpenter

Message par mannhunter »

Shin Cyberlapinou a écrit : 5 févr. 22, 09:20Et tout a été dit sur Los Angeles 2013 (film raté/bancal, SFX miteux, fin de folie, plan final magistral) mais il faudra un jour résoudre la question du rôle de Kurt Russell, vedette, coscénariste (pour la seule fois de sa carrière, je pense que les interdictions absurdes de la dictature, ni tabac ni viande rouge, viennent de ses penchants libertarian), coproducteur, initiateur du fameux regard caméra, le comédien sortait de Tombstone (qu'il a repris en main personnellement, George Pan Cosmatos étant de toute évidence un ghost director) et je pense qu'il a mis les bouchées doubles pour épauler un Carpenter usé par le métier et des soucis de santé (pas mal de siestes sur le plateau apparemment). Russell n'a pas forcément co-réalisé le film (?) mais son investissement était encore plus poussé que sur les autres films tournés avec Carpenter.
On peut se poser la question en effet mais je crois que dans le livre de Gilles Boulenger Carpenter répond qu'il a tourné "chacun des plans de LOS ANGELES 2013"..
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Re: Top John Carpenter

Message par Invité1 »

tchi-tcha a écrit : 5 févr. 22, 04:45 qu'est devenue Sheryl Lee ?
Elle s'occupe principalement de tout ce qui a attrait à la maltraitance animale à travers diverses associations qui luttent contre ce fléau.
À part ça, d'après IMDb, elle joue dans des TV series.

Quoi qu'il en soit, elle reste à mes yeux l'une des actrices hollywoodiennes les plus mésestimées. Elle méritait amplement un Oscar pour sa presta' dans Fire Walk with Me et une illustre carrière digne de son talent en suivant.
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