Il y avait La femme aux seins percés (que je parlais il y a deux pages), ainsi que Une femme à sacrifier. Bon, je pense que tout les films de cette catégorie ne sont pas aussi "crades" (L'école de la sensualité reste assez soft), mais je très refroidi par les déviances sexuelles présentées dans les deux premiers films (voir une fille être traitée comme de la merde, vraiment, ça ne m'intéresse pas plus que ça). Et puis, il y a ce problème de la censure qui les rend au fond assez ridicules (avec des caches énormes apparaissant sur l'écran), mais ça, c'est inhérent au cinéma porno japonais.gnome a écrit :Tu te référais à quel(s) roman(s)-porno quand tu faisais cette remarque?
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Re: Erotik topic
Oui, ce n'est pas trop mon truc non plus... Pas plus que je n'adhère à tout leur attirail Bondage... Même si j'aprécie assez ce que fait un gars comme Teruo Ishii... Le SM, ce n'est vraiment pas ma tasse de thé...Boubakar a écrit :Il y avait La femme aux seins percés (que je parlais il y a deux pages), ainsi que Une femme à sacrifier. Bon, je pense que tout les films de cette catégorie ne sont pas aussi "crades" (L'école de la sensualité reste assez soft), mais je très refroidi par les déviances sexuelles présentées dans les deux premiers films (voir une fille être traitée comme de la merde, vraiment, ça ne m'intéresse pas plus que ça).gnome a écrit :Tu te référais à quel(s) roman(s)-porno quand tu faisais cette remarque?
Mais comme tu le dis bien, tous les romans porno ne tombent pas dans ces travers. La véritable histoire d'Abe Sada par exemple est une belle réussite, plus intéressante à mon sens que L'empire des sens d'Oshima sur le même sujet. J'avais créé un topic pour discuter de ces deux films en son temps...
Oui, il y a ce contraste entre l'extrémisme de certains propos (qu'on retrouve dans un certain cinéma allemand et dans une bien moindre mesure, transalpin) et cette "pudeur" / censure qui les force à cacher le moindre poil pubien... On peut faire subir les pires horreurs à une fille pour peu qu'on ne montre pas une certaine partie de son anatomie...Et puis, il y a ce problème de la censure qui les rend au fond assez ridicules (avec des caches énormes apparaissant sur l'écran), mais ça, c'est inhérent au cinéma porno japonais.


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Re: Erotik topic
J'aime pas non plus les romans porno et tout leur attirail de soumission à l'égard de la femme, plus que le visuel du bondage, qui est souvent présenté sensuellement, c'est le côté dégradation de la femme, souvent d'ailleurs plus psychologique que physique qui me gène dans ses films...Boubakar a écrit :Je vais faire mon gnome, mais c'est vraiment dégueulasse !gnome a écrit :Mais faut quand même être sacrément tordu pour apprécier ça, non?Ça me fait penser à du Roman porno, mais encore plus trash (ou alors certaines prestations de Melissa Lauren, qu'on fait vomir pendant un acte sexuel sur certain de ses films).
Pour Waterpower je persiste à dire que c'est une curiosité complètement bizarre, ce qui ne veut pas dire que je le trouve sexy, que du contraire c'est sans doute le porno le plus débandant que je connaisses...
Le plus tordu est sans doute que l'histoire du film est authentique: http://en.wikipedia.org/wiki/The_Illinois_Enema_Bandit

Sinon ça fait un bout de temps que je regarde plus de X, ceux que je regarde c'est ceux qu'on m'envoie pour que je les chroniques (bonne excuse


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Re: Erotik topic
L'Immoral Mr. Teas (Russ Meyer, 1959) :
http://alligatographe.blogspot.com/2010 ... -teas.html

_______________
Première pelloche du vicelard Russ Meyer. Il entre en fonction par le biais d'un nudie. Pas étonnant.
Au départ le film se présente comme une comédie ordinaire sur le quotidien d'un américain moyen. Ce Mister Teas promène sa carcasse un peu dégingandée à l'image d'un Jacques Tati. Le film est muet. Une musique banale et une voix-off monocorde cachent inélégamment le silence. C'est surtout une scène gag sur la plage qui m'a fait penser aux "vacances de monsieur Hulot". La filiation s'arrête là.
Le film se contente d'enfiler les sketchs sans grand liant. Mr Teas marche dans la rue, Mr Teas prend le bus, Mr Teas fait du vélo, Mr Teas va à la plage, Mr Teas va voir son dentiste, Mr Teas va au bar ou Mr Teas va pêcher, etc.
Sans queue ni tête, le film est rasoir. La plus grande partie du film, Meyer relie avec maladresse tous ces éléments et tente de chauffer son public masculin avec quelques décolletés prometteurs mais très sages. Car Mr Teas a l'oeil voyageur et mate toutes les paires de nichons qui s'offrent à son regard curieux.
Dans les vingt dernières minutes, il fantasme. Son rêve nous offre des plans longuets et quasi inertes de nudité, toujours sans histoire, toujours sans raison, de longues secondes sur des paires de seins ensoleillés en pleine nature. Croyez-moi, on parvient très vite à s'en lasser.
Autant dire que ce moyen-métrage d'un peu plus d'une heure parait interminable. D'un chiant que le faible humour de Meyer ne parvient jamais à évincer. Chiant de A à Z. Totalement inintéressant. J'entame l'intégrale Russ Meyer avec inquiétude.
http://alligatographe.blogspot.com/2010 ... -teas.html

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Première pelloche du vicelard Russ Meyer. Il entre en fonction par le biais d'un nudie. Pas étonnant.
Au départ le film se présente comme une comédie ordinaire sur le quotidien d'un américain moyen. Ce Mister Teas promène sa carcasse un peu dégingandée à l'image d'un Jacques Tati. Le film est muet. Une musique banale et une voix-off monocorde cachent inélégamment le silence. C'est surtout une scène gag sur la plage qui m'a fait penser aux "vacances de monsieur Hulot". La filiation s'arrête là.
Le film se contente d'enfiler les sketchs sans grand liant. Mr Teas marche dans la rue, Mr Teas prend le bus, Mr Teas fait du vélo, Mr Teas va à la plage, Mr Teas va voir son dentiste, Mr Teas va au bar ou Mr Teas va pêcher, etc.
Sans queue ni tête, le film est rasoir. La plus grande partie du film, Meyer relie avec maladresse tous ces éléments et tente de chauffer son public masculin avec quelques décolletés prometteurs mais très sages. Car Mr Teas a l'oeil voyageur et mate toutes les paires de nichons qui s'offrent à son regard curieux.
Dans les vingt dernières minutes, il fantasme. Son rêve nous offre des plans longuets et quasi inertes de nudité, toujours sans histoire, toujours sans raison, de longues secondes sur des paires de seins ensoleillés en pleine nature. Croyez-moi, on parvient très vite à s'en lasser.
Autant dire que ce moyen-métrage d'un peu plus d'une heure parait interminable. D'un chiant que le faible humour de Meyer ne parvient jamais à évincer. Chiant de A à Z. Totalement inintéressant. J'entame l'intégrale Russ Meyer avec inquiétude.
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Re: Erotik topic
Je t'ai souvent envié mais pas cette fois ciAlligator a écrit :J'entame l'intégrale Russ Meyer avec inquiétude.

Je viens de me farcir "Beyond the valley of the dolls" (1970) en ne m'attendant certes pas à un chef d'oeuvre, je l'ai noté 1/10 pour ne pas mettre zéro.
Et les quelques souvenirs des Russ Meyer que j'ai vu à leur sortie à l'époque bénie du Midi Minuit, ne m'incite pas à les revoir !
Bon courage

Charles Boyer (faisant la cour) à Michèle Morgan dans Maxime.
- Ah, si j'avais trente ans de moins !
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Re: Erotik topic
J'ai de bons souvenirs de Faster Pussy Cats. J'espère.Major Dundee a écrit :Je t'ai souvent envié mais pas cette fois ciAlligator a écrit :J'entame l'intégrale Russ Meyer avec inquiétude.![]()
Je viens de me farcir "Beyond the valley of the dolls" (1970) en ne m'attendant certes pas à un chef d'oeuvre, je l'ai noté 1/10 pour ne pas mettre zéro.
Et les quelques souvenirs des Russ Meyer que j'ai vu à leur sortie à l'époque bénie du Midi Minuit, ne m'incite pas à les revoir !
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Re: Erotik topic
Ca a méchamment vieilli.Major Dundee a écrit :Je t'ai souvent envié mais pas cette fois ciAlligator a écrit :J'entame l'intégrale Russ Meyer avec inquiétude.![]()
Je viens de me farcir "Beyond the valley of the dolls" (1970) en ne m'attendant certes pas à un chef d'oeuvre, je l'ai noté 1/10 pour ne pas mettre zéro.
Et les quelques souvenirs des Russ Meyer que j'ai vu à leur sortie à l'époque bénie du Midi Minuit, ne m'incite pas à les revoir !
Bon courage


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Re: Erotik topic
Je n'ai pas vu les films de Sarno bien que Daddy Darling et Abigail me tentent beaucoup, mais pour moi Russ Meyer reste un des grands réalisateurs de l'érotisme des années 60-70. J'aime quasiment tous les films que j'ai pu voir de lui à l'exception de Lorna, vu qu'une seule fois cependant, mais qui ne m'avait pas convaincu et même ennuyé. Cependant, tous ses films dans la série des Vixens possèdent au moins de l'intérêt, et souvent des qualités de montage, de découpage image/son qui le rapprochent d'un univers à la Tex Avery rencontrant Playboy, avec une petite touche de vice en plus. A mon sens Supervixens est un chef-d'oeuvre de la série B (rien que sa jaquette avec la splendide Christy Hartburg qui est une des plus belles femmes filmées sur grand écran), très marqué 70's mais qui ne jure pas tant que cela trois décennies plus tard; un film qui dès les premières secondes nous embarque dans un univers débridé et ce jusqu'à la dernière minute. C'est fou, joyeux, ça va à cent à l'heure, c'est un peu bordélique, mais surtout ultra sexy et excitant (et Meyer n'a jamais tourné de scènes hardcore). Ses obsessions ont toujours apporté quelque chose en plus à des films qui auraient pu être sans cela des films de sexploitation réalisés les uns après les autres. Sans lui, il n'y aurait probablement pas eu Bitch Slap et d'autres films dans le même esprit. Faster Pussycat Kill Kill ! annonce quarante ans avant Boulevard de la mort. Il y a des héroïnes qui irradient tout de suite l'écran de leur présence : Shari Eubank, Haji, Cynthia Meyers. Un réalisateur pour lequel j'ai toujours eu beaucoup d'affection.
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Re: Erotik topic
Niizuma jigoku (Prisonnière du vice) (Akira Kato, 1975) :
http://alligatographe.blogspot.com/2010 ... igoku.html

_______________
Je ne connaissais pas Akira Kato et ce film là m'intrigue. Je me sens chien de chasse, en arrêt devant le gibier potentiel. Par bien des aspects la réalisation de Kato inspire un certain respect. L'histoire en elle même m'a presque ennuyé. C'est sans aucun doute deux faits majeurs qui expliquent ce léger désintérêt. D'abord j'ai quelques difficultés à entrevoir la légitimité d'habiller l'histoire du genre érotique. J'entends par là que l'érotisation de cette histoire n'était pas nécessaire et à partir de là les scènes de cul -assez soft, m'enfin tout est relatif- paraissent fausses et pour tout dire quelque fois même ennuyeuses.
D'autre part le scénario combinant flash-backs et cours naturel de l'histoire avec de trop nombreuses ellipses finit par être presque illisible pour un oeil peu habitué à voir ces comédiens, ce qui est un peu mon cas. J'ai été parfois assez paumé.
C'est donc bien la mise en image qui m'a donné beaucoup de plaisir. Un cinémascope encadre une image aux couleurs très douces et parfois sombres. Les plans semblent très classiques. On sent pourtant que Kato fait un boulot énorme pour faire coïncider ce classicisme de façade à un imagerie plus picturale : une sorte de mariage étrange entre Naruse et Ishii.
Le drame d'une femme rongée par un sentiment de culpabilité et le désir inavouable d'être soumise relève du même postulat, du même paradoxe entre confort de l'académisme et impudeur de la transgression. Le résultat est visuellement très bien filmé. Mais on pourrait souligner également le soin apporté à l'habillage sonore avec ce soucis du détail dont les crissements des cordes viennent témoigner.
Chez les comédiens, Naomi Tani se révèle une actrice très sobre et efficace. Et sa jolie plastique ne gâche rien bien entendu. A ses côtés, Terumi Azuma parait presque trop dans l'ombre pour marquer véritablement les esprits. Les autres comédiens font le boulot sans pour autant faire forte impression non plus il est vrai.
Comme je disais plus haut, le film apparait comme une belle promesse. Je retiens le nom d'Akira Kato.
http://alligatographe.blogspot.com/2010 ... igoku.html

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Je ne connaissais pas Akira Kato et ce film là m'intrigue. Je me sens chien de chasse, en arrêt devant le gibier potentiel. Par bien des aspects la réalisation de Kato inspire un certain respect. L'histoire en elle même m'a presque ennuyé. C'est sans aucun doute deux faits majeurs qui expliquent ce léger désintérêt. D'abord j'ai quelques difficultés à entrevoir la légitimité d'habiller l'histoire du genre érotique. J'entends par là que l'érotisation de cette histoire n'était pas nécessaire et à partir de là les scènes de cul -assez soft, m'enfin tout est relatif- paraissent fausses et pour tout dire quelque fois même ennuyeuses.
D'autre part le scénario combinant flash-backs et cours naturel de l'histoire avec de trop nombreuses ellipses finit par être presque illisible pour un oeil peu habitué à voir ces comédiens, ce qui est un peu mon cas. J'ai été parfois assez paumé.
C'est donc bien la mise en image qui m'a donné beaucoup de plaisir. Un cinémascope encadre une image aux couleurs très douces et parfois sombres. Les plans semblent très classiques. On sent pourtant que Kato fait un boulot énorme pour faire coïncider ce classicisme de façade à un imagerie plus picturale : une sorte de mariage étrange entre Naruse et Ishii.
Le drame d'une femme rongée par un sentiment de culpabilité et le désir inavouable d'être soumise relève du même postulat, du même paradoxe entre confort de l'académisme et impudeur de la transgression. Le résultat est visuellement très bien filmé. Mais on pourrait souligner également le soin apporté à l'habillage sonore avec ce soucis du détail dont les crissements des cordes viennent témoigner.
Chez les comédiens, Naomi Tani se révèle une actrice très sobre et efficace. Et sa jolie plastique ne gâche rien bien entendu. A ses côtés, Terumi Azuma parait presque trop dans l'ombre pour marquer véritablement les esprits. Les autres comédiens font le boulot sans pour autant faire forte impression non plus il est vrai.
Comme je disais plus haut, le film apparait comme une belle promesse. Je retiens le nom d'Akira Kato.
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Re: Erotik topic
cadeau d'été ! Une interview de 16 minutes de Gérard Kikoïne, réalisateur de pornos français dans les années 70 et 80, qui nous parle de cette époque et de sa carrière...



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Re: Erotik topic
Cool, mercihomergana a écrit :cadeau d'été ! Une interview de 16 minutes de Gérard Kikoïne, réalisateur de pornos français dans les années 70 et 80, qui nous parle de cette époque et de sa carrière...

homergana, saurais-tu par hasard avec quelle actrice Gérard a eu sa fille Elsa? (Elsa Kikoïne, donc, très belle jeune actrice qui commence à se faire un nom dans le cinéma traditionnel et dans quelques téléfilms).
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Re: Erotik topic
Aucune idée, même si je pense qu'il s'agit de madame Kikoïne...
Plus sérieusement, je n'en sait vraiment rien... rien trouvé sur Imdb ou wiki...

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Re: Erotik topic
Il faut vraiment pas être trop difficile pour être embarqué par le film: Nolan n'essaye jamais de crédibiliser son récit, le fonctionnement du rêve collectif, qui n'est jamais décrit. Le cinéaste se contente d'égrener des règles du jeu auxquelles on peut choisir de croire ou non (quand on meurt dans un rêve on se réveille, oh et puis finalement non!) C'est très approximatif en terme de scénario. Assez puéril en terme d'écriture, souvent à la limite du ridicule. Mais le plus dommage est ce prétexte de faire un film sur le rêve, simplement pour faire un film d'actions avec des petits garçons qui se tirent dessus à la mitraillette et se lancent des grenades. En l'occurrence, il s'agit moins d'un film sur le rêve que sur l'univers des jeux videos, avec leurs différents niveaux à passer, et dans ce genre Existenz était autrement plus réussi, onirique et étrange (l'image la plus étrange dans le film reste ces apparitions lourdes et redondantes des enfants sans visage: c'est faible). bref, c'est un peu le 5e élément de Nolan: son film d'ado rêvé et qu'il n'aurait jamais dû tourner.
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Re: Erotik topic
Trompage de topic: Lapsus Calamilowtek a écrit :Il faut vraiment pas être trop difficile pour être embarqué par le film: Nolan n'essaye jamais de crédibiliser son récit, le fonctionnement du rêve collectif, qui n'est jamais décrit. Le cinéaste se contente d'égrener des règles du jeu auxquelles on peut choisir de croire ou non (quand on meurt dans un rêve on se réveille, oh et puis finalement non!) C'est très approximatif en terme de scénario. Assez puéril en terme d'écriture, souvent à la limite du ridicule. Mais le plus dommage est ce prétexte de faire un film sur le rêve, simplement pour faire un film d'actions avec des petits garçons qui se tirent dessus à la mitraillette et se lancent des grenades. En l'occurrence, il s'agit moins d'un film sur le rêve que sur l'univers des jeux videos, avec leurs différents niveaux à passer, et dans ce genre Existenz était autrement plus réussi, onirique et étrange (l'image la plus étrange dans le film reste ces apparitions lourdes et redondantes des enfants sans visage: c'est faible). bref, c'est un peu le 5e élément de Nolan: son film d'ado rêvé et qu'il n'aurait jamais dû tourner.

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Re: Erotik topic

NEW WAVE HOOKERS de Gregory Dark (1985)
Jimmy et Jamal, deux copains, délirent en regardant un porno à la télévision. Ils aimeraient être proxénètes pour avoir des filles et de l'argent. Ils s'endorment et se retrouvent dans un bureau à la tête d'un réseau de prostituées très spéciales, qui prennent leur pied en écoutant du rock punk....
A l'époque de sa sortie, NEW WAVE HOOKERS a dû faire grande sensation car il ne se présentait pas comme un film X traditionnel. Le réalisateur officie plutôt dans le visuel hors-norme, développant des situations dignes d'un carnaval. En utilisant le subterfuge du rêve, Dark se permet de sacrées extravagances... Très ancré dans les années 80, le look du film a aujourd'hui bien vieillit mais reste efficace avec sa multiplication d'angles de prises de vue et un rythme proche de la transe, sans aucun doute contaminé par la fièvre de ses actrices qui se donnent à fond à l'écran. Le film est divisé en une série de tableaux sexuels où à chaque fois, une ou plusieurs prostituées vont rendre visite à un de leur client... Dans des décors stylisés, ces moments pornographiques représentent différents univers comme un désert maghrébin ou une chambre d'étudiants universitaires.
La distribution du film regroupe les grands noms du genre, que ce soit chez les hommes comme chez les femmes : Jamie Gillis, Ginger Lynn, Peter North ou encore Traci Lords. Pour cette dernière, il faut savoir que la jeune femme était encore mineure au moment du tournage, ce qui a entraîné une interdiction du long-métrage pendant quelques années, avant que le film ne soit expurgé de cette fameuse scène qui présente Traci comme "le diable", affublée d'un petit costume sexy rouge vif et deux petites cornes sur la tête. Au milieu de fumiègnes, elle entreprend un client portant une auréole en ferraile. Il s'agit sans doute de la séquence la plus célèbre de toute la saga NEW WAVE HOOKERS.
On retiendra aussi la très belle performance de Ginger Lynn, prise en sandwich par deux jeunes étudiants dans une chambre de footballeurs américains, avec ses murs ornés de tout un tas de fanions. Il y a aussi cette audition d'une blonde en rollerskates qui rappelle le personnage de Heather Graham dans BOOGIE NIGHTS de Paul Thomas Anderson (1997). Le long-métrage nous gratifie de tout un étalage XXX très varié, allant de la partouze à la fellation profonde, pour finir par de spectaculaires éjaculations fessiales et même jusque dans la bouche affamée de ces demoiselles. Le fantasme imaginé par nos deux compères va même jusqu'à montrer la corruption des forces de l'ordre par le sexe avant un dur retour à la réalité. Le cinéma de Dark est bourré d'humour, dépravé et grotesque, et révèle l'univers d'un auteur pornographique qui n'a pas finit de surprendre son spectateur.